30 novembre 2013

Xela en Guatemala

To go with the flow...




Il y a déjà foule en ce début de matinée lorsque j’arrive au guichet d’embarquement. Je suis pourtant en avance car je crains pour mon surplus de bagage. Je vole avec American Airlines et foulerais pour la première fois ce sol, le temps d’une escale. Mais je n’y suis pas encore… Avant même de faire la queue pour le guichet, je dois passer une petite interview concernant les motifs de ma visite aux States (cela me rappelle mon 1er vol pour Israël, Cf Etape suivante - Israell…). L’hôtesse vérifie également que tout le monde ait son attestation de passage nécessaire pour entrer dans le pays. Attestation que je n’ai évidemment pas…
Je suis rapidement orientée vers des bornes internet d’où je devrais pouvoir accéder à un site, m’enregistrer et payer le n° me donnant accès à l’avion et ainsi dissiper cette vague de remord qui m’étreint : J’aurais quand même pu vérifier… A rien ne sert de regretter car le moment présent demande toute mon attention : La machine vient de me bouffer toute ma monnaie ou presque mais ne se connecte pas, impossible d’avoir accès au site… 
Je tache de ne pas m’emballer et me redirige d’un pas qui se veut décidé vers le guichet aidant les pauvres demeurés. Bien que cela ne semble pas les arranger, je fais mine de ne pas percevoir la dose de stress qui transpire des hôtesses et avec un peu d’insistance, arrive à m’incruster et squatter un de leur ordinateur pour enfin obtenir cette autorisation de passage… J’vous jure…

Une dame de la cinquantaine est dans la même situation que moi mais ses nerfs arrivent à bout : Elle n’a pas l’habitude de se servir d’un ordinateur. Elle caquète comme une poule entre deux soupirs, commence des bouts de phrases qu’elle ne finit pas (Mais… qu’est-ce que. ??!... je… m’enfin ?! Mais ??? : J’ai déjà écrit tout ça !!!) et augmente à elle toute seule le degré de panique définitivement installé au guichet des demeurés tandis que d’autres bougres annoncent d’un air angoissé que la borne internet ne marche pas…Elle quémande l’aide d’une hôtesse, qui clairement agacée ne manque pas le lui faire savoir, pour arriver à la conclusion qu’elle possède déjà le fameux droit de passage... J’obtiens le mien, enregistre mon bagage qui n’excède que de 800gr les 23kgs autorisés et traverse les couloirs aseptisés aux lignes parfaites avant de rejoindre ma porte d’embarquement et quitter l’Europe.

There are already a lot of people this morning when I get to the desk. I am in advance though, I wanted to make sure that my luggage will get in (I have a lot of kgs...). I fly with American Airlines and will step on that floor for the first time just for a stopover. But I am not there yet...
Even before queuing for the desk, I have to pass a small interview concerning my visit in the States (that reminds me my first flight for Israel  Etape suivante - Israell). The stewardess also verifies that everyone has his right of passage, necessary to enter the country. Paper I don't have of course... I am quickly orientated towards the internet bollards from where I should be able to access a website, log in and pay the n° which will give me access to the plane and also dissipate that wave of remorse : I could have at least verify... There is no need to regret because moment present requests all my intention: The machine just ate all my coins but isn't connecting...
I try not to get stressed and walk back to the desk of the poor half-wit. Even though it doesn’t seem to make them feel happy, I pretend to not see the level of stress which transpires from the stewardesses and with a bit of insistence, manage to encrust myself and squat their computer to finally obtain that right of passage…

A woman around her fifties is in the same situation as me but her nerves are breaking down : She doesn’t know how to use a computer. She cackles like a roaster between two whispers, starts beginning of sentences’ that never ends up (But… What the f…?! … I… But… Why…??? I wrote this down already!!!) and increases all alone the level of panic definitely installed at the desk as others blokes announce of an anxious tone that the internet isn’t working… She asks for the help of a stewardess who is clearly annoyed and finally reaches the conclusion that she already has the right of passage… I finally get mine, check in my luggage which only exceeds of 800gr the 23kgs authorized and walk through the impersonal halls of perfect lines before reaching my gate and leave Europe. 





J’arrive à Dallas à 15h et ai une 1h30 d’escale. A la douane, mon passeport n’est pas tamponné mais emporté dans des bureaux que l’on me demande de rejoindre sans explication… J’attends 45 minutes, quelques peu angoissée de louper ma prochaine connexion lorsque enfin je suis appelée. On me demande et redemande si je visite bel et bien pour la 1ère les States, ma taille, mon nom etc. Cela coince au niveau de la taille… Il semblerait que mes empreintes digitales soient étrangement similaires à celles d’une personne recherchée dans le pays. C’est bien ma veine !!! Mais je suis plus grande que la fugitive et donc relâchée. Welcome in the States!

I get in Dallas at 3pm and have a stop-over of 1.30. At the border, my passport isn’t stamped but taken away in the back offices I am asked to go to without any explanations… I wait 45 minutes, a bit worried to miss my connective flight when I am finally called. I am asked again and again if I really visit for the first time the States, my size, my name etc. It crushes with my size…It seems that my finger prints are strangely similar to a fugitive, wanted !!! What a luck!!! But I am taller than the fugitive and therefor released. Welcome in the States! 


Je dois ensuite courir à travers les terminaux et gates en passant par un train pour enfin voir la fin de cette journée de voyage. Un dernier vol en direction de Guatemala city que j’atteins à la nuit tombée. Il est 21h ici…

I then have to run through the terminals and gates to finally see the end of the journey. A last flight to Guatemala City I reached when night has fallen. It is here 9pm…


J’ai réservé une chambre dans un hôtel à deux pas de l’aéroport. Le propriétaire vient même m'y chercher ! J’atterris dans un quartier résidentiel, enfermé derrière des énormes portes en métal avec un garde devant et des barbelés dessus. Ce n’est pas très rassurant mais je ne prévois pas de rester dans la capitale qui n’est pas réputée pour sa sécurité et envisage de partir le lendemain déjà pour Xela.

