17 décembre 2008

Diuuuuuuuu

Je quitte Dwarka de bonne heure le matin en commencant par prendre mes marques dans le bus ou j’ai reserve ma place. Je suis assise sur une banquette a trois que je partage avec une famille venant de Bangalore. Les parents sont a cote de moi alors que leur enfant (devant etre sourd, etant donne le volume de sa voix ou alors ayant un besoin desespere de se faire remarquer) est installe derriere nous, avec ses grands-parents qui somnolent a peine assis. Vu que le convoi ne semble pas encore en piste, je profite de ce temps de repit pour aller m’installer en face, au chaishop du coin. Ai-je deja precise a quel point le chai est delicieux dans le Gujarat? Charge d’epices et servi dans de petits verres, pour un shot ideal a tout moment, j’en sirote quelques uns avant que le moteur ne vrombisse enfin pour un trajet le long de la cote,

Je monte dans un bus charge de pelerins, voyageant dans une humeur tres bonne enfant, et ce, malgre l’heure matinale Ils saluent une derniere fois la ville d’un viguoureux “Jai Dwarkana”, en tapant dans leur main. Notre bus fera ensuite halte plus que regulierement afin de visiter les nombreux lieux saints peuplant la region. Et alors a chaque pause, invariablement, tout le monde se mue vers la porte et descend peniblement du bus. La marche est en effet tres haute, pas simple pour les nombreux aieuls qui viennent parfois de tres loin par piete. Et ils se font la totale en quelques jours seulement. La foi peut etre forte pour certains…
Mais voila notre tour et ma voisine qui appelle son fils “Vishnuuuuuuuuuun Oooooooh Vishnu! Come!”, le gamin rechigne, il voudrait encore se regarder faire des grimaces dans le reflet de la vitre. Les grands-parents sortent de leur lethargie et rencherissent “ Hare Vishnuuuuuuuuuuuu”.


* * *


-->
I leave Dwarka early morning and take place in the bus where I booked a ticket. I share the seat with a family coming from Bangalore. The parents are sitting next to me while their kid (must be a deaf one according to the volume of his voice or maybe desperate to be taken care of) is staying right behind us with his grand-parents who are sleeping as soon as they sat. As the convoy doesn’t seem to start straight away, I quickly go at the neirby chaishop. Did I already precise how nice is the chai in Gujarat ? Full of spices and served in small cups for an ideal shot at any moment, I sip a few of them before the motor starts to finally go on this ride along the coast.
The bus is full of pilgrims, traveling in a joyful mood even though it is (really) early morning. They salute a last time the Holy city with a vigourous « Jai Dwarkana », while claping in their hands. Our bus will then stop more than regularly to visit the numerous holy places of the region. Then, at every break, invariably everybody mooves to the door and go down . The step is pretty high, making it hard job for the numerous devotional old people coming sometimes from really far away. And they go all around for a few days only. Faith can be so strong for some of us... But it is our turn to move down and here is my neighbor yelling at her son : « Vishnnnnnnnnuuuuuu Oooooooh Vishnu come ! » the kid is balking, he would prefer to still watch himself making grimaces on the reflection of the window. Grand-parents are getting out of their lethargy and go one step further « Hare Vishnuuuuuuuuuu »...






Certains s’en vont alors visiter le lieu sacre, le temps d’une priere et d’autres celui d’un chai ou d’un jus de canne a sucre. Il y a un peu partout en Inde une charette avec un petit toit et tout un attirail en-dessous compose d’une grosse roue compresseuse. Les longues et dures tiges de canne a sucre sont ecrasees sous la roue et le jus est recolte dans un pot a l’autre bout. Il est ensuite servi aux hommes et femmes qui attendent avec impatience ce rafraichissement. Une fois que tout le monde a eu le temps de vaquer a ses occupations, nous pouvons enfin repartir jusqu’au prochain temple et ainsi de suite…

Le paysage verdit au fil des kilometres effectues. Une miriade d’oiseaux migrateurs de toutes tailles se reposent sur les fils electriques ou alors dans les champs. Ceux-ci sont travailles a la main, aux pieds, laboures par des boeufs. De superbes dessins habillent ces terres brunatres. Une douce harmonie emane de ces tableaux successifs ou des eclats de fuchsia, bleu, vert, draperies ou fichus de ces dames au labeur, apparaissent tels des eclats de.vie

