28 août 2015

Pushkar, le lieu de Brahmâ


To go with the flow...






Nous rejoignons Delhi par un bus de jour, ce qui est une première pour moi, je suis en effet toujours redescendue de l'Himalaya en trajet de nuit. Je découvre alors de très belles gorges sur le chemin. Nous avons retrouvé les forêts et la verdure, l'air est dense, rempli d'humidité, on se sent loin de l'aridité du grand nord malgré les souvenirs pleins la tête qu'il nous en a laissés.

 Il fait une chaleur à crever en plaine, nous qui en voulions, nous voilà servies!!!

Nous ne restons pas à la capitale longtemps car il reste peu de jours avant de rentrer en Suisse. Nous partons rapidement pour Pushkar dans le Rajasthan

Nous y allons en train de nuit et voici à quoi ressemble une gare en lnde, avec son lot de personnes qui dorment, mangent, attendent leur convoi. 

We reach Delhi by a day bus, which is a first for me, I have always come down from the Himalayas on a night trip. I then discover very beautiful gorges on the way. We rediscovered the forests and greenery, the air is dense, filled with humidity, we feel far from the aridity of the far north despite the mind-blowing memories it left us.

It's scorching heat in the plain, we who wanted it, here are we served!!!

We do not stay in the capital for long because there are few days left before returning to Switzerland. We leave quickly for Pushkar in Rajasthan.

We go there by night train and this is what a train station looks like in India, with its share of people sleeping, eating, waiting for their convoy.




Pushkar est un lieu sacré en lnde, grande destination de pèlerinage pour les Hindous. C'est également le nom d'un lac en zone aride (désert du Thar), apparu au XIIème siècle suite à la construction d'un barrage. Les croyances populaires nous apprennent que c'est Brahmâ lui-même qui le fit apparaître quand un des pétales de son lotus tomba du ciel en cet endroit. Sa femme, Savitri, furieuse contre lui interdit alors que l'on construise un temple en son honneur autre part : Pushkar a donc le privilège d'abriter le seul temple dédié au dieu créateur de l'Inde. Cette particularité fait dire aux croyants qu'il ne suffit pas d'effectuer les quatre grands pèlerinages prescrits par les vedas (textes sacrés) pour être définitivement purifié. Il faut in fine, se baigner dans les eaux du lac Pushkar pour parachever son parcours mystique. 
Cinquante-deux ghats (escaliers) permettent aux pèlerins de descendre au niveau du lac pour se baigner dans les eaux sacrées. 

Pushkar is a sacred place in India, a great place of pilgrimage for Hindus. It is also the name of a lake in an arid zone, which appeared in the 12th century following the construction of a dam. The popular beliefs of India tell us that it was Brahma himself who made him appear when one of the petals of his lotus fell from the sky in this place. His wife, Savitri, furious with him, forbids the building of a temple in his honor elsewhere: Pushkar therefore has the privilege of housing the only temple dedicated to the creator god in India. This peculiarity makes believers say that it is not enough to perform the four great pilgrimages prescribed by the vedas (sacred texts) to be definitively purified. In the end, you have to bathe in the waters of Pushkar Lake to complete your mystical journey.
Fifty-two ghats (stairways) allow pilgrims to descend to the lake level and bathe in the sacred waters.

Ambiances du lac













J'en profite pour faire les achats pour mon business, je ne désignais pas encore les collections à l'époque, j'achetais les vêtements déjà tout faits. J'arpente donc le marché de long en large pour trouver le contenu de la nouvelle tendance !

Les rues sont bordées de magasins pour le pèlerin de passage avec les bondieuseries habituelles et de fringues pour les touristes.

I take this opportunity to make purchases for my business, I did not yet design the collections at the time, I bought the clothes already ready made. So I survey the market far and wide to find the content of the new trend!

The streets are lined with shops for the passing pilgrim with the usual knick-knacks and clothes for tourists.

Ambiances des rues

















En entrant au temple, les gens saluent souvent s'inclinant et touchant le sol...


et déposent des offrandes devant le Dieu vénéré.



Entre deux bouffées de chaleur, la pluie tombe à grosses gouttes, c'est vite vu, les rues deviennent des rivières en moins de temps qu'il ne faut pour le dire!!! Et alors il ne faut pas trop penser à ce qui nous frôle les jambes quand on doit évoluer avec de l'eau jusqu'aux mollets, voire genoux...

