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18 mars 2010

Omkareshwar... NARMADE HA!




Je débarque en train à Indore après un trajet de nuit en classe second sleeper depuis Delhi. Le devant de la gare est animé de vendeurs de sacs, cadenas et autres chaines anti-vols. Un jeune indien me guide jusqu’à la station de bus. J’en attrape un en marche, rempli de pélerins qui malgré la certainement grande distance parcourue, semblent en pleine forme, saluant chaque temple au passage d’un ¨Hare Om¨ou ¨Sita Ram¨. Les rues ne désemplissent pas : des vélos, des voitures à cheval, des tuyaux éclatés, le tintamarre des autocars et des camions, des gens, des gens. Des hommes en cercle, des hommes puissant, des chiens qui courent, du bétail allongé, des pneux crevés dépassant des tas d’ordures, des étals où l’on vend du thé. Des singes errant les poux le long de la route. Puis les fumées et le tumulte de la ville d’Indore s’estompent et à l’heure la plus chaude de la journée, nous nous arrêtons subitement en rase campagne, à l’ombre des énormes peupliers qui bordent la route. Un échange de passagers entre deux bus. Pourquoi??? Dieu seul le sait.
Cela occasionne évidemment une certaine agitation. Les aieules rondelettes s’accrochent désespérement aux poignées pour descendre ou se hisser, bagages en main. Je suis amusée par le remue-ménage, comme le Baba (Saddhu, homme saint souvent vêtu de jaune ou orange) à côté de moi. Son regard est doux et rieur, intense aussi.
Welcome back to India!

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I get by train to Indore, after a ride in a second class sleeper couch from Delhi. The front station is busy with bags, locks and other anti-robbery chains vendors. A young Indian man guides me to the bus station. I jump in one, full of pilgrims, whom even though they certainly had a long distance ride already, seem to be full power, saluting every single temple on the way with a joyful “Hare Om’ or “Sita Ram’. The streets are full : bicycles, horse carts, broken wires, the trucks and autocar’s din, people, people. Men in circle, men pissing, dogs running, beasts laying down, flat tyres on some garbage, stalls where chai is sold. Monkeys chasing louses along the road. Then Indore’s smoke and craziness fade away and at the hottest time of the day, we stop suddenly in the middle of the countryside, under the shade of some enormous poplars. An exchange between the passengers of two buses going in Omkareshwar is done. Why???? Who knows.
It creates of course a certain agitation. The roundish old ladies hang desesparatly on the ankles to go down or up. I am amused by the bustle, just like the Baba (Saddhu, holy man, often wearing yellow or orange) next to me. His look is soft and smiley, intense too.
Welcome back to India!


Le deuxieme tas de ferraille où je suis envoyée est nettement moins bon. Lorsqu’il démarre, je dois m’agripper aux accoudoirs. Il vibre comme s’il allait tomber en morceaux. Je suis assise au deuxieme rang derrière le conducteur, son acolyte à côté de lui, sur une banquette avant. Par chance, après quelques minutes le vacarme s’estompe et le moteur retombe dans une agitation tolérable. La foule encore à terre s’éparpille autour de nous. Puis le chauffeur enclenche la première et le bus bondit comme un lapin. Je manque de peu de me cogner le front sur la grille qui me sépare du chauffeur. La foule dehors fait elle aussi un bond, mais en arrière. Puis nous partons, avec un formidable épanchement de fumée noire, accompagné d’un bruit de ferraille infernal.
A l’approche d’Omkareshwar, la circulation se reduit à un filet. Le trajet se révèle moins cahotant que prévu. Principalement parce que le bus roule à environ trente kilometres à l’heure. Le conducteur reste sur l’accotement de gauche et le laisse aller tranquillement. Tout le monde nous double. Camions, bus, voitures, motos, scooters. Meme les mobylettes et les tracteurs tirant une remorque. Nous allons si lentement que de jeunes garçons à vélo s’accrochent au pare-choc arrière pour se faire tirer. Nous allons si lentement qu’il n’est pas utile de freiner aux barrières en zigzag de la police.


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The second pile of iron I am sent to is clearly worst than the first one. When it starts, I have to grab the seat. It is vibrating like if it would fall apart. I am seated behind the driver, his helper next to him, on a front seat. By luck, after a few minutes, the hullaballoo fades away and the engine gets back to a more or less tolerable agitation. The still outside crowd scatters around us. Then the driver starts the first one and the bus jumps like a rabbit. I almost hit my forehead on the grill which separates me from the driver. The crowd outside jumps as well, but backwards. We finally leave, in an amazing black smoke cloud and accompanied by an infernal metallic sound.
While getting close to Omkareshwar, the traffic reduces to a net. The ride has been less bouncing around than expected. Mainly because the bus was riding at 30kms per hour maximum. The driver stays on the far left side and let it go quietly. Everyone overtakes us. Buses, trucks, cars, motorbikes, scooters. Even pick-up tractors do. We go so slow that young boys on bicycle grab the bus to get a free ride. We go so slow that it is not necessary to break down at the crisscrossed police barriers.