Je change de bus deux fois avant d’atteindre Diu en fin de journee. Je retrouve les tropiques, les cocotiers, le bruissement si doux du vent dans leurs feuilles, l’odeur de la mer, du poisson frais peche. Ma foi, ca fait du bien le temps de quelques jours. Bon ok, la c’est les derniers jours et il ne faisait pas tres beau. C’est juste pour illustrer la peche…


* * *


-->
Some are going out to visit the Holy temple, for a quick pray and some others prefer to have a chai or a sugar can juice. There is almost everywhere in India a cart with a little roof and under it a big compressive wheel. The long and hard branches of sugar canne are smashed under the wheel and the juice is collected in a pot at the other end. Once everyone is done with its thing, we can finally go again until the next temple...
The landscape is getting greener. Miriads of migrating birds of any kind of size are getting a rest on the electric lines or in the fields. Those ones have been done by hand, by feet, laboured by buffaloes. Superb drawnings are appearing on this brownish soil. A sweet harmony emanates out of those succesive paintings where splashes of fuchsias, blue, green, draperies or scarves weared by those working ladies, appearing like brightness of life. I change twice the bus before finally reaching Diu at the end of the day. I found the tropics again, coconut trees, the so soft rustle in their leaves, the smell of sea, of fresh fish. Well, it is pretty nice to be here for a few days.









Diu etait une enclave portuguaise et l’architecture en garde d’eloquents souvenirs. La population est principalement catholique et de nombreuses eglises jalonnent les rues sinueuses du vieux Diu.


* * *


-->
Like Goa, Diu was a portuguese enclave area and the architecture has kept some elocant memories of it. Population is mostly catholic and many churches marks out the sinuous streets of Old Diu.










Une longue plage de sable blond ourle l’ile et c’est a velo que tous les jours j’irais a contre vent me prelasser sur une crique. Il y a relativement peu de voyageurs et je rencontre Sylvia et Yahav sejournant dans la meme guest house que moi.


* * *


-->A long brown sandy beach hems the island and it is with a bycicle that every day I will go against the wind to lounge on a small bay. There is a relatively small amount of travelers and I meet there Sylvia and Yahav, living in the same guest house as me







Nous nous faisons des soirees “films” dans ma chambre car je capte les chaines cablees. Ainsi nous pouvons visionner autre chose que les bollywoods ou les series a saga familiale.habituels. Nous decouvrons aussi a ce moment-la l’horreur qui se deroule a Bombay. Nous sommes plonges dans une toute autre realite et chacun se sent tres touches par les evenements. Au grand dam de ma mere, je m’y rends dans 4 jours…


* * *


-->
We spend some ‘movies’ evenings in my room as I catch international channels. Thus we can watch something else than bollywood movies or the soaps with the usual families issues. We discover then the horror which is happening in Bombay. We are diving in a total other reality and everyone here feels really touched by the events. My mother got mad when she learned that I will be there in 4 days...

14 décembre 2008

Dwarka, la capitale de Krishna...










Je debarque de bonne heure a Dwarka, qui se trouve sur la cote de la mer d’Arabie. La charmante ville se reveille. Les gens sont emmitoufles sous leur couverture car l’air est frais en effet, ou peut est-ce du au fait que je soie un brin fatiguee après ce trajet de nuit. Premier etape, arret au chaishop du coin, histoire de recuperer mes esprits. Une cariole, 3 tabourets poses devant, un rechaud et une casserole fumante suffisent pour ce faire. Je suis maintenant d’attaque pour chercher une chambre et il me faudra tourner quelque peu avant de trouver car ce week-end c’est festival (comprendre religieux) et ici ca veut dire arrivee de milliers de personnes.

Nous nous trouvons dans une des 4 villes les plus saintes de l’Inde car Lord Krishna y a elu domicile. Il y a de fait un superbe temple qui lui est dedie.

I arrive early morning in Dwarka which is set up by the Arabian Sea. The charming and quite town, yet, is waking up. People are burdling of blankets as the air is cool. First stop, the chaishop : a cart, 3 stool in front, a stove and a smoky pan are enough to serve people. I am now ready to go and find a room which is going to take a little as there is a religious festival this week-end and this means : thousands of people coming.
We are in one of the four most holy Hindu sites in India as Lord Krishna has set up his capital here. There is indeed a superb temple devoted to Him.





