29 mai 2015

Portugal

To go with the flow...

 Parce que le c(h)oeur est magnifique...





Je me rappelle très bien le froid cinglant en arrivant en Europe. Cela faisait 18 mois que je vivais au Guatemala, qui a le mérite d’avoir un climat agréable entre 15 et 30°C toute l’année. Et alors cette gifle glacée en sortant de l’aéroport de Bruxelles, entre deux avions, a rappelé à une certaine autre réalité : celle des pays du nord….
On est pourtant au début du mois de mai…J’osais espérer des températures clémentes je l’avoue.. Mais non…

l remember very well the  scathing coldness when l got to Europe. I was living in Guatemala since 18 months back then, where the climate is smooth, between 15 and 30°C all year long. So this frozen slap while getting out of Brussel's airport, between two planes, reminded me of a certain other reality : the nordic countries...
We are though at the beginning of May.... l dared to hope for warmer temperatures, l admit. But nope...




Nous rentrons donc en Suisse après nos trois jours passés sur Isla de Mujeres, à Mexico. La météo est pathétique, vraiment: pluie incessante (même pas besoin de la mettre au pluriel), ciel gris, chargé et bas, ça oppresse limite ma respiration toute cette humidité, et alors, quand Mikko, un cher ami voyageur, me propose de le rejoindre au Portugal où il fait beau et quasi chaud, je n’hésite pas une seconde et réserve sur le champ un billet d’avion!

Après 10 jours en Suisse, je repars donc déjà pour Lisbonne où Mikko me récupère à l’aéroport en mini-van. Il remonte depuis le Maroc où il a passé l’hiver. Je réalise alors qu’il y a plein de personnes qui font ça.
Intéressant…

Quel plaisir de le revoir après tout ce temps! Cela devait être à Paris la dernière fois, je rentrais de voyage et lui suivait un entraînement intensif de Kungfu…

On m’a dit une fois que le monde avait l’air d’être petit comme une poche en lisant ce blog et c’est vrai. On rencontre des gens, on les recroise à l’autre bout du monde, parfois des années plus tard et on reprend là où on en était, avec souvent, la même force dans la connexion, c’est assez génial je dois dire.

Demain je vais d’ailleurs aller voir des amis rencontrés très brièvement au Cambodge quand j’avais 25 ans, puis recroisés des années plus tard au cul d’un bled au Rajasthan. Hello à vous Chantal & Patrick!!! Je me suis directement rappelée d'elle car elle ressemble fort à une amie de ma mère. On était dans un S.T.D (local où l'on peut téléphoner en lnde, c'était je le rappelle, aux balbutiements d'internet,...). J'ai donc attendu qu'ils finissent leur call pour leur dire bonjour et leur rappeler que l'on s'était déjà rencontrés à Phnom Penh. Ça a cimenté la chose. On a passés du temps au Rajasthan ensemble, dans le village de Khuri, puis à Pushkar et depuis, on s’est croisés à Delhi, au détour de chais shops et en Suisse! Cela fait 12 ans que l’on ne s’est pas vus… J’ai peine à le croire, ai pourtant l’impression que c’était juste hier...

Mais revenons au Portugal en ce mois de mai 2015, nous quittons très vite la zone urbaine et le fameux pont 'Vasco de Gama' pour rouler sur des petites routes qui tracent entre pins et eucalyptus. Les odeurs poudrées de la terre, du soleil, du sud m’envahissent, qu’est-ce que cela fait du bien après ces 10 jours absurdes de temps pourri!

We just arrived in Switzerland after our 3 days spent on Isla de Mujeres in Mexico. The weather is pathetic, really : incessant rain, grey sky, charged and low, it almost oppresses my breathing, my being. So when Mikko, a dear traveller friend, offers me to join him in Portugal, where it is sunny and almost hot, l do not hesitate a second and book straight away a plane ticket!

After 10 days in Switzerland, l leave already for Lisbon where Mikko gets me at the airport with his mini-van. He is coming back from Morokko, where he spent the winter. l realize that a lot of people are doing this.
Interesting...

It is such a pleasure to see him after all this time! The last time must have been in Paris, l was coming back from a trip and he was training Kung-gu there...

