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15 mars 2011

Serenite a Kesar Devi


To go with the flow







Nous arrivons par un beau matin en gare de Kathgodam, au pied du pre-himalaya dans l'etat de l'Uttaranchal Pradesh.
La nuit a ete courte, l'oeil est rougi par la fatigue et le cheveu hirsute mais l'air frais du matin et la rejouissance d'atteindre Kesar Devi nous animent.
Les passagers s'eparpillent dans les voitures familiales venues les chercher et nous negocions un bon prix avec un chauffeur de taxi, c'est-a-dire une voiture tout a fait banale et un gars qui
la conduit. Il se trouve que l'homme est fort sympathique et a ce fond d'honnetete reconnaissable de suite.
La route serpente entre la falaise et la riviere qui accueille sur ces rives de nombreux ashrams. On les reconnait a l'etendue de leur site, la taille du temple et les nombreux batiments adjacents hebergeant les pelerins. Les emplacements sont bien choisis il est vrai. Le calme des lieux, la nature environnante (qui ne cesse neanmoins d'etre transformee par les plans urbanistes imposant un barrage par ci, un autre par la) sont propices,au recueillement, a la meditation. Nous croisons aussi des bourgades s'etirant le long de la route. Il y a les chai shops qui s'animent des le matin venu et ne semblent servir que les voitures touristiques et peut-etre aussi certains natifs du coin. Le feu est attise, la casserole debordante de lait mise a chauffer et deja les samosas fretillent dans leur bain d'huile. Les mainates se chamaillent les miettes de parothas au sol et les corbeaux ne tardent pas a les chasser en annoncant leur arrivee par de graves cris qui en effraient plus d'un.

One fine morning, we get to Kathgodam's railway station, up against the pre-Himalaya in the Uttaranchal Pradesh state. The night has been short; the eye is turned red by the tiredness and the hair is unkempt but the fresh morning air and the rejoicing of reaching soon Kesar Devi animate us. The passengers get scattered in the family cars which came to pick them up and we negociate a good deal with a taxi driver, that is to say a very normal car and a guy who drives it. The man is super nice and has that honesty you can recognize straight away.
The road snakes between the cliff and the river which welcomes on his banks many ashrams. You recognize them at the size of their site, their temple and the numerous adjacent buildings hosting the pilgrims. Their locations are indeed well chosen. The quitness of the place, the surrounding nature (which is actually transformed by the urbanists who impose a dam here, another one there) are favourable for meditation.
We cross some small towns on the way streching along the road. There are chaishops getting ready early mornings and which seem to be there and serve the tourist cars and maybe some natives. The fire is faned, the pans overflow of mil and already the samosas are squirming in their oil bath. The mynah birds squabble to get the parothas crumbs and the crows chase them while announcing their arrival with their grave frightening screams.


Enfin nous traversons Almora qui semble etre constamment prise dans un embouteillage. Le sol, quand on l'observe bien, est jonche de decombres, de bois pourri, de touffes d’herbe detrempee, de crottes de chevres, de clous rouilles, de branches mortes, de sacs dechires, de bouteilles vides, de boites en fer-blanc cabossees, de feuilles de tole recourbees. Une porte et deux fenetres degondees sont posees contre un mur, moisies et sans vitres. Et le flot de poids lourds innombrables, voitures particulieres, jeeps, bus, bicyclettes, tracteurs, charrettes et tricycles s'ebroue dans un concert de klaxon. Nous nous arretons le temps de faire quelques achats "a la ville" avant de quitter au plus vite cette agitation que nous cherchons a eviter.

Finally we go through Almora which seems to always be into trafic jam. The soil when you look carefully, is strewn of rubbles; roten wood, wet tufts, dropping's goat, rusted nails, dead branchs, teared up bags, empty bottles, battered cans, corrugated irons. A door and two unhinged windows are put against a wall, moldy and without the glass. And the flow of unnumerous trucks, cars, taxi-jeeps, buses, carts and tricycles shake one's selves in a horn concert. We stop to make some shopping before leaving as soon as we can this agitation we try to avoid.





