30 octobre 2009

Lahore last

Après une escale à Islamabad, nous rejoignons Lahore et la guest house de prédilection des voyageurs. Arrivée un soir de concert sur le toit-terrasse. Des musiciens de style Kawwali font une représentation. Tambours battants, et voix puissante emplissent l'air de la ville et de nos coeurs.


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After a stop in Islamabad, we reach Lahore and the travelers choosen guest house. We get there late at night and there is a concert on the roof top. Some Kawwali musicians are playing. Beating drums and a powerful voice are filling up the air of the city and our hearts.







Jolies rencontres d'autres voyageurs. Il y a à nouveau pas mal de cyclistes venus d'Europe. Un couple hollandais a décidé de faire peindre ses vélos à la mode des camions du pays. C'est superbe!

De retour à la civilisation, nous sommes aussi mis au courant des nouvelles récentes. Il y a eu beaucoup d'attentats à Peshawar, Islamabad, Rawalpindi ces derniers temps. Le plus étrange est qu'ils ne soient pas revendiqués. Un autre élément frappant dans ce pays est le fait de ne jamais vraiment savoir ce qu'il se passe et pourquoi ces actes se font puique rien n'est demandé en échange. J'ai entendu des informations assez drôles en discutant avec un chauffeur de taxi ou un tenancier de bistrot. Les talibans seraient par exemple Sikhs, israéliens ou encore américains! Surprenant n'est-ce pas. Et comme quoi tout dépend où l'on se trouve et les journaux que l'on lit...

Les élections approchent, c'est toujours un peu plus tendu. Et le froid me chasse des calmes montagnes. Il est temps de retourner en Inde.

Wouaouh! Ce pays aura été une découverte superbe où j'aurais laissé tomber mes idées préconçues (car j'en avais quand même bien sûr!) les unes après les autres. Une vraie leçon de vie que voilà et faisant toujours du bien.

Evidemment la condition de la femme m'a pas mal interpellée. Leur absence dans les rues, dans la vue m'a manquée. La culture est tellement différente. Le port du voile et du Salwaar kamiz (longue et ample chemise sur pantalon bouffant) sont une protection pour la femme. Pour moi, c'était pluôt une galère lors des grandes chaleurs, ce voile collant mais toujours tombant et à réajuster... Un homme croisé lors de ma dernière soirée au Pakistan m'a demandé si cela ne me gênais pas de porter une tunique. Je lui ai fait part que non puisque j'en porte aussi en Europe. Il me répète que c'est pour ma protection. Je lui ai répondu qu'il y avait peut-être aussi d'autres moyens. Les hommes pourraient par exemple apprendre à gérer leur frustration. Il a ri mais la discussion n'aura pas été plus loin à ce propos.

Je dis au revoir au fleuriste qui m'a offert chaque matin une fleur à mettre dans mes cheveux. Il pose volontiers pour une photo et me court après alors que je suis déjà assise dans le rickshaw me menant à la frontière pour me donner une rose dans un cellophane.
Ji, so nice! Thank you!



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Nice meeting with other travelers. There are again a few cyclists who came over from Europ. A dutch couple decided to paint their bicycles like the trucks here. It is superb!

Back to civilization, we learn about the news. There were loads of bomb blastings in Peshawar, Islamabad and Rawalpindi those last weeks. The strangest is that nobody really claims responsibility for them. Another strange fact is to never really know what is going on and why those acts are done as nothing is asked for. I heard pretty funny informations while talking to a taxi driver or a bar keeper. For example the talibans are Sikhs, Israelis or even Americans. Surprising isn’t it?! The news apparently all depend on where you are on earth and which newspaper you read…

There will be elections soon, it is always a bit tensed then. And the coldness is chasing me away from the quite mountains. It is time to go back to India.

Wouaouh! This country has been a superb discovery where I dropped my preconceptions (of course I had some!) one after the other. A real and welcoming life lesson.