I have been told once, that the world seems small like a pocket when you read this blog and it is true, in a way. You meet people here, see them again there on the other side of the world, sometimes years after and we take it back where we left it, often with the same strenght in the connection, it is super cool l have to say!

Tomorrow l am actually going to visit friends l met very briefly in Cambodia when l was 25 years old. l bumped into them again years after, in the middle of nowhere, in Rajasthan. I remembered her because she was looking very much like a friend of my Mum. We were in a S.T.D (place where you can make calls, we were only at the beginnings of the internet back then...). l waited for them to finish their call and said hello, we met already in Phnom Penh years ago. We spent some time together in Rajasthan, in the villages of Khuri and Pushkar. That cimented the bond. Since that we met around chai shops in Delhi and in Switzerland. I can hardly believe it but it has been 12 years we didn't see each other! l have the impression that it was just yesterday...


But let's come back to Portugal in May 2015, we leave very quickly the urban zone via the famous Vasco de Gama bridge to trace on small roads, between pine and eucalyptus trees. The powdery smells of the earth, the sun, the south invade me, that feels so good after this ridiculous 10 days of rotten weather!









Nous roulons en direction du sud, mais je l’avoue, les noms des lieux visités m’échappent totalement!
Il faut dire que nous étions à la recherche d’endroits paumés afin d’y camper sans être embêtés. lls n’étaient pas forcément indiqués sur la carte! Je dirais que c'était entre Lisbonne et Sines...
Quoi qu'il en soit, je découvre le Portugal et au fil des jours, je suis bluffée par les paysages et les gens, ma foi tranquilles, aimables. et discrets.

We are driving south, but l admit, the names of the visited places escape me completely! lt must be said that we were looking for lost spots in order to camp there without being bothered. They weren't necessarily shown on the map! l would say that it was between Lisbon and Sines... Anyway, l discover this small part of Portugal and over the days, am amazed by the landscapes and the people, calm, friendly and discreet.




Nous passerons les premiers jours en haut de falaises dominant l’océan Atlantique. Ce sont des paysages fabuleux et dramatiques à la fois. Des kms de côtes escarpées où peu d'âmes vivent, s’étirent et donnent vraiment cette impression d'être au bout du monde. Après, il n'y a que l’horizon à perte de vue. 

La roche, avec ses airs d’Irlande, verte de mousses, s’arrête abruptement, et vient surplomber l'océan, qui rugit en contre-bas. Elle plonge, à des hauteurs parfois vertigineuses, sur des criques, des plages, des formations rocheuses, c'est saisissant de force et de beauté. Le tout a un caractère austère, brut de coffre, bien sauvage, comme j'aime!

We will spend the first few days on top of cliffs overlookinng the Altantic Ocean. They are fabulous and dramatic landscapes at the same time. Kms of steep coastline where few souls live, stretch and really give the impression of being at the end of the world. After that, there is only the horizon as far as the eye can see.

The rock, with its Irish air, green with moss, stops abruptly, and overhangs the Ocean, which roars below. It plunges, somethimes to vertiginous heights, on creeks, beaches, rock formations, it is striking in strength and beauty. The whole has an austere character, crude, very wild, as l like!




¨






Sur la plage, la roche s'invente au fil des siècles et se dessine, s'arrondit, se polit. On sentirait presque l'empreinte du vent.

On the beach, the rock is invented over the centuries and takes shape, becomes rounded, polished. You could almost feel the imprint of the wind. 















Nous passons nos journées à nous balader sur le chemins longeant le bout du monde ou alors à la plage. Chacun s'adonne à sa pratique. Ca cuisine, parle, lit, prend du bon temps.

We spend our days walking on the paths along the end of the world or at the beach. Each one devotes himself to his practice. It cooks, talks, reads, has a good time. 












Le sol des falaises est sablonneux et la végétation qui y pousse a l'air très résistante. On a d'abord l'impression qu'il n'y a que des arbustes épineux avec des pins éparpillés çi et là mais en regardant bien, on s'aperçoit qu'il y a également quantité de petites fleurs.

The soil of the cliff is sandy and the vegetation that grows there seems very resistant. At first we have the impression that there are only throny shrubs with pines scattered here and there but after looking closely, we notice that there are also many small colorful flowers. 










