14 avril 2015

Mexico con la familia!

To go with the flow...



Bienvenue à tous sur le blog! Depuis le temps...

C'est avec grand plaisir que je reprends la route et la plume pour partager avec vous les pérégrinations d'une nomade. Nous allons donc remonter quelques années en arrière et partir voyager pour les prochains chapitres au Mexique, en Suisse, France, Portugal et Inde. Moi je dis, par les temps qui courent, ça ne peut pas faire de mal...


Une fois de plus, je fais donc appel à votre sens de l'adaptation et vous propose de rejoindre le lac Atitlan, tôt ce matin d'avril 2015, alors que je quitte San Marcos la Laguna, devenu "mon bled", depuis un an et demi! (je sais?!!). Quel bon timing, je pars juste avant la Semana santa, Pâques, l'évènement religieux le plus fêté ici... Cela veut dire pétarades de feux d'artifices avec le son mais sans les motifs colorés qui font rêver dans le ciel, non, juste du bruit, tout un tintamarre de détonations qui rappellent la guerre.


Je suis en route cette fois-ci pour le Mexique, où ma famille me rejoint pour les vacances pascales. Je suis excitée comme une puce car cela fait déjà 17 mois que l'on ne s'est pas vus! Nous allons louer une maison sur la côte Yucatan, un état situé à l' est du Mexique, faisant face aux Caraïbes. Cela devrait être pas mal... 


Pour cela, il faut d'abord rejoindre la Costa Maya... J’ai opté pour un ticket en mini-van collectif qui me mènera directement à l’aéroport de la "Ciudad". 

Enfin… directement... pas tout-à-fait... évidemment... :


Il faut d'abord se faire repérer sur la place du village, je vous l'assure, pas si grande que cela, par le chauffeur de tuktuk, envoyé par le mini-van, qui ne viendra pas comme prévu me chercher au bled, mais me repêchera éventuellement sur la bas côté de la route, à San Pablo, le village suivant... Vous suivez?


Je repère facilement le tuktuk-hombre qui appelle "Sonia, Sonia" à chaque touriste qui passe. Après avoir à peine eu le temps de dire au revoir, me voilà maintenant ballottée entre les cahots et la poussière qu'est la route de San Marcos. Je suis délivrée comme prévu, à San Pablo, tel un paquet sur le trottoir.


Commence alors l'attente.... Avec les quarts d'heure avançant, cela se  transforme gentiment en questionnement, pas encore complètement anxieux: ''M'auraient-ils oubliée? ''

Le mini-van part de San Pedro et dois me choper au passage mais l'heure tourne, l'avion prêt à décoller se rapproche... Je tâche de prendre un air détendu, d'appliquer, finalement, les principes de Taiji consistant à se relaxer et aller avec ce flow,  en priant quand même que ce p"*%& de mini-van n’arrive.... 


Et comme souvent (car cela n'est pas la première fois, ça aide à relativiser), le véhicule finit par apparaître, suivi d'un nuage noir à chaque accélération du chauffeur, appuyé d'un concert de klaxon. Au moins, je ne saurais pas le louper...


Enfin en route, je respire mais la circulation est dense, le flow lent. Je manque m'égosiller intérieurement lorsque je vois notre convoi quitter la route principale pour s'enfiler en direction de la cuvette où se niche Antigua. Il nous faut déposer des gens au passage, s'arrêter devant l'agence de voyage, attendre là, puis récupérer d'autres passagers à leur hôtel respectif, ce qui occasionne une visite d'Antigua et ses ruelles au charme ma foi, certain et un détour d'une bonne heure et demie. 


Les bâtisses à l'architecture coloniale conquistador sont basses, aux murs colorés, parfois des couches de peintures successives et délavées s'empilent les unes sur les autres, cela donne du caractère et un charme fou à la ville. Il y a des charpentes apparentes, les colonnes sont en enfilades, et puis ces patios fleuris qui cachent des recoins où l'on aimerait bien aller se perdre attirent à la découverte, mais cela sera pour une autre fois, j'ai un avion à prendre!


