05 octobre 2008

Gangotri ou le trek jusqu'aux sources du Gange sacre

Apres la charmante halte de Haridwar, nous voila finalement partant pour le but de cette expedition, Gangotri et le trek jusqu'aux sources du Gange. Pour ce faire, nous allons a la recherche d'informations concernant les bus, qui se reveleront etre confuses, contradictoires et obscures. En gros, il semblerait qu'il n'y ait plus de bus direct allant jusqu'a Gangotri. Nous trouvons neanmoins une agence qui vendent des billets. Ceci nous parait louche puisque c'est la seule de la ville qui en ait mais reservons tout de meme nos places, histoire de voir et parc que finalement tout est possible ici...
Nous apprendrons par la suite, qu'en effet, le bus n'ira pas jusque la-bas mais s'arretera a Uttarkashi (environ a mi-chemin). Soit. Cela ne nous etonne qu'a moitie.

Il est donc 5h30 du matin lorsque l'oeil vaseux par le manque de sommeil(c'etait premier jour de festival hier soir, certains sont rentres a 3h, en grande forme apparemment. Je ne m'etalerais pas sur la voiture passant toutes basses dehors a en faire trembler le thorax ou la doucereuse musique bolywoodienne qui ne semble jamais s'arreter, en bas, dans la rue), lorsque nous nous mettons en route.

Un chai a peine siffle, nous voici dans le bus qui ne tardera pas a quitter la plaine pour les vertes montagnes.


After the charming halt at Haridwar, here are we finally leaving for the aim of this expedition : Gangotri and the trek to the sources of the Holy Ganga. We first seek around for informations about buses, which turned out to be confused, contradictory and obscure. To make it short, it seems that there are no more direct buses going to Gangotri. We neverthless fnd one travel agency which sells tickets. It sounds suspect as it is the only one of the city but still book our places, just to see what will happen and because here, finally, everything is possible...
Well... We will later learn that the bus won't go there but to Uttarkashi only, which is about mid-way... We are only half surprised...

So, it's 5 AM when with a reddish eye due to the lack of sleep (it was the 1st day of a festival yesterday and some came back fullpower apparently at 3 AM. I won't talk about the car passing by with full bass on or the sweet bolywood music which seems to never end, down there in the street) when we start our journey...

A chai quickly sipped and here are we on the bus which leaves the plain for the greenish mountains.






Nous tournoyons longtemps sur ces routes sinueuses aux profondes vallees et croisons de paisibles villages. Les boeufs labourent les champs. Les bles sont assembles en rameaux et battus contre le sol. Une certaine quietude emane de ces lieux. Nous suivons le cours du Gange Sacre qui se voit affuble de nombreux barrages sur son passage.

A Uttarkashi, chance, nous sautons dans la derniere jeep-taxi qui monte sur Gangotri. Il y a deja 9 personnes installees la et nous prendrons place a l'arriere du vehicule, cougnees contre nos voisins avec qui il faut s'ajuster a chaque mouvement effectue. Au milieu, se trouvent 3 gras indiens, confortablement installes, s'extasiant devant le paysage qui ressemble de plus en plus a la Suisse. Ai a peine le temps de le voir, occupee que je suis a eviter les coups de plafond et de vitre sur ma tete...
A l'avant, 2 gars, fesses serrees se tiennent ou ils peuvent alors que le chauffeur, crachant regulierement son jus rouge de paan par la fenetre, joue plus ou moins bien habilement de la boite a vitesses.
Ainsi ballottees pendant 4h30 de temps, nous arrivons quelque peu courbaturees a Gangotri.


We ride for a long time on those sinuous roads in endless valleys. We cross loads of quiete villages. Buffaloes are ploughing the fields. Wheat is assembled in branches and hit on the floor. A certain quietness emanate of these places. We follow the Holy Ganga which sees loas of dams under construction.
At Uttarkashi, we are lucky enough to catch the last taxi-jeep which goes up to Gangotri. There are already 9 persons seated and we are installed at the back of the car, squeezed against our neighbours with whom we have to adjust after every movement done. In the middle, 3 fat indians guys are confortably seated, go into raptures about the landscape, looking more and more like Switzerland. I can hardly enjoy it as I am busy avoiding rood and window knocks on my head...At the front of the car, 2 guys are holding themselves wherever they can while the driver, spitting its red juice of paan through the window, is playing in a dubious way with the speedgear.
Thus tossed for the 4h30 ride, we get, aching all over, to Gangotri.








Nous prenons chambre le long du Gange qui coule a flot et dans un grand fracas, apres cette importante mousson. Gangotri est bien sur un lieu saint. Il y a une rue pietonne ou les habituelles bondieuseries s'achetent et qui mene au temple. Derriere, se dressent les pics aux neiges eternelles.


We find a room by the Ganga which floods heavily and in a noisy way after this important monsoon. The village is of course a Holy Place. There is a pedestrian street where the usual paraphernalia are found and which leads to the temple. Behind stands the peaks with their eternal snow.














