Je quitte Kesar Devi dans un taxi pour redescendre en vallee. Et la route jusqu’a ma destination,
Mais voila que la voiture se faufile maintenant entre des marches bondes, des depots de bois, des ateliers de reparation automobile, des marchands de pneus, des enclos a bestiaux. Puis de facon inattendue, la route s’ouvre sur un panorama de champs verts et dores, parsemes d’arbres. C’est splendide avec ce soleil rouge plongeant a l’horizon. J’apercois les jeunes sillons dans les champs fraichements travailles et les derniers laboureurs qui detelent les boeufs. En me voyant, tous levent la main. Des oiseaux de rizieres arpentent les sillons, comme inspectant le travail de la journee.
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I leave Kesar Devi with a taxi to go back down the valley. And the road towards my destination, Kathmandu, is going to be long I can already say ...
But here is now the car sneaking in between the crowded markets, wooden stocks, garages, wheel sellers. Then in an unexpected way, the road opens up on a panorama made of green and golden fields, with scattered trees. It is splendid with that red sun diving in the horizon. I see the young drills in the recently worked fields and the last harvesters who are unhitching the beasts. When they see me, all of them lift their hand to say hello. Rice paddyfield's birds wander above the drills, like if they were inspecting the work of the day.
Le taxi me depose a Bhimtal sur le bas-cote de la route. Mon sac a mes pieds, j’attends dans le noir total un vehicule descendant en direction de Kathgodam. Seuls les phares balayant la rue me donne quelques indications de ce nouvel environnement. Je fais pas la maline. Puis une jeep-taxi me prend quelques minutes plus tard et nous descendons la route serpentine jusqu’en plaine. Il y fait chaud, tres chaud. J’attends une petite heure le train de nuit qui me menera a
Au sortir du train aux alentours de midi, une jeep-taxi attend devant la gare, je suis la derniere passagere a combler l’etroit trou restant pour parcourir les 3h de route jusqu’a la frontiere. Mon visa se termine aujourd’hui, je n’ai pas le choix. Il me faut parvenir a la frontiere au plus vite. Va pour le mini espace entre la vitre et le maigre indien. Impossible evidemment de trouver une position confortable mais le trajete ne dure pas si longtemps que ca heureusement… Nous sommes 13 passagers plus le chauffeur cougnes dans une jeep…
M’enfin j’arrive a la frontiere ou les formalites sont passees rapidement. Super que je me dis, tout s’enchaine...
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The taxi drops me at Bhimtal along the road. My backpack next to me, I am waiting in the total darkness for another vehicule to drive me down to Kathgodam. The only lights sweeping the street are giving me some informations of this new environment. It feels a bit weird but quickly a taxi-jeep takes me and we go down the sneaky road to the plain. It is hot there, very hot. I am waiting another hour the night train to Gorakhpur, which is nearby the Sunauli border. The train leaves and gets there on time. Everything flows... until now...
It is noon when I get out of the train, a taxi-jeep is waiting just outside the railway station. I would be the last passenger to fill up the left narrow hole to ride the following 3 hours to the border. My visa is expiring today, I have no choice but get to the border as quickly as possible. Ok then for this little space between the back window and a skinny indian man. Impossible of course to find a confortable position but the ride doesn't last that long anyway... We are 13 passengers and the driver, squeezed in that jeep... Huh well..
I get to the border where the formalities are quickly checked . All good I tell to myself, everything is working out well...
La j’apprends que les bus n’arriveront pas a Kathmandu avant demain matin et ca, ca ne va pas du tout voyez-vous: je suis en route depuis deja 24h deja et la perspective d’y aditionner une nouvelle nuit de bus me parait tout a fait impensable. Le trajet est sense durer 6h, il est 15h, il devrait bien y avoir moyen de rejoinder la capitale avant demain et tombe alors sur 2 autrichiennes qui me propose de partager un taxi. Il y a aussi une famille indienne elargie qui accompagne un couple en lune de Miel. (Oui..)
