29 octobre 2011

Transit au Caire

To go with the flow...





Etes-vous prêts à reprendre un bout de chemin sur notre terre au travers de quelques récits et photos? Car après cinq mois passés en Europe me voilà survolant les Alpes pour la continuité de mes pérégrinations...

Are you ready to take the road again through some texts and pictures? After five months spent in Europ, here am I overflying the Alps for the rest of the peregrinations...





... Le thé est servi dans des tasses ébréchées, tandis que les appels du Muezzin résonnent au-dessus de la ville. Du haut des minarets, j’aperçois qui s’étend, un mur de toitures irrégulières, encombrées de déchets, surmontées d’antennes de télévision bricolées, de cordes à linge et de réservoirs d’eau en plastique, se découpant sous le soleil couchant alors que les piétons s’affairent.

…The tea is served in some chipped cup, while the Muezzin’s calls resonate above the city. From the minarets, I catch sight of a stretching wall with irregular roofs, cluttered with fiddled TV antennas, laundry strings and plastic water tanks, like cut under the setting sun and when the people are getting busy.








Me voilà de retour au Caire ou je rencontre Robert, le couchsurfer qui me loge. Il est canadien, journaliste et rédacteur en chef d'un magazine d'informations. Il habite tout près de son lieu de travail et s'il n'est pas rentré, il est au bureau! Très dévoué à sa tâche, il est intéressant de discuter avec lui. Je suis super bien accueillie, fais comme à ma guise et ne croise guère mon logeur que je profite de remercier encore une fois ici !

J'ai un ticket retour en poche pour Bombay avec cette escale au Caire. Je dédie les quelques jours passés ici à la promenade au travers de la ville en profitant également de faire mon visa indien qui aura une durée de six mois au lieu de trois en Suisse (toujours les méandres de l’administration…).

Le lendemain de mon arrivée, j’ai une mission que ne peut pas attendre : rejoindre le  centre-ville afin d’y croiser Marco, un ami italien, rencontré en Inde et avec qui j’ai aussi voyagé en Jordanie. Il part dans quelques heures seulement pour l'aéroport, le temps m'est donc compté. Je finis par arriver dans son quartier, à la recherche de sa guest house qu'un chauffeur de taxi me pointe du doigt, après m’avoir vue errer l’air concentré mais perplexe, ne la trouvant pas. Elle est au 3ème étage, pas facile à repérer la bougresse ! Je contourne le bâtiment qui n'a pas une entrée flagrante non plus et parviens enfin par trouver la réception ou l'on me dit que je viens de rater l’ami ! Je ressors au pas de course, regardant en tous sens pour le repérer (il mesure 2m et a le cheveux chauve, on le remarque d'habitude facilement)... et c'est alors que le chauffeur de taxi m'apostrophe à nouveau, me demandant si je cherche le grand chauve, parti avec un sac sur le dos. Il n'attend pas ma réponse mais me dit de sauter dans son taxi! Tels des bandits en cavale, nous roulons sur ce long boulevard (ou se trouve aussi le consulat indien), non sans faire crisser les pneus à mon plus grand plaisir !

J’ai en effet l’impression de faire partie d’un film ! Puis, prêt à prendre une autre rue, j'aperçois le grand gaillard avec son sac sur le dos, marchant d’un pas décidé. Embrassades, remerciements au chauffeur de taxi à l’esprit vif et le temps de quelques pas jusqu'à la station de bus, nous échangeons les up news depuis notre dernière rencontre. Embrassades à nouveau, en effet le bus de Marco arrive déjà ! A la revoyure l’ami ! Le voilà prêt à s’installer pour la saison à Gokarna !

Here am I back to Cairo where I meet Robert, the couchsurfer who is hosting me. He is Canadian, journalist and editor of an information’s magazine. He is living very close to where he works and if he‘s not home, he is at the office! Very devoted to his task, it is very interesting to talk with him. I take the opportunity to thank him once more time here!

I have a return ticket to Bombay with a stop-over in Cairo. I dedicate my days here to walk in the city and make my Indian visa (which will lasts for 6 months instead of 3 in Switzerland, always these administration’s meanders…).