Holy place on the beach...













Je traine volontiers dans les parages car c’est l’occasion d’observer la foule. Les saddhus se balladent d’orange vetu, les brahmanes portent de superbes loongis aux couleurs variees avec top assorti et les femmes ont sorti leur plus beau sari. Beaucoup se dessinent le front de traits de couleurs et je n’y manquerais pas. Non pas que je l’aie choisi, je n’aime d’ailleurs pas trop puisque ca ne veut rien dire pour moi (et bon, sur la personne blanche, je trouve que ca fait illumine spiritual qui comme on le sait, n’est pas trop ma tasse de the) mais voila qu’un gars est venu me peinturlurer la face avant que je n’aie eu le temps de faire quoi que ce soit. Ceci contre quelques roupies, evidemment… Ah well…

I hang out a lot around it as it’s the occasion to observe the crowd. Saddhus are in full orange clothes, brahmanes are wearing superb colorful loongis with matched tops and ladies are showing their best saris. Loads of them’ve got lines of colors on their fort head and I will not escape it. Not that I’ve chosen it though, I don’t like it by the way as it doesn’t mean anything to me (and well, on a westerner it kind of give that “enlighten” style I don’t fancy… at all!) but there it is, this guy who came to daub my mug before I even had time to avoid it. This against a few rupees of course… Ah well…






Le Guru des lieux est present. C’est alors l’occasion de faire un grand defile fort anime le long des rues. Il y a des percussions battant des rythmes qui ne laissent d’autre choix que de se tremousser. Les gens chantent, tapent des mains, dansent, sautent sur place. Il faut les voir, ca respire la vie, la joie, j’adore.
Alors que je filme sur les cotes la procession (a voir, le char balladant le Guru au gros bide, lancant des roupies et des bonbons que les gens se battent presque pour attraper), je me vois entrainee dans ce fol tourbillon. Il y a peu de touristes dans le coin et j’imagine que cela explique cet engouement a mon egard. Ils veulent absolument me voir m’amuser. Les femmes m’attrapent par le bras, me tirent ici et la, ca se bouscule, s’en est presque effrayant parfois, tant la ferveur qui les pousse les omnubilent. Il faut dire que j’ai pris le train en route. Elles, ca fait des heures qu’elles sont dans cet etat-la…
Mais me voila maintenant en train de faire la ronde, la, en plein milieu de la rue, avec comme partenaires des mamas d’un age plus qu’avance. Ca a le don d’amuser les passants, d’abord etonnes puis me saluant d’un radieux sourire et enfin frappant de plus belle entre leur mains. Puis on me tend des sortes de hochets qui font du bruit tels des maracas et il me faut les secouer. Allez, en rythme, plus fort, plus tout!
La musique s’intensifie, ne cesse de monter et les gens deviennent comme fous. C’est vrai que c’est porteur mais enfin mon cote helvete ou peut-etre est-ce simplement du au fait que je ne partage pas cette ferveur religieuse font que je reste un brin reservee, a cote de cette horde quasi en transe. J’apprecie neanmoins cet élan passionne, vraie source de vie qui deborde.

La procession prendra fin devant le temple et c’est alors la cohu-bohue pour aller faire la puja (priere). Je les laisse aller, traine devant le temple ou je responds a bon nombre de personnes qui veulent savoir d’ou je viens, mon nom et m’expliquent ensuite la signifaction de telle ou telle pratique. L’ambiance aura ete et reste tres bon enfant.

The Guru of the place is here. It is then the occasion to make a big, busy street parade. There are percussions beating rhythms which do not leave you any other choice but moving your body. People are chanting, clapping their hands, dancing, jumping. You should see them : the all parade breathes life, joy : I just love it!
While I am filming the procession by the side (another thing to see : the chariot carrying the fat belly Guru who is throwing away roupees and sweets that people try to catch in a big bustle), I am dragged along in this crazy whirly. There are almost no tourists here and maybe this explains the passion I am the subject. They really want me to enjoy and have fun. Women grab my arms, push me here and there, they jostle, it’s getting almost frightening at some point as the fervour which pushes them is omnubilating them. I have to say that I just arrived, they have been in this state for hours already…

But here am I now in a middle of a round dance, right in the street and having for companions who are more than old Mamas. It amuses the passer-bys, first surprised to see me, then greating me with a radiant smile and finally clapping more and more their hands. Then I’ve been given sort of rattles making noise like maracas and I have to shake them. Come on, keep the rhythm, more harder, more everything!