Nous continuons notre ascension, entourees maintenant de pentes arborisees de pins et de champs cultives en terrasse. Puis nous atteignons la crete de la montagne ou se parseme le village de Kesar Devi. Qu'il fait bon etre de retour!!! La vue est sublime avec ce degagement au bout de la Crete sur le massif de la Nanda Devi, imposante et visible pour quelques jours encore avant de disparaitre dans un brouillard, attestant la chaleur des plaines.



Je suis excitee comme une puce a l'idee de montrer notre futur gite a Daniele, digne des chalets suisse ou presque. Le luxe supreme pour un voyageur, il faut bien le dire, et qui fait parfois, (appelons un chat un chat) un bien fou!!! Mais imaginez plutot, au lieu d'une parfois sordide chambre de guest house il y a la une cuisine, une salle de bains ou a meme ete rajoute un boiler d'eau chaude (plus besoin de penser a placer un sceau toute la journee au soleil), il y a aussi un poele pour rechauffer la grande piece qui sert de salle a manger, chambre a coucher, chill out. Et dehors se trouve une agreable terrasse avec ses pots de fleurs et pas de voisins directs ni d'odieux batiment pour gacher la vue.
Mais nous voila encore empruntant le chemin nous y menant et qui descend a flanc de coteau. Nous saluons chaleureusement Kundan, le proprietaire des lieux, un homme simple qui a le coeur sur la main.



Autour de nous s'etirent des champs ou les bottes de foin habillent le tronc des fruitiers. Ils commencent seulement a bourgeonner.
Et dans leurs feuillages les oiseaux s'ebattent en un nombre incalculable.
Seuls leurs chant, la rumeur du vent et les cris eloignes d'enfants entament la quietude des lieux.
C'est magnifique et apres la ville, le cadeau de la nature est toujours extremement apprecie.




Tres vite nous prenons un rythme de croisiere, une fois passee la frayeur du premier apres-midi a regarder d'un oeil de boeuf une pluie diluvienne tout en faisant du feu car oui, il fait froid! Et dire qu'il y a encore 4 jours encore j'etais en bikini au bord de la mer!
Mais je disais donc nous voila vivant a un rythme bien rode... Je me leve aux aurores, d'abord tiree hors du lit par le reveil, puis guidee par les rayons de lumiere doree que j'aime tant (et dont je profite si rarement finalement!). Je fais ma pratique de tai chi car des exercices precis devant se derouler a cette heure matinale m'ont ete "prescrits". Je tache de ne point faillir a la requete et m'attelle des le reveil. Je fais parfois face a des resistances qui me pousseraient a faire n'importe quoi d'autre mais je persiste et cela porte ses fruits.
Je profite de l'audace du moment et m'abreuve de la lumiere changeante, le spectacle est splendide tous les matins. Les oiseaux, nos compagnons durant ce sejour, se postent fidelement sur le fil metalique en face de la terrasse. Leur chant guilleret semble me saluer.



Daniele se reveille en general lorsque j'ai deja fini ma pratique. Nous dejeunons alors ensemble sur la terrasse. La famille nous fournit un demi litre de lait de la bufflonne, trait frais du jour.
Deliceux pour le chai ou les chocolats chaud a la cannelle. Et nous recevons aussi la visite d'une chatte craintive qui reclame a manger mais ne se laisse pas caresser.