The following day of my arrival I have a mission which can’t wait : to go downtown and meet my Italian friend Marco, known in India and with whom I also travelled in Jordan. He is leaving in a few hours only for the airport, my time is numbered! I end up in his neighbourhood, looking for his guest house, finally pointed out by a taxi-driver who saw me wandering around with a concentrate and perplex look. The guest house is located on the 3rd floor, not so easy to spot! I go around the building which hasn’t either a flagrant door and finally get to the reception where I am told that I just missed Marco! I run out, look all around to find him (he’s 2m high and have shaved hair, you notice him quite easily usually!) and the same taxi-driver talks to me again, asking me if I am looking for the tall bald guy, gone with a backpack on. He doesn’t wait for my answer but tells me to jump in his cab! Like bandits on the run, we screechy drive on that long boulevard, for my great delight! Indeed I have the feeling of being part of a movie! And then I spot our tall guy, ready to follow another street, on a decided pace. Hugs with Marco and thanks to the vivacious taxi-driver! On our way to the bus station, we catch up since the last time we saw each other. Hugs again as Marco’s bus is already coming  See you again friend! He is on his way to Gokarna for the season !


La journée devant moi, je décide d’aller visiter le Musée d’art islamique du Caire. Sur le chemin, j’entends les pittoresques marchands ambulants qui de la rue, détaillent à tout va leur marchandises à vendre de leur voix chantantes. Certains poussent des charettes emplies de fruits et légumes, d’autres transportent des caisses de friandises, d’autres encore proposent des pains ronds et gonflés, des journaux…

I go and visit the beautiful Museum of Islamic art. On my way, I hear the colourful, mobile merchants, detailing their stuff with their chanting voices. Some are pushing wagons filled with vegetables and fruits, others are shifting delicacy’s boxes, more others offer round and puffed out breads, newspapers… 




Défilent aussi des marchands de tissus, de linge de table, nappes ou étoffes tissées à la main. Là sur le trottoir défoncé ou traine un peu de paille et une chèvre pas loin, un couturier s’assied et travaille méticuleusement toute la journée à vos réparations. Derrière lui, un homme dort paisiblement dans une sorte de grande alcôve d’un bâtiment hors temps. Il y a beaucoup de vieilles maisons, qui seraient insalubres dans nos contrées mais ou vivent pourtant ici humains avec bétail pas loin. 

Some fabric’s sellers are coming and going. Here on the pavement, full of holes, some goats are wandering around a tailor who is sitted ready to sew all day long. Behind him, a man sleeps on the floor of some sort of an alcove. There are a lot of very old houses, which would be insanitary in our country but where here, lots of people are living in, with the livestock not far.


Un cireur de chaussures ambulant astique votre paire tel un sou neuf pendant que le thé est siroté ou le shisha fumé. C’est souvent les deux. Pendant la promenade, je tombe sur un graveur qui martèle délicatement une enseigne sur un marbre clair. Il est assis sur un petit tabouret en bois devant son échoppe. La ville bouillonne tandis que dans une arrière-rue, des hommes prient, le front sur une moquette verte, des écrans de TV allumés. Les silhouettes s’allongent en file regulière tels des épis moissonnés. Non loin de là, des fallafels frissonnent dans la poêle d’une gargote. Ils embaument l’air d’une appétissante et irrésistible odeur, satisfaisant également mon estomac gourmant… 

A moving shoe-shine boy polishes your pair while the tea is sipped or the shisha smoked. It is often both. During my walk, I see an engraver who is pounding delicately a marble sign. He is seated on a small wooden stool in front of his shop. The city is bustling with activities while in the same time on a back-lane, men are praying, their forehead on a green carpet, some TVs on around. The silhouettes stretch in a regular line like some harvested ears. Not far from here, some falafels are shivering in a pan. They smell dam good that I can’t resist…








Puis me voilà déambulant sur le seul étage du petit musée néanmoins rempli de merveilles. J’ai l’impression d’être projetée dans les contes des ‘1001 Nuits’ et sans attendre je visualise très bien le harem aux formes arrondies, les bassins emplis de pétales de roses d’où emanent des ambres et jasmins. Pour m’immerger totalement, je mets sur mes oreilles des airs de ney ennivrants. Le cadre est plus que posé. Les très vieilles catelles en métal ont des couleurs sublimes. Elles représentent souvent des versets du Coran sur étoiles à huit branches, rappellant que la céramique est un art prédominant dans l'architecture islamique, particulièrement en Iran, découvre-je (Ils déployaient ce procédé dans toutes les techniques : boiseries, incrustation du marbre etc).