Avec le décalage horaire (nous avons 7h de moins qu’en Suisse), je me réveille à 5h du matin et suis prête à décoller à 7h. La première personne que je rencontre dans l’hôtel est indienne, je ne peux pas m’empêcher de le souligner… Et la deuxième dans le bus me menant à Xela aussi !!!

Je rejoins la station de bus privée en taxi et découvre par les vitres ce nouveau continent de jour. Nous roulons sur de larges avenues, le tout a l’air plutôt moderne. Le long des routes, les gens commencent leur journée, les stands de nourriture s'installent. De manière générale le guatémaltèque de base est de petite taille. J’observe un mélange de faciès évident au sein de la population avec deux tendances principales et tous les entre-deux possibles, l’une a les traits hispaniques et l’autre mayas. Ces derniers portent des vêtements traditionnels, les femmes surtout, consistant en une jupe longue tenue par une ceinture et un top, le tout tissé et brodé à la main dans des tons très colorés. Il n’est pas rare de les voir porter des tresses, un bout de satin noué entre. Les apparats sont similaires mais varient, annonçant ainsi de quelle région, village, tribu, les indigènes viennent. Les hommes autour de la quarantaine et plus portent souvent un sombrero leur donnant un air digne et décidé.

I booked a room in a hotel close to the airport. The owner even comes to pick me up! I end up in a residential neighborhood, locked behind enormous metal doors with a guard in the front and barb wires on the top. It isn’t very reassuring but I don’t plan to stay in the capital which isn’t known for its security and think to go tomorrow to Xela.

With the jet lag (we are 7 hours ahead from Switzerland), I wake up at 5 am and am ready to go at 7 am. The first person I meet in the hotel is Indian, I have to notice it… and the second I meet in the bus to Xela as well!!

I reach the private bus station by taxi and discover this new continent by day light. We drive on large avenues, it seems quite modern. Along the roads, the people start their day, the food stalls are setting up. In a general matter, the Guatemalans are small. I observe a clear mix of faces among the population with two principal tendencies and all the in-between possible. One has Spanish features and the other Mayas. These ones are wearing the traditional clothes, especially the ladies with their long skirt hold by a belt and a top, everything weaved and stitched by hand in very colorful tones. They often have platted hair with a piece of satin entangled with. The clothing are similar but vary, telling therefore from which region, village, tribe the indigenous are coming from. The men around their forties and more are often wearing a sombrero giving them a worthy and decided look 







A l'entrée de la banque, le signe No Flingues!!!




Je me débrouille comme je peux avec les rudiments d’espagnol que je possède et compte bien combler cette lacune les semaines à venir. Je m’en vais suivre des cours de langue à Xela. Mon amie Rosemonde m’en a conseillé une (Merci ma belle, c’était super ! Muchos besos!!!) qui propose, comme bien d’autres d’ailleurs, le combo suivant : Nourri, logé chez une famille avec 5h de cours individuelles quotidiennes. En quelques semaines je devrais pouvoir m’exprimer et comprendre un peu mieux la langue. J’y suis en 4h de trajet après avoir quitté la capitale et traversé une campagne et des paysages tout en monts et vallées. Ce pays n’est que montagnes ! Les paysans sont courageux et sèment sur des pentes vertigineuses. Je ne vois pas de terrains aplanis pour les cultures, tous les champs sont en pente raide !!! Le maïs est définitivement la récolte la plus répandue dans le pays. Il est sacré pour les Mayas. D'après leurs croyances, la découverte du mais permit aux Dieux de façonner l'homme ; du mais blanc et du mais jaune, ils firent la chair du premier homme et de la première femme. 
Il est consommé quotidiennement en tortillas, le pain d’ici. L’autre aliment pilier de la cuisine guatémaltèque, comme j’aurais très, très vite l’occasion de m’en rendre compte est le haricot, appelé ici Frijolès… Bouilli, frit, sauté, en soupe, sur des tortillas ou avec des oeufs, dans un jus sombre ou alors une pâte noirâtre, il vient sous toutes les formes alimenté tous les repas! il est parfois accompagné d'un fromage blanc léger ma foi fort appréciable.
On me l’avait dit, au niveau de la nourriture en Amérique centrale, je ne vais pas être servie… L’Asie et ses saveurs semblent bien loin… 
(il me faudra une cuisine dans mon lieu de vie, indispensable !!!)

I go around as I can with my bribes of Spanish and really hope to fulfill the gap the next weeks. I will follow lessons in Xela. My friend Rosemonde gave me the name of one school which offers like many others, the following combo: Food, a family you leave and eat with and 5 hours of daily private courses. In a few weeks I should be able to speak and understand a bit more the language. I am there in 4 hours after we left the capital and drove through the country side and landscapes of mounts and valleys. This country is just mountains! The farmers are brave and seed on vertiginous steep hills. I don’t see any flattened soil for the cultivation, all the fields are steep!!! Corn is definitely the most spread harvest in the country. It is sacred for the Mayas. According to their beliefs, the discovery of the corn allowed the Gods to create human kind: from white and yellow corn, they make the flesh of the first man and first woman.

It is eaten every day as tortillas, the bread of here. The other pillar food of Guatemala as I will notice very, very fast is the bean, called here ‘Frijolès’… Boiled, fried, sauteed, in a soup, on tortillas or with eggs, in a dark juice or in a black paste, it comes in all kind of forms to feed every meal! It sometimes comes with some nice, light, white cheese.