Nous roulons donc sur ces rues pavées, comme quadrillées où il faut savoir s'orienter car tout se ressemble ou presque. Nous finissons par quitter ce qui semble être un labyrinthe hostile pour le conducteur, avec ses sens interdits et autres voies à direction uniques, plantés là comme pour vraiment vous faire tartir (et ralentir encore davantage notre course). Car il s'agit bien maintenant d'une course contre la montre....Et le film de l'avion raté s'installe de plus en plus dans mes visions. 

Respiiiiiiiire.


Je me jette dans l'aéroport, heureusement il est petit, enregistre avec hâte les bagages, passe la douane, les checks, le bus pour atteindre la rampe de l'avion. La porte se ferme, je peux enfin me détendre. Quelques heures plus tard, j’arrive à Cancun, après encore une brève escale à Mexico. 

Je suis lessivée...


                                                               Mexico city airport by night



Cela est très rare, j'ai réservé un hôtel car j’arrive dans la nuit et ne connais pas la ville. Vu la difficulté qu'a le taxi-hombre à trouver l'endroit, je me doute que c'était pas une bonne idée.




Comme je le découvrirais le lendemain, à la lumière du jour, mes soupçons se confirment, l'hôtel est hyper mal situé.  C'est une quartier résidentiel où trois tiendas perdues vendent des chips et des boissons mais pas un resto à la ronde.... 

Puisqu'il y a quand même une piscine, je décide de ne pas faire grand chose de ma journée, si ce n'est accompagner le proprio en voiture jusqu'à un énorme supermarket afin de me ravitailler. 


Puis je découvre Cancun et sa laideur, j'allais dire.... Grandes artères où déboulent des breaks aux pare-chocs lustrés et des tacots rapiécés. Il faut se rendre à la ''Zona hotelera'' pour voir la mer. C'est en fait une longue bande d'énormes hôtels à l'allure criarde, accolés les uns aux autres, tellement serrés que l'on ne peut même pas voir la couleur de l'eau, à part sur d'étroites bandes où viennent alors s'installer les gens de Cancun. 

Dommage car elle est belle cette mer, turquoise, translucide, le sable est très blanc mais disparaît sur certains tronçons, sous les alignées de transats et parasols pour le tourisme de masse. Les immeubles sont tellement grands que leur ombre se projette sur la plage dès les 16h.





Une route bien droite et très longue sépare ce mur hôtelier s'étirant sur des kms à une lagune où végète une mangrove, les longues racines anguleuses des arbres se perdant dans l'eau verdâtre et statique. L'ambiance est totalement sauvage d'un côté (je vois même un signe ''Attention aux crocodiles''... Si je n'en ai pas vus, il est fréquent par contre de croiser des iguanes le long des routes).

Et de l'autre côté, l'atmosphère est surfaite avec ses bars à musique trop forte et au goût douteux, les énormes shopping centers, où ça se précipite pour faire ses emplettes de souvenirs. Une autre activité omniprésente est le selfie, bâton rallongeant ou pas, ça n'arrête pas. On est la star de sa vie, c'est sûr...



Heureusement ma famille arrive bientôt. Je les attends de pied ferme aux arrivées, du moins celles où j'ai accès. Eux attendent aux portes quittant l'aéroport, auxquelles je n'ai, bien sûr, pas accès... Pas pratique pour un hall d'arrivée...?! Nous finissons par nous retrouver après ce moment de confusion, s'en suivent des embrassades, le constat de voir comment les enfants ont grandis, changés, ils deviennent de vrais petits mecs.... et ma maman bien sûr, qui a quand même l'air un peu sonnée par le voyage.



Nous dormons une nuit à Cancun, près de la station  de bus car demain matin, nous partons déjà pour Merida.

Nous y passons une autre nuit avant de partir le surlendemain encore pour Chicxulub (...oui…imprononçable 😊


Lorsque nous arrivons à la station de bus, il y a une file d’une longueur absurde. C’est en effet vendredi saint et alors tout Merida semble aller à la mer. Il faut dire qu’il fait chaud, très chaud, même tôt le matin…
Après une longue attente, nous nous entassons dans un bus pour la dernière ligne droite avant la mer.

Le bled de Chicxulub est petit, on en a vite fait le tour. Il se compose d’un marché coloré et odorant sous des halles où nous irons nous approvisionner, il y a également la place du village avec des échoppes qui la longent, où des stands de jeux sans clients meublent l'espace, 3 restos qui se courent après et c’est à peu près tout. Il y a la mer bien sûr avec cette plage qui s’étire à perte de vue.  








