11 novembre 2012

Gokarna en début de saison...



To go with the flow...

Master piece of pure beauty, enjoy...






Au réveil les odeurs du sud me parviennent et sa moiteur aussi. Lourd, chaud, enveloppant, suintant, l’air est palpable. La terre transpire, les fleurs se mélangent, les champs dorés sont moissonnés et lorsqu’ils s’effacent, la jungle reprend ses droits et s’impose. Lianes, singes, arbres emmêlés et terre très rouge composent maintenant le paysage. 

When I wake up, the smells from the South and its damp reach me. Heavy, hot, enveloping, seeping, the air is palpable. The earth is sweating, the flowers are mixed, the golden fields are labored and when they disappear, the jungle takes its right back and impose itself. Lianas, monkeys, tangled trees and very red earth compose now the landscape.




  
Cela fait 30h que je suis dans ce convoi lorsque j’arrive enfin à Goa ou je retrouve mes amis Joana et Tamer, ainsi que leur petit Te qui a bien grandi ! Rappelez-vous, j’avais assisté à son accouchement au mois d’avril passé !!! (Visite d'Ingrid, naissance de Té et fin d'une sais...)

Il y a beaucoup à se raconter et grand plaisir à se voir, je reste quelques jours chez eux, à Arpora et profite ici de les biser bien fort et les remercier pour leur hospitalité!!!

It has been 30hours that I am in that train when I finally get to Goa where I meet my friends Joana and Tamer, as well as their little Te who grew up quite a bit! Remember, I was there when he born last April !!! ((Visite d'Ingrid, naissance de Té et fin d'une sais...)).
There is a lot to say and great pleasure to see each other again. I stay a few days at their place in Arpora and thank them here for their hospitality, hugs and luv to you three!!!



Puisque je suis dans les parages, je me rends à Arambol afin d’y réserver une maison pour la saison (je vous la présenterais l’heure venue). Pour ce qui est de l’instant présent, nous partons en direction de Gokarna ou je compte poser mes pénates avant le début de la saison de Tai Chi… Et me voilà donc une fois de plus dans ce fameux train de la ligne Konkani (également le nom de la langue parlée à Goa) ou seuls quelques passagers clairsemés ont pris place dans les wagons. Je m’assieds près de la fenêtre. Un vieil homme me regarde m’installer et acquiesce en souriant, découvrant de rares dents brinqueballantes et agitant les rides qui couvrent son visage.
Le train franchit tunnel après tunnel et avance en serpentant dans les vallons. Les manguiers prodiguent de l’ombre généreuse, les vertes rizières abritent des cigognes hautes sur pattes et une jeune fille à bicyclette passe, le vent gonflant sa jupe et jouant avec sa chevelure. Et puis voilà la buccolque gare située à une demi-heure de Gokarna. Sur le chemin, des bassins de salières, réguliers carrés d’eaux annonçent l’imminence de Gokarna, que j’ai comme toujours, beaucoup de plaisir à retrouver. J’observe ces paysages et scènes de vie poétiques depuis le petit bus bondé qui crapahute sur la route avant d’arriver dans les rues bien aimées du village.

As I am in the neighborhood, I go to Arambol to book a house for the season (you will see it later on). For now, we go to Gokarna where I intend to stay before the Tai Chi’s season starts… And here am I, once more, in that famous train from the Konkani line (which is also the name of the Goan language) where only a few scattered passengers took place. I seat next to the window. An old man looks at me while I get set up by the window and agrees while smiling to me, discovering some rare teethes and shaking the wrinkles covering his face. The train crosses tunnel after tunnel and sneaks between the small valleys. The mango trees provide generous shadow, the green paddy rice fields shelter high storks and a young girl on a bicycle is passing by, the wind blowing her dress and playing with her hair. We get to the bucolic railway station which is still half an hour away from the village. And then, I see the salt pools, regular squares of water, announcing Gokarna, I am as always happy to visit again. I observe those poetic landscapes and life’s scenes from the small packed bus bouncing on the road before reaching the beloved streets of the village.








Il ouvre la porte en soulevant sa moitié droite par petites secousses légères jusqu’à ce que le verrou cède. Ce dernier n’a pas été utilisé depuis la fin de la saison passée et il y a eu la mousson entre-deux… Un petit coup d’huile et le tour sera joué ! Je prends une chambre sur la plage du village. La guest-house en compte des variées, éparpillées dans un jardin ombragé au pied des cocotiers. Cela fait du bien d’avoir à nouveau le ressac et le bruissement des feuilles comme bruit de fond… L’eau brille de mille vaguelettes étincelantes sous les rayons du soleil, réveillant soudain mon cerveau engourdi après les petites heures de trajet.