Enfin j’arrive dans le village saint situé le long de la rivière Narmada. Omkareshwar est aussi appelée la petite Varanasi et en effet ses ghats (escaliers menant à la rivière sacrée) rappellent fort la ville millénaire.


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Finally I get in the Holy village located along the Narmada river. Omkareshwar is also called the Little Varanasi and indeed, its ghats (stairs leading to a holy river) remind me the Old City.












Je suis enchantée par l’émanante ambiance détendue. Je sens l’odeur de la ganja partout et en effet, je constate que derrière les échopes vendant les typiques bondieuseries d’un lieu saint, les hommes fument de petits shiloms et se perdent dans une fumée opaque. Bolenath!


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I am delighted by the relaxing, emanating atmosphere. I smell ganja everywhere and indeed, I can see that behind the stalls selling the typical religious nicnacs in a holy place, men are smoking small shiloms and get lost in a thick, grey smoke. Bolenath!










Je traverse le pont menant à l’île, gravis les marches hautes de la colline et attains la Manu guest house. Je prends une chambre donnant sur la rivière et bordée d’une grande terrasse, idéale pour la pratique du tai chi. De nombreux ashrams longent la Narmada, certains d’une taille considérable et ne désemplissant pas.


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-->I cross the bridge leading to the island, climb up the high stairs and reach Manu’s guest house. I take a room on the river with a big terrace, ideal for the Tai Chi practice. Numerous ashrams are set up along the Narmada, some are pretty big and get never empty.







De fait, le pélerin afflue dans les rues, muni de son ballot et suivi de près par sa famille, souvent étendue. Il est ¨normalement¨ vêtu de blanc, tout de loongis superposés et s’appuyant sur un bâton. Il n’est pas rare d’en voir avec des charentaises aux pieds! Ils portent des colliers faits de perles appelés Malas, anisi qu’un balluchon et un tiffin (sorte de Tupperware en métal). Tous ensemble, ils se ruent gaiment dans les temples ou les échopes vendant essentiellement des colliers colorés, des bidons en plastique à remplir d’eau sacrée pour les prières à la maison, des photos-montages mettant en scene les Dieux vénérés, joliment présentés dans un grand mélange de couleurs et déjà encadrées, un assortiment varié d’objets en cuivre pour les ablutions, prières et autres offrandes. Les rues sont arpentées par bons nombre de saints hommes, les Saddhus. Ils arborent des tissus colorés à la taille ou autour de leur tête. De longues Chhettas (dreadlocks) pendent dans leur dos ou sont alors enroulees et posées sur leur crâne. Un point rouge est déposé sur le front. Ou alors trois traits.


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.The pilgrims are flooding the streets, carrying their packages and often closely followed by their extended families. They are ‘normally’ all covered with different layers of white loongis and are leaning on a stick. It is very common to see some with wooly sleepers on. They wear necklaces with pearls Malas, thus a bundle and a tiffin. All together, they rush happily in the temples or the stalls selling essentially colorful necklaces, plastic jerricanes to be filled up with holy water for home prayers, cut and copy framed pictures staging the venerated Gods, a full range of various coper objects for the ablutions, prayers and other offerings. Many holy men are pacing the road, the Saddhus. They wear colorful fabrics around their hipes or head. Long Chhettas (dreadlocks) are dangling down their back or are rolled and set up ont their skull. A red dot is put on their forehead. Or three white lines.









L’ile, j’y sejourne, et j’ai tout de suite senti qu’il ferait bon s’y poser quelques semaines. J’ai vue sur le temple principal, où les ashrams crachent des mantras de l’aube jusqu’à tard dans la nuit de leurs speackers saturés, les ghats et leur habituelle animation entre les dévots faisant leur ablutions, les lavandiers tapant le linge, les gamins jouant dans les ramous, les vieux sirotant un chai, les saddhus méditant ou le plus souvent fumant un shilom. Les singes gris à la longue queue et qui s’appellent langurs traînent sur les toits en tôle, rebords de maison et les petits temples qui protègent les habitants. Ils machouillent constamment quelque aliment fraichement chipé. Les gamins sur les perrons alentours courent à moi et me saluent d’un guilleret “Hare Om” suivi d’un “One photo”. Le long de la passerelle, il y a de vieux mendiants assis derriere une assiette en ferraille où le passant dépose parfois un peu de farine, riz ou quelque aubole.
L’ambiance est adorable, tout le monde ici se salue d’un “Hare Om”.
Welcome back to India et merci à tous pour vos sourires et disponibilité, vous faites et êtes mons voyage!!!