Je parle, je parle et j'en oublie un élément essentiel de ce road-trip : la voiture, notre habitat! 
Elle s'appelle The Green Queen. Je découvre en effet qu'il est, dans le monde des vanlifers, très courant de donner un nom à son véhicule. Je n'absorberais l'information de l'intérieur que des années plus tard (maintenant que j'en ai un 😊), mais un lien (très) particulier se crée avec ce qui est son moyen de locomotion (et est devenu quasi une entité dans ma vie 😂!)

l speak, l speak and forget an essential element of this road trip : the car, the habitat!
It is called The Green Queen. l discovered that it is, in the world of vanlifers, very common to give a name to your vehicle. l wouldn't absorb the information from the inside until years later (now that l have one 
😊), but a (very) particular link is created with it (and has become almost an entity in my life 😂!)











The Green Queen est équipée de jerricanes qu'il faut penser à remplir d'eau pour boire, se laver et la vaisselle... Les fontaines, comme celle-ci, croisée dans les montagnes, répondent aux besoins. La douche et les toilettes se font en pleine nature, à l'abri  d'un arbuste. 

Inutile de vous dire que j'adore cette manière de vivre, plus sauvage mais aussi plus simple, d'une certaine manière. 

The Green Queen is equipped with jerrycans that you have to remember to fill with water for drinkinng, washing yourself and dishes... Fountains, like this one crossed in the mountains, meet the needs. The shower and toilets are done in the middle of nature, sheltered by a shrub. 

Needless to say, l love this way of life, wilder but also simpler, in a way.


On fait le plein d'eau et la lessive lorsque c'est possible!




Le vent est intense. On se fait fouetter par sa force à longueur de journée. D'avantages de véhicules se parquent à côté de nous avec l'arrivée du week-end, on décide alors de partir pour aller à l'intérieur des terres. 

Nous roulons longtemps avant de trouver le bon spot. Il sera en haut d'une montagne qui ressemble à un cimetière sur un flanc. Nous sommes en effet au milieu d'une plantation d'eucalyptus et tout un pan à été décimé. C'est assez terrible cette vision apocalyptique d'arbres coupés à raz. Le sol est jonché de détritus laissé par ce carnage et tout semble désenchanté. Ca nous démoralise, cela fait longtemps que l'on roule, on aimerait bien se poser.

En cheminant encore, on trouve finalement un coin top sur une crête, avec vue dégagée sur les environs encore boisés. L'odeur palpable des eucalyptus se dressant à côté est enivrante... 

La journée se termine et la lumière devenue dorée recouvre la nature magnifique qui nous entoure. On est abrités du vent et cela fait du bien ! La nuit sera douce.

The wind is intense. You get whipped by its strenght all day long. More vehicles parked next to us with the arrival of the weekend, so we decide to leave to go inland. 

We drive a long time before we find the right spot. It will be on top of a mountain that looks like a graveyard on a hillside. We are indeed in the middle of an eucalyptus plantation and a whole section has been decimated. lt's pretty terrible this apocalyptic vision of trees cut to the ground. It is littered with rubbish left by this carnage and everything seems disillusioned. lt demoralizes us, we've been riding for a long time, we would like to land. 

While going on, we finally find a top corner on a ridge, with a clear view of the still wooded surroundings. The palpable smell of the eucalyptus trees standing next to us is exhilirating...

The day ends and the golden light covers the magnificent nature that surrounds us. We are sheltered from the wind that feels good! The night will be sweet.





Le lendemain matin




Les jours passent vite et vient alors la dernière nuit que l'on passe à une petite heure de Lisbonne, d'où je m'envolerais demain pour retourner en Suisse, car quelques jours plus tard, je partirais pour l'lnde.

On passe donc la nuit et démarrons le matin, enfin non justement, la voiture, THE Green Queen ne démarre pas, plus, plus du tout. 

Et mon vol qui n'est dans pas si longtemps que cela. 

Je vous laisse imaginer mon coup de stress que je peine à cacher...

Action, je pars de mon côté vers la seule maison aperçue dans les parages, en bas de la pente, pour y demander de l'aide pendant que Mikko tente de faire démarrer the Green Queen. Le temps que j'atteigne la maison et fassent comprendre aux gars ce que je leur veux, qu'ils rangent leur matériel, ce sont des ouvriers qui retapent une maison, j'entends au loin le vrombissement salvateur de la Mercedes et son klaxon pour confirmer que c'est bien elle. Hallelujah! Elle est décidemment épatante!