Nous sommes donc 11 a partager un taxi 15 places nous assure-t-on et arriverons dans 7h a
Evidemment nous ne partons pas tout de suite. J’ai donc le temps de manger quelque chose avant cette derniere ligne droite. Il y a une flopee d’echoppes vendant de quoi se sustenter. La premiere est un dhaba en ruine avec des bancs et des tables en bois sous une veranda ouverte. Le jeune aubergiste dort paisiblement mais il se leve d’un bond a mon approche et s’affaire sur ses marmites. Il prepare son four tandoori pour les chapatis et commence a assaisonner un peu de dhal et du chou-fleur sur un fourneau a gaz.
C’est sans compter sur les aleas de la route lorsque vous voyager avec des indiens exaltes par leur expedition…Nous faisons halte pour boire de l’eau. Du the. Pour manger. Pour pisser. Pour laisser refroidir le moteur. Pour mettre de l’eau dans le radiateur. Pour reparer les crevaisons, Pour prier les autels places en bordure de route. A cote du conducteur, sur le pare-brise, l’on peut voir des banderoles vertes et dorees qui pendouillent au gre des secousses, de l’encens qui fume, une statue de Shiva et un autocollant de Ganesh. Et puis regulierement sur la route nous sommes arretes par des check points de police. Ca cree des bouchons interminables. Le calme ambient m’inquiete presque. La plupart des automobilists descendent de leur vehicule pour se degourdir les jambes, se prelasser, s’accroupir au bord de la route, acheter des journaux, des tranches de de radis blancs ou du paan. Certains s’allongent meme pour piquer un petit somme! D’autres urinent dans les fosses, a l’ombre des troncs lisses. Je finis, comme les autres, par descendre du taxi-bus, acheter des radis et remonte la file d’attente pour voir jusqu’ou elle s’etire. La file serpente, enfle, retrecit, s’elargit dans une totale incoherence. Des soldats munis de batons ou parfois mitraillettes couratent le long de la chaussee et s’activent au controle des vehicules.
Et les heures passent, passent.
…
Je dois maintenant aussi composer avec une des deux autrichiennes qui me fatigue avec ses remarques m’expliquant comment vivre. Elle appuie sur mon bouton comme qui dirait. Extenuee, j’arrive finalement a 5h du matin dans la capitale. Evidemment le taxi nous pose au milieu de nulle part et je me fais amener en stop par une moto car j’etais bien loin de ma destination, le quartier de Basantapur, a Freak street…
Hallelujah… cela fait 43h que je voyage…
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When you travel with some indians exalted by their expedition you have to count on some hazards... We stop to drink water. Chai. To eat, to piss, to take pictures or to relax. We also have to let the motor cool down. To put water in the heater. To repair the wheel diflations. To pray at the small temples along the road. Next to the driver you can see green and golden banners dangling down with the flow, a smoky incense stick, a Shiva statue and a sticker of Ganesh. We are regularly stop by police check-points. It creates endless traffic jams. At one of them, the ambiant quietness almost worries me. Most of the drivers are out of their car to stretch their legs, relax, squat along the road, buy newspapers, slices of white radish or paan. Some of them are even laying down for a quick sleep! Some others are pissing in the pits, shaded by the trees. I end up, like the others, by going out of the taxi-bus, to buy some radish and walk up the waiting line to see where it ends. The queue is sneaky, then blows, narrows, enlarges again in a total incoherent manner. Soldiers carrying sticks or sometimes riffles are running around along the street and are busy controlling the cars. And hours are passing by, passing by...
I have now also to deal with one of the 2 austrian girl who get seriously to my nerves with her remarks telling me how to live. She is like pressing my button if I can say... Exhausted, I finally get in Kathmandu by 5am! Of course the taxi drops us in the middle of no where, definitely not close to where it should have to. I hitchhike and reach my final destination on a motorbike. The neighbourhood of Basantapur, in Freak Street...
Hallelujah... It has been a 43h non stop journey...