17 avril 2008

Pushkar

Par une enfin belle apres-midi, je prends le bus de nuit a Manali pour redescendre sur Delhi. J'ai une couchette au 1er etage qui me permets d'etre au moins etendue pour le trajet. Nous ferons une pause "souper" au milieu de nulle part, ce qui me permettra encore une fois d'observer le ciel parseme d'etoiles. Le bus arrive en peripherie de Delhi en debut de matinee et je rejoins le quartier de Paharganj ou je prends chambre. Je ne manque pas de regarder avec plaisir le caphernaum des rues (et des villes en general).

Je sais que bien des touristes detestent les grandes metropoles indiennes. Pour ma part, meme s'il va de soi qu'il est toujours preferable de se poser dans un coin ou l'air est pur et les rues non saturees de klaxons, l'ambiance full-on des villes m'amuse et ne cesse de m'etonnner.
A Delhi, j'ai rendez-vous avec mon ami Alex, deja arrive depuis quelques jours et Claire et Henriette qui sont egalement de passage. Ce sont donc des instants de retrouvailles ou chacun fait le topo de ses aventures deupis la derniere fois ou l'on s'est croise.

Les filles partent pour les montagnes et qui sait quand nos chemins se recroiseront a nouveau. Avec Alex et Tom, nous prenons la route, enfin les rails afin de rejoindre le Rajasthan et le village de Pushkar.

Nos voisins de compartiment

Nous sommes aux portes du desert du Thar. En ce mois d'avril (eh oui, deja...) de pre-mousson, force est de constater : il fait chaud, tres chaud meme. Pushkar est un lieu saint, il y a de nombreux temples a visiter et les statues de Dieux et autres Lingams se voient partout.







Shri Ganesh







Les jours passent, interminables, ireels. Le temps semble tourner en rond dans ses propres traces. Le soleil est comme arrete pour toujours au plus haut du ciel. Un air de vacances nous etreint. Nous allons tous les apres-midi dans le jardin de la guest house, au bord de la piscine (utilisable 3 jours avant que l'eau ne devienne totalement opaque : il n'y a pas de filtre ou de systeme quelconque pour la renouveler). C'est pas bien grave, je joue au backgammon, bronze en me refroidissant au jet et attends surtout que ma commade se fasse. Mais j'y reviens plus tard...
Mon estomac me refait des siennes et en allant voir le medecin, une fois de plus, j'apprends que je n'avais pas des amibes mais la giardiase (je me disais bien aussi avec ces rots pourris). Me voici donc a nouveau sous medication. Raison de plus pour ralentir encore le rythme et limiter mes activites au minimum. Dans la torpeur des cuisantes apres-midi, il est difficile de faire autre chose de toute maniere.
Le but de ma visite, comme beaucoup ici, est donc le commerce. J'espere pouvoir faire faire des tuniques afin de les vendre aux copiiiiiiiiiiiiiiiiiines... Apres toutes les histoires que j'ai entendues par d'autres voyageurs "buisnessmen" , je me doute bien que mon idee se transformera en mission. Il me faut deja trouver le tailleur qui travaille bien et pour des couts raisonnables. J'en repere 2. Je suis surtout a la recherche de tissus (j'ai deja les modeles) qui ne perdent pas leur couleur ou leur forme. Il faut bien que vous compreniez a quel point l'entreprise s'avere etre perilleuse. On me promets des exemplaires de mes modeles pour le jour suivant, rien, puis le suivant encore, toujours rien. Ensuite, on attend la presence du "Master", l'invisible, celui qui coupe les tissus, prends les mesures, decline les tailles, travaille quoi. Quand cela est fait enfin, on m'explique alors pour legitimer le retard (manque de serieux, d'assiduite?) que tous les tailleurs sont aux mariages...

L'atelier:




Effectivement, c'est la periode des mariages. Il n'y a pas un jour, un soir sans que je ne croise dans la rue une procession coloree, entouree d'un orchestre des plus motive afin de celebrer les noces.



Les musiciens portent des costumes de l'epoque coloniale, quelque peu decale ici mais qui leur donne un charme fou, il faut bien le dire.





Le cortege en soi est un spectacle a voir absolument : Des gamins tiennent des sortes de lustres plein de loupiottes. Ils sont postes en rang d'oignons de chaque cote de la famille. Un fil electrique relie tous les lustres et est alimente par une generatrice mobile, installee sur une charette, situee en fin de cortege. Excellent! Et la lumiere sera toute la nuit...