I have been told many times to not expect much in Central America towards the food, I am gonna miss the flavors of Asia : I confirm!!! They seem very far away… (I will need a kitchen where I live, indispensable!!!)
oooooooooooh, quelle surprise.... des frijolès!!!

autre plat très commun, les Tamales, bananes plantains





J’arrive donc à Xela (le nom complet étant Quetzaltenango, le Quetzal est la monnaie du pays mais désigne aussi le nom d’un oiseau, sacré pour les Mayas et symbole du Guatemala puisque ses plumes ornaient le serpent (à plumes) Quetzalcoatl ; le tuer était alors un crime. Malheureusement l’oiseau ne bénéficie plus de cette protection et l’attrait de ses plumes ainsi que la destruction de son habitat l’ont rendu rare dans le pays. Il est apparemment sublime, vert émeraude, le mâle ayant une queue pouvant atteindre les 75cm de long !!! Je n’en ai pas encore vu mais espère bien avoir cette chance! Une photo tout de même car la beauté est toujours bonne à prendre.

So  I arrive in Xela (the complete name is Quetzaltenango, the Quetzal is Guatemala's currency but also designates a bird, sacred for the Mayas and symbol of the country as its feathers used to ornate the snake Quetzalcoatl : back then, killing this bird was a crime. Unfortunately, the bird doesn't benefit anymore of this protection and the crave for its feathers but also the massive destruction of its habitat made him rare in the country. It is apparently sublime, emerald green, the male having a tale which can be as long as 75 cm!!! I haven't seen any so far but really hope to have that luck! A picture, just because beauty is always good to take...


J’arrive donc à Xela en début d’après-midi et me rends directement à l’école Celas Mayas. Elle se situe non loin du fameux Parque Centroamerica, plus communément appelé Parque central. C’est un lieu de rassemblement ou vendeurs et badauds, amoureux et familles, touristes et poivrots se côtoient le temps d’une glace, un baiser, décuver ou l’observation du tout-venant car le dimanche, c’est clairement un lieu pour être vu. Derrière se dressent la cathédrale à l’architecture limite gothique, (trace laissée par le passage allemand) ainsi que la Municipalidad dans son style néoclassique. En face se trouve le Pasaje Enriquez, une grande galerie qui accueille un café ou il fait bon se poser pour mater le spectacle de la rue. Les montagnes entourent la ville et disparaissent dans une épaisse couche de brouillard. Xela est située à 2335m d’altitude, ce qui explique ma fatigue constante des premiers jours, sans parler du décalage horaire.

So I get in Xela early afternoon and go directly to the school Celas Mayas. It is located close to the Parque Centroamerica, more commonly called Parque Central. It is a place of gathering where sellers and gawkers, lovers and families, tourists and drunkards are next to each other the time of an ice-cream, a kiss, sobering up or the observation of the passers-by as Sundays are clearly the moment to be seen…Behind are found the Cathedral with its almost Gothic architecture (trace left by the Germans) and  the Municipalidad in its neoclassic style. In front you can see the Pasaje Enriquez, a big gallery which welcomes a coffee where it feels good to seat and watch the street’s show. The mountains are surrounding the city and disappear in a thick layer of mist. Xela is at 2335m high which explains the constant tiredness of the first days, this without even mentioning the jet lag…












Depuis la terrasse obserant le Parc

Mais revenons à l’école dont le cadre est fort sympathique, le bâtiment est carré avec un grand patio intérieur, des fleurs odorantes et colorées l’habitant. Autour, des tables accueillent un élève et son prof pour les cours individuels. Il y a également à disposition des ordinateurs, le Wifi et un café. Il y a pire pour étudier ! Je m’inscris pour quelques heures le lendemain déjà car j’ai hâte de commencer !

But let’s come back to the school and its nice frame, the building is in a square shape with a big patio full of smelly and colorful flowers. Around tables are welcoming the student and his teacher for the individual class. There are also computers, Wifi and a coffee bar we can use. There is worst to study! I sign up for a few hours the following day already, can’t wait to start!





la petite vendeuse, installée devant l'entrée de l'école 
en train de tisser

Puis je rencontre la famille qui va m’héberger le temps du séjour. Eunice, ma duena, vient me chercher à l’école, elle vit non loin. Je découvre alors mon nouveau quartier : ses rues pavées et maisons basses, colorées ; on se croirait dans un village, difficile en effet d’imaginer que c’est la deuxième plus grande ville du pays ! Je découvre la maisonnée qui se compose du mari, Rosario, enseignant et de Cosa, le caniche. Et puis il y a Maria, la jeune fille Maya qui vient aider Eunice pour le ménage, la cuisine et le service de blanchisserie tenu par la famille. Les petits-enfants du couple viennent régulièrement passer du temps ici (ce sont les longues vacances) et comme je le découvrirais très vite, ils ne passent pas inaperçus, surtout les garçons qui poussent des cris de sourds en jouant à l’ordinateur.

Le bruit ici semble être monnaie courante. Les maisons sont mal isolées et j’entends mes voisins comme s’ils étaient dans ma chambre (inclus ceux de la maison d’à côté…). La musique est jouée forte et souvent fausse, sans parler de sa médiocrité qui me fends à chaque fois le cœur et les oreilles, il y a toujours un événement ou une église scandant, chantant au travers de speakers saturés, des écoles de salsa, rumba ou samba (je ne sais pas mais j’en ai comptée 9 rien que dans le coin !) balançant des rythmes effrénés, avec des hanches virevoltantes dans tous les sens, une télé en marche étalant les pleurs des novelas, un camion circulant au ralenti mais qui débite rapidement la marchandise à saisir...