He opens the door while lifting its half right side by little, light tremors until the lock yields. This last one has not been used since the last season and the monsoon in between… A bit of oil and that will make it! I take a room along the village’s beach. The guest house has many various ones, scattered in a shady garden. It feels good to have the rote and the leave’s rustle for background sounds again… The water shines with thousands of blazing wavelets under the sun rays, awakening suddenly my numb brain after the few hours of travel.











La mousson est à peine terminée et voilà qu’une pluie incessante, l’une des dernière avant longtemps, condamnera toute activité extérieure pendant trois jours. Elle laisse de belles traces après son passage, nettoyant les feuilles de la poussière rouge accumulée et rendant toute la végétation encore plus colorée qu’elle ne l’est déjà. Les odeurs sont également décuplées et la fraîcheur bienfaitrice de l’après pluie sont fort agréables. J’en profite pour bidouiller sur mon ordinateur, écrire le blog (toujours en retard de quelques mois), trier ma musique, mater des films, me reposer de tout cela…




The monsoon is hardly finished and here comes an incessant rain, one of the last ones before a long time, condemning any kind of external activities for three days. It leaves nice traces after its passage, cleaning the leaves of the covering red dust. The smells are also multiply by ten and the welcome coolness after the rain are very appreciable. I work on my computer, write the blog (still a few months late), classify my music, watch some movies, rest after all that…




Mon séjour prend vite une petite routine ma foi bien rodée. Je déjeune au village après avoir loué une bicyclette le long du chemin. Je n’oublie pas de me déchausser pour entrer dans la banque, ainsi que certains restaurants et les temples bien sûr. Derrière la lignée de guest-houses de la plage, (aucun grand bâtiment, heureusement, ne vient déranger l’aspect naturel du lieu et les guest-houses ainsi que leurs restaurants du front de mer restent discrets), mais je disais donc, derrière les logements se trouvent les champs du village. Certaines parcelles ont été, depuis la saison passée, transformées en cottages. Je mets ma main à couper que dans quelques années (7…), toute la lignée de champs sera composée de guest.houses, magasins et autres espaces de yoga et méditation…Lorsque j’arrive néanmoins, le riz vient d’y être moissonné et après quelques jours, dès l’aube, les villageois transforment les rizières en jardins potagers. Ils travaillent la terre, créent des sillons, sèment et avant que je ne soie partie déjà, les pousses auront bien grandis !!! Toute la famille se met à la tâche lorsque le riz est récolté. Les branches sont battues maintes fois et à tour de rôle pour extraire les grains, eux-mêmes rassemblés à grands coups de balais au sol. Les branches séchées sont nattées et entassées en énormes mottes qui serviront à nourrir le bétail.



My stay takes quickly some sort of a routine. I eat breakfast at the village after renting a bicycle along the way. I don’t forget to take off my shoes before entering the bank or some restaurants and the temples of course. Behind the line of the beach’s guest houses (no big buildings disturb the natural aspect of the place and the restaurant’s guest houses on the front shore remain discrete) but I was saying, behind the houses are found the village’s fields. Some plots have already been transformed into cottages since last season. I swear that in a few years only (let’s say 7…) there will be no more fields here but guest houses, shops and spaces for yoga and other meditations… When I get there nevertheless, the rice has just been harvested and after a few days, at dusk, the villagers transform the rice paddy fields into vegetable gardens. They work hard on the earth, creating drills, seeding and before I leave already the sprouts will be well grown up!!! The entire family works together when the rice is collected. The branches are many times beaten up to extract the seeds, themselves gathered and swiped on the floor. The dry branches are plated and piled up in enormous clods to feed the livestock.








Je me rends donc au village tous les matins à vélo. Je rencontre à mes deux chai shops de prédilection de nouvelles têtes avec qui je sympathise rapidement. Il y a Roberto, un italien adepte de retraites Vipassana,  j’ai de longs et riches échanges en sa compagnie. J-C, un français avec qui je rigole bien, rescapé des heures de gloire goanaise et ses raves. Leonardo, un guitariste argentin qui parle peu anglais mais a ce caractère comique qui le rend compréhensif  et apprécié de tous. Chers amis et tous les autres que j’oublie, je vous salue et vous remercie des chouettes moments partagés ensemble ! Bonne route ou que vous soyez !!!