Nous arrivons à l'aéroport à temps, merci encore Mikko pour ces moments passés ensemble et cette parenthèse bienvenue avant de nouvelles aventures. 
See you in 5 minutes! 💛


The days pass quickly and then comes the last night that we spend an hour from Lisbon, from where l'll fly out tomorrow and return to Switzerland, as a few days later, l would be leaving for lndia.

So we spend the night and start in the morning, well not exactly, the car, THE Green Queen does not start, no more, not at all.
.
And my flight, which is not that long away. 

l let you imagine my stroke of stress that l  can hardly hide...

Action : l go on my side to the only house seen int he area, down the slope, to ask for help while Mikko tries to start the engine. By the time l reach the house and make the guys understand what l want them, that they put their equipment away, they are workers who repair a house, l hear in the distance the saving roar of the Mercedes and its horn to confirm that it is indeed her. Hallelujah! 

We arrive at the airport on time, thank you again Mikko for these moments spent together and this welcome break before new adventures. 
See you in 5 minutes ! 💛




14 avril 2015

Mexico con la familia!

To go with the flow...



Bienvenue à tous sur le blog! Depuis le temps...

C'est avec grand plaisir que je reprends la route et la plume pour partager avec vous les pérégrinations d'une nomade. Nous allons donc remonter quelques années en arrière et partir voyager pour les prochains chapitres au Mexique, en Suisse, France, Portugal et Inde. Moi je dis, par les temps qui courent, ça ne peut pas faire de mal...


Une fois de plus, je fais donc appel à votre sens de l'adaptation et vous propose de rejoindre le lac Atitlan, tôt ce matin d'avril 2015, alors que je quitte San Marcos la Laguna, devenu "mon bled", depuis un an et demi! (je sais?!!). Quel bon timing, je pars juste avant la Semana santa, Pâques, l'évènement religieux le plus fêté ici... Cela veut dire pétarades de feux d'artifices avec le son mais sans les motifs colorés qui font rêver dans le ciel, non, juste du bruit, tout un tintamarre de détonations qui rappellent la guerre.


Je suis en route cette fois-ci pour le Mexique, où ma famille me rejoint pour les vacances pascales. Je suis excitée comme une puce car cela fait déjà 17 mois que l'on ne s'est pas vus! Nous allons louer une maison sur la côte Yucatan, un état situé à l' est du Mexique, faisant face aux Caraïbes. Cela devrait être pas mal... 


Pour cela, il faut d'abord rejoindre la Costa Maya... J’ai opté pour un ticket en mini-van collectif qui me mènera directement à l’aéroport de la "Ciudad". 

Enfin… directement... pas tout-à-fait... évidemment... :


Il faut d'abord se faire repérer sur la place du village, je vous l'assure, pas si grande que cela, par le chauffeur de tuktuk, envoyé par le mini-van, qui ne viendra pas comme prévu me chercher au bled, mais me repêchera éventuellement sur la bas côté de la route, à San Pablo, le village suivant... Vous suivez?


Je repère facilement le tuktuk-hombre qui appelle "Sonia, Sonia" à chaque touriste qui passe. Après avoir à peine eu le temps de dire au revoir, me voilà maintenant ballottée entre les cahots et la poussière qu'est la route de San Marcos. Je suis délivrée comme prévu, à San Pablo, tel un paquet sur le trottoir.


Commence alors l'attente.... Avec les quarts d'heure avançant, cela se  transforme gentiment en questionnement, pas encore complètement anxieux: ''M'auraient-ils oubliée? ''

Le mini-van part de San Pedro et dois me choper au passage mais l'heure tourne, l'avion prêt à décoller se rapproche... Je tâche de prendre un air détendu, d'appliquer, finalement, les principes de Taiji consistant à se relaxer et aller avec ce flow,  en priant quand même que ce p"*%& de mini-van n’arrive.... 


Et comme souvent (car cela n'est pas la première fois, ça aide à relativiser), le véhicule finit par apparaître, suivi d'un nuage noir à chaque accélération du chauffeur, appuyé d'un concert de klaxon. Au moins, je ne saurais pas le louper...