La villa que nous louons se trouve à 2km de là, le long d’une route qui n’est habitée que d’un côté, celui de la mer évidemment. La maison est fort agréable, spacieuse avec sa terrasse, la petite piscine et la vue des palmiers plantés devant. 

Il n’y a quasiment personne sur cette plage,  c’est assez hallucinant vu le nombre de villas qui se suivent. Il n’y a que leur gardiens (et famille élargie) qui vivent dans des cagibis à côté de demeures ressemblant parfois à des bijoux architecturaux.









Il y a non loin une zone archéologique appelée Xcambó (250-600 A.D) que nous visitons en taxi avec un chauffeur sympathique rencontré préalablement sur la place du marché. Il nous emmène le long de cette route droite, le long de la côte jusqu’au vestiges Mayas.




Ce site était un important lieu d’échange et de commerce.
Xcambo a trois groupes principaux qui composent le site, East, West et Central, tous faciles à visiter et joliment restaurés. Le groupe civique/cérémonial principal est très impressionnant malgré sa petite superficie et constitue le groupe central. Il y a onze structures qui sont espacées autour d'une place centrale.








Papayas


Le site se trouve à côté d’une lagune et fait partie d’un vaste marais. Ces marais salins étaient déjà exploités à l’époque , constituant un important produit d’exportation.

Les couleurs sont saisissantes. L’ambiance y est particulière, ça respire la sécheresse malgré les bassins. Il y a beaucoup d’oiseaux, surtout des hérons s’étirant sur leurs longues pattes.









A propos d'oiseaux, de ce côté-là de Mexico, on voit beaucoup de goélands, ils sont marrants, ont l’air maladroits dans ce corps trop grand, quand ils flappent des ailes. Mais ils ne reculent devant rien lorsqu’ils plongent bec en avant dans la mer. Ils émergent ensuite en ouvrant grand leur bec, devenu une sorte de bassine maintenant, gonflé, rempli d’eau et de poissons j’imagine.





Les jours passent et trépassent en mode balnéaire et ça nous convient assez bien!












Le temps des vacances touche à sa fin. Nous rentrons tous à Cancun, d'où ma sœur et les kids voleront quelques jours avant nous. Rentrez bien, merci pour les chouettes moments passés ici et l'on se retrouve très vite en Suisse! Ma mère et moi restons sur Isla de Mujeres, en face de Cancun. Cette halte est sympathique car l'eau est sublime mais l'est de l'ile, où la grosse concentration touristique se trouve, reste un peu surfaite. C'est un alignement de boutiques, restos et bars. A part ça, cela fait du bien de profiter d'eaux cristallines, du soleil et du poisson le soir dans une gargote du bord de plage, avant un retour imminent en Suisse après 18 mois!!!



Notre chapitre arrive à sa fin. Je vous retrouverai en Suisse, mais pas pour longtemps, comme vous pourrez le constater!

Rendez-vous donc pour les prochains épisodes à venir, où nous irons au Portugal, en Inde, en France, rien que cela.


28 mars 2015

San Marcos la Laguna, second round

To go with the flow...

.





Dès mon retour à San Marcos, j’ai la grande surprise de voir que mon propriétaire a enfin Dès mon retour à San Marcos, j’ai la grande surprise de voir les travaux sur la terrass en enfin finis!!! Mon propriétaire a progressé, Hallelujah...Rappelez-vous, j’avais avancé une année de loyer pour la création d’une plateforme devant ma chambre. La voilà finie et aménagée avec la cuisine, la douche en extérieur, les bacs pour les fleurs et même le toit en tôle!!! Apres six mois, je n’y croyais plus et c’est donc une jolie surprise pour mon retour. J’ai déjà tous les articles ‘déco’’ pour parfaire son aménagement et j’ai hâte de m’y coller mais repos du guerrier avant tout, ces deux jours de trajets pour rentrer du Mexique m’ont lessivée…

Back to San Marcos, I have the great surprise to see the work on the terrace finally finished!!! My owner progressed, Hallelujah... Remember, I paid ahead a year of rent in exchange of a terrace in front of my room. It is done and equipped with a kitchen, an outside shower, containers for flowers and plants and even a tin roof! After six months, I wasn't believing in it anymore and it is therefor a very nice surprise for my return. I have already the ''deco'' articles to make it more cosy and am excited to work on it but, rest of the warrior first, those two days of travel to come back from Mexico just killed me...


la vue...