Then I meet the family who is going to host me for the time of my stay. Eunice, my duena gets me at the school, she lives close by. I discover my new neighborhood : its paved streets and low colorful houses, it looks like a village rather than the second biggest city of the country! I get to the house which is composed of the husband, Rosario and Cosa, the little dog. And there is Maria, the young Maya girl who comes to help Eunice with the cleaning, cooking and laundry service the family runs. The grand-children are visiting quite often (it is the long holidays) and as I will discover soon enough, you can’t miss them, especially the boys who are yelling like if they were deaf while playing at the computer… 

Noise here seems to be normal. The houses are not well insulated as I can hear my neighbors like if they were in my room (including the ones from next house…). The music is always played loud and often wrong, without mentioning its mediocrity which every time breaks my heart and ears. There is always an event or a church chanting through over-saturated speakers, schools of salsa, rumba or samba (I don’t know but counted 9 of them just around!) with flying hips all over the place on crazy rhythms, a TV on spreading the cries of the Novelas, a truck driving at a very slow pace but reeling off its stuff to buy…









Mes journées pour les trois prochaines semaines sont donc studieuses. Je rencontre Ingrid, ma prof avec qui j’ai de suite un bon contact. Nous avons lors du premier cours une discussion quasi philosophique, ceci avec les vagues rudiments de la langue que je possède ! C’est motivant, je comprends pas mal de choses. Je rencontre là d’autres étudiants dont Juliette, une française sur la route depuis quelques mois. Hola Julietta y muchos besos!!! Nous révisons nos cours sur une terrasse du quartier offrant vue dégagée sur les toits de la ville et le ciel. Devant nous les vitres d’un bâtiment, tel un miroir, reflètent les lambeaux de nuages blancs dans l’immensité devenue orange.


My time for the next three weeks is going to be studious. I meet Ingrid, my teacher with whom I have straight away a good feeling. The first class, we almost shared a philosophical discussion with my very little bribes of Spanish. It is motivating, I understand  quite a lot of things ! I meet others students like Juliette, a French girl on the road since a few months, Hola Julietta!!! We study our lessons on a terrace in the neighborhood with an open view on Xela’s roofs and the sky. In front of us, the windows of a building, like a mirror, reflect the strips of white clouds of the immensity which became orange.



Les week-ends je me ballade dans les rues, découvre ces nouvelles ambiances, admire les bus colorés tout droit venus des 60’s, envoyés des States, ce sont leurs anciens bus scolaires !!! La ville a du  chien avec ce mélange architectural, entre splendeurs de l’ère coloniale et maisons aux toits de tôles. Des graffitis ornent les murs souvent délavés, des sombreros habillent les têtes et des couleurs vives les jupes Mayas.

The weekends I walk in the streets, discovering those new atmospheres, admiring the colorful buses from the 60’s. They come from the States and  were the school buses over there!!! The city has some bite with its mix of architecture, between the splendors of the colonial times and the houses of tin metal roofs… Some graffiti’s ornate the often washed out walls, sombreros are on the heads and colorful skirts are worn by the Mayas.










J’aime arpenter le Mercado de la Democracia, un bloc entier de marché ou légumes et fruits, herbes et plantes, fringues et chaussures, lampes et guirlandes, animaux et leur nourriture se vendent dans un joyeux chaos.

I like to walk at the Mercado de la Democracia, a full block of market where fruits and vegetables, herbs and plants, clothes and shoes, lamps and garlands, animals and their food are found in a happy chaos.





le Quizkil, un légume à la chaire tendre que je ne connaissais pas


Je rencontre des amis du Tai Chi venus en expédition ‘shopping' au Wallmart de Xela pour le café qu’ils vont ouvir. J’en profite pour les rejoindre et passer l’après-midi en leur compagnie.  Cela fait drôle de se voir ailleurs qu’à Goa ! Je leur donne un sac à amener à San Marcos ou je les rejoindrais bientôt… Si je peux me délester un peu des nombreux kgs que je trimballe… 
Merci et à tout plus!

I meet some friends from Tai chi who came over on a Shopping mission to the Wallmart for the Café they are going to open. I spend the afternoon with them. It is funny to see each other somewhere else than in Goa! I give them a big bag for San Marcos where I will go soon… Thank you friends and see you there!!!




J’assiste à une procession, attirée par la fanfare qui joue dans la rue. Un Saint dans son cercueil de verre est baladé, suivi donc d’une fanfare et des speakers, alimentés par une génératrice tirée sur un diable… Le Christianisme est largement implanté, bien que fortement empreint de nombreux éléments d'animisme et cérémonial issu du système religieux indien.

I see a procession, attracted by the fanfare playing in our street. A Saint in its glass coffin is carried around, followed by the musicians who are alimented by a generator, and its speakers, pushed on a generator… Christianity is widely spread here, with a lot of imprints from animism and the ceremonial coming from the Mayan religious system. 









L’école propose quotidiennement des activités allant de la visite d’un village aux cours de cuisine et autres soirées films. Je me joins à la marche allant jusqu’aux saunas naturelles de Los Vahos. Nous passons au travers d’une belle campagne s’étalant sur les hauteurs, offrant une vue dégagée sur Xela. Notre petit groupe s’enfonce dans les prés ou l’ombre s’étend le long de haies vives. Une odeur nouvelle monte sous mes pas : celle de l’herbe délivrée du soleil. Nous traversons un  hameau qui tarde à s’éveiller après la sieste et prenons le chemin des collines qui sent si bon la mousse et les pierres chaudes. Nous suivons le sentier et débouchons rapidement dans un pré fumant légèrement sous le soleil avant d’atteindre les saunas. Avec les fins de journées qui rafraichissent, elles sont bienvenues !!! Car l’hiver arrive ici aussi, la lumière devient blanche au fil des jours et lorsque le soleil disparaît derrière les nuages, le froid est pénétrant…

The school offers on a daily basis activities like visiting a near-by village, cooking lessons or night movies. I go to the walk for the natural saunas at Los Vahos. We walk through a nice country side, spreading on the heights, offering a great view on Xela. Our little group get deeper in the fields where the shadow stretches along the vivid fences. A new smell arises from my feet, the one of grass delivered by the sun. we walk through a burg hardly awakened after the siesta and take the path of the hill which smells so nicely the mousse and the hot stones. We follow the path and arrive rapidly in a field which smokes a bit under the sun before getting to the saunas. With those end of days getting colder, they are welcome!!! Because winter arrives here too, the light becomes whiter every day and when the sun is gone, the coldness is penetrating…
  





Nous allons marcher sur un Mont aux abords de la ville ou nous apercevons un gros écureuil sur une branche, ce sera la seule bête qui nous verrons. Nous sommes escortés par deux policiers pour la fin de la marche, de nombreux vols ayant été signalés...
Au sommet se trouvent une croix et une sorte de parc aménagé avec toboggans, aire de pic-nic et une statue d’un Dieu Maya. Il fait bon sortir de la ville et se retrouver entourée d’arbres. 

