To go with the flow....
My Delhi's friends Namrata and Lionel, sublim!!!!
J’ai dû patienter que le courant veuille bien revenir et les ordinateurs se rallumer pour pouvoir franchir la frontière pakistannaise. Mon passport est salement amoché à la première page, celle de toutes les importantes informations (saleté de passport suisse, je connais plein de voyageurs à long cours é qui cela est arrivé). Les indiens ne veulent pas me laisser rentrer, me proposent de retourner à Islamabad refaire un passport! Hors de question... Je pleurniche, 'vous ne pouvez pas me faire ça, mon meilleur ami se marie dans 3 jours, je DOIS être à Delhi et blablabla'... Et je rentre...
Waga border, la seule frontière qui est ouverte entre l’Inde et le Pakistan. Une cérémonie a lieu ici tous les soirs (Waga Border), je la passe car j’y ai déjà assisté mais l'ambiance y est toujours bonne. Il y a bien peu de monde qui passe la frontière. Je rejoins Amritsar et Delhi, essayant d’être rapide pour éviter la chaleur moite qui sévit encore ici aussi. Me voilà donc de retour en Inde. Je me délecte d’un chai au gingembre au milieu d’une rue bruyante mais je n’en ai que faire. Je suis heureuse d’être de retour, comme à chaque fois.
Par la fenêtre du train, mes voisins pour ce trajet jusqu’à Delhi
A Delhi, je reprends mes habitudes au chai du coin, à
l’hôtel ou je suis la seule cliente, la saison n'a pas encore commencé et entre les familières échopes. Je me laisse surprendre par le temps qui
semble parfois s’être arrêté, ou un homme vous repasse votre pantalon
sur-le-champ et les batisses s'aligent en cubes. Dans le ciel, une fumée ocre sort des cheminées d’usine. Et puis il y a l’omniprésence des Dieux et tout autour de moi, la vie qui grouille.
Je me perds dans les marchés aux fruits bien alignés, découvre deux nouveaux restaurants ou je m’en vais me goinfrer de dosas, idlis et autres butter chicken masala. Je traverse la ville chaotique pour aller visiter Namrata et Aida, Lionel étant toujours en Suisse.
Cela nous permet de faire le point depuis la
dernière fois que l’on s’est vues. Aida grandit vite et parle couramment les français et hindi, sans oublier quelques mots d’anglais ! J’en profite
pour récupérer un colis envoyé d’Israël et prendre mes affaires pour la
montagne (je quitte les plaines ou il fait encore bien trop chaud!).
To go with the flow...
Then the train drops me at Haridwar I go through voluntarily to discover something else. I know that is if stop here, I will not be able to leave ! I am straight away touched when we drive along the city, meeting the Ganga again, its giant Shiva and the colorful ashrams.
Je débarque à Rishikesh et m’installe à High Bank, dans
les hauteurs, ce qui est fort agréable car le lieu est retiré donc au calme
mais infesté de moustiques. Les forêts des montagnes nous entourent le attirant doublement. Je
ne suis pas assez élevée pour échapper à un temps pourri, humide, épais.
Les pélerins s’en vont accomplir leurs rituels le long du
fleuve. Ils accompagnent leurs poojas (prières) de fleurs et bougies que des
gamins vendent aux abords du fleuve. C’est toujours très atmosphérique et un peu magique aussi.
Là, derrière les dévots, des chiens galeux
poursuivent un triporteur, une vache déguerpit mollement et sur son passage,
suspendus aux câbles illégalement raccordés au réseau électrique, des singes
poussent des cris stridents. Les singes sont rois à Rishikesh. Ils attaquent
souvent le passant qui aurait la mauvaise idée d’avoir son sac de provisions à
la vue et au su de tous. La poubelle de ma terrasse est régulièrement
vandalisée par ces agiles bêtes, pas du tout apeurées par l’humaine intimidée
que je suis dès qu’ils montrent leurs dents…
My Delhi's friends Namrata and Lionel, sublim!!!!
J’ai dû patienter que le courant veuille bien revenir et les ordinateurs se rallumer pour pouvoir franchir la frontière pakistannaise. Mon passport est salement amoché à la première page, celle de toutes les importantes informations (saleté de passport suisse, je connais plein de voyageurs à long cours é qui cela est arrivé). Les indiens ne veulent pas me laisser rentrer, me proposent de retourner à Islamabad refaire un passport! Hors de question... Je pleurniche, 'vous ne pouvez pas me faire ça, mon meilleur ami se marie dans 3 jours, je DOIS être à Delhi et blablabla'... Et je rentre...