Between two hot flashes, the rain falls, in big drops, it's easy to see, the streets become rivers in less time than it takes to tell! And then we must not think too much about what grazes our legs when we have to evolve with water up to the calves, even the knees...







Le voyage touche à sa fin, nous reprenons la route du retour, taxi jusqu'à Ajmer, la ville non loin d'où nous prendrons le train. En chemin, dans la nuit noire, nous croisons une lignée de pèlerins rentrant de Pushkar...

The trip is coming to an end, we take the road back, taxi to Ajmer, the city not far from where we will take the train. Along the way, in the dark night, we meet a line of pilgrims returning from Pushkar...




En attendant le train, fatiguées...



Bye bye à tous et bon week-end de Pâques!
Rendez-vous au prochain chapître.

Bye bye everyone and have a nice Easter weekend!
See you for the next chapter.









20 août 2015

Tso Moriri Trek

To go with the flow...





Nous voilà une fois de plus de retour à Leh. Il y a hésitation quand à la prochaine destination/aventure. Nous avons un problème avec notre permis. Nous en avons déjà un, fait avec les noms de deux des motards avec qui nous étions parties en vadrouille. Et ne peut donc pas en faire un 2ème puisque le premier est toujours en cours. Les deux motards sont loin, nous sommes donc coincées avec ce permis maintenant inutile. Je tente bien d'aller au bureau qui les émet, parlementer, persuader afin de nous laisser aller même quand, rien n'y fait. La bureaucratie indienne est souvent un casse-tête sans motifs apparents...

Je pourrais perdre patience. Nous rencontrons alors Frédérique, une autre suissesse, installée dans la même maison d'hôtes que nous. Elle part pour un trek au lac Tso Moriri et recherche d'autres personnes, afin de former un groupe qui réduira les coûts de l'expédition. Nous allons nous renseigner auprès de l'agence qui organise la virée et le gars assure qu'il règlera le problème du permis, ce qu'il fait effectivement dans la journée. Encore un mystère qui le reste, mais admettons que la corruption, quand elle va dans notre sens, ça arrange !

Nous partons rapidement après l'obtention du permis, le lendemain même, crois-je me souvenir. Et alors, chance inouïe, le Dalaï Lama arrive ce matin à Leh , où il donne des conférences ! Comme bien des laddakhis, nous nous pressons dans l'allée de personnes qui l'attendent patiemment. Nous nous positionnons face à la grande porte par où il entrera. Un murmure parcourt la foule, des rires jaillissent ça et là, l'humeur est bonne enfant. 
Puis nous entendons les véhicules arriver, ce sont de grosses jeeps pour les gardes du corps et le leader bouddhiste. La sienne s'arrête droit devant nous. Tout le monde a baissé la tête et joint ses mains en posture de prière. Le murmure s'est tût. Je ne peux pas m'empêcher de relever les yeux, bien que quasi pliée en deux, et alors nos regards se croisent l'espace d'un instant. Je lui souris et ferme les yeux. Dans les siens, j'y ai lu une bienveillance folle. Et énergétiquement, ai ressenti une énorme vague d'amour par lui et pulsant bien loin derrière moi, c'était comme une vibration palpable, de celle qui ne se vit pas tous les jours...
 
Sa présence n'a duré qu'un moment et pourtant, on a tous un sourire scotché longtemps après encore, étreints par une grande onde de joie et de bonheur. On se serre dans les bras avec la Marie, prises par cette forte émotion. 

Le Dalaï Lama est déjà rentré dans le bâtiment qui le reçoit et nous, nous partons acheter un déjeuner et siroter un chaï, encore "toute chose"...


Here we are once again back in Leh. There is hesitation for the next destination/adventure. We have a problem with our permit. We already have one, made with the names of two of the bikers with whom we went on a mop. And therefore we cannot make a 2nd one since the first is still valid. The two bikers are far away, so we are stuck with this now useless permit. I try to go to the office that issues them, negotiate, persuade in order to let us go further along, nothing helps. 
Indian bureaucracy is often a puzzle with no apparent motives...