Il y a aussi bien sûr le chien de la Mabla guest house ou séjourne J-C qui est un poème en soi, avec une vie pas si facile que cela. Jugez plutôt, après s’être fait défoncer les hanches par une voiture (je parle du chien, pas de J-C !!!), la pauvre chose tellement conditionnée à passer au travers des barreaux de la grille d’entrée (même si celle-ci est pourtant grande ouverte), s’y coince régulièrement à mi-corps et se retrouve du coup souvent violée par les mâles du quartier…. Il y a certain karma… que voulez-vous…

I go to the village every morning. I meet there at my two chai shops new heads with whom I quickly sympathize. There is Roberto, an Italian adept of Vipassana retreats, I have long and rich sharing with. J-C, a Frenchie I laugh a lot with, survivor of the Goan raves’s glory. Leonardo, an Argentinian guitarist who speaks little English but has that comic character which makes him understandable and appreciate from all. Dear friends and all the other ones I forget, hello to you and thank you for those nice moments spent together! Have a nice road wherever you are!!!

There is also of course the Mabla guest house's dog where J-C lives, which is a poem by itself, with a not so easy life as you can read: After having its hips been collapsed by a car (I talk about the dog, not J-C!!!), the poor thing, so conditioned to walkthrough the front fence’s bars (even though the door is wide open), gets stuck regularly at half of its body and get often raped by the males of the neighborhood… There are some karma I tell you…




Les jours passent à une vitesse folle et mon restaurant de prédilection, Surya, qui ne s’ouvre toujours pas ! Tout le monde est en train de se préparer pour la saison et le charpentier, ses ouvriers, sont très demandés !!! Les matériaux sont transportés sur des charrettes qui prennent le chemin étroit et creusé d’ornières menant à l’endroit ou il croise la route. D’autres carrioles mènent les villageoises, accrochées à leur sac pour aller vendre les légumes au marché. Sur les étals autres que les maraichers, se trouvent des jouets en bois sculpté, des babioles pour les gosses et des figurines en émail. Les devantures des maisons traditionnelles sont colorées et pleine de charme. Il fait bon être là.

The days are passing by quickly and my favorite restaurant  which does not open! Everyone is getting ready for the season and the carpenter, his helpers are very busy! The materials are carried on carts taking the narrow path, and with dig ruts leading where the road meets. Other carts are driving the ladies, hanging on their bags they go to sell in the market. On the stalls other than the market gardener ones, are found wooden sculpted toys, other baubles for children and Enamel figurines. The front doors of the traditional houses are colorful and full of charm. It feels good to be here.




Le festival de Dussera se termine dans quelques jours, il y a donc encore un flot important de pèlerins. Les touristes commencent à arriver et parmi eux, plusieurs nouvelles représentations de 'Jésus russes'. Les russes sont partout … Tout ce beau monde se côtoie dans ce lieu saint dédié à Shiva (avec notamment sa source d’eau aux vertus reconnues). Vaches, papillons et même libellules se pavanent également le long de la plage ou je pratique en fin de journée. Je crapahute aussi sur la colline pour avoir un autre point de vue et moins de monde aux alentours. Et là, si j’ai de la chance, j’entends le vent transporter les cris des aigles qui planent à mi-hauteur des falaises, on l’entend souffler dans leurs grandes ailes déployées. C’est magique et ne peux qu’être reconnaissante de ces beaux moments de vie avec la mer d’Arabie comme horizon à perte de vue…

The Dussera festival is ending up in a few days, therefor there is still an important flow of pilgrims. The tourists are slowly getting there and among them, a few new representations of 'Russian's Jesus'… The Russians are everywhere… All those beautiful people are moving in that Holy place dedicated to Shiva (with its water source having recognized virtues). Cows, butterflies and even dragonflies sashay along the beach where I practice at sunset. I also yomp on the hill to get another view point and less people around. And there, if I am lucky, I hear the wind carrying the eagle's screams which are gliding at half height of the cliffs, we can hear it blowing in their large open wings. It is magical and can only be grateful for those great moments with the Arabian Sea as endless horizon.









19 octobre 2012

Maheshwar

To go with the flow...





Je quitte Delhi pour Maheshwar. Agra, Akoria, Beccharia, Maksi junction, les noms de gares défilent alors que je suis assise sur les marches du train, musique sur les oreilles, une play-list électro de mon crû égrainant ses tubes. La campagne rase s’étire à perte de vue. Dans chaque trou que le relief créée, la mousson a laissé une empreinte en forme de mare ou s’ébattent des buffles d’eau. Sur les terres labourées se tiennent épars manguiers, mimosas et dattiers donnant de l’ombre aux paysans, certains zébus et chiens. Un homme et son bœuf se tiennent à la limite d’un énorme banian. L’herbe commence à roussir depuis que les pluies ont cessé. Parfois, la pointe d’un temple s’érige au loin et lorsque j’aperçois des villageois, de grands sourires répondent à mes signes de main.