Waga border, la seule frontière qui est ouverte entre l’Inde et le Pakistan. Une cérémonie a lieu ici tous les soirs (Waga Border), je la passe car j’y ai déjà assisté mais l'ambiance y est toujours bonne. Il y a bien peu de monde qui passe la frontière. Je rejoins Amritsar et Delhi, essayant d’être rapide pour éviter la chaleur moite qui sévit encore ici aussi. Me voilà donc de retour en Inde. Je me délecte d’un chai au gingembre au milieu d’une rue bruyante mais je n’en ai que faire. Je suis heureuse d’être de retour, comme à chaque fois.
I had to wait that the power comes back and the computer to work again to cross the border?! My passport is in a bad shape on the front page, the one of all the important information (bloody Swiss passport, I know a lot of long term travelers facing the same problem). The Indian do not want me in and offer me to go back to Islamabad and make a new passport! Out of question... I whinge a bit, 'You can't make me do this, my best friend gets married in Delhi in 3 days, I HAVE to be there and blablabla... I am in two minutes later...
Waga border is the only one open between India and Pakistan. A ceremony is happening every evening here (see Waga Border), I skip it as I saw it already but it is a funny thing to intend! There is no one crossing the border. I reach Amritsar and Delhi, trying to be fast and avoid the still clammy heat. Here am I back in India. I sip a masala chai in the middle on a noisy street but don’t care. I am happy to be back as always.
Waga border is the only one open between India and Pakistan. A ceremony is happening every evening here (see Waga Border), I skip it as I saw it already but it is a funny thing to intend! There is no one crossing the border. I reach Amritsar and Delhi, trying to be fast and avoid the still clammy heat. Here am I back in India. I sip a masala chai in the middle on a noisy street but don’t care. I am happy to be back as always.
Par la fenêtre du train, mes voisins pour ce trajet jusqu’à Delhi
I take my habits back in the chai, at the hotel where i am the only
client, the season hasn't started yet and between the familiar stalls. I get surprised by the time which seems sometimes to have stopped, where a man irons your trousers right
away and the houses aligned in cubes. In the sky, a ocher smoke comes out
of the fabrics. And everywhere, the omnipresence of the Gods. All around me, the life is swarming.
Je me perds dans les marchés aux fruits bien alignés, découvre deux nouveaux restaurants ou je m’en vais me goinfrer de dosas, idlis et autres butter chicken masala. Je traverse la ville chaotique pour aller visiter Namrata et Aida, Lionel étant toujours en Suisse.
I get lost in the markets where the fruits are well aligned, discover
two new restaurants where I am delighted by the dosas, idlis and other butter chicken masala. I cross the chaotic city to
visit Namrata and Aida, Lionel is still in Switzerland.
Chers amis, je vous embrasse fort et vous
remercie pour votre disponibilité et soutien ! C’est un plaisir de vous
voir et vous dis donc à bientôt, lors de mon prochain passage !!!
En route pour Rishikesh...
We make the point since we last saw each other. Aida is growing fast and speaks
fluently French, Hindi and a bit of English too! I collect a parcel I sent from
Israel and take my stuff for the mountains (I leave the plains where it is
still too hot). Dear friends, I hug you and thank you for your availability and
help! It is pleasure to see you and shall meet you soon again!!!
I go to Rishikesh...
En quittant New Delhi de bonne heure en
train, je vois les bas-quartiers, ou les huttes sont rafistolées des détritus
rejetés par la ville, de tuiles ondulées rouillées, de morceaux de caisses en
carton, de bouts de bois pourri, de portières de voitures accidentées.
Les pauvres gens se protègent comme ils peuvent contre la mousson, tardive
cette année. Certains se douchent ou font la lessive à la pompe qui se trouve au
bout de cette gare ou le train ne s’arrête pas.
Puis les campagnes prennent le pas sur la
ville et n’auront jamais été aussi vertes. Les rivières débordent et nourrissent
les champs, créant des lacs qui bientôt s’assècheront. Les cultures sont de
cannes à sucre, riz, maïs, pommes de terre et parsemées d’aigrettes à bec long. A
l’abord de Nuzaffar Nagar, je vois des femmes faire leur vaisselle en utilisant
le sable des entre-rails...
While leaving New Delhi early morning on a train, I see the low suburbs where the
huts are patched up with garbage rejected by the
city, some rotten iron tiles, bits of carton box,
pieces of rotten wood, broken door's car. The poor people shelter themselves as
they can against the late monsoon. Some are showering or making the laundry at
the pomp, at the end of the railway station where the train do not stop.