I could lose patience. We then meet Frédérique, another Swiss girl, living in the same guest house as us. She goes on a trek to Lake Tso Moriri and searches for other people, to form a group that will reduce the costs of the expedition. We will find out from the agency that organizes the trip and the guy assures us that he will solve the problem of the permit, which he does in fact during the day. 
Another mystery that will remain so, but let's admit that corruption, when it goes our way, is fine!

We leave quickly after obtaining the permit, the very next day, as I recall. And then, by incredible luck, the Dalai Lama arrives this morning in Leh, where he will give lectures! Like many laddakhis, we crowd into the aisle of people who are patiently waiting for him. We position ourselves facing the large door through which he will enter. A murmur runs through the crowd, laughter springs up here and there, the mood is good-natured.
Then we hear the vehicles coming, they are big jeeps for the bodyguards and the Buddhist leader. His stops right in front of us. 

Everyone lowered their heads and joined their hands in prayer. The murmur died down. I can't help but look up, although almost doubled over, and then our eyes meet for a moment. I smiled at him and closed my eyes. In his, I read a crazy benevolence. And energetically, I felt a huge wave of love emanating from him and pulsating far behind me, it was like a palpable vibration, one that is not experienced every day...
 
His presence lasted only a moment and yet, we all have a smile taped lon our face, long after, embraced by a great wave of joy and happiness. We hugged with Marie, taken by this strong emotion.

The Dalai Lama has already entered the building that receives him and we are going to buy breakfast and sip a chai, still a bit out there, or more here?!...




Il est l'heure de partir, nous rejoignons l'agence et le van qui nous amènera au bord du lac Tso Moriri, situé à l'est de  Leh. Nous sommes une petite équipée venant des quatre coins du monde. 
Dès que nous quittons la bourgade, nous retrouvons les paysages de montagnes arides se lisant à perte de vue. Etant donné que d'inhabituelles pluies sévissent en cette saison estivale, une couche d'herbe recouvre les paturâges et nuance ces tons de beiges et de bleu électriques.

It's time to leave, we join the agency and the van that will take us to the edge of Lake Tso Moriri, located south east of Leh. We are a small team from all over the world.

As soon as we leave the town, we find the landscapes of arid mountains read as far as the eye can see. Given that unusual rains rage in this summer season, a layer of grass covers the pastures and shades these tones of beige and electric blue.






En chemin, nous voyons un grand groupe de blue sheeps (bharal), ces sortes de chamois de l'Himalaya.  Parmi eux, cavalent les petits. Ils sont perchés sur des flancs à la verticale de la montagne et se couratent après! Des petites pierres dégringolent en roulant en bas la pente, sous leurs pas pourtant bien agiles. D'autres paissent dans les prés à côté de la  route, pas apeurés pour un sou!

Along the way, we see a large group of blue sheeps (bharal), these kinds of Himalayan chamois. Among them are the little ones. They are perched on the vertical sides of the mountain and are running after each other! Small stones tumble, rolling down the slope, under their nimble footsteps. Others graze in the meadows beside the road, not afraid for a penny!




Nous arrivons en fin de journée aux abords du lac, à Karzog, où nous camperons pour la nuit. Nous sommes à 4522m d'altitude. Il me semble qu'un vent soufflait fort cette fin d'après-midi là, soulevant la poussière et faisait battre les toiles des tentes colorées. 
Devant nous, s'étire le lac comme une longue onde bleue, étendu dans la vallée isolée de Rupshu

Après une nuit d'adaptation sur un sol caillouteux, nous nous levons de bonne heure. Le ciel est dégagé, les chevaux et leurs maîtres nous rejoignent afin d'être chargés et nous partons le long du lac, en direction du sud. 

We arrive at the end of the day near the lake, where we will camp for the night. We are at 4522m high altitude. It seems to me that a wind was blowing hard that late afternoon, kicking up the dust and flapping the canvas of the colored tents.
Ahead of us lays the lake like a long blue wave, stretched out in the isolated valley of Rupshu.

After a night of adaptation on a stony ground, we get up early. The sky is clear, the horses and their masters join us to be loaded and we leave along the lake, in the direction of the south.






Et alors nous passons la journée à marcher à l'ouest de ce lac aux eaux turquoises. Le paysage est magnifique, il est vrai, et ne change guère au long de la journée. L'air est sec, le soleil tape, je bois mais ça ne change rien à ma bouche aride, comme les montagnes qui nous entourent.