Au Rajasthan, il y a encore plein d'hommes qui portent le turban, la couleur servant a designer leur caste, m'enfin, il est vrai, ca a tendance a disparaitre. Les femmes evoluent dans des saris aux tons les plus vifs, c'est de toute beaute. Voici quelques images des gens, de l'ambiance des rues...











Les rues du village sont agrementees de belles anciennes demeures appelees Havelis. Elles rappellent les 1001 nuits avec leurs alcoves, parois sculptees et entrees peintes.






Les animaux sont partout et se balladent en liberte. Chaque jour je peux voir des vaches, des singes, des cochons, des anes, des perruches et plein d'autres volatiles. J'ai asiste a leur reveil un matin et ai pu distinguer, dans le calme de l'aube, pas moins de 8 oiseaux entamer leur chant qui rappelle l'ailleurs. Il y a le paon avec ses sortes de miaou. Puis vient un hullulement regulier, ressemblant fort a celui de la chouette. Ensuite resonne des cris qui me font a chaque fois penser a ceux d'un singe. Puis le bruit de la route, klaxons, fanfares des mariages recommencent et le village se reveille.

Les jours de chance, un dromadaire passe...







Il y a un petit marche ou j'achete des mangues. La saison vient de commencer et je m'en regale tous les jours. On y trouve de tout et les couleurs restent eclatates quoi que l'on achete


Puis vient le moment d'organiser la suite. Mon visa se termine dans 3 semaines, il est temps de songer a l'itineraire a venir. Les idees, comme d'habitude ne manquent pas de foisonner dans mon esprit. Je pense au Tadjikistan, a l'Indonesie, au Nepal... Alex, pour sa part, s'en va pour Varanasi. C'est la l'occasion de rencontrer le preopose qui vend des tickets de train a la poste (?!) Un drole de personnage qui met les gens a l'aise des leur arrivee. Nous nous retrouvons assis dans son bureau, un chai et une clope dans les mains, a tenter de reserver une place dans les trains bondes en cette fin de saison des mariages. Un defile de requetes a lieu pendant que l'on attend, on sait plus trop quoi (le retour de la monnaie, le ticket?) mais puisque l'on est pas si mal ici, pourquoi s'en inquieter... Et c'est ainsi que les heures passent si vite par ici...

Alex le jour de son depart. Personnellement, j'attends toujous que mes tuniques se terminent avant de pouvoir continuer mon periple. Normalement ce soir qu'ils me disent...

La temperature n'aura fait qu'augmenter au cours des jours passes ici, les 40 degres ne sont pas rares. Des que mes tuniques sont pretes, je quitte le village. Alors que le bus-couchettes roule en direction de l'est, des effluves de menthe, coriandre, beuse de vaches, terre mouillee et jasmin embaument l'air. L'une eclipse l'autre comme dans un tourbillon magique. C'est enivrant.

06 avril 2008

Vashisht

Je quitte donc l'ile de Neil et Alex pour me rendre dans le Pre-Himalaya, a Vashisht plus precisemment. S'en suivra un parcours du combattant pour rejoindre Delhi. Je vole jusqu'a Kolkata car le bateau faisant la liaison vient de partir et le prochain se trouve etre dans un mois seulement...
Je pars donc le lendemain et arrive dans la cite de Kali, la deesse de la destruction, a midi. Je tente de reserver un ticket de train pour Delhi depuis l'aeroport mais tous les departs s'averent etre plein. Je dois me rendre au bureau reserve pour les touristes qui se situe au centre ville. Nous (les touristes) beneficions de quotas qui nous permettent parfois d'obtenir des tickets sur des trains pourtant deja plein . Il existe aussi un autre ticket pour les situations d'urgence. Il faut alors adresser sa requete quelques heures avant le depart du train, dans l'un des bureau des Railways of India. Un prepose mettra alors un tampon sur le formulaire que l'on a prealablement rempli, justifiant la necessite d'un tel ticket. L'avantage c'est que l'on peut ecrire a peu pres n'importe quoi. Il faut juste payer un petit supplement.