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I live on the island and feel straight away how good it will be to stay here for some time. I have a nice view on the main temple, where ashrams spit out (of saturated speakers) their mantras from dusk till late, the ghats and their usual business between the devotees making their ablutions, the dhoby wallahs beating the laundry, the children playing in the water, the elder sipping a chai, the Saddhus meditating or more often smoking a shilom. Grey monkeys with a long tail called langur are wandering on the tin roofs, window ledges and tiny temples protecting the people. They constantly chew some recently stolen food. The children on the neighborhood doorsteps run to me and say hello with a “Hare Om”, quickly followed by a “One photo”. Along the bridge, there are old beggars, seated behind an iron plate where the passer-by lets sometimes a bit of flour, rice or some other offering.
The atmosphere is adorable, everyone salutes each other with a “Hare Om”. Welcome back to India and thank you all for your smiles and disponibility, you do and are my trip!











Le soir, je m’assieds sur un banc de ciment le long de la rivière, harcelée par des nuages bourdonnants de moustiques. Ils forment des spirales au-dessus de ma tête et, quand je bouge, les spirales bougent avec moi. J’observe les prières du soir “Aarti” où flammes, symbales, fleurs et encens rayonnnent sur les ghats. Les dévots sont en forme ce soir et les refrains, enjoués. Certains chantent très faux aussi.


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At night time, I seat on a ciment bench along the river, harassed by buzzing mosquito clouds. They form some spirals above my head and when I move, the spirals move with me. I observe the evening prayers “Aarti” where flames, symbals, flowers and incense glow on the ghats. The devotees are full power tonight. Some are singing very bad as well.












Vers six heures du matin alors que les hauts-parleurs émettent déjà les mantras repris de la veille, il ne fait plus nuit noire. En une quinzaine de minutes, tout s’animera d’un coup, avec les enfants, les journaux, le thé, les piétons matinaux. Mais c’est encore l’heure du calme ultime ; les révèrbères eux-mêmes semblent un peu blafards après une longue nuit. J’en profite pour faire un peu de tai chi.
Ma pratique va cependant être interrompue par des jours de pluie drue. La ville se vide, les pélerins n’arpentent plus le pont ni les bateaux ne pétaradent sur la rivière. Elle est seulement troublée par les énormes gouttes qui s’ecrasent avec fracas Et à la guest house, on se relaie pour aller faire le plein de lait, légumes et autres cigarettes par temps de répit . La boue tache de brun les pantalons et la schlap reste collée au sol dans un bruit de succion. Les jours passent et je prends mes habitudes. Un matin au fruit/chai shop, je constate que le boy à tout faire a les cheveux tout désordonnés à cause de la forte humidité ambiante. Lui qui peut passer des heures devant le miroir, à se les lustrer avec son peigne en plastic… Ca doit le rendre fou. Il n’a pas de musique populaire aux airs désuets ce matin. J’entends le ventilateur qui remue l’air au-dessus des têtes. Le jeune boss de 18 ans a adopté un chiot et lui a meme dessiné une ligne noire sur le front entre les deux yeux, comme un bon hindou. Un lent va et vient de clients attendant leur commande s’egrenne au fil de la journée et de la pluie.



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Around 6AM while the speakers are already spreading their mantras, it is daylight. Within 15 minutes, everything will be awake with the children, newspapers, chai, morning walkers. But it is still the time of ultime quietness : the streetlights themselves seem a bit pale after a long night. I take the opportunity to practice tai chi.
Nevertheless my practice is interrupted by pouring rain days. The city gets empty, the bridge is free of pilgrims as are the boats. The river is only disturbed by the enormous crashing drops. And at the guest house, we take turns to get some supplies when the weather is dryer. There are mud stains on the trousers and sleepers stay stuck on the soil with a sucking sound. Days are passing by and I get some habits. One day at the fruit/chai shop, I notice that the boywhoisdoingeverything’s hair are all unorganized because of the strong ambient humidity. The guy can spend hours in front of the mirror oiling them with his plastic comb. The situation must drive him crazy. There is no popular music this morning. I hear the fan turning above our heads. The young boss who is 18 years old has adopted a poppy and draw a black line on its hairy forehead, between the eyes, like a good hindu. The day sees a slow pass and by of customers waiting their orders.