The music is intensifying, never stops to rise and people are getting like crazy. It is indeed carrying you away but my swiss side or maybe the fact that I don’t share the same religious ferveur are letting me a bit more reserved, next to this horde who is now almost in a trance state. I appreciate nevertheless this passionate momentum, real overactive source of life!

The procession will end in front of the temple and it is now the crowd for the puja (prayer). I let them go, hand out by the temple where I answer to many people who want to know where I am from, my name or explain me the signification of this or that practice. The atmosphere have been and remain friendly.







Enfin le calme revient et les gens se dispersent dans les rues marchandes ou je traine aussi et y ai pris mes habitudes : le gars a qui j’achete l’eau, l’autre les fruits et celui ou je bois mon chai.

Finally quietness is coming back and people dissolve in the market streets where I move as well and have my habits : the man I am bying my water, the fruits and the one I drink my chai.












15 novembre 2008

Kutch Desert

Bhuj se trouve aux portes du desert de Kutch (aussi epele Khachchh) et s’averera etre mon point d’ancrage pour visiter les environs. Diverses tribus ou communautes peuplent cette terre aride. Bien que nous soyons (deja) en novembre, la chaleur peut etre encore tenace les après-midi. Enfin tout depend pour qui : J’ai rencontre une demoiselle qui avait des frissons alors que je transpirais tel le boeuf… Cela donne une idée de la fournaise qui doit regner ici en plein ete… J’ose a peine imaginer car ce doit etre intenable.

Mais revenons aux differentes tribus croisees dans les parages ; elles s’appellent Jat, Ahir, Harijan et Rabari et sont connues pour leur artisanat (tissage, broderie, poterie, imprimes). De fait les femmes, on ne voit qu’elles lorsqu’elles viennent de leur village et se balladent dans les ruelles de Bhuj, sont vetues de superbes tenues, confectionnees par leur soin. Si une femme ne sait pas coudre, elle ne trouvera pas de mari. Comme ca les choses sont claires… Il faut dire que ce sera le principal revenu de la famille.
Ces dames portent de longues jupes evasees et y superposent un top, aux couleurs extravagantes, ouvert dans le dos et retenu par des lanieres. Elles mettent egalement d’incroyables bijoux que ce soit leur epais collier ou alors la multitude de bracelets, montant jusqu’en haut des bras.Un voile protége leur tete et leur dos nu. Elles se couvrent le visage des qu’un homme traine dans les parages et c’est la ou je suis ravie d’etre une femme, temoin et complice de leur intimite.


Bhuj is set up by the Kutch desert (also spelled Khachchh) and will be my spot to visit the neighborhood. Diverse tribes or communities live on this dry earth. Even though we are (already) in November, the heat can still be hardcore during the afternoons. Well, it depends for whom : I met this girl who was shivering while I was sweating like a pig. It gives me an idea of the blaze which must be here during summer time. I hardly want to think of it as it has to be unbearable.

But lets come back to the different tribes I met around here. They are called Jat, Ahir, Harijan et Rabari and are well known for their handicrafts (weaving, embroidery, potery, block printings). Indeed the ladies, you just only see them when they come from their villages and walk in Bhuj’s streets, are wearing superb outfits, done by themselves. If a woman can’t stitch, she won’t find a husband as it will be a big part of the family income.

Those women are wearing long, flared skirts with a extravagantly colorful top, open on their back and held with strings. A veil protects the head and the naked back. They cover their face as soon as a man is wandering around and I am then so pleased to be a woman too, witness and accomplice of ther intimacy.