La Riton sympathise avec notre voisin italien et c'est la que nous decouvrons, dommage un peu tard, qu'il nous faut un permis pour trekker jusqu'au glacier de Gaumukh. Aucun guide ne le mentionne, nous voila quelque peu embetees. Bien sur, ce permis ne peut pas se faire ici mais a... Uttarkashi. Nous decidons de payer un backchich afin de nous eviter ce trajet et reglerons le probleme ainsi. Nous voila fin pretes pour partir trekker...

Nous quittons Gangotri et ses 3000m d'altitude par une belle matinee ensoleillee. La ballade s'averera etre fort agreable, montant tranquillement jusqu'au 3800m de Bhajwasa, le base camp ou nous passerons la nuit. Il fait bon marcher dans ces espaces isoles ou chaque pas alimente un rythme qui me plonge dans une sorte d'etat meditatif. Nous avons meme la chance de voir en chemin des blue sheeps (sorte de bouquetins locaux), fort peu apeures lors de notre passage.


Riton meets our italian neighbour and luckily we learn then that a permit is needed to trek to Gaumukh's glacier. No guide mentions it, here are we embarassed. Of course, this permit can't be done here but at... Uttarkashi! We are gonna pay a backchich to resolve the problem and avoid the rides. Now we are finally ready to go and trek. We leave the village and its 3000m on a nice and sunny morning.
The ballad is gonna be jolly nice, climbing slowly up to the 3800m at Bhajwasa, the base camp, where we are gonna spend the night. On the way, we are even lucky enough to see blue sheeps (local sort of deers).














Nous prenons chambre dans l'ashram du hameau de Bhajwasa mais a peine arrivees, cela se gate...
Nous serons prises quasi instantanement d'une intense fatigue. Puis une sorte de migraine tenace s'installe et la, je reconnais clairement les symptomes du mal de l'altitude. Tiens, ca faisait longtemps...
S'en suit une nausee auquelle je ne resisterais pas et passerais en effet, tout l'apres-midi oscillant entre le sommeil et les WC pour soulager mes tripes et boyaux.
Moment memorable : Riton, souffrant des memes symptomes, occupe deja les toilettes alors que j'attends mon tour derriere la porte, en crachant un brin de vomi, difficilement contenu. Henriette (dite Riton, Ritonji, Rita) m'ayant entendue me fait entrer et me cede genereusement la place pour que mes entrailles se soulagent entre 3 spasmes. Il faut nous voir dans ce "local", rustique et authentique, au sol en terre battue, des WC a la turque avec 3 bidons d'eau pour les rincer, se succeder en emettant des rales... Pathetique pour sur et cela nous laissera videes. Heureusement que l'on eu le temps de profiter du paysage en montant car nous ne resortirons pas de la journee... Bien trop occupees!!!


We take a room at the ashram but as we arrived, things are going bad. An intense tireness takes us. Then comes a strong migraine and I recognize the symptoms of high altitude sickness. Well... It's been a little while since the last time...
Follows an awful nausea I can't resist and will spend the rest of the day between sleeping and the toilets to empty my tripes.
Memorable moment : Riton, suffering the same symptoms, occupies the toilets while I am queuing just outside, spitting a bit of vomit I can't contain... Riton hears me and let me in to relieve my stomack between 3 spasms... You should see us in this rustic and authentic "room" with earthy soil, turkish toilet and 3 buckets of water to rinse it, bringin up one after the other while making some groans... Pathetic for sure and this will let us totally empty. Luckily we enjoyed the sceneries while walking up as we aren't gonna be out for the rest of the day... Far too busy!







Le lendemain tout va mieux a part un rien de faiblesse du a un estomac evide.
Tranquillement donc, la respiration se fait un peu plus difficile, nous parcourons les derniers kms qui montant jusqu'a Gaumukh, a 4000m d'atlitude.

Le Gange sort d'une sorte de grotte a la base du glacier, ou pendent des stalactites. J'ai de la peine a reconnaitre ce dernier car il est couvert de terre et de loin, semblait simplement etre un bout de sol.

Un petit temple ou flottent des drapeaux rouges accueille le pelerin ou le trekkeur. Il apporte de la couleur a ce paysage lunaire fait de terre brune et pics enneiges sous un ciel au bleu intense. C'est de toute beaute!

L'ambiance est sereine ici. Un homme tout d'orange vetu medite pres d'un gros rocher. Il semble installe la pour l'eternite...



The following day, everything is going much better except a bit of wickness due to the emptied stomack. Therefor, slowly with a slightly harder breathe, we walk up the last kms to the glacier.

The Ganga is coming out of a cave, situated at the base of the Glacier, where stalactites are dangling down. A tiny temple with red flags flying over welcomes the pilgim and the trekker. It brings some colours to this lunar landscape made out of brown earth and snowy peaks under this electrical blue sky.

The atmosphere is serene here. A man, all orange dressed meditates next to a big rock. He seems to be seated there for the eternity...