Then the country side overtakes the city and has never been that green.
The rivers are overflowing and nourishing the fields, creating lakes which are
doing to dry soonagain. The cultures are of sugar canes, rice, corn, potatoes and scattered with long beck egrets. Around Nuzaffar Nagar, I see a few women
making their laundry while using the sand between the rails...
Then the train drops me at Haridwar I go through voluntarily to discover something else. I know that is if stop here, I will not be able to leave ! I am straight away touched when we drive along the city, meeting the Ganga again, its giant Shiva and the colorful ashrams.
Puis le train me dépose à Haridwar que je passe volontairement afind d'aller découvrir autre chose. Je sais pertinemment que si je m’y arrête, je n’arriverais plus à en repartir! Je suis de suite comme émue en longeant cette ville magique, retrouvant le Gange, son Shiva géant et ses ashrams colorés.
In the bus through Haridwar...
Ganga, ashrams and giant Shiva
I get to Rishikesh
and set up in High bank, in the hills which is very nice and quiet but infested
with mosquitoes. The mountain’s forests are surrounding us, attracting them badly. I am not high enough
to avoid the shitty, humid, thick weather.
Quelque peu condamnée par la météo, je consacre mon temps
à l’écriture du blog qui est toujours très en retard… Lorsque le ciel s’apaise,
je rejoins les rives du fleuve sacré, abreuvée par un flot grandissant de
pélerins, jeeps, bus, voitures et camions au fur et à mesure que je descends de
la montagne. Les magasins se rapprochent et finissent par être collés les uns
aux autres, vendant des bondieuseries, habits pour touristes, souvenirs du
Cachemire, nourriture d’appoint.
A little bit sentenced
by the weather forecast, I dedicate my
time to the blog’s writing as it is still quite late… When the sky allows it, I
reach the holy river’s shores, meeting a growing flow of pilgrims, jeeps,
buses, cars and trucks, on my way down the mountain. There are more and more shops and
they end up being stick one to another, selling the usual religious nicnacs, clothes
for tourists, Cachemiri’s souvenirs, food.
The pilgrims go along
the Ganga to accomplish their rituals. They join their poojas (prayers)
with flowers and candles that are sold by some children close by. It
is always atmospheric and a bit magical too.
There, behind the devotees, some mangy dogs
are running after a delivery tricycle, a cow flees nonchalantly
and on its passage, hanging down the illegally connected cables to the
electrical network, some monkeys are stridently shouting. The monkeys are kings in Rishikesh. They often attack the passer-by who had the bad idea to keep its
groceries on sight. The dustbin of my terrace is regularly vandalized by those
agile animals, not at all afraid by the intimidated human I am as soon as they
show their teethes…
Rishikesh étant un lieu saint, de nombreux
ashrams sont implantés. Et les rives du Gange se voient colorées de ces
imposantes bâtisses à l’architecture inspirée. La ville est devenue connue
suite au passage des Beatles qui y avaient leur Guru dans les années 70.
L’histoire se serait mal terminée suite à des histoires de fesses et d’argent
impliquant le-dit Guru... Cela n'améliore pas l'image du terme dans nos régions. Ici en Inde le Guru est l'enseignant. Un musicien a son guru, son maitre en la matière. Ce n'est pas aussi péjoratif.
Rishikesh is a holy place, where numerous ashrams are found. And the
shores of the Ganga are colored with those imposing, inspired architecture’s
buildings. The city became well-known after the Beatles got here to follow
their Guru’s teachings in the 70’s. The story ended up badly after some posterior and money’s stories implicating the Guru…
This doesn't help the idea we have of a Guru in Occident. Here in India, the Guru is the teacher. A musician has his guru, his Master in the art. It isn't as derogatory.
This doesn't help the idea we have of a Guru in Occident. Here in India, the Guru is the teacher. A musician has his guru, his Master in the art. It isn't as derogatory.
Aux alentours des Saddhus, ces hommes saints
hindous, venus de tout le pays arpentent les rues, alpaguent le passant ou pas,
quémandent ou pas, attirent le regard quoi qu’il en soit.
All around, some Saddhus, those holy Hindu men, are found, coming from all
over the country, walking down the street, talking to the passer-by or not,
begging or not, attracting the look whatever.
Après une semaine, je quitte la ville, bien
décidée à retrouver le soleil. Direction la Spiti valley en passant par Rekong
Peo, là-haut le beau temps devrait régner…
After a week, l leave the city, well decided to find the sun again.
Direction the Spiti valley, via Rekong Peo, up there, the good weather should
reign…