Enfin en route, je respire mais la circulation est dense, le flow lent. Je manque m'égosiller intérieurement lorsque je vois notre convoi quitter la route principale pour s'enfiler en direction de la cuvette où se niche Antigua. Il nous faut déposer des gens au passage, s'arrêter devant l'agence de voyage, attendre là, puis récupérer d'autres passagers à leur hôtel respectif, ce qui occasionne une visite d'Antigua et ses ruelles au charme ma foi, certain et un détour d'une bonne heure et demie. 


Les bâtisses à l'architecture coloniale conquistador sont basses, aux murs colorés, parfois des couches de peintures successives et délavées s'empilent les unes sur les autres, cela donne du caractère et un charme fou à la ville. Il y a des charpentes apparentes, les colonnes sont en enfilades, et puis ces patios fleuris qui cachent des recoins où l'on aimerait bien aller se perdre attirent à la découverte, mais cela sera pour une autre fois, j'ai un avion à prendre!


Nous roulons donc sur ces rues pavées, comme quadrillées où il faut savoir s'orienter car tout se ressemble ou presque. Nous finissons par quitter ce qui semble être un labyrinthe hostile pour le conducteur, avec ses sens interdits et autres voies à direction uniques, plantés là comme pour vraiment vous faire tartir (et ralentir encore davantage notre course). Car il s'agit bien maintenant d'une course contre la montre....Et le film de l'avion raté s'installe de plus en plus dans mes visions. 

Respiiiiiiiire.


Je me jette dans l'aéroport, heureusement il est petit, enregistre avec hâte les bagages, passe la douane, les checks, le bus pour atteindre la rampe de l'avion. La porte se ferme, je peux enfin me détendre. Quelques heures plus tard, j’arrive à Cancun, après encore une brève escale à Mexico. 

Je suis lessivée...


                                                               Mexico city airport by night



Cela est très rare, j'ai réservé un hôtel car j’arrive dans la nuit et ne connais pas la ville. Vu la difficulté qu'a le taxi-hombre à trouver l'endroit, je me doute que c'était pas une bonne idée.




Comme je le découvrirais le lendemain, à la lumière du jour, mes soupçons se confirment, l'hôtel est hyper mal situé.  C'est une quartier résidentiel où trois tiendas perdues vendent des chips et des boissons mais pas un resto à la ronde.... 

Puisqu'il y a quand même une piscine, je décide de ne pas faire grand chose de ma journée, si ce n'est accompagner le proprio en voiture jusqu'à un énorme supermarket afin de me ravitailler. 


Puis je découvre Cancun et sa laideur, j'allais dire.... Grandes artères où déboulent des breaks aux pare-chocs lustrés et des tacots rapiécés. Il faut se rendre à la ''Zona hotelera'' pour voir la mer. C'est en fait une longue bande d'énormes hôtels à l'allure criarde, accolés les uns aux autres, tellement serrés que l'on ne peut même pas voir la couleur de l'eau, à part sur d'étroites bandes où viennent alors s'installer les gens de Cancun. 

Dommage car elle est belle cette mer, turquoise, translucide, le sable est très blanc mais disparaît sur certains tronçons, sous les alignées de transats et parasols pour le tourisme de masse. Les immeubles sont tellement grands que leur ombre se projette sur la plage dès les 16h.





Une route bien droite et très longue sépare ce mur hôtelier s'étirant sur des kms à une lagune où végète une mangrove, les longues racines anguleuses des arbres se perdant dans l'eau verdâtre et statique. L'ambiance est totalement sauvage d'un côté (je vois même un signe ''Attention aux crocodiles''... Si je n'en ai pas vus, il est fréquent par contre de croiser des iguanes le long des routes).

Et de l'autre côté, l'atmosphère est surfaite avec ses bars à musique trop forte et au goût douteux, les énormes shopping centers, où ça se précipite pour faire ses emplettes de souvenirs. Une autre activité omniprésente est le selfie, bâton rallongeant ou pas, ça n'arrête pas. On est la star de sa vie, c'est sûr...