And so we spend the day walking on the west side of this turquoise water lake. The landscape is magnificent, it is true, and hardly changes throughout the day. The air is dry, the sun is beating down, I drink but that doesn't change my arid mouth, like the mountains that surround us.










Les chevaux formant notre petite caravane, sans qui rien de toute cela ne serait possible... Montés de nos tentes de camping, matelas isolants, la tente de la cuisine, où dorment également les écuyers et guides, nourriture pour 5 jours, car il n'y aura pas grand chose sur notre route...

The horses forming our little caravan, without whom none of this would be possible... Mounted with our camping tents, insulating mattresses, the kitchen tent, where the squires and guides also sleep, food for 5 days, because there there won't be much on our way... 




Puis le soleil peu à peu disparaît derrière les monts les plus élevés. Vient alors l'ombre. Il  s'installe dès lors un jeu de clair obscur mouvant, entre ciel et terre, découpant les silhouettes verticales dans l'horizon. 

Then the sun gradually disappears behind the highest mountains. And comes the shadow. From then on, a shifting interplay of chiaroscuro sets in, between sky and earth, cutting out the vertical silhouettes in the horizon.






Nous avons quitté le lac, étions à son bout, et obliqués en direction de l'ouest. Les ombres l'emportent et nous installons le campement pour la nuit. Nous soupons sous le tipi montés par les guides. Les repas sont simples mais revigorants après une journée de marche qui nous a tout de même bien sonnés. 
La nuit est meilleure.

Au petit matin, je  cherche un endroit pour me soulager et alors que je contemple ainsi le paysage, j'aperçois au loin des drôles d'animaux courir dans les prés. Ils sont très allongés, ressemblant presque à des girafes, vous savez, avec cet élan déglingué quand elles bougent, et en y regardant de plus près, je vois que ce sont des chevaux sauvages. Ils marchent vraiment d'une autre manière et sont très hauts sur pattes. 

Après cet épisode étonnant, nous déjeunons, packons nos affaires et entamons notre 2ème jour de marche. 

Nous suivons une rivière qui alimente le lac, puis grimpons peu à peu la montagne. 
Chacun trouve son pas et le groupe, entre les marcheurs, les cheveux et les guides va s'étendre sur des centaines de mètres les jours qui suivent. 

We left the lake, were at its end, and angled in a westerly direction. The shadows prevail and we set up the camp for the night. We have supper under the tepee set up by the guides. Meals are simple but invigorating after a day of walking which still knocked us out!
The night is better though.

In the early morning, I look for a place to relieve myself and while I contemplate the landscape, I see, in the distance, strange animals running in the meadows. They're very elongated, almost like giraffes, you know, with that ramshackle momentum when they move, and after looking closer, I see they're wild horses. They really walk another way and are very high on their legs.

After this amazing episode, we have lunch, pack our things and start our 2nd day of walking.

We follow a river that feeds the lake, then gradually climb the mountain.
Each one finds his step and the group, between the walkers, the hair and the guides will extend over hundreds of meters in the days that follow.









Le 3ème jour, nous traversons quasi toute la matinée une grande plaine parsemée de bosses et de mares avant de gravir une montagne qui mettra le souffle à l'épreuve mais offrira une vue spectaculaire sur l'autre pan.

Then we cross a large plain dotted with bumps and ponds before climbing a mountain that will put your breath to the test but will offer a spectacular view on the other side.






L'après- midi, la météo se gâte, le ciel se couvre d'abord de nuages gris, alors que nous passons non loin d'un troupeau de Dzos (un mix entre la vache et le yak apparemment, il y a en effet très peu de yaks au Laddakh, on les trouve au Tibet et ils sont  en effet beaucoup plus gros).

On the 3rd day, the weather deteriorated, the sky was first covered with gray clouds, as we passed not far from a herd of Dzos (a mix between cow and yak apparently, there are indeed very few of yaks in Laddakh, they are found in Tibet and they are indeed much larger).





Nous dormons ce soir-là auprès de quelques yourtes, les seules habitations que nous verrons durant tout ce trek. Elles appartiennent aux nomades appelés Changpas (les nordiques en tibétain). Ce sont des semi-nomades d'origine tibétaine, qui migrent pour trouver les paturâges et nourrir leurs troupeaux. Leur territoire s'étend sur un haut plateau appelé Changtang (une partie de de l'ouest et nord du Tibet allant jusqu'au sud-est du Laddakh). 