We climb a mount right outside the city where I see a fat squirrel on a branch, the only animal I would see. We are escorted by two policemen for the end of the walk, as numerous robberies have been signaled… At the top are found a cross and some sort of organized park with toboggans, a pic-nick area and a statue of Maya God. It is nice to get out of the city and be surrounded by trees again.


Je visionne un documentaire narrant l’histoire dramatique du pays, que je découvre je dois bien l’avouer. Elle est comptée par Rigoberta Menchu Tum, une paysanne indienne qui devint prix Nobel de la Paix. Je fais ici un petit aparté. C’est la première fois que je me rends dans un pays sans avoir choisi d’y être pour ainsi dire. C’est assez étrange, je peux vous l’assurer. Je suis venue pour continuer mon entraînement de Tai Chi et ne me suis absolument pas renseignée sur le Guatemala. Faux... J’ai vaguement vérifié la météo lorsque j’étais à Paris et me suis du coup achetée des pulls en plus… Ou je suis, ce n’est pas les tropiques comme je l’avais bêtement imaginé…

Je découvre donc l’histoire de ce pays qui fût à son apogée au temps brillant des Mayas (250 avJ.C – 1526) érigeant des cités de manière à refléter la géographies sacrée. Ils voyaient l’univers comme un organisme vivant, développèrent un calendrier dont les observations et calculs étaient d’une prodigieuse précision (comme prévoir une éclipse à 2h près sur des périodes d’un demi-millénaire!!!…). Le temps constituait la base du calendrier Maya selon laquelle le monde était inscrit dans une succession d’univers, devant chacun être détruit par un cataclysme et remplacé par un autre. Ce caractère cyclique permettait de prédire l’avenir en observant le passé. A partir du VIII ème siècle, les Etats Mayas commencent à s’étioler et les conflits prirent de l’ampleur. 

En 1521 la conquête espagnole, poussée par la quête de richesses vint à s’intéresser au Guatemala. S’en suivent des siècles de colonisation, réduisant le peuple indien à l’esclavage, l'obligeant à cultiver sa propre terre au profit de l’envahisseur. Le refus de travailler était puni de mort. Après des décennies de terreur, c’est alors qu’intervint un prêtre dominicain, suppliant Charles Quint d’arrêter les violences. L’absurde massacre Maya cessa… pour un temps… 

Des prêtres ont commencé à convertir les Mayas au Christianisme, une large part du ‘succès’ de cette conversion s’explique par le pacifisme avec lequel l’Eglise aborda les communautés Mayas. Puis vint le temps de l’indépendance mais la société était déjà stratifiée de manière rigide, avec au sommet de la hiérarchie, les Espagnols de souche (dont eux seuls détenaient le pouvoir) et tout en bas les esclaves Mayas et noirs. Entre deux les métis. 

S’en sont suivies des années de dictatures et révolutions libérales. Une certaine modernité fut instaurée avec la création de sécurité sociale, d’un département gouvernemental chargé des problèmes des Mayas, de meilleures infrastructures de santé publique. 

Les Américains sont dans la course en soutenant la United Fruit, une entreprise au comportement hégémonique. Mais ils sont surtout régulièrement  impliqués dans des coups d’états, installant des militaires au pouvoir afin de conserver leurs avantages. L’armée autant corrompue que les dictateurs précédents doit faire face à la montée de groupes de guérillas, annonçant le début de la guerre civile, qui dura 36 ans ! Le paroxysme fut atteint dans les années 80 avec l’élimination des opposants par l’armée dans les campagnes. Un nombre effarant de personnes, essentiellement indiennes furent massacrées au nom de la lutte anti-insurrectionnelle. Cette période est appelée ‘Escoba’, le balai, pour décrire ce règne de terreur  qui a ‘balayé’ le pays. Ignorant l’identité des rebelles qui se cachaient  dans les montagnes, le gouvernement sachant néanmoins dans quelle région ils opéraient, entreprit d’en terroriser la population pauvre, rurale et indienne, afin de la dissuader de soutenir la guérilla. Plus de 400 villages furent rasés avec leurs habitants abattus après avoir été torturés.

Selon les estimations, la guerre civile aurait fait 200'00 morts, un million de sans-abris et des milliers de disparus avant qu’un accord de paix ne soit finalement signé en décembre 1996. Depuis... 
La corruption continue à salement sévir. privilégieant encore et toujours les descendants espagnols. Des massacres d'indiens ont encore lieu, à bien moindre échelle mais enfin… Quand même!!! 
C’est du lourd. Le pays est pauvre, très pauvre, toutes ses ressources sont pompées par les Etats riches du Nord, vendues par les politiciens au pouvoir qui s'en mettent plein les poches au passage, sans se soucier d'améliorer VRAIMENT la situation de la majorité des habitants du pays. 

Malgré tout, je découvre une population, de manière générale, fort sympathique, prête à aider ou à rigoler, curieuse, à savoir d'ou je viens... Quand on lit les journeaux néanmoins, il est évident que la violence reste un moyen d'action et d'expression malheureusement quotidien. 
Des meurtres, violence domestique, agressions en tous genres alimentent les pages des journeaux mais surtout la vie de ces gens qui continuent de souffrir. C'est dune tristesse. Tous les magasins des grandes villes sont protégés par des grilles, au travers desquelles on tend son bras pour avancer la monnaie...