...depuis la terrasse






la douche

















Je retrouve Lacie, le chien de la maisonnée qui devient, au fil des mois, le mien, me suivant comme mon ombre. Il aime avoir une vie sociale et me suis donc au village. Il n’est pas bête et sais qu’il est exclu au temple, il ne me suit donc pas lorsque j’en prends la direction. Un malheureux incident lui arrive quelques jours après mon retour. Il se prend un coup de machette juste a cote de l’œil, ça lui a entaille la paupière tout de même. Je lui confectionne une collerette qui ne tiendra pas la nuit afin qu’il évite de se gratter, des sutures n y feront rien, il les enlèvera, a coups de cendre et de poudre de café, la plaie finira pas s’assécher et le canin sera en pleine forme et sur ses pattes au bout de trois jours ! King Kong, le mâle alpha de la maisonnée, lui a eu moins de chance. Il s’est fait empoisonner lors d’une razzia organisée par la mairie et qui donc dispose de la nourriture empoisonnée  dans les rues. Si chacun souhaite conserver son chien vivant, il devrait le garder a l'intérieur cette nuit-la pour éviter ce triste sort.. Le jour où ils vont passer à l’action, ils l'annoncent à l’aide de leur maintenant fameux haut-parleurs. Mes proprios étaient absents ce jour-là et moi partie au Mexique, King Kong s’est fait choper…


I find back Lacie, the house's dog who becomes, month after month, like my shadow. He likes to have a social life and follows me to the village. It is not studpid and knows that he cannot come to the temple, therfor it doesn't folllow me when I take that direction. A sad incident occurs to it, just a few days after I got back. It got hit by a machete right next to its eye and that almost cut it actullay  I make it a carton's collar to make sure Lacie doesn't scratch itself but that won't last, it eventually got stitched but this will also go away quite fast, finally with ashes and coffee powder, the wound dries out and Lacie is back to fullpower moded, on its legs after 3 days! King Kong, the Alpha male of the house was less lucky. It got poisoned when the Municipality organized a razzia, disposing poisoned food in the streets. If you want to keep your dog alive, you should keep it inside those nights to avoid that sad faith. The day they are going to do it, they announce it on their now famous loud-speakers. My owners were gone that day and I was in Mexico, King Kong got hit... 

I also get the visit of ''Small cat', Yann's one who comes and visits me the time he lived here.

Lacie blesse a l oeil...

 le chat de Yann

De retour au village, une routine s’installe au temple de Tai Chi, j’ai l’impression de rejoindre un train qui a pris sa vitesse de croisière. Chacun a ses taches bien définies et je continue à travailler aux jardins, dans les vergers et à la serre en particulier. Aussi, nous commençons à établir une encyclopédie de toutes les plantes (légume, fruit, herbes aromatiques ou médicinales, arbre, fleur, herbe a chat !) que nous faisons pousser. Je participe à la recherche d’informations concernant chacune d’entre elles, autant dire des heures et des heures de recherche ! C’est passionnant et j’en apprends énormément sur les plantes, leurs habitudes, préférences ou besoins. Nous appliquons les principes de permaculture et découvre par exemple que certaines associations de plantes permettent d’attirer ou au contraire repousser certains insectes. Bref il y a du pain sur la planche!

Back to the village, a routine set up at the Temple, I have the impression to join a train rolling at a good speed. Everyone has its defined tasks and I continue to work in the gardens and green house. Also, we begin to establish the encyclopedia of all the plants we are growing (vegetable, fruit, aromatic or medicinal plant, tree, flower, weed for the cats!!!). I participate to the research of information concerning each one of them, let's say it, it is hours of research! It is exciting and I learn a lot about plants, their habits, preferences or needs. We apply the permaculture's principles and I discover for example that certain associations of plants attract or repulse certain insects. Well, there is a lot to work to do!