Notre campement attire la curiosité des enfants qui viennent voir de plus près qui nous sommes. 

We sleep that evening with a few yurts, the only houses we will see during this trek. They belong to the nomads called Changpas (Nordic in Tibetan). They are semi-nomads of Tibetan origin, who migrate to find pastures and feed their herds. Their territory extends over a high plateau called Changtang (part of western and northern Tibet extending to southeastern Laddakh).

Our camp attracts the curiosity of children who come to see more closely who we are.








Le 4ème jour sera le plus dur... Il pleut, grêle, fait froid et c'est le jour où nous devons passer le col à 4900 mètres quand même....

The 4th day will be the hardest... It's raining, hail, it's cold and it's the day we have to pass the pass at 4900 meters anyway...





Le moral des troupes est vaillant, presque jusqu'à la fin de cette intense journée de marche. Après avoir affronté une météo capricieuse, s'être fait fouetté le visage par la pluie et la grêle, passé le col et traversé je ne sais plus combien de rivières à l'eau glaciale, on arrive un peu au bord de la crise de nerf au campement du soir...

Au début on les enlevait encore, les chaussures, pour passer les rivières, on essayait de ne pas se mouiller les pieds, de faire attention, mais me souviens qu'après nombre de bras à traverser, on a laissé tomber ce petit luxe d'avoir les pieds secs... J'ai même donné mes chaussures de marche à la fin du trek à l'un des écuyers qui en était ravi, moi aussi d'ailleurs...

ll y a eu des passages cocasses où l'on ne trouvait tout simplement pas de voies, tant la rivière, coulant à grands flots, se séparait. On pouvait presque entendre les pierrailles se faire trimballer dans l'eau, ça ne donnait pas envie d'y mettre les pieds au risque de se faire shooter les chevilles. Bref... on était contentes de voir cette journée de marche terminée...

The morale of the troops is valiant, almost until the end of this intense day of walk... 
After having faced capricious weather, having had our face whipped by rain and hail, passed the pass and crossed I don't know how many rivers with icy water, we arrive a little on the verge of a nervous breakdown at the evening camp...

At the beginning we still took them off, the shoes, to cross the rivers, we tried not to get our feet wet, to be careful, but remember that after a number of arms to cross, we gave up this little luxury of having dry feet... I even gave my walking shoes at the end of the trek to one of the squires who was delighted with them, me too...

There were funny passages where you simply couldn't find any tracks, as the river, flowing in great flow, was separating so much. You could almost hear the rocks being dragged around in the water, it didn't make you want to set foot there at the risk of getting your ankles kicked. In short... we were happy to see this day of walking over...








Le dernier jour fût paisible. Une journée sous un soleil de plomb, entre rocailles et rivières. Nous retrouvons peu à peu des reliefs plus secs, les paturages disparaissent derrière nous.

The last day was peaceful. A day under a blazing sun, between rockeries and rivers. We gradually find drier reliefs, the pastures disappear behind us.











Nous nous arrêtons dans l'après-midi à une station de bains au souffre si je ne m'abuse, mais qui ne donne guère envie. Je crois bien que nous nous sommes néanmoins douchées dans le coin. 

We stop in the afternoon at a sulfur baths station if I'm not mistaken, but which hardly makes you want to. I believe that we nevertheless showered in the cabins provided for this purpose.




Notre groupe rejoint Pang, une route en laçets avec 3 gargotes posées là, on ne sait pas trop pourquoi. Les toits en tôles crissent dans le vent, un bout de plastique dessine des arabesques au gré de son souffle. Un chien hurle. 
C'est un endroit où se parquent les camions pour casser la croûte ou sippé un chaï. 
Nos aventures himalayennes vont s'arrêter là. On a bien réflechit, c'est après tout l'été, on aimerait bien avoir chaud quand même et avons donc décidé de rejoindre le Rajasthan.... Va alors s'entamer la descente  par étapes jusqu'en plaine...

Le reste du groupe lui remonte sur Leh. Ils attendent le van qui n'est pas encore là. Au revoir à tous, merci à Frédérique pour quelques unes de ses photos, par exemple les belles des paysages clair-obscur.