Of course, the women condition interested me. I missed them in the streets, at my sight. The lack of their presence is kind of heavy. The culture is so different. The fact of wearing the veil or the salwaar kamiz (long and ample shirt on a puffing pyjama) are seen as a protection for the woman. For me it was more annoying especially when it was really hot, with this sticky but always falling down veil …A man met my last night in Pakistan asked me if I didn’t mind to wear the salwar. I said no as I wear the same one in Switzerland too. He repeats me that it is for my own safety. I told him that there might be some other tools for women to be safe, like for example, men learning to deal with their frustration. He laughed but the discussion didn’t go any further on that topic.

I say goodbye to the florist who offered me every morning a flower for my hair. He is happily posing for a picture and runs after me when I am already seated in the rickshaw for the border. He gives me a last rose.

Ji, so nice! Thank you!







Avec Ona et Gorka, un couple d'Andorre, nous voilà prêts pour un dernier trajet sur les routes pakistannaises.


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With Ona and Gorka, a couple from Andorra, here are we ready for a last ride on those pakistanese roads.








Kaghan valley




La route est belle, comme à l'accoutumée j'ai envie de dire, alors que nous gravissons la montagne menant au col de Babusar, à 4175m, nous séparant de la vallée de Kaghan. Très vite, la neige recouvre les montagnes et c'est encore un nouveau décor qui nous accompagne. La diversité est riche d'une vallée à l'autre, pour dire que c'est de la rocaille.


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The road is beautiful, as always here I want to say, while we ride up the mountain leading to the Babusar Pass, at 4175m. It separates us from the Kaghan valley. Very quickly, snow is covering the landscape and it is again a new frame around us. The diversity between valleys is rich, as it is only rocks.












Il y a bien peu de trafic et l'on comprend pourquoi. Nous n'avions pas du tout imaginé que les routes puissent être autant enneigées. A un moment donné nous perdons les traces de la piste. A un autre, un camion est bloqué dans une légère descente et pour le contourner il faut passer bien près du bord de route où se trouve un lac en contre-bas. Un lac à l'eau à l'air très froide...
Harry fait une manoeuvre pour mieux se positionner et je vois la jeep déraper lentement mais sûrement d'une cinquantaine de cms. Ce que je vois surtout c'est que rien ne peut être fait pour l'arrêter. C'est décidé. Je marcherais sur ce tronçon plutôt que de monter dans la jeep. Ma bravoure a des limites.
Harry prend son courage à deux mains et passe l'épreuve sans problème.
Ouf.

Nous restons encore longtemps dans la neige avant de redescendre à un climat plus clément. Maintenant, nous avons besoin d'essence. Une bouteille vendue en bord de route fera l'affaire.


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There is no traffic and you get quickly why. We haven’t imagine at all that the roads could be that snowy… At some point, we loose the tracks on it At another one, a truck is stuck in a tiny slope and to overtake it, you have to go really close to the edge of the road, where a lake is found. A lake with obviously really, really cold water… Harry moves gently the car to be in a better position and I see the jeep sliding slowly but surely towards the lake. What I essentially see is that nothing can be done to stop it. That’s it : I’ll walk rather than get on the jeep. My braveness has limits. Harry get strength and drive without any problem. Ouf!

We stay for a long time in the snow before going down back to a decent climate. Now we need petrol. A bottle sold along the road will make it.






Nous tentons d'atteindre Islamabad le même jour sans y parvenir. La conduite de nuit au Pakistan n'est pas recommandée pour celui qui n'y est pas habitué et n'aurait pas de bons yeux. Parlons franc, c'est un vrai chaos qui fait rire de nervosité tant ça paraît improbable. Les véhicules nous dépassent de tous côtés, peu importe s'il y a du trafic en sens inverse, il y en aura bien un qui finira par se rabattre... Ou pas. Plusieurs pare-brises de voitures en libre circulation sont fissurés de toute part.

Ca plante sur les freins, zigzague dangereusement, se fraie un passage à tout prix. J'ai l'impression d'être dans un jeu vidéo. Ceci baignant dans un concert de klaxons bien sûr, qui rajoute du piment à l'action déjà passablement entraînante...
Les camions ralentissent drastiquement le trafic, tout comme les vélos, carrioles tirées par des boeufs et autres passants fous tentant de traverser. Il y a aussi plein d'inconscients qui conduisent les feux éteints par nuit noire (je pense qu'ils pensent que ça économise la batterie ou l'essence ou les ampoules... sinon ça n'aurait pas de sens?!) ou alors avec les grands phares aveuglant toute personne venant en sens inverse. Ca relève de l'exploit de ne pas tuer quelqu'un au passage.
Au premier hotel croisé sur la route, nous nous arrêtons. Ce sera Byzance cette nuit : une douche d'eau chaude (ça fait quelques jours déjà) dans un hôtel ma foi fort luxueux. Allez, on l'a bien mérité! Islamabad pourra bien attendre...