Pour ceux que cela intéresse, voici le documentaire de Rigoberta Menchu Tum qui vaut vraiment le détour pour réaliser l'ampleur des dégâts...


I watch a documentary narrating the History of the country, History I discover I have to admit… It is told by Rigoberta Menchu Tum, an Indian farm girl who became Nobel Peace Prize. I make here a small aside. It is the very first time I am in a country I haven’t really chose to be. It is quite weird I have to say! I came to continue my Tai Chi training and didn’t check at all about Guatemala...
Wrong: I have vaguely verified the weather forecast when I was in Paris and bought straight away some more warm clothes… Where I am, it isn’t the tropics as I imagined it…

The history of the country was definitely at its highest during the brilliant Maya times (250 bf J.C – 1526), who erected cities reflecting the sacred geography, saw the universe like an alive organism or developed a calendar with observations and calculations of prodigious precision (like being able to predict an eclipse about 2 hours right on a period of half a millennium!!!). The time constituted the base of the Mayan calendar with the idea that the world was found in a succession of universes, each one needed to be destroyed by a cataclysm and replaced by another one. This cyclical character allowed them to predict the future while observing the past.
Nevertheless, from the VIII th century, the Mayan states started to fall apart and conflicts took slowly over.

In 1521, the Spanish conquest residing in the neighborhood countries, attracted by the richness, became interested by Guatemala. Centuries of colonization will follow, reducing the Indian people to slaves, obligating them to cultivate their own earth for the benefit of the invaders. The fact of refusing to work was punished by death. After decades of terror, a Dominican priest intervened and begged Charles Quint to stop the violence. The absurd Maya massacre stopped… 
For a time...

Priests started to convert the Mayas to Christianity. A large part of the ‘success’ of that conversion can be explained by the pacifism the Church talked to the local communities.

Then came the time of independence but the society was already quite stratified in a very rigid way: At the top of the hierarchy, the Spanish and their descendants (only those guys had the power) and at the bottom the Mayas and the black slaves. In between, are found the mixed--race.  

The independence brought years of dictatorships and other 'liberal revolutions'. A certain modernity has been installed with the creation of social security, a governmental department to help solving the Maya’s problems and better infrastructures for the public health.

The Americans are in, as they help the United Fruit Company, which has a quite hegemonic behavior. But they are especially very often implicated in State coups, installing military at the power to be able to keep their own advantages.
The army is as much corrupted as the past dictators and has now to face the rising up of guerrillas groups, announcing the beginning of the civil war, which lasted 36 years! The paroxysm was reached during the 80’s with the elimination of the opponents by the army in the country side. A crazy number of people, mainly Indians, were killed in the name of the anti-insurrection fight. This period is called ‘Escoba’, the broom, to describe that reign of terror that ‘swept’ the country.
Ignoring the identity of the rebels hiding in the mountains, the government (which nevertheless knew in which regions the rebels were operating), started to terrorize the population of these areas, mainly poor, rural and Indigenous to dissuade them to help the guerrillas. More than 400 villages were then swept away from the map with their inhabitants killed after being tortured.

According to the estimations, the civil war did 200'000 dead, a million of homeless people and thousands of disappeared ones before an agreement of peace was finally signed in December 1996.
Since that…
The corruption continues to badly occur, privileging again and always the Spanish descendants. Indians are still killed, not at such a scale but still…!!!
It is heavy. The country is poor, very poor. All its resources are taken by the rich states of the North, sold by the politicians in power who are happy to get their backshich at the same time, without REALLY taking care of the situation of most of the people of Guatemala.

Even though, I discover a very nice population, ready to help me or to laugh, curious towards me, happy to be in contact.
But when you read the newspapers, it is very obvious that violence still remains a tool of action and expression used, unfortunately, on a daily basis.
Murders, domestic violence, all kind of aggression's nourish the pages of the papers AND the lives of those people who continue to suffer. It is so sad… 
All the shops of the cities are protected by fences, through which you give your money and collect your stuff. It really feels like prison…

For those of you who are interested, here is the documentary of Rigoberta Menchu Tum. I strongly recommend it to realize the size of the damages…



Mon séjour à Xela est ponctué par une excursion organisée par l’école : L’ascension du volcan Tajumulco,culminant à 4223m !!! Un guide nous accompagne et je l’aime bien, ses yeux sont francs et simples, il me sourit sans raison, pour le seul plaisir de sourire. Il emmène notre joyeuse bien qu’en endormie équipée, composée de Juliette, Amy, Thilo et Robin. 
Hola amigos!!! Yo espero que todo esta bien por vosotros!!! Muchos besos de San Marcos la Laguna...


My stay in Xela is punctuated by an excursion organized by the school : the ascent of the Tajumulco volcano, culminating at 4223m!!! A guide comes with us, I like him, his eyes are frank and simple, and he smiles at me without any reason, for the only pleasure of smiling. He takes our joyful even though still sleepy crowd composed of Juliette, Amy, Thilo and Robin for the ride.

Hola amigos!!! Yo espero que todo esta bien por vosotros!!! Muchos besos de San Marcos la Laguna...

Nous quittons la ville de bonne heure, empruntant des bus qui passent en caracolant, laissant derrière eux des airs latinos endiablés. Nous sommes pleins, sur les banquettes serrés et alignés comme des sardines ou dans le couloir, ou il en va de même. Il semble pourtant toujours il y avoir plus de place. Bienvenue dans les Chicken bus!
Les guatémaltèques sont généralement petits, souvent costauds (à force de devoir crapahuter sur ces dénivelés terribles mais aussi sûrement à cause des tortillas à toutes les sauces…). J’aperçois des poules groupées sous un arbre, un chien errant, une fillette à bicyclette. Plus loin, un hameau qui semble désertà, des prairies et toujours des monts, des collines, des montagnes, puis la route se met à monter vers le village s’enfonçant dans le brouillard. 