Nous, nous tentons notre chance en stop et nous  faisons prendre assez rapidement par un camion. Nous voilà parties pour d'autres aventures.

Nous roulons au pas dans ce mastodonte métallique qui cahote entre les nombreuses montées et descentes de la route. Nous passons par des gorges étroites, aux premières loges depuis la cabine au vaste pare-brise. On en rate pas une miette.

Le jour se couche et on se demande quand même un peu où l'on va dormir. Le camionneur s'arrête dans un lieu où se trouvent quelques maisons, on ne les repère qu'à leurs lumières dans cette nuit noire. 
Il ne semble pas y avoir de lieu où passer la nuit, nous resterons donc dans le camion. Le chauffeur s'en est allé, on a donc l'impression qu'on aura la cabine pour nous toutes seules....
Manque de pot, ce n'est pas ce qui se passera.... 

Le chauffeur revient, bourré... Il tient une de ces fioles de tire-boilleaux et nous en propose un verre. On refuse poliment alors qu'il se serre une bonne rasade dans un godet en aluminium... Puis il se vautre sur son siège, nous fait la conversation de sa bouche pâteuse, baragouine des sons qu'on ne saisit évidemment pas. Puis il finit par s'endormir et commence à ronfler...

On glousse un peu, on est surtout soulagées qu'il ait versé- C'est sans compter sur sa persévérance, malgré son état...

Marie me tire de mon sommeil, enfin, sommeil... c'est un bien grand mot, disons plutôt de mon somnolage. Nous sommes couchées, alignées de par et d'autre  de la cabine, derrière le chauffeur. Et celui-ci, serait apparemment en train de caresser la jambe de Marie. Je cherche ma torche frontale, la braque sur le visage du malheureux, en enlevant brusquement la main de la jambe de ma copine et lui rajoutant, à voix bien forte d'arrêter de chipoter avec cette dernière.

Il se tient à carreau pour le reste de la nuit, ronflant à pleine gorge, alors que nous attendons maintenant impatiemment que le jour se lève....

Nous descendons jusqu'à Vashisht, qui nous accueuillera pour quelques jours, le temps de se laver, checker le net, faire la lessive....

Our group joins Pang, a winding road with 3 eateries placed there, we don't really know why. The sheet metal roofs creak in the wind, a piece of plastic draws arabesques according to its breath. A dog howls.
It's a place where trucks park to have a bite to eat or sip a chaï.

Our Himalayan adventures will end there. We have thought about it, it is after all summer, we would like to be warm anyway and have therefore decided to join Rajasthan.... We will then begin the descent to the plain...

The rest of the group goes back to him on Leh. They are waiting for the van which is not there yet. Goodbye everyone, thanks to Frédérique for some of her photos, for example the beautiful chiaroscuro landscapes.

We try our luck hitchhiking and we get picked up fairly quickly by a truck. Here we go for other adventures.

We drive slowly in this metallic juggernaut which bumps between the many climbs and descents of the road. We go through narrow gorges, with a front row seat from the cabin with its vast windshield. We don't miss a beat.

The day is setting and we still wonder a little where we are going to sleep. The driver stops in a place where there are a few houses, that can only be spotted by their lights in this black night. There doesn't seem to be a place to sleep over, so we stay in the truck. The driver has left, so it feels like we'll have the cabin to ourselves....
Bad luck, that's not what will happen....

The driver comes back, drunk... He's holding one of those flasks from bottle-tap and offers us a glass. We politely refuse while he squeezes himself a good glassful in an aluminum cup... Then he wallows in his seat, talks to us with his pasty mouth, gibberish sounds that we obviously don't understand. Then he finally falls asleep and starts snoring...

We chuckle a little, we are especially relieved that he poured - This is without counting on his perseverance, despite his condition...

Marie pulls me out of my sleep, well, sleep... that's a very big word, let's say more from my sleepiness. We are lying down, lined up on either side of the cabin, behind the driver. And this one is apparently stroking Marie's leg. I look for my headlamp, pointing it at the unfortunate man's face, abruptly removing his hand from my friend's leg and telling him, in a very loud voice, to stop quibbling with her.

He hangs on for the rest of the night, snoring loudly, as we now wait impatiently for day to break....

We go down to Vashisht, which will welcome us for a few days, the time to wash, check the net, do the laundry.... 

See you in Rajasthan for the next chapter!!!




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