Bref, je me rends donc dans ce bureau ou je connais l'un des vendeur de tickets. Il m'avait deja depanne l'annee passee, lorsque je n'ai fait que changer nos dates de depart... Je le re-rencontre donc et il m'arrange a nouveau un itineraire me permettant de partir le soir meme. C'est un peu marathon mais enfin...
Je dois me rendre jusqu'a Kanpur et de la, changer de train. Ca me va, depart a 23h.
Entre-temps, je me rends au sud de la ville, chercher un paquet envoye quelques mois plus tot chez des amis a Claire. Il contient ma veste en goretex, autre polaire et jeans, bien utiles pour les montagnes. Je rejoins Howrah, cette gare animee comme une ville malgre leur tardive. Je suis assise devant une des porte d'acces. Non loin de moi, se trouve un cul de jatte, maintenant endormi, ses jambes repliees contre lui. Il se deplace la journee sur une sorte de planche a roulettes improvisee, schlaps aux poing pour les proteger alors qu il pousse son moyen de locomotion sur le bitume. Les gens presses, enfin arrives (j'imagine apres un trajet inerminable), ne le voient meme pas, pas plus que moi, qui manque me faire ecraser plus d'une fois. Il faut dire que c'est la cohue-bohue par la. Les voyageurs donc, extenues, tentent de quitter la gare et veulent arriver chez eux. Il doivent toutefois encore batailler contre les porteurs qui les suivent et proposent leur service, puis contre les chauffeurs de taxi, qui les tirent de toute part (vers leur engin respectif) en esperant avoir la course.
Puis l'heure de mon depart arrive enfin et je m'installe pour la nuit. Je me reveille tard, attends tranquillement l'arrivee de ma ville-etape afin de changer de train. Je commence neanmoins a m'inquieter car l'heure tourne et nous semblons avoir pris beaucoup de retard. Je pensais avoir tout le temps possible et eviter un bete ratage de train avec 3h30 d'intervalles. Mais non, pas en Inde.

Je loupe ma correspondance de 5 minutes et il n'y a pas d'autres trains avant la nuit. Je suis fatiguee, j'en ai marre, la, maintenant. Je regrette presque mon changement de plan soudain, mon impulsivite qui me plonge dans ce genre de situation. Mais enfin, je ne peux m'en prendre qu'a moi-meme et dans la presente situation, ca ne changera pas grand chose.
Je me dirige donc vers le Head ticket collector, le seul qui puisse regler tous les problemes. Il a toujours son bureau sur la voie n 1. Je lui explique ma situation, dois lui sembler un peu hysterique en cette chaude apres-midi alors que l'on entend les mouches voler. Oui, il ne se passe pas grand chose par ici. Il y avait pourtant un riche Maharadjah en son temps. Le faste semble bien loin en ce coin recule.

Anyway...

Il semble vouloir se debarasser de la patate chaude, moi, en me tamponnant mon ticket de train, m'autorisant a me rendre a Delhi, gratuitement, via Agra. Il m'ordonne, d'un balayement de la main, de suivre un sbire, qui me conduit jusqu'au meme train que je viens de quitter. Je suis sensee aller jusqu'a Agra, changer de gare (il y en a 2 dans la vie du Taj Mahal) et prendre le premier train pour Delhi.

Je longe plusieurs wagons de 1ere classe afin que l'on m'y trouve une place. En 1ere classe oui, car le train que j'ai rate ressemble a ceux que l'on a en Suisse : a l'heure en general, des sieges en air conditionne (non pas les couchettes qui rappellent parfois des trains de deportes) et une musique relaxante. Le billet coute donc plus cher et c'est pourquoi je suis sensee voyager confortablement installee en 1ere, pour le desagrement.
Manque de pot, il n'y a evidemment pas de place et je finirais par passer le trajet, quelques 7h, a cote des WC (de 1ere... tout de meme).

J'arrive a 23h a Agra. Je suis lessivee mais trouve neanmoins l'energie de negocier le prix d'un rickshaw pour me mener a l'autre gare. Faudrait pas en plus que je me fasse completement avoir pour le prix de la course. La, je ne serais pas en etat de le supporter...

Arrivee a la nouvelle gare, j'explique encore une fois mon probleme au Head ticket collector du coin, direction voie 1. La requete passe a son superieur, qui donne son assentiment. Je longe le pont qui me mene au quai 3. Encore une heure a attendre. Je m'assieds sur mon sac. Et comme tout le monde, j'attends. Une drole d'ambiance, a chaque fois, celle de la nuit sur un quai de gare. Ca se rechauffe, la nuit est fraiche, en buvant un chai fumant. Ca mange des chips ou des pakoras pour tromper le temps. Ca ne s'impatiente