Before practice, summer time

en route pour le marche!

Je continue de confectionner des moelleux aux chocolat et autres cakes au citron pour le café Shambala de mes amis praticiens au Tai Chi mais commence surtout à gérer le shop qui se crée dans la pièce attenante au café. Avec l’aide de Kathy, je contacte des personnes afin d’approvisionner les rayons, investir et choisir ce qui pourrait se vendre et ma foi ouvrir une boutique ! Nous partons par exemple en excursion a l’autre bout du lac pour y acheter des céramiques faites artisanalement. L’occasion de voir un savoir-faire du cru et autre panorama sur la belle région qu’est le lac Attitlan. C’est agréable, le lieu est très peu touristique, il y a même un chemin qui longe le lac pour faire la ballade, ce que nous n’avons pluss à San Marcos, depuis la montée constante des eaux. 

I still bake 'Chocolate Moelleux' and Lemon Cakes for Shambhala Café, owned by my friends, who are also Tai Chi practitioners. I begin to take care of the shop they open in the room next to the Café. With Kathy's help, I contact people to fill up the shelters, invest and choose what could sell and indeed open a boutique! We go on an excursion  at the other side of the lake to buy hand-made ceramics. It is the opportunity to see a local savoir-faire and another panorama on the nice region around the lake, It is pleasant, the village is not touristic really; there is even a path along the waters to wander around, which we don't have anymore in San Marcos since the level of the lake went up. 











Petit-a-petit, la boutique prend forme : des produits naturels de soins (huiles essentielles, savons, tisanes, capsules aux herbes etc.) sont exposés, mais des vêtements aussi (dont ceux que j’ai ramené d’Inde, vous jure je n’ai pas voyagé léger !), des tricots aux motifs incroyables (tête de mort !) faits main (moi qui suis incapable de faire une écharpe…). Dans l’artisanat, nous avons encore des bijoux en perles ou macramés (aaaah le macramé… eh oui, ce que le hippie achète…). Les vendeurs de rues viennent me voir avant qu’ils ne quittent les lieux pour essayer d’écouler leur stock ce qui permet de réapprovisionner le nôtre. Nous organisons des journées Paca, ventre de fringues 2eme main. Bref, l’affaire se met assez vite à rapporter ses fruits. Je fais les enveloppes de nos fournisseurs à la fin du mois, rencontre plein de gens pour se faire, artisans pour la plupart et c’est une chouette expérience pour moi. Cela demande beaucoup de temps et mon quotidien devient très occupé. Pas facile de tout gérer à la fois, comme vous le savez si bien…

Slowly, slowly, the boutique takes shape : natural health products (essential oils, soaps, teas, pills etc) are exposed but also clothes (including the ones I brought back from India, I swear I didn't travel light!), hand-made, knitted designs (skulls! me who can't even make a scarf...). We also have pearl jewelries or marcrame ones (aaaaah the macrame... yes, what the hippie would buy...). The street sellers come to see me when they leave the place to get rid off their stock, which allows us to furnish ours. We organize Paca days (2nd hand clothes sell). The business starts to run well quite fast. I pay the people at the end of the month, meet a lot of people, it is a nice experience for me. It asks time and my daily life is very busy. Not easy to deal with it all, as you know quite well...























Heureusement, il y a des moments de repos ou relâche que je passe avec des amis restés pour la saison des pluies. Sinon le village s’est vidé et rares sont les touristes de passage. Vishesh, un indien rencontré brièvement à Delhi via notre ami commun Thomas, débarque pour la saison. Il est musicien et a le don de rassembler les gens. Ginou, copine libanaise rencontrée la saison passée est là aussi et se met au chant, en compagnie de Chris, américain vivant ici depuis 2 ans. Les amis se retrouvent pour jouer ensemble de la musique, mon emploi du temps ne me le permet pas mais je vais les écouter les dimanches soirs à Shambala ou bien même sur ma terrasse les dimanches après-midi, en compagnie de Josh et son violoncelle. Les formations musicales varieront au fil des mois avec l’arrivée des beaux jours et nouveaux venus tout au long de la saison. Avec Vishesh nous cuisinons les dimanches après-midi des repas de cuisine indienne, vendus à Shambala. Nous partageons aussi des repas ensemble allant des sushis au croissants feuilletés que je ne manque pas le dimanche toujours. Et puis il nous arrive parfois de nous retrouver pour danser pendant une heure ou deux dans la belle maison que loue Ginou, j’ai toujours une petite playlist de prête pour l’occasion et cela s’avère être vraiment très libérateur !!! 