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We try to reach Islamabad the same day but without making it. Driving at night time in Pakistan isnt’ exactly recommended to the one who is not used to it and has bad eyes. Let’s talk frankly, it is a real chaos which makes you laugh of nervosity as it looks so improbable. The cars, trucks and motorbikes overtake us from both side, it doesn’t matter if there is traffic going on the other direction, eventually there will be one who will make room… Or not. You can see a few front windows broken riding on the roads...

They break without any warning, crisscross dangerously, find a way no matter what. It is like being some hero of a videogame. This craziness goes with a concert of horn sounds, of course, which makes the already busy action even more spicy!

The trucks slow down drastically the traffic, as does the bicycles, carts and passer bys who try to cross the road. There are as well many unconscious ones who are driving with lights off while it is black night (we do think that they think that this does save the battery or the petrol or the bulbs… Otherwise this would have absolute no sense!!!) or with full lights on, blinding everyone riding on the opposite direction. By the way, it is a proper challenge to not kill someone.

When we see the first hotel along the road, we stop there. It will be Bysance that night, with a hot shower (it has been a while without…) in a really luxurious hotel. Huh well, we earned it! Islamabad can wait.

29 octobre 2009

Pneu crevé à Chilas

Nous voilà de retour sur la Karakorum Highway, à Chilas, arrivés de nuit et réalisons alors qu'un pneu a crevé. Pas tant étonnant me direz-vous sur ces routes défoncées. En effet et heureusement que l'on s'en est rendu compte maintenant. Il y a aussi une panne d'électricité dans le village. Depuis deux jours apparemment. Cela créée une ambiance particulière. C'est une halte importante sur cette route prisée. Tous le monde l'utilise pour aller du nord au sud et vice-versa. Les phares illuminent par a-coups la rue, ses passants, une couverture rabattue sur les épaules. La poussière volète, j'ai l'impression d'être dans un film en noir et blanc.

Nous prenons chambre et réglerons cette histoire de pneu demain.
Cela attirera un petit groupe de personnne, comme souvent lorsqu'il se passe un regain d'activité. Chacun y va de son observation et de son conseil.


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There are we back on the Karakorum Highway, in Chilas, arrived late at night with a flat tyre… This is not so surprising though according to the taken roads…

Luckily we noticed it now. There is as well a power cut in the village. Since two days exactly. This creates a particular atmosphere. It is an important stop on that busy road. Everyone uses it to go north and south. The carlights enlighten from time to time the street, its passer by, shoulders covered by a shawl. Dust is flying, I have the feeling to be in a black and white movie

We take a room and will check the tyre tomorrow. This will attract a small group of person, like often when ‘something’ is happening. Everyone gives his observation and council for a best reparation…







Et ça en laissera plus d'un perplexe apres que le garagiste ait cassé la tige en métal permettant de remonter la roue de secours (déjà crevée) sous la carlingue. Après plusieurs tentatives (infructueuses) pour caler le pneu à son emplacement, celui-ci est balancé dans la jeep pour régler le problème.


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And when the mecanic breaks the stick which allows you to put back on place the safe tyre (already flat), a few of us will remain perplex. After a few unfortunate tries too make the tire stay still, this one will be thrown in the car. Problem solved…






Nous voilà prêts à partir. Nous passerons par la Kaghan Valley à la place de la Karakorum Highway pour le chemin du retour.