Finally here am I walking around the only floor of that small museum but nevertheless full of marvels. I have the impression of being part of ‘The 1001 nights’ and can see quite clearly the harem, the pools full of rose petals and smell the jasmine and amber. To merge myself totally, I put some heady ney music. The frame is set up. The very old metallic tiles have beautiful colours and remind me that ceramic is a predominant art in the Islamic architecture, especially in Iran. They use that process in every technique (wood, marble etc).




J’imagine sans peine les sols étincelants des palais et aussi les secrets que ces très belles portes en bois sculptées et incrustées de petits détails en ivoire, bois d'ébène et or devaient cacher. Ne manquent plus que des voiles bouffants aux couleurs chaudes et quelques eunuques dans les recoins pour alimenter ma rêverie. Je suis saisie par la précision des détails oû j’observe des scènes de nature, des humains arrosant un sol ou poussent dattiers et roseaux. Les animaux tels que des cerfs, oiseaux, singes, chats et chèvres les entourent. 

I imagine easy the shining palace’s floors and also the secrets that those amazing wooden carved doors must have hidden… Only some warm-coloured puffed veils and eunuchs in the corners are missing to feed my imagination. I am amazed by the precision of the details (in ivory, ebony and gold) where I observe scenes of nature, with human wetting the floor where reeds and date palms are growing. Animals like birds, monkeys, cats, goats and deers are around.




En découvrant la collection riche et variée de tapis, je vois les silhouettes drapées des soies les plus fines, qui ont dû s’alanguir dessus, quelques bols de figues à portée de main. J’apprends que les rives de la Méditérranée étaient à l'origine des tapis, grâce à leurs fertiles champs fournissant le matériel de base (moutons, chèvres et chameaux). On distingue deux manières de faire : la turque et la romane (qui ajoute de la soie dorée et argentée). La valeur des tapis augmente avec le nombre de nœuds au cm2, assurant ainsi la durabilité et qualité de la laine. Les motifs représentent le monde végétal et animal.

De nombreuses lampes faites en verre soufflé sont exposées. Elles portent des inscriptions en arabe, souvent le nom du sultan, son blason et ses titres. La calligraphie est magnifique. Là aussi, deux sortes distinctes sont présentées. La kurphique qui est plutôt angulaire était utilisée sur les objets usuels. Et la deuxième, appelée cursive qui est d'une grande fluidité, permet plus de variations. Elle était appliquée sur les objets précieux ou pour nommer les sultans et émirs. Je vois des extraits du Coran superbement illustrés, peints avec de belles harmonies colorées et encadrés de dorures. Le tout est d’un raffinement subtil et de grande beauté. 

While discovering the rich and diverse collection of carpets, I can see the silhouettes draped in the finest silk who must have been here, languid, some dates bowls around. I learn that the carpets are originally from the shore of the Mediterranean sea, thanks to their fertile crops furnishing the basic material (sheeps, goats and camels). They distinguish two different ways of doing it ; the Turkish and the Roman (which adds golden or silver silk). The carpet’s value increases with the number of dots per cm2, assuring therefore the durability and quality of the wool. The designs represent the vegetal and animal worlds.
There is a large selection of blow glass exposed. They have Arabic signs, often the name of the sultan, his blazon and titles. The calligraphy is beautiful. There too, two distinct sorts are presented. The angular kufic was used on the common items. The second one, called cursive, has more fluidity and allows more variations. It was used on precious objects or to name the sultans and emirs. I see some Coran’s extracts, superbly illustrated, painted with some nice colour’s harmony and framed with golden designs. The entire thing is of a subtle refinement and super beautiful.