Luckily, there are moments of rest I spend with my friends who stayed even though it is the rainy season. Vishesh, who comes from India and that I met briefly in Delhi via our common friend Thomas, arrives for the season. He is a musician and has the gift to gather people. Ginou, a Lebanese friend I met the previous season is here too and starts to practice singing along with Chris, an American man living here since 2 years. The friends are meeiing to play together, my schedule doesn't allow it but I go to listen to them the Sunday nights at Shambhala or even on my terrace on Sunday's afternoons, with Josh and his cello. The music bands will change along the season with the new arrivals of people. With Vishesh, we cook for a few Sundays, dishes of Indian food, that we sell at Shambhala. We also share food together, from sushis to crunchy croissants, still on Sundays. We also gather to dance for an hour or two at Ginou's beautiful house, I always have a ready playlist and it feels very nice !



On Sundays...
Sushis 





Butter chicken 





 Yummy breakfast 







 Concert

Ballades dans les villages environnants



 Indian cooking


Indian food... 




 Shambala



 Relax

Lancha...
et toute la musique que j'aime...




Si la plateforme est enfin finie, la cohabitation avec mes propriétaires n’en devient que plus difficile. Ils ont pris possession de l’étage du dessous qui ne devait être qu’une bodega mais se retrouve être un lieu de vie pour eux. Le plancher n’est fait que de bois, je les entends comme s’ils étaient dans ma chambre. Je ne sais pas si c’est du à l’entrainement de Tai Chi mais vers le mois d‘octobre et pendant quelques semaines, je deviens très sensible des oreilles et, disons que nous n’avons pas tout à fait la même définition du silence et du respect de l’autre. Autant le dire, je pete les plombs un dimanche matin quand je les entends boutiquer vers les 5h40, à l’aube quoi ! Je me réveille tous les jours à 4h50 pour aller à la pratique, les dimanches sont sacrés, les dimanches sont le jour où je tente de récupérer et dormir. Nos relations se réduisent à présent au strict minimum et atteignent le pompon lorsqu’au mois de novembre, alors que mon contrat se termine à la fin décembre, Cristobald, mon proprio, me demande de payer un loyer d’avance, ce que je fais. Le 2eme jour du mois de décembre du loyer payé, il m’annonce que celui-ci va doubler ou presque dès le mois suivant. Maintenant que la terrasse est finie, l’internet installé, les murs repeints en blanc pour couvrir les horribles violets et flashy verts, bref un lieu de vie agréable, le barbare augmente salement le loyer. 


J’arrive au bout de ma limite avec cette famille et leur mauvaise foi. Je préfère me chercher un nouveau lieu de vie pour les quelques mois qu’il me reste à San Marcos. J’aurais de la peine a quitter Lacie mais le revoit de temps a autre au village et il me fait une fête quand c’est le cas ! Enri mon ancien voisin étant à nouveau dans les parages, nous décidons de partager une maison ensemble en bas au village. Autant le dire, cela ne sera pas une bonne idée et alors que la saison bat son plein, je dois me retrouver un nouveau lieu de vie. Comme si je n’avais pas autre chose à faire… Ce sera ma foi, une belle grande maison sur trois étages faisant face au lac. Ce coup-ci je colloque avec Max, un américain qui s’entraine également au temple. 

If the platform is finally finished, the cohabitation with my owners becomes harder. They took over the lower floor which was supposed to only be a bodega but ended up being a living space for them. The floor between us is just out of wood, I hear them like if they were in my room. I don't know if it is due to the Tai Chi training which can make me more sensitive, but around October and during a few weeks, I become ultra sensitive to sounds and lets say that we don't have the same definition of silence and respect of others. Let's admit it, I totally lost it one Sunday morning when I hear them  at around 5.40am! I wake up every day at 4.50 to go practice, Sundays are sacred, Sundays are the day where I try to sleep and recover. Our relationship is now reduced to the minimum and reach its top when in November, my contract is running until the end of that month, my owner asks me to pay a rent in advance which I do. The 2nd of December, the month already paid, he announces me that the rent will then almost double afterwards. Now that the terrace is done, the internet installed, the walls repainted in white to cover the horrible purple and flashy greens, a nice place to live, the barbarian raises up the rent. 