I leave Delhi for Maheshwar. Agra, Akoria, Beccharia, Maksi junction, the names of stations parade in front of my eyes while I am seated at the train’s doorway, music on my ears, an electro playlist of my selection. The flat countryside stretches endlessly. In every hole the relief created, the monsoon left an imprint like a pond where water buffaloes are found bobbing around. On the cultivated plots you can see scattered mango, mimosa and date trees giving shelter to the farmers, some zebus and dogs. The weed starts to turn brown since the rain has stopped. Sometimes, the top of a temple appears from far away and when I see the villagers, big smiles answer to my hand signs!





Puis je découvre la ville, encore un peu sonnée par le trajet en train et bus que je viens de quitter. Il m’a déposée sur une rue fréquentée ou les nombreux klaxons me saoûle. Va-t-il en être ainsi partout ? Heureusement, à mesure que mes pas atteignent la rivière et ses ghats, le trafic se calme. Je peine à trouver une chambre sympa à mes prix. C'est fort dommage car je ne resterais pas aussi longtemps que je l'aurais pensé. Après tout, chaque guest house, chaque chambre est mon chez moi…

Then I discover the city, still a bit groggy after the train and bus rides. I get down in a very busy street where the numerous honks wind me up. Is it going to be like this everywhere?! Happily, the closer I get to the river and its ghats, the quieter its gets. It is hard to find a nice room according to my budget. Which is too bad as I would have happily stayed longer if I felt home in my place. After all, every guest house, room is my home…


Un gamin déambule en chantonnant gaiment et derrière lui un homme se mouche d’un bon coup sec avec ses doigts. Un cycliste passe en sifflant à tue-tête, une boille de lait pendant à son guidon. Une vieille femme famélique mais marchant néanmoins d’un pas sûr, porte un sari jaune et un torchon littéralement posé sur sa tête. Une autre a les cheveux tellement tirés en arrière, brillants sous l’huile de coco, que je peux voir les lignes régulières du peigne. Je rencontre un charmant homme âgé de 91 ans, assis sur sa terrasse. Comme je le lui ai dit, j'espère, si je tiens jusque là, avoir la même espièglerie, curiosité insatiable et fraicheur dans le regard à son age. Une conversation qui aura le don d'égayer toute ma journée, un sourire scotché sur la face. Qui plus est, j'ai les résultats du médecin et les biopsies de mes chystes n'ont rien d'alarmants. Tout va donc pour le mieux.

A boy is happily passing by while behind him, a guy is blowing efficiently his nose helped with his fingers. A cyclist drives and sings loud, a milk jar dangling down from his handlebar. An old, scrawny lady but nevertheless walking of a sure pace, is wearing a yellow sari and a, literally, dish cloth on her head. Another one has the hair so pulled back, shinning under the coconut oil, that I can see the regular comb's lines. I meet a charming 91 years old man, seated on his terrace. As I told him, if i make it until then, I really hope to have the same mischief, insatiable curiosity and freshness in the look. A chat which makes me happy for the day, a big smile on my face. On top of that, I got the results from the doctor and the schist's biopsies are all good. Everything is fine, I can relax.



Mon petit vieux tout chou!










Les temples hindouistes datant des temps anciens et bordant la rivière aux eaux sacrées sont colorés et résonnent des tintements de cloches lorsqu’un dévot les visite. 

The Hindus temples from ancient times along the holy river are colorful and resonates of bell's tinkles when a devotee visits them.














La vieille ville est charmante avec ses bâtisses aux airs coloniaux ou les maraichers s’installent à même le bitume devant les devantures pour écouler leur stock,.

The old city is charming with the colonial style's buildings where the market gardeners get settle on the floor, turning their back to the front windows.


















Un fort domine la rivière et la ville. De vieilles maisons s'y abritent ainsi que de beaux hôtels rénovés. J'apprends qu'une femme, élevée au rang de sainte, priée telle Ganesh et Shiva  vécut ici au XVIIIème siècle. Elle s'appelait Ahilya Bai Holkor, était la belle-fille du Maharadja d'Indore, la grande ville à 90 kms d'ici. Alors que le reste de l'Inde n'était que turbulence et ravages, le domaine Holkar était calme et prospère car bien géré par Ahilya. Elle a reconstruit le temple Vishwanath à Varanasi, parmi bien d'autres à travers le pays (Rameswaram, Gangotri, Kedernath, Rishikesh pour ne citer qu'eux). Elle était juste, en s'assurant par exemple que les musulmans soient traités comme les hindous. 