D’autres sont de noir vetu en ce qui concerne la jupe et le voile. Le top reste dans des tons tres vifs, souvent avec des petits miroirs brodes. Et ce qui me plait le plus, bien sur, ce sont leur tatouages. Elles les portent sur les avant-bras, le haut du torse, le cou, le menton et les pieds (je ne sais pas ce qu’il en est pour le reste du corps car les femmes sont farouches et il n’est pas toujours aise de les prendre en photo ou de rentrer en contact).
Ce sont souvent les femmes d’un certain age qui sont ainsi apretees.
Il y aussi celles qui ont un piercing dans le nez fait d’un bout de bambou ou de noix de coco, rond, d’un cm de diametre environ. Ou alors elles portent un anneau gros comme un bracelet, retenu par une ficelle venue de la tete (on dirait une meche de cheveux). Il y aussi celles qui portent de longues boucle d’oreilles, tellement longues et lourdes qu’elles en mettent deux par trou. Celui-ci s’est distendu avec le temps et fait alors pendre leur lobe.
WAOUH… ca le fait a mort et a une autre gueule que nos apparats d’europeens…


Some others are wearing black skirt and veil. The top is still in really vivid tones, often with small stitched mirrors. And what I like the most, of course, is their tattoos. They wear them on their arms, upper torso, neck, chin and feet (I don’t know for the rest of the body as those ladies are wild and it isn’t always easy to take a picture or to meet them).
There is as well the ones who have a nose piercing, done out of a round bamboo or coconut piece, about 1cm diameter. Or they wear a ring, big as a bracelet, held by a string coming from their head (It looks like a hair lock).
Another type is the ones wearing long earings, so long and heavy that they put two of them in the same hole. This one has become distend with time passing by and makes their eat lobe diggling down.
WAOUH! All of them are just so splendid…










C’est donc en visitant les villages de Hodka, Ludyia, Khavda ou Dhordo que je croise ces beautes. Je pars tot le matin en bus, visite un endroit, continue mon chemin a pied (bus il y a mais enfin les connections locales restent ce qu’elles sont, sporadiques et encore, j’ai vu pire et dans des lieux moins desoles qu’ici), finis par me faire prendre en stop par une jeep et rencontre ainsi plein de gens qui m’emmenent dans des endroits ou je n’aurais jamais ete autrement.

So it is while visiting the villages of Hodka, Ludyia, Khavda o Dhordo that I see those beauties. I leave by bus early morning, visit a place, continue my way by foot (bus are there but local connections are what they are, sporadic even though I’ve seen worst and in less lost places), end up hitchhiking and going on a jeep, meeting many people who are bringing me in places I would have never been otherwise.









Comme cette famille dont la fille est chanteuse. Ils font une sorte de pelerinage. Nous nous rencontrons a Than, dans un monastere loin de tout. Le saint homme qui a cree cet ordre s’est tenu, pour penitence, 12 ans sur sa tete…


Like this family who’s the daughter is a singer. They do kind of a pilgrim. We meet at Than in a monastery far away from everything. The holy man who created this order as a penance stood on his head for 12 years!










Puisqu’il n’y a plus de bus pour la journee, me voila accompagnant la famille toute contente de me ballader dans sa jeep. Et nous voila tantot grimpant la colline ou se trouve le temple d’Arel ou alors allant jusqu’au bout d’une route qui s’arretera a Hajipir.

As there is no more buses for the day here am I joining the family, all happy to drive me around in the jeep. And we go climbing the hill of Arel where there is a temple and then going until the end of a road, to Hajipir.










La, il y a une mosquee, quelques maisonees et l’etendue du Rann qui separe l’Inde du Pakistan (a 50 kms de la). Les enfants nous entourent, rigolent et je decouvre que la chanteuse de la jeep est fort connue dans le coin. Elle chante en effet pour la mosquee et je me vois meme offrir son cd. Le clip est des plus “local”. On la voit chanter avec bien sur du decalage entre le son et le movement de ses levres, puis une route est filmee avec son lot de pelerins marchant et dansant. Drole.

There is a mosque here, a few houses and the Rann desert which separates India to Pakistan (about 50 kms away).
The kids are surrounding us, laughing and I will discover then that the singer is well famous around the area as she is the singer of the mosque. I even get her cd. The video clip is “local made’ : You see her singing, of course there is a delay between the sound and the movement of her lips, then a road is filmed with pilgrims walking and dancing… Funny.






Un autre jour je rencontrere un homme du gouvernement gujarati. Me voila dans sa jeep alors qu’il visite un site ou aura lieu un grand festival au mois de decembre. Je l’accompagne car il va tout pres du desert sale. Je marche a travers des etendues ou rien ne pousse avant d’atteindre le camp du BSF (Border Security Force) qui surveille ce vaste et plat payage.