La journee s'ecoule ensuite avec une Daniele observatrice des oiseaux, de la nature et mettant tout cela en couleurs.
Elle les amadoue en se signalant a eux et leur donne des grains de raisins. Il y a un couple de bulbuls jaunes qui attaque a la moindre occasion. Ils sont organises, l'un se lance pendant que l'autre alerte si danger il y a. Car les corbeaux ne sont pas loin et imposent leur loi. De leur cri rauque ils apeurent tous les autres volatiles. Ils sont peu farouches et jour apres jour, nous les regardons gagner du terrain sur leur crainte. Nous aimerions voir de plus pres le pirolle a bec jaune (appele la-bas goyal), ce bel oiseau a la longue queue violacee et au bec orange. Il y en a quelques uns dans les parages et leur cri venu des feuillages attise notre curiosite. Nous parvenons a nos fins dans un grand silence et sans bouger pour ne pas l'effrayer et nous ebahissons ensuite de son allure.
Puis je me remets aux mutlitples chaptires en retard du blog en me gavant de chocolats. Daniele a amene une liste exaustive de ces delices dont je raffole tant.
J'ai ecoule quelques 4kgs en une semaine (sans meme une crise de foie, beau record!)... Daniele a du manger 250gr en tout... Moui...



Je suis subjuguee de voir a quel point les heures et les jours defilent a ce rythme la.
Nous recevons la visite d'un villageois qui nous fournit en bois et d'un autre desireux de nous vendre des tissus et a qui nous avons offert le chai.
Petites distractions dans notre quotidien.
Nous avons reparti naturellement les roles pour la cuisine, je prepare le dejeuner et le soir, le feu pendant que Daniele nous concote le souper.
Les soirees sont passees a cote du poele ou il fait bon etre car des que le soleil disparait, le froid envahit les murs.
Apres le souper, je continue a travailler sur le blog pendant que Daniele lit ou peaufine ses dessins.
Nous recevons la visite de mes amis Michel et Pierre rencontres il y a quelques annees de cela au Kerala et avec qui nous passons un agreable moment.
Bonjour a vous les amis et au plaisir de vous recroiser sur les routes du monde!!!




Nous reussissons a nous echapper de nos activites pour quelques escapades (a compter sur les doigts d'une main quand meme...)
Nous partons marcher a travers la foret et sur le cret de notre cote de la montagne. Les arbres sont nos compagnons et les vallees se decuplent a perte de vue.




Il y aura aussi la decouverte de Jageshwar, un village saint shivaiste qui semble etre sur la route de la fin du monde.Il nous aura fallu attendre plus de deux heures avant de pouvoir quitter Almora dans un taxi jeep. Le chauffeur a rapidement disparu voyant que nous n'etions pas assez de passagers pour demarrer. Nous avons bu du chai, trop sucre comme il se doit, avec un arome de gingembre. Enfin nous atteignons le village saint ou se trouvent des temples en bois et aux toits qui rappellent l'architecture khmere. Une riviere a creuse un sillon qui serpente entre la foret, les temples et le charmant village. Un portail rappelant le Dieu honore ici nous ouvre les portes d'une magnifique ballade. Nous sommes entourees d'une intriguante foret de deodars, de la famille des cedres. L'air embaume cette fragance envoutante et nous ne resistons pas a la decouverte de ce havre de paix ou je me verrais bien passer quelques semaines.



Lorsque nous quittons le village en fin de journee, il n'y a pas de bus ou de taxi jeep. On nous dit d'aller nous poster sur la 'grande route' d'ou nous trouverons plus facilement moyen de rejoindre Almora. En attendant, nous sirotons un chai dans une petite echope le long de la route. L'homme qui s'attelle a la tache en faisant le feu pour notre breuvage nous prend totalement en main et arretera les voitures qui passent pour nous trouver de la place. Efficace! Encore une belle rencontre sous le signe de la simplicite...




Et deja notre sejour en montagne touche a sa fin.
Nous quittons avec regret ce petit coin de paradis, c'est que l'on serait bien restees encore un petit moment la, a vivre dans une certaine simplicite.
Mais je suis egalement impatience de rejoindre Varanasi, cette cite fascinante que Daniele se doit de decouvrir, puisqu'elle est la.
Il nous arrivera quelques mesaventures avant de l'atteindre, a savoir quelques 5h30 d'attente sur le quai de gare de Bareilly, qui n'est pas vraiment un fameux endroit ...



A bientot pour la suite des aventures!


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