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And when the mecanic breaks the stick which allows you to put back on place the safe tyre (already flat), a few of us will remain perplex. After a few unfortunate tries too make the tire stay still, this one will be thrown in the car. Problem solved…

28 octobre 2009

Trek Nanga Parbat






Après notre virée dans les plaines de Deosai, nous roulons encore jusqu'à Tarashing, un village au pied du massif de Nanga Parbat culminant tout de même à 8125m! Et autant le dire, ça a de la gueule! Enfin ça on le verra le lendemain, lors d'une petite marche ravigorante à l'aube car pour l'instant les nuages de l'après-midi entoure d'invisibilité ce monstre imposant de la nature. Dans le village, le soleil brille en revanche et nous profitons de la belle lumière pour se relaxer dans le jardin de la guest house. Les gamins viennent à la fenêtre nous faire des signes.


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After our journey through the Deosai plains, we ride still through Tarashing, a village by the Nanga Parbat massif, culminating though at 8125m!!! And let’s say it : it looks dam amazing!!! Well… this, we will see it the following day, after a ravigorating walk starting at dusk; because for now, the afternoon clouds are surrounding with invisibility this imposing monster from the nature. Nevertheless in the village, the sun is shining and we enjoy the beautiful light while relaxing in the guest house’s garden. Kids are coming by the window to make signs and smiles. Sweet life.









La journée passe vite et la soirée encore plus. Il n'y a pas d'électricité, le froid l'emporte et très vite je serais au lit. Nous nous levons à l'aurore demain matin pour marcher jusqu'à Rupal et ses hauts paturages afin d'avoir une vue dégagée sur le Nanga Parbat. C'est magnifique.


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The day passes by quickly and the evening even more. There is no electricity, the coldness overtakes me and very quickly I will be in bed! We wake up really early the following morning to walk up to Rupal and its high meadows to hopefully get a clear view of the Nanga Parbat, what is also called “The killer mountain”. It is beautiful…








Nous devons être accompagné d'un guide pour faire cette petite marche jusqu'au pied de la façade de Rupal. Il y a quelques années une japonnaise s'est faite agresser et depuis les touristes ne peuvent plus s'y rendre seuls. J'ai bien de la peine à l'imaginer lorsque nous empruntons d'abord un chemin sur de la rocaille, puis un sentier le long de pâturages et d'arbres et buissons colorés. Tout y est si calme et reposant. La lumière est belle, ça vaut décidemment toujours la peine de se lever tôt (même si bien souvent la feignardise l'emporte bien souvent).
Les villages s'animent petit à petit.


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We have to be accompanied by a guide to do this little walk as a few years back a japanese woman has been aggressed. Since that, they don’t allow tourists to go on their own. I can hardly imagine it when we actually do walk first on a rocky path and then along the colorful meadows, trees and bushes. Everything is so quite and relaxing. The light is beautiful as it is always early morning (even though laziness takes it over so often!). Villages starts slowly to get busy.










Puis d'un coup, au détour d'un virage, le massif du Nanga Parbat apparaît, imposant, sublime dans toute sa blancheur. Le cadre est fantastique avec tantôt un petit lac dans une plaine ou un ruisseau dévalant la pente. Les herbes se figent.


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Then suddenly, after a curve, the Nanga Parbat massif appears. Imposing, superb as it is all covered in white. The frame is fantastic with a pond in a plain or a spring flushing down the slope. The grass is staying still, covered by some frozen layer.
















Nous ne sommes pas au bout de nos surprises car comme souvent, derrière cette dernière pente à gravir se trouvent les dessins superbes d'un glacier.


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. We even got more delighted as we see, behind that last slope to climb, the beautiful drawnings of a glacier.







La faim nous appelle et il y a quelques heures de marche avant de rentrer au bercail. Nous rentrons donc d'un pas vif en traversant les villages tout-à-fait éveillés maintenant. Nous pouvons observer la manière dont les champs sont récoltés, avec l'aide d'ânes et boeufs. La paille est tournée comme nous le faisions il y a un siècle. C'est incroyable. Une certaine quiétude règne dans ces lieux reculés.


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Hunger is calling us and a few hours of walk back await us before getting home. We walk fast through the now totally awaken villages. We observe the way fields are harvested, with the help of donkeys and bulls. The weed is turned as we were doing it a century ago in Europ. It is unbelievable. A certain quietness emanates from those removed areas.














La magie du voyage, une rencontre extraordinaire à Kalamaki - Part 7 Roadtrip

 To go with the flow... Je prends la route de bon matin et continue de longer la côte qui devient de plus en plus construite en remontant en...

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