En descendant...
On our way down...




Les troupeaux aux 1000 chevres et moutons bloquant la jeep
The 1000 thousands goats and sheeps cattle stopping the jeep


Haridwar, la ville sainte





Je quitte Delhi pour me rendre a Haridwar en compagnie d' Henriette. C'est une ville sainte ou bien sur, se trouve une forte population de saddhus aux robes rouges, safrans et oranges et look incroyable. Ils se vautrent le long du Gange Sacre, fument le chillom ou meditent dans un coin. Nous les avons rencontres des le soir de notre arrivee, sur le “Baba bridge”.
Les pelerins affluent en petit nombre puisqu'il n'y a pas de festival important en ce moment. J'en reconnais neanmoins certains venus du Rajashtan, enturbannes et saris aux couleurs petaradantes de mise, d'autres de la ville, avec leur lunettes de soleil sur le nez et le look a l'europeenne. Certains portent de longues tuniques elegantes sur un pantalon aux plis impeccables. Beaucoup ont le crane rase, ils viennent de perdre quelqu'un venu mourir en ce lieu saint. Un homme aujourd'hui portait des jodhpurs bouffants, un deuxieme avait des moustaches dignes des Maharadjas et les longues dreads sur un corps chetif ne sont pas des faits rares ici.

Il fait bon se ballader le long des ghats ou une activite sereine s'ecoule ; les uns prient, les autres se lavent, dorment, se racontent assis par terre, mendient. Les serpents sont enroules dans des paniers ou alors sortent du Gange. Puis vient le coin des bondieuseries se vendant par etals entiers. Les marches s'etendent, ou se melent coupelles aux fleurs colorees dediees a la priere, les chales, jouets et bric-a-brac a vendre, dhabas enfumes, motos zigzaguant entre la clientele qui semble tres affairee. La, un chaland alpague sans grande insistance le badaud. Les lingams en marbre, dipsoses sous un arbre, sont entoures de petales de fleurs, le chai se boit a l'ombre d'un banyan ou sont assis de petits vieux fumant le beedie.
Une chaise, un trepied avec un miroir pose dessus et voila que le barbier fait des merveilles. Les femmes lavent leur linge au pied des ghats et de vrais eclats inondent alors de couleurs cette fin d'apres-midi. Il y a toujours quelque part une chanson, un mantra marmonne ou une cloche qui se fait entendre.

Assise a contempler le film perpetuel s'animant sous mes yeux, je ne peux m'empecher de rester scotchee, car il n'y a pas d'autres mots, face a ce quotidien, cette vie si differente de chez nous, ou des inconnus me saluent d'un Hare Om, RamRam (DieuDieu) et autre Namaste Didi (Je reconnais le Dieu qui est en toi, ma soeur)... Les sourires eclairent des visages deja lumineux. Quel endroit quand meme et surtout quelle chance de pouvoir etre spectratrice, actrice de ce film qui ne cesse de me surprendre.
Une charmante ville sainte.



I leave Delhi with Ritonji (Henriette) to reach Haridwar. It is a Holy place where, of course, a big saddhus population is found. They wear stunning red, safran and orange robes and definitely have an incredible look. They lay down along the Holy Ganga, smoke chilloms or meditate in a corner. We met them on the “Baba bridge” after we successfully found a room and ate well in a local dhaba.
Pilgrims are not so many as no important festival is going on now. I recognize some of them who came from Rajasthan, turbans and extravagant colored saris, others are from the city, with their sunglasses on their nose and a european look. Some wear long elegant tuniques on proper well ironed trousers. Many are shaved, they just lost someone who came to die in this Holy place.

A man today was wearing puffy jodhpurs, a second one had a Maharadja moustache and others with long dreads on frail bodiess aren't a rare sight here.
It's nice to walk along the ghats where a serene activity drifts by : some pray, some bathe, some chat seated on the ground, some beg. Snakes are rolled in baskets or come out of the Ganga. Then comes the paraphanelia with endless stalls. Markets stretch long where you find colorful flowers in a bananaleaf cups as offerings (puja), shawls, toys and bric-a-brac, smoky dhabas, motribkes sneaking between the seemingly busy crowd. Here vendors try with no real insistance to attract the passer-by. Marble lingams, set up under trees, are surrounded with rose petals. Chai is sipped in the shade of a Banyan where old men sit, smoking beedies. A chair, a table with a mirror and is the barber making wonders!

Women do their laundry on the ghats and intense splashes of color flood this beautiful end of the afternoon. There is always somewhere a song, a muttered mantra or a bell which can be heard.

Seated while contemplating this perpetual movie in front on my eyes, I have to say I am “scotched”, there is no other word to describe it. Facing this daily life, such a different one from ours, where unknown people greet me with a Hare Om, Ram Ram (GodGod) and other Namaste Didi (I recognize the God in you, Sister)...
Smiles enlighten faces already radiant.
What a place and what luck to be here, watching, acting in this movie which never stops to suprise me.
A charming Holy City.









































































































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