Mais revenons à la guest house et la marrante équipée que nous sommes. Il y a six chambres avec quatre italiens et un autre suisse. Antonio est un gai luron extraverti qui baragouine en anglais mais parle très clairement avec ses mains et son rire contagieux. Son pote Alberto est equipé de prosciutto, tomates sechées, fromage de la montagne, grappa et autre huile d’olive extrapureviergeultrabonne
et nous cuisine des pastas al dente! Après le Pakistan c’est simplement fantastique!!! Je rencontrerais aussi Magali avec qui j’apprendrais un nouveau jeu de backgammon qui fera des heureux ainsi que Fanny et Christophe. Puis Mikko, rencontré à Varanasi il y a une année, débarque aussi et je decide alors de prolonger encore mon séjour. La famille de sa guest house est adorable, le beau temps est revenu, l’ambiance toujorus aussi agréable, ma foi le sud attendra encore un peu!


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But let’s get back to the guest house and its funny crowd. There are six rooms with four Italians and another swiss. Antonio is a happy, extravagant fella who barely speaks English but does clearly with his hands and contagious laugh. His friend Alberto is equipped with prosciutto, dried tomatoes, mountain cheese, grapa and extrapurevirginultragood olive oil and cooking us al dente pastas! After Pakistan, it is simply fantastic! Later on I meet Magali with whom I learn a new backgammon game I lenjoy a lot and as well Fanny and Christophe I will see again in Gokarna. And I meet again Mikko who gets there too, known in Varanasi a year ago. His compagny is always rich as our sharings are profund and opening my view on things. I decide to stay longer. The family in his guest house is adorable, the weather fine again and the atmosphere still nice. Well I guess the south will await a bit more.
















Mes journées se passent au bord de la rivière, au repos à la guest house ou en ballade, prête à être alimentée par cette autre réalité :
La mama de la guest house m’amène l’assiette de pancake d’une main et dans l’autre un baton pour chasser les éventuels singes intéressés. Ce gamin que je vois avancer sur ses poings, transpirant d’effort, un tambour posé sur ses jambes en tailleur, non pas parce qu’il est incroyablement souple ou yogi mais handicapé. Et allez savoir pourquoi celui-ci parmi tant d’autres me serre le Coeur d’un coup. Il s’en va mendier. Je vois un serpent en manger un autre à côté de ma guest house. Les mariages affluent dans la rue et pour un temps ce ne sont plus des mantras religieux que l’on entend mais des percussions folles et des danseurs qui s’agitent avec un marié assis passivement sur son cheval. Puis durant une journée entière des repas seront servis à tout le monde dans l’ashram voisin. J’aurais eu l’occasion de les entendre préparer les festivités toute la nuit durant! Chacun débarque, s’assied en rang d’oignons et se fait servir à grandes lampées sur la feuille de bananier qui fait office d’assiette. C’est genial et fort bien organisé!




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Days are spent by the river, relaxing at the guest house, walking around the village or on the pilgrim’s path, ready to be fed by this other reality.
The Mama at the guest house brings my pancake in one hand and carries in the other a stick to chase the eventual interested monkeys. This sweaty child I see coming, walking on his fists, a drum let on his crossed legs, not because he is unbelievely flexible but he is disabled. And who knows why, this one more than so many others, grabs suddenly my heart. He is going the beg. I see a snake eating another one next to the guest house. Weddings floods in the streets and for a time being, it is crazy percussions we hear rather than mantras, adventurous dancers getting agitated and a husband passively seated on his often whitte horse. Then for a full day, meals are gonna be served freely in the neighbor ashram. I could hear them prepare the fest all night long. Everyone comes, sit in a line and get served generously on a banana leaf. It is great and really well organized!





La nature est omniprésente et sublime. Les singes se cherchent les poux le long du chemin des pélerins. Devant eux, couratent des écureuils hyperactifs. Lorsque je me lève, hardis qu’ils étaient jusqu’ici, je les vois décamper en faisant des bonds fuguaces. Un chien s’est mis à tremper dans un grand lavabo et les bulbuls, perroquets, colibris et autres colombes gazouillent dans les arbres. Les oiseaux migrateurs passent an V sans un fléchissement d’ailes, sûrs de leur destination. Une vache à la langue bleue et mâchoires jaunes est allongée sur son flanc, en plein milieu du passage, mastiquant un éternel résidu d’aliment. C’est calme et favorise le retour sur soi.


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The nature is omnipresent. Monkeys are looking for louses along the pilgrim path. Ahead, some hyperactive squirrels are running around. When I stand up, brave as they were until then, I see them buzz off with quick jumps. A dog is bathing in a big tub and the bulbuls, parrots, colibris and doves twitter in the trees. The migrating birds are passying by in a V form without any bowing wings, sure of their destination. A blue tongued and yellow jaws cow is laying down, right in the middle of the passage, chewing an eternal rest of food. It is quite and helps to be centred.














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