Heureusement ma famille arrive bientôt. Je les attends de pied ferme aux arrivées, du moins celles où j'ai accès. Eux attendent aux portes quittant l'aéroport, auxquelles je n'ai, bien sûr, pas accès... Pas pratique pour un hall d'arrivée...?! Nous finissons par nous retrouver après ce moment de confusion, s'en suivent des embrassades, le constat de voir comment les enfants ont grandis, changés, ils deviennent de vrais petits mecs.... et ma maman bien sûr, qui a quand même l'air un peu sonnée par le voyage.



Nous dormons une nuit à Cancun, près de la station  de bus car demain matin, nous partons déjà pour Merida.

Nous y passons une autre nuit avant de partir le surlendemain encore pour Chicxulub (...oui…imprononçable 😊


Lorsque nous arrivons à la station de bus, il y a une file d’une longueur absurde. C’est en effet vendredi saint et alors tout Merida semble aller à la mer. Il faut dire qu’il fait chaud, très chaud, même tôt le matin…
Après une longue attente, nous nous entassons dans un bus pour la dernière ligne droite avant la mer.

Le bled de Chicxulub est petit, on en a vite fait le tour. Il se compose d’un marché coloré et odorant sous des halles où nous irons nous approvisionner, il y a également la place du village avec des échoppes qui la longent, où des stands de jeux sans clients meublent l'espace, 3 restos qui se courent après et c’est à peu près tout. Il y a la mer bien sûr avec cette plage qui s’étire à perte de vue.  








La villa que nous louons se trouve à 2km de là, le long d’une route qui n’est habitée que d’un côté, celui de la mer évidemment. La maison est fort agréable, spacieuse avec sa terrasse, la petite piscine et la vue des palmiers plantés devant. 

Il n’y a quasiment personne sur cette plage,  c’est assez hallucinant vu le nombre de villas qui se suivent. Il n’y a que leur gardiens (et famille élargie) qui vivent dans des cagibis à côté de demeures ressemblant parfois à des bijoux architecturaux.









Il y a non loin une zone archéologique appelée Xcambó (250-600 A.D) que nous visitons en taxi avec un chauffeur sympathique rencontré préalablement sur la place du marché. Il nous emmène le long de cette route droite, le long de la côte jusqu’au vestiges Mayas.




Ce site était un important lieu d’échange et de commerce.
Xcambo a trois groupes principaux qui composent le site, East, West et Central, tous faciles à visiter et joliment restaurés. Le groupe civique/cérémonial principal est très impressionnant malgré sa petite superficie et constitue le groupe central. Il y a onze structures qui sont espacées autour d'une place centrale.








Papayas


Le site se trouve à côté d’une lagune et fait partie d’un vaste marais. Ces marais salins étaient déjà exploités à l’époque , constituant un important produit d’exportation.

Les couleurs sont saisissantes. L’ambiance y est particulière, ça respire la sécheresse malgré les bassins. Il y a beaucoup d’oiseaux, surtout des hérons s’étirant sur leurs longues pattes.









A propos d'oiseaux, de ce côté-là de Mexico, on voit beaucoup de goélands, ils sont marrants, ont l’air maladroits dans ce corps trop grand, quand ils flappent des ailes. Mais ils ne reculent devant rien lorsqu’ils plongent bec en avant dans la mer. Ils émergent ensuite en ouvrant grand leur bec, devenu une sorte de bassine maintenant, gonflé, rempli d’eau et de poissons j’imagine.





Les jours passent et trépassent en mode balnéaire et ça nous convient assez bien!












Le temps des vacances touche à sa fin. Nous rentrons tous à Cancun, d'où ma sœur et les kids voleront quelques jours avant nous. Rentrez bien, merci pour les chouettes moments passés ici et l'on se retrouve très vite en Suisse! Ma mère et moi restons sur Isla de Mujeres, en face de Cancun. Cette halte est sympathique car l'eau est sublime mais l'est de l'ile, où la grosse concentration touristique se trouve, reste un peu surfaite. C'est un alignement de boutiques, restos et bars. A part ça, cela fait du bien de profiter d'eaux cristallines, du soleil et du poisson le soir dans une gargote du bord de plage, avant un retour imminent en Suisse après 18 mois!!!



Notre chapitre arrive à sa fin. Je vous retrouverai en Suisse, mais pas pour longtemps, comme vous pourrez le constater!

Rendez-vous donc pour les prochains épisodes à venir, où nous irons au Portugal, en Inde, en France, rien que cela.


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