A fort dominates the river and city. It is sheltering old houses as well as nice renovated hotels. I discover that a woman, has been beatified, prayed like Ganesh or Shiva, lived here in the XVIIIth century. She was called Ahilya Bai Holkor, was the daughter-in-law of Indore's Maharadja (the big city 90 kms away). When the rest of India was just rowdiness and ravages, Holkar's domain was quiet and prosperous as Ahilya was dealing well with it. She rebuilt up the Vishwanath temple in Varanasi between many others through the country (Rameswaram, Gangotri, Kedernath, Rishikesh to only name those ones). She was right, making sure that the Muslims were treated like the Hindus.
the fort





Krishna


Ahilya

















En sortant du fort, je tombe sur un atelier de tissage. L’endroit est agréable, aéré et lumineux. D’innombrables métiers à tisser au repos ou en plein travail sont alignés. Des hommes et femmes s’attellent à la tâche, à leur rythme avec des habiles doigts qui séparent les fils d’ors s’emmêlant, composant des modèles aux motifs variés. C’est de toute beauté et suis comme bien souvent, très bien reçue, es artisans se laissant volontiers photographier pendant leur travail.

While walking out of the fort, I see a weaving workshop. The space is nice, airy and luminous. Many weaving looms are aligned. Men and women are busy, moving their agile fingers to detangle golden threads, composing various patterns on the colorful fabrics. It is very beautiful and as often, I am very welcome by the artisans.


 




des doigts fins pour séparer les fils...

les pieds pour alimenter le mechanisme



des sacs de sable pour tendre les fils...
  
et un résultat de toute beauté...

Des prières sont récitées des haut-parleurs et j’arrive en plein festival honorant Durga et ce pour neuf jours… Durga est une forte déesse, Shiva au féminin si vous voulez. Elle symbolise la création et donc la destruction (Kali est  l'un de ses avatars), l'énergie cinétique et physique et donne aussi la détermination et le pouvoir au menatel pour tuer l'égo. 
Tout le monde respecte Durga.
Et donc, vraiment pas loin de mon hôtel, se tient sa statue et surtout des énoooooooormes bafles qui célèbrent à grands coups de chants et autres épopées, chaque soir de 22h à 2h du matin (y compris celui de mon arrivée, le jour de mon anniversaire, après quelques 20h de trajet…). 
Et oui... C'est cela aussi l'Inde, toujours mettant face aux contrastes les plus saissants. La quiétude des ghats la journée et les chants endiablés la nuit...

The loudspeakers are reciting prayers as I arrive during a festival for Durga (9 days...). 
Durga is a strong Godess, Shiva in female if you want. She symbolizes the creation and therefore the destruction (Kali is one of her avatar), the kinetic and physical energy and also gives the will and determination to kill the ego. 
Everyone respects Durga. 
And so, very,very close to my hotel, stands her statue but mainly the enooooooormous loudspeakers which celebrate with emphasis through songs and epics every night from 10Pm to 2Am (including the day of my arrival, my birthday, after some 20hours travel…). 
Huh well… India is this too, always showing arresting contrasts. The quietness of the ghats at day time and the frenzied songs at night time…





Il fait encore chaud et les matinées sont occupées à accomplir les tâches de la journée alors que les après-midi, chacun s’adonne à la sieste. La vie s’écoule doucement tout comme la Narmada qui prend des reflets dorés en fin de journée. Munie d’un chai, je m’assieds volontiers sur les ghats pour observer les habitudes des villageois. Baignade enthousiaste pour les uns, lieu de rencontre, prières, moment de bien-être pour les autres, le cadre a ce petit quelque chose de magique. Les escaliers descendant du fort et sa magnifique architecture me plonge dans un autre temps ou contemplation, rêverie et quiétude s’imposent.

It is still very hot and the mornings are busy to get things done while the afternoons everyone devotes itself to a good nap. Life flows gently like the Narmada river which takes golden reflections at the end of the day. Supplied with a chai, I happily sit on the ghats to observe the villager’s habits. Enthousiastic bath for some, place form meeting, praying or enjoying the moment for the others, the setting has that little magical thing in it. The stairs going down from the fort and its magnificent architecture merge me in another time of imposed contemplation, reverie and quietness.







 




















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