I reach my limit with this family and what I see as bad faith. I prefer to find another place to live the last months I have left in San Marcos. It will be hard to leave Lacie but I see it from time to time in the village! I am not proud to have put myself in that state with them because I am very far to apply the Tai Chi principles I am taught at the Temple. Anyhow, I couldn't handle it better. Enri my ex neighbor is back and we decide to share a house down at the village. It wasn't a good idea and while the season is at its peak, I look for another house. Like if I had nothing else to do... It will be a nice, three floors house facing the lake. This time, my roommate is Max, an American who also trains at the temple. 








C’est plus motivant d’être a deux pour monter la raide cote alors qu’il fait encore noir. Les chiens n'ont étonnamment jamais été un problème, ni les éventuels saoulards que l'on voit parfois et zigzaguent sur le chemin ou encore des voleurs a la machette. 

It is more motivating to be two to climb up the steep hill when it is still dark. The dogs have surprisingly never been a problem, nor the potential drunkards you sometimes see on the path or the robbers with their machete.





Je sais maintenant que je dois rentrer en Suisse prochainement, mon budget, malgré mes gâteaux, ventes et heures pour la boutique ne suffisent pas pour financer mon quotidien ici et le compte en Suisse se vide. Les vacances de Pâques se profilent et ma famille prévoit de venir me rejoindre au Mexique ! Réjouissance ! C’est decide, je rentrerais ensuite en Europe... et plus loin encore mais je vais trop vite...
Max s’en va à la mi-février et je ne peux pas financer la grande maison toute seule, elle est de toute manière déjà louée. Je suis alors recueillie pour les quelques semaines à venir chez Jonathan, un anglais sympa et fun qui vit au village depuis quelques années. Il loue une énorme et belle maison tout en matériaux naturels avec un petit pavillon à cote que je ‘’squatte’’. Je profite de me refaire une santé, la cuisine n’ayant jamais été mon fort, en me faisant dorlotée par de délicieux petits plats préparés maison. C’est un vrai plaisir d’être là, merci encore luv ! 

I know now that I have to go back to Switzerland soon, my budget, even though my cakes, sells and hours at the boutique are not enough to finance my daily life here and the bank account at home is getting empty. The Eastern holidays are coming and my family plan to visit and meet me in Mexico. Excitement! It is decided, I will then go to Europe... and beyond but I go too fast...

Max leaves in mid-February and I cannot pay the big house alone, it is anyway already rent out. I will then live, for the last weeks to come, at Jonathan's place, a nice and funny English guy who lives in the village since a few years. He is renting an enormous and splendid house, all built up in natural materials with a little pavilion next to it that I squat. I am lucky as I have never been a genius in cooking myself to be spoilt with amazing, home-made dishes he does. It is a real pleasure to be here, thank you again luv!











Les jours de congé nous descendons au lac pour pic knicker ou allons à la plage la Cristalina. 

On my free days, we go to the lake for pic-nics or to the beach at the Cristalina.






























Je packe mes affaires dans un garde-meuble pour le temps de mon absence et commence à contempler le temps passé ici. Cela fera dix-huit mois au total que je suis au même endroit et plus de vingt ans que cela ne m’étais pas arrivé ! C’est sûr, quelque chose est en train de changer ! Je me suis gentiment faite à l’idée que, dorénavant, ma vie se passerait principalement ici : Quel chemin parcouru depuis mon arrivée… Moi qui pensais aller suivre mes cours de Tai Chi au Guatemala avant de retourner en Inde et partager ainsi mon temps en deux, je me retrouve dans un temple que nous continuons de construire et où il m’est demandé d’être dans la conscience des choses, à chaque instant ; être responsable de mes actes ; avoir une approche, relation alignee avec les autres; avoir une communication claire ; accepter d’être ‘’corrigée’’, dans le sens ou les autres sont un support pour pointer les patterns, mauvaises habitudes, points morts reactionnels afin que l'on s'en rendre compte pour pouvoir rectifier le tir (en d'autres mots, avoir la conscience des choses pour ne plus etre le bete esclave de son mental; Toujours plus facile a dire qu a faire, le chemin est encore long mais je reconnais enfin la grande aide que sont les autres pour se faire); laisser tomber mes barrières, mon ego pour être au service des autres. 
Je crois profondément au travail que nous faisons et a sa valeur. Meme si j’avance de deux pas pour reculer d’un, je sais que c’est là que je vais (C'est pourquoi je n'arrete pas de me demander pourquoi je resiste autant?! Difficile de sacrifier ce a quoi je m'identifie encore il semblerait...).