Another day I will meet a man part of the gujarati government. Here am I in his jeep as he’s going to visit a site where a big festival will be held in December. I join him because he’s going close to the salted desert. I walk through desolated areas where nothing is growing before I finally reach the base camp of the
BSF (Border Security Force) which watches out this flat and vast landscape.











Comme je l’ai mentionne plus haut, une fois passé le desert sale se trouve le Pakistan. Nous sommes donc dans un endroit strategique ou il fait meme au touriste un permis pour s’y ballader (des fois que l’on se ferait enlever… mais enfin c’est plus une precaution qu’autre chose…)
J’arrive donc au BSF et tente de faire comprendre (dans un baragouinage hesitant ) aux soldats qui surveillent ce bout paume du monde que j’aimerais aller voir le desert de sel. L’accueil est chaleureux, c’est qu’ils ne doivent pas voir beaucoup de monde passer dans une journee, c’est sur. Alors imaginez, la petite blanche qui se ballade toute seule au milieu de ce grand rien, ca les interpelle et ils font leur possible pour m’aider. Ils m’installent sur une chaise, a l’ombre de leur tourelle, m’offre a boire pendant qu’ils appellent leur superieur.


As I said earlier, once you passed the salted desert, you find Pakistan. We are so in a strategic zone where tourist even need a permit to go around (in case we get kidnapped… but well, it is more a precaution than anything else). So, I reach the BSF and try to make the soldiers (watching out this lost place in the world) understand (in an hesitant gabble ) that I want to go and see the salted desert. I am warmly welcome. Well, they must not see loads of people passing by during the day, for sure. So imagine, the little white wallah walking alone in the middle of this big nothing, it must be questioning them and they do all their best to help me. They make me seat on a chair, in the shade of their tower, give me some water while they are calling their superior.





Ils ne peuvent pas me laisser aller seule jusqu’a l’etendue de sel qui se trouve a 3kms de la. C’est donc escortee de deux soldats pour moi toute seule que je decouvrirais ce nouveau paysage. Et c’est hallucinant. De loin, on dirait la mer. En se rapprochant, ca ressemble plutot a un sol enneige. C’est surprenant. Du sel partout. Il “fond” presque au soleil et se met a coller a mes schlaps. La luminosite est telle que je suis toute eblouie.

They can’t let me go alone to the salted area which is 3kms away. So I will be escorted by 2 soldiers, just for myself, to go and discover this new landscape. And it is amazing. From far away, it looks like sea but when you get closer it seems to be more like a snowy soil. It is really surprising :salt everywhere! It’s melting in the sun and starting to stick on my slippers. The luminosity is so vibrant, it’s blindingly.









Un des soldat, celui qui parle vaguement anglais me propose alors de faire des photos. J’appuie sur le bouton, puis c’est a leur tour mais ca ne suffit pas. Le gars me propose de poser en me couchant par terre, comme si j’etais a la plage. Il n’hesite pas a me montrer lui-meme la position qu’il espere me voir prendre… Non mais je vous jure! Chaque fois que je suis dans ce genre de situation, je ne peux pas m’empecher d’imaginer la meme scene en Suisse qui evidemment, n’arriverait jamais…
Et c’est pour ca que j’aime tant l’Inde, il se passe toujours quelque chose de louffoque, si on est capable de le voir…

Escapade a Mandvi, en bord de mer ou d’enormes bateaux en bois sont construits a main d’hommes.


One of the soldier who vaguely speaks English purposes me then to make pictures. I shoot, then he shoots but this isn’t enough. The guy wants me to pose, lying down on the floor, like if I was on a beach…
He do not hesitate to show me himself the position he hopes me to take…
No but I swear! Every time I find myself in such situation, I always imagine the same scene in Switzerland, which would of course just never happened!
And this is why I love so much India. There is always something crazy going on, if you are able to see it…

Escapade in Mandvi, by the sea, where wooden boats are built hand made, pretty impressive!









La magie du voyage, une rencontre extraordinaire à Kalamaki - Part 7 Roadtrip

 To go with the flow... Je prends la route de bon matin et continue de longer la côte qui devient de plus en plus construite en remontant en...

Les articles les plus lus!