We leave town early morning, taking buses who are passing by, bouncing on the roads and leaving behind them some crazy Latinos airs. We are full on the seats, tight like sardines, it is the same in the hallway. Nevertheless, it seems that there are always more places. Welcome in the Chicken bus!
The Guatemalans are generally small, often strong (must be due to the steep hills they have to climb up but also and certainly because of the tortillas with all the sauces they eat…). 
I see some chickens gathered under a tree, a wandering dog, a girl on a bicycle, further away, a village which seems deserted, meadows and always mounts, hills. Finally the road starts to climb up towards the village which disappears in the mist.




Nous voilà prêt à entreprendre notre marche. Le sentier commence à monter et ne s’arrêtera pas avant notre arrivée à 4000m! J’avale directement un Diamox,le médicament contre les maux  de l’altitude et commence à souffler comme un buffle sous le poids du sac mais surtout ces années de tabagisme...Je clos la marche d’un pas que je veux lent par peur de voir mon cœur s’emballer pour de bon… 


Here are we ready to start our walk. The path begins to climb up and won’t stop until our arrival at 4000m! I take straight away a Diamox, the medicine against the altitude sickness and start to breathe like a bull under the weight of my backpack but mainly those years of smoking… I end up the walk of a pace I want slow. I am afraid otherwise that it will just kill me!!!







La brume couvrant les vallées s’élève rapidement et vient nous envelopper. Très vite, elle ne fait plus qu’un avec le ciel blanc. 


The mist covering the valleys ascents quickly and comes to envelop us. Very fast, it makes only one with the white sky.









Nous faisons une pause pour manger, installés sur une bâche une bien bonne idée car la pluie s’abat sur nous avec fracas. Nous nous serrons les uns contre les autres pour parer aux froid et vent qui tente d’arracher notre abri. Cet arrêt devient une sieste bienvenue et revigorante avant de reprendre la route. 


We take a break to eat, seated on a plastic sheet which turns out to be an excellent idea as the rain is now falling on us with rage. We tight up one against each other to face the coldness. The wind tries to take away our shelter. This break becomes a welcome and reinvigorating nap before starting to walk again. 


  

Il fait froid maintenant, la pente est ardue, le sac pèse lourd mais il n’y en a plus pour longtemps. Nous montons si vite que les nuages sont maintenant dans les ravins au-dessous, le relief se dessine en couches allant au plus sombre.


It is cold now, the slope is steep, the backpack heavy but we are almost there. We climb up so fast that the clouds are now in the precipices, the relief stretches in layers, getting darker and darker.



Nous atteignons le base camp l’après-midi après quatre bonnes heures de marche et de souffle palpitant. Il y a déjà plein de tentes de campings installées sur ce bout de terrain plat ; nous plantons la nôtre sous les longs bras d’un arbre.


We reach the base camp in the afternoon after four good hours of walk and my palpitating breathe. There are already quite a few tents on the flat plot; we plant ours under the long arms of a tree.







La nuit tombe rapidement et le froid cinglant s’installe inexorablement. Nous soupons tôt et sommes couchés comme des poules ! Impossible de dormir néanmoins. Je suis collée à la paroi de la tente qui est trempée car il s’est mis à pleuvoir. Les affres de l’altitude viennent une fois de plus me visiter, symptômisés par un puissant mal de tête donnant cette caractéristique et douloureuse impression de l’avoir écrasée dans un étau… J’ai la respiration rapide et tente de la calmer tout en attendant avec impatience la fin de cette nuit. Puis j’entends notre guide s’affairer, il prépare du chocolat chaud. I est enfin temps de se lever!

Dans la nuit, munis de nos torches, nous commençons la dernière heure de marche qui nous sépare du sommet. Il est 4h30 du matin. L’ascension s’avère être de la varappe, car nous crapahutons maintenant accrochés sur des blocs de roches. Les lumières des villes en contre-bas brillent et nous accopmagnent, tous commes les étoiles qui scintillent par milliers.. Nous apercevons même clairement le Mexique, reconnaissable car ses lumières sont d’une autre couleur. 
C’est magnifique. 


The night falls quickly and the coldness takes it over inexorably. We eat as soon as it is dark and are in bed very early. Impossible to sleep though. I am right next to the tent’s wall which is wet as it started to rain again. Also the troubles of the altitude come once more to visit me, symptomized by a heavy headache giving that characteristic and painful impression to have it squeezed in a vise… My breathe is very fast. I try to quiet it down while waiting impatiently for the end of that night. Then I hear the guide getting busy, he is making hot chocolate. It is finally time to stand up!


While it is still dark, with the help of our torches, we start the last hour of climbing up separating us from the summit. It is 4.30 am. We are climbing up on block of rocks. Down there, the lights of the cities are shinning with us, like the thousands of stars above our heads. We can even see clearly the ones of Mexico, they are from a different color. It is truly beautiful. 



Avant de s’en rendre compte, nous sommes arrivés au sommet, il fait encore noir et le vent souffle. Puis finalement le relief commence à se dessiner sur des tons bleutés. 

Before noticing it, we are at the top. It is still dark and the wind is blowing. Finally the relief starts to appear on bluish tones. 






 

La luminosité s’intensifie, les couleurs changent, puis il fait jour, la brume s’est levée rapidement. Les premiers rayons du soleil la caressent  Elle ressemble à une succession de vagues qui se jettent dans les vallées. La terre des champs commencent à fumer, un volcan au loin est en éruption. C’est un monde enchanté, un monde à l’écart de tout ou enfin la chaleur est revenue.