Et puis j’en suis venue à me rendre compte, après diverses expériences vecues ici, que si je veux faire le travail jusqu’au bout, je dois vivre au sein de la communauté (Cela m'evitera au passage l'effet accordeon entre le ''dehors et le dedans''' mais surtout me donnera moins d'occasions pour eviter de faire le travail...). Commence alors à se forger lentement dans ma tête, l’idée qui aurait été impensable lors de mon arrivée ici, l’idée oui, d’intégrer la communauté. Car ma foi, c’est bien ce travail en profondeur qui m'attire et si on y croit et s’inquiète suffisamment de l'accomplir, il faut être activement prêt à souffrir pour. Vivre dans la communauté ne vas pas être facile, ni de tout repos, je le sais mais je me sens maitnenant prete. Vous en decouvrirez plus, tout comme moi d’ailleurs, lors de mon retour ici dans quelques mois. En attendant, je remercie ici toutes les personnes au temple, dans la communauté qui m’aident chaque jour à devenir quelqu’un de meilleur, plus alignee, moins pleine d'idees preconcues, jugements.


Pour l’heure, il est temps de me rassembler, je suis prise d’une grande émotion en quittant San Marcos la Laguna que je n'aurais pas soupconnee.. Tant de choses se sont passées ces mois passés ici...


I pack my stuff in a cloak room for the time of my absence and start to contemplate the time spent here. It has been eighteen months in total that I am at the same place and more than twenty years that it didn't happen! For sure, there is something changing! I got slowly to the idea that my life will mostly be spent here : What a long-distance path accomplished since I arrived... I thought I was going to follow my Tai Chi classes in Guatemala before going back to India and share my time like this, in two, but end up in a temple we are still building and where I am asked to be in consciousness, at all times; have the right relationship, approach with others; being responsible of and for my acts; having a clear communication; accept to be ''corrected'', in the sense that the others are a support to point out the patterns, bad habits, blind spots that we all have, to be able to finally see them and hopefully rectify the shot (in other words, being conscious of things and avoid to be the slave of your mind; Always more easy to say than to do, the path is still very long but I finally recognize the great help that the others are to do so);  drop my barriers, ego to be at the service of others. I deeply believe in the work we do at the temple and even if I walk two steps forwards and then one backwards, I know that is where I go (which is why I keep wondering why I still resist so much?! Hard I guess to sacrifice what I still identify with...).

And I also reached the point, after diverse experiences here, that if I want to do the job fully, I have to live inside the community (this will avoid me the accordion effect between ''the inside and the outside'' but also (and especially) avoid the too many occasions to not do the work...). The idea, which would have simply  been unthinkable when I got here, the idea of living inside the community slowly starts to merge. Because, what to say, it is that deep work which attracts me and if you believe and trust enough to accomplish it, I think you have to be actively ready to suffer. Living in the community will not be easy nor a holiday, I know it but I am now ready. 

You will discover more about it, like me actually when I will be back here in a few months. In the meanwhile, I thank here everyone at the temple, in the community who helps me every day to become a better person, more aligned, less full of bullshit, pre-convieved ideas, judgement. 

For now, it is time to put myself together, I am taken by a big emotion when I leave San Marcos la Laguna that I would have not thought. So many things happened here during those months...


















La magie du voyage, une rencontre extraordinaire à Kalamaki - Part 7 Roadtrip

 To go with the flow... Je prends la route de bon matin et continue de longer la côte qui devient de plus en plus construite en remontant en...

Les articles les plus lus!