Des fenêtres sont présentées avec des vitraux tenus dans du stuc. Le bois était sculpté de telle manière à pouvoir voir sans être vu. Le concept alimente mon imagination déjà débordante qui me fait voyager dans le temps. Les concubines, leurs chuchotages me semblent maintenant à portée d’oreilles…  
Je déambule et découvre encore d'innombrables objets tels que des instruments chirurgicaux datant du 9ème siècle, bols avec talismans inscrits dessus, boîtes à bijoux, céramiques turquoises avec représentation de la Mecque, objets usuels dépeignant des scènes de musique ou de danses, bougeoirs, bassines, plateaux, porte-encens, peignes finement sculptés et broderies pour ne citer qu'eux. Un bien beau voyage…

Some windows are presented with glasses hold in stucco. The wood was sculpted in a way that you could see without being seen. The concept feeds my already colourful imagination and makes me travel through times. The concubines, their whispers seem now to be within reach.
I wander around and discover countless objects like surgeon ones, bowls with talisman written on them, jewel boxes, turquoise ceramics with Mecca representations, usual objects with painted scenes of music or dance, candle holders, trays, incense stick carriers, cum finely sculpted and embroideries to only name those. A very nice journey…


Je quitte les lieux et replonge dans une autre réalité ou parfois des formes brune ou grise, empaquetées jusqu’aux chevilles et coiffées de ce tissu dérobant complètement leurs traits passent comme des fantômes… Elles sont loin d'être la majorité à porter la burqa. Le plus souvent elles superposent un foulard aux plis appliqués sur un autre qui doit empêcher le tout de tomber. Certaines enfin, se sont les moins nombreuses, déambulent les cheveux coupés plus courts et sans voile.

I leave the place and dive in another reality where sometimes some brown or grey silhouettes, bundled until their ankles and with a cloth hiding totally their features are passing by like ghosts… They are only a few wearing the burqa though. Most of the the ladies overlay a scarf with careful folds. Some finally, the less of them, are going around with short hair and without a veil.





Je visite aussi un cimetière habité, ce qui n’est pas banal, quand on y pense bien. En effet, on y trouve échoppes de thé à pâtisseries dégoulinantes, poste et garage auto, petits magasins et vendeurs ambulants. Les locataires vivants sont répartis dans un quartier au nord du cimetière ou j’atteris même sur un mariage. Je ne pouvais pas le manquer, on l’entendait de loin avec ses sons saturés d’airs arabisants et entraînants pour tout dire. Ca n’y manque pas, je me fais embarquer dans la danse avec la mariée et toutes ses copines… L’ambiance est bonne enfant et le tout est bien sûr filmé par un moustachu au look des années ’70. 

I also visit a inhabited cemetery, which is not banal when you think about it. Indeed, you find there tea stalls with dripping pastries, post office and car garage, small shops and moving sellers. The lively tenants are scattered in the north part of the cemetery where I even cross a wedding. I coulnd’t have miss it though, I could hear it from very far away with its saturated Arabic rhythms. I can’t escape it, I am even taking around to dance with the bride and all her friends… The atmosphere is nice and everything is recorded by a 70’s style moustache guy…




Les tombes sont séparées par un dédale de chemins en sable mais toutes ne sont pas habitées, quelques unes au plus squattées. L’ambiance de ce côté-ci est plus calme comme on peut l’imaginer. Les murs sont peints de belles couleurs et c’est ma foi agréable de s’y promener en cette fin de journée.

The tombs are separated by a Daedalus of sandy paths but all of them are not inhabited, some are at the most squatted. It is more quite here as we can imagine. The walls are painted with some nice pastel colours and it is quite nice to walk around here by the end of the day.







Je passe ma dernière soirée à jouer aux backgammon attablée dans un café ou seuls les hommes s’installent. Je détonne évidemment mais le culot du touriste a parfois du bon et j’avoue ne pas pouvoir résister à ma passion ! 




Je quitte le Caire le soir-même ou j’empoche mon visa indien. J’ai un ticket retour sur Bombay certes, mais il n’est pas réservé pour cette date et j’apprends que l’avion est plein… Tant pis, je décide de tout de même d'aller à l’aéroport. Je me dirige vers la première hotêsse d’Egyptair que je vois. La demoiselle confirme l’avion plein mais propose de me faire voler pour 500$ en buisness class. Je décline son offre sans me laisser abattre. Je choisis d’aller en parler à un autre guichet tenu par un homme ce coup-ci. Comme par magie, il m’assure que je volerais le soir-même pour pas un sou de plus, sans autre problème que cela.... Ma foi jeune homme charmeur, vous m’arrangez bien ! Et je serais en effet dans la nuit en train de voler en direction de Motherland ou nous nous retrouverons prochainement !

I spend my last night playing backgammon in a café where only men are seated. I am a bit out of place of course but I can’t handle it, I really want to play :  )

I leave Cairo the same night I get my Indian visa. I have a return ticket to Bombay indeed but not for tonight and even though I learn that the flight is full… it doesn’t matter, I go at the airport and give it a try. I go to the first hostess I can spot. The miss confirms me that the plane is full but offers me to fly for 500$ in business class… I decline the idea but don’t give up either. I choose to go to another desk with a male behind. It sounds like magic suddenly, the guy assures me that I will fly tonight! Well… young charming man, you make my life easier! And indeed I will be in the middle of the night flying to Motherland where I will see you next!

20 octobre 2011

Eté en Suisse


To go with the flow...






J’arrive à la gare de Lausanne en fin de matinée. Cela fait tout drôle de me retrouver là, après ces deux ans de voyage. Regarder cette ville que je connais si bien, repères en poche, ou tout semble calme, si ne sont les gens affairés à ne pas rater leur train. Des odeurs familières de boulangerie me parviennent, ainsi que la voix nasillarde d’un junkie affalé contre le mur et en grande discussion avec une canette de bière à ses pieds… Soit… 



I arrive at Lausanne’s railway station by the end a morning. It feels quite strange to be back here, after those 2 year’s journey. I look at this city I know so well, landmarks in the pocket, where everything seems so calm, except the people busy to not miss their train. Some familiar bakery’s smells reach me as well as a junkie’s nasal voice, collapsed against a wall and in a great discussion with a can of beer… Ok…




J’attends devant le bâtiment l’arrivée de mon cousin François, après avoir déambulé avec tous mes sacs sur le dos. Je regarde les passants me demandant s’ils me voient comme une touriste fraichement débarquée ou comme une ‘des leurs’ de retour. Et j’aurais mon premier échange avec un espagnol complètement bourré qui me propose de passer le reste de ma vie avec lui, en ne semblant pas décider à lâcher ma jambe ! Cela a le mérite de me faire rire et n’ai pas le temps d’être agacée par le gars car voilà mon cousin qui arrive !
Welcome Back la Roniapolla…
Me voilà bien accueillie dans cette paire de bras chaleureuse et familière bientôt suivie par celles de La Mama, ma sœur Natacha et mes deux petits poussins devenant grands, Luca et Hugo. Autour d’un inévitable succulent repas aux saveurs grecques, les retrouvailles familiales sont gaies. Nous ne sommes pas étouffés par un trop plein d’émotions que la distance et l’absence auraient créées car leur visite aux iles Andamans est encore toute récente et bien gravée dans nos mémoires !



I wait in front of the building for my cousin François. I look at the passer-by, wondering if they see me like a freshly arrived tourist or like one of `’theirs’ on its way back. And I’ll have my first exchange with a ,totally wasted Spanish guy who offer me to spend the rest of my life with him… It makes me laugh and have no time to answer him as my cousin is getting there!
Welcome Back home la Roniapolla…
I am warmly welcomed in that pair or familiar arms, soon followed by the ones of the Mama, my sister Natacha and my two little chicken, Luca and Hugo. Around an inevitable succulent Greek dish, the familial reunion is happy. We are not struggling with an emotional too muchness that distance and absence could create as their visit in the Andamans islands is still very recent and well engraved in our memories!






Mon premier mois de séjour se passe donc entre les retrouvailles avec la famille et les amis, la rencontre avec Sahr qui m’accompagnera tout le temps de mon séjour et me chamboulera bien (hey there ! je t’embrasse !,.) ainsi que les nouveaux-nés des copines (bonjour à Milo !). Je fais aussi des ventes de babioles ramenées d’Inde ainsi que l’incontournable fête de retour chez Evelyne, que je profite d’embrasser fort et de remercier pour sa fidèle présence! Là, nous nous gavons glorieusement des délicieuses spécialités de chacun ou du crû… Je pense Salée au sucre, caraks, mousses ou brownies au chocolat, ce dont je me souviens avoir eu souvent en main….

The first month of my stay is happening between the family and friend’s reunion, Sahr’s meeting who will accompany me all the time of this stay and would shake me up quite a bit (hey there! Je t’embrasse!) as well as the new born baby of the friend (Hello to Milo !). I am also doing selling of stuff I bring back from India as well as the incontrovertible return party at Eve’s place to whom I send lots of love and thank for her faithful presence! There, we stuff gloriously ourselves with everyone’s delicious speciality… I think Salée au sucre (salted, sweet creamy tort), caraks (chocolate mini tort with a green cover), chocolate mousses, this is mainly what I remember having quite a few times in my hands…






















Ce séjour se passe comme sur des roulettes, avec une chance incroyable car je me vois donner un appart ou j’habite seule (encore merci Eve!), un boulot (puis 2 autres !), une voiture pendant deux mois et un téléphone portable pour que je puisse fonctionner comme il se doit de ce côté du globe ! Je suis parée et prête à l’attaque pour ces quelques mois en terre helvète. Il est en effet temps de renflouer les caisses…
Je travaille au Pivert et à la FRD, des structures pour enfants (poly)handicapés et me voilà donc à nouveau plongée dans le hors-norme avec ces petits bouts pas comme les autres. Je les suis à l’étalée puisque je connais certains d’entre eux depuis sept ans déjà ! Il y aura eu de belles rencontres avec certains d’entre eux, les parents et collègues ! Je profite de vous embrasser au passage !

Sinon donc, je vis dans une maison squattée, divisée en appartements (WC sur l’étage qui me font penser à une guest house mais avec une douche improvisée dans la cuisine !). La maison est bondée d’étudiants qui me disent Bonjour Madame lorsque je passe et me demande si le bruit du djémbé ne me gêne pas dans la cour intérieure… Dios ! Aurais-je tant vieilli ?!  

Mon été est aussi ponctué par un problème au rein, le droite, celui qui m’avait déjà salement fait souffrir il y a une année. Ce coup-ci c’est une infection qui me cloue au lit et me voit hors-service pendant deux semaines. J’ai également attrapé une gastro-entérite qui trainait… et avec les enfants au boulot, je n’y ai pas coupé. Me voilà donc me vidant de tous côtés, assez drôle que cela arrive ici et plus en Inde ! Je ne mange plus, suis bien trop affaiblie et assurément déshydratée à en voir les litres de sueur que je perds avec cette fièvre qui augmente jour après jour. Le tout n’aide évidemment en rien le rein. J’ai des hallucinations qui paraissent bien réelles et profite d’observer mon état de conscience, qui lui est tout autre. Je tente de faire un brin de Tai Chi, me disant que cela peut sûrement aider mais les sensations sont beaucoup trop fortes, l’énergie remue agressivement et me rends nauséeuse. Le mental n’est plus là pour arrêter la connexion, normal, mon égo est réduit à l’état de presque merde. Seul avantage à cette situation remarquez…

Je m’en vais me faire traiter dans une polyclinique et suis ahurie par le service. J’ai l’impression que ces professionnels deviennent tellement spécialisés qu’ils ne peuvent simplement plus diagnostiquer les choses. Je traine 6h dans ces locaux impersonnels, à attendre et attendre alors que la fièvre culmine à 40°. Je finis par me faire entendre dire ce que je ne cesse de leur répéter, c’est-le-rein !!! Ils cherchaient ailleurs, pensant que j’avais ramené quelques virus de l’inde…J’vous jure… Il y a des douleurs qui se reconnaissent et celle-ci l’est plus que toute autre… Apprendre à écouter est un précieux atout… Ce sera des antibiotiques pour quelques semaines et une remise sur pied qui me permettra de reprendre le cours normal des choses.

Il y a les anniversaires des neveux qui occasionnent des virées solo, juste avec leur tata, dans le lieu de leur choix. Avec Luca nous partons visiter la chocolaterie de Broc, avant d’aller crapahuter au Moléson, d’où nous voyons des parapentes prendre leur envol. Le paysage est splendide et nous passons une super belle journée ! 



This stay goes smoothly with an incredible luck as I am given a flat where I leave alone (once more thank you Eve!), a job (than 2 more!), a car during 2 months and a mobile phone to allow me to function as it should on this side of the globe! I am ready for these few months in Switzerland. It is indeed time to raise up the cash box…
I work at the Woodpecker and the FRD, structures for (multi)disabled children and here I am diving again out in the range, with those little ones. I follow scatterdly some of them since a few years already! There will be some nice meetings with new ones, the parents and colleagues. Hello to all of you!
Otherwise, I leave in a squatted house, divided into flats (the toilets are separated, on the floor and remind me of a guest house. (Simple but I do have an improvised shower in the kitchen!). The house is mostly filled up with students who tell me Hello Madam when I walk by and ask me if the djembe’s beats are not annoying me… Am I that old?
My summer is also punctuated with a kidney problem, the right one, that one which made me horribly suffer a year ago. This time, it is an infection which confines me to bed and sees me out of service for 2 weeks. I also catch a gastroenteritis in the same time, with the kids at work… Here am I emptying myself from all the sides, quite funny when you think about it, that it happens here and not in India anymore! I don’t eat, am far too weak, and obviously dehydrated when I see the litres of sweat I’m losing with this fever increasing day after day. I have hallucinations which seem very real and take the opportunity to observe my state of consciousness which is very different. I try to practice a bit of Tai Chi, thinking that could surely help but the sensations are far too strong, the energy is moving aggressively and makes me nauseous. The mind isn’t there anymore to stop the connection, normal, my ego is reduced to the state of almost shit. That is I reckon the only advantage of this situation.
I go to a polyclinic and am dazed by the service. I have the impression that those professionals are getting so specialized that they can’t diagnose simply the things. I wander 6 long hours in those impersonal premises, waiting and waiting while the fever is culminating at 40°. I end up hearing what I didn’t stop repeat : it is the kidney!!! They were looking somewhere else, thinking that I brought back some viruses from India… I tell you… There are some sufferings that you recognize and this one more than others… To learn to hear is a precious asset… Antibiotics and recovery for a couple of weeks are my plot before getting back to normal.
There are the birthdays of my nephews coming and we go for solo expeditions in their place of choice. With Luca we go to visit the chocolate factory in Broc before yomping in the Moleson’s pass from where we see paraglidings flying away. The landscape is splendid and we spend a beautiful day!














Avec Hugo, nous visitons le zoo de la Garenne et pointons du doigt les animaux que l’on repère, parfois très bien cachés dans leur espace. Nous nous ébahissons devant les loups, frissonnons à la vue des mygales et nous pavanons devant l’iguane…



With Hugo we visit the Garenne’s zoo and point our fingers one the sometimes very well hidden animals we can spot. We are dumbfounded by the wolves, shiver when we see the mygale spiders and strut about in front of the iguana…
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some sort of lezard

the hidden lynx






Voilà que l’automne, ressemblant néanmoins à l’été que nous n’avons pas eu, pointe le bout de son nez et avec, mon imminent départ pour de nouveaux mois sur la route. Dernière ballade dans le Lavaux en famille pour profiter de ces paysages superbes.



Now autumn is coming, nevertheless looking more like the summer we didn’t have. It says my imminent departure for some new months on the road. Last family walk in the Lavaux (Unesco, World Heritage) to enjoy the peaceful landscape.














Une dernière fête, un dernier verre avec les potesses avant l’envol pour le prochain chapitre qui s’ouvrira au Caire. See you there!



One last party, one last drink with the friends before the departure for the next chapter which will start in Cairo. See you there!



 


La magie du voyage, une rencontre extraordinaire à Kalamaki - Part 7 Roadtrip

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