The light intensifies, the colors are changing and then it is the day, the mist arouse rapidly. The first rays of the sun cuddle it. It looks like a succession of waves throwing themselves in the valleys. The earth from the fields starts to smoke, a volcano further away is erupting. 
It is an enchanting world, a world apart from everything else where finally heat came back.














Un volcan en éruption au loin...


La descente se fait en douceur alors que les vallées apparaissent maintenant clairement. Nous contournons le cratère depuis longtemps inactif, qui n’est plus aujourd'hui que des pierres éparses sur un replat. Les fleurs et la végétation refont leur apparition et en un rien de temps, nous sommes au camp. 


The descent is smooth while the valleys appear now clearly. We go around the crater since a long time inactive. Today it is just some scattered stones on a flat spot. The flowers and vegetation are back and with no time we are at the camp.
























Après le déjeuner que je passe, la nausée n’étant pas loin (aaaaah l’altitude….), nous packons et redescendons. Chaque pas améliore ma condition, il fait grand soleil, c’est agréable d’être en mode descente!


After the breakfast I do not eat as I still feel a bit nauseous, we pack and walk back down. Every pace makes me feel better, the sun is shining, it is very nice to walk down!






A peine arrivés à la route, un bus arrive et nous emmène. Je somnole presque tout le trajet. Dans un éclair, mes yeux entre-ouverts voient des bribes de paysages toujours verdoyants et montagneux. J’aperçois aussi, emmitouflé sous une couverture en laine, un homme qui pense, somnole, écoute le vent. Je me rendors et me réveille pour voir que les champs sont d’or et le ciel d’argent. J’observe de mon œil à demi ouvert les champs de maïs et de pommes de terre qui carrellent la plaine, des tracteurs au travail, des pigeons tournant au-dessus d’un hameau.

Une fois rentrés à Xela, une seule envie : Manger (et pas des tortillas avec des frijolès…), non, plutôt une pizza qui n’est ma foi pas mal du tout !.

J’attaque ma dernière semaine de cours avec des jambes qui sont comme du bois. De cuisantes courbatures me font claudiquer lorsque je descends les escaliers ou manquent me faire tomber si je reste trop longtemps inactive… Viens alors la bonne idée d’aller aux sources d’eau chaudes de Fuentas Gorginas, non loin de Xela, au-dessus de Zunil. Je m’y rends en compagnie de Juliette et Thilo. Nous prenons un bus puis un pick-up-taxi jusqu’aux  bassins d’eau sulfureuse naturelle. Le site est aménagé avec un chemin qui longe une paroi de végétation tropicale avant de rejoindre les bains. Il y en a deux, un complètement vide et un second en contre-bas ou barbotent les gens. C’est magnifique, encastré entre des montagnes recouvertes de plantes exubérantes et de mousses. Je tente le bassin ou personne ne va et pour cause, l’eau est incroyablement chaude. Un glissement de terrain a découvert une nouvelle source, celle dans laquelle je suis immergée. Je tente de ne point bouger car le mouvement crée de l’énergie et l’eau devient alors encore plus chaude, je n’en ai pas besoin! Mais qu’est ce que cela fait du bien !!! Mes muscles sont enfin détendus et je n’ai plus froid !!!


As soon as we reach the road, a bus arrives and takes us. I sleep most of the trip. 
In a flash, my half-open eyes see bribes of landscapes always green and mountainous. I also see, hidden under a wool blanket, a man who is thinking, drowsing, listening to the wind. I fall asleep and wake up again to see the golden fields and the silver sky. I observe the corn and potatoes fields making the plains full of squares, tractors are working, pigeons are flying above a burg.  

Once arrived in Xela, only one desire : Eat (and not tortillas con frijolès...), no, more likely a pizza...

I start my last week of courses with my legs feeling like wood. Heavy muscles pains make me limp, especially when I go down the stairs or if I stay for too long inactive. Comes then the very good idea to visit the hot springs of Fuentas Gorginas, not far from Xela, above Zunil. I get there with Juliette and Thilo. We take a bus and a pick-up taxi to the pools. The site has been arranged with a path along a wall of tropical vegetation before reaching the baths. There are 2 of them, one totally empty and the other one, a bit down, where the people are bobbing. It is beautiful, end ebbed between those mountains covered with lush plants and mousses. I try the pool where no one is, the water is incredibly hot. A landslide discovered this new source. I try to not move at all as it would otherwise create energy and make the water even warmer, I do not need that! It is already soooo good!!! My muscles are finally relaxed and I am not cold anymore!

Zunil

Juliette et Thilo








La semaine et mon séjour à Xela se terminent par la remise des diplômes à l’école.
Je reçois le mien après avoir dû m’exprimer en espagnol sur mon séjour. Bien loin de parler la langue, j’ai un vocabulaire plus varié et vais tâcher de mémoriser les subtilités des irrégularités verbales…. Merci à tous, c'était une riche expérience!!!


The week and my stay in Xela end up with the delivery of the diploma at the school. I receive mine after I had to express myself in Spanish about my stay. Very far away from talking the language perfectly, I have nevertheless a vocabulary a bit more rich and will try to memorize all those irregularities with the verbs… Thank you all of you, it was a rich experience!!!



En rentrant, il est temps de packer mes affaires car demain je rejoins San Marcos et l’entrainement de Tai Chi…. Après presque un mois passé ici, satisfaite d'enfin d'apprendre l'espagnol, j'observe que je fais néanmoins beaucoup d'efforts pour être contente d'être là.... et pas en Inde... étant définitivement moins sensible à la culture d'Amérique centrale...
Affaire à suivre au prochain chapitre!!!


At home, it is time to pack my stuff as tomorrow I leave for San Marcos and the Tai Chi training… After almost a month passed here, happy to finally learn Spanish, I observe that I make nevertheless a lot of efforts to be happy to be here… 
And not in India… 
I am definitely less sensitive to Central America’s atmosphere…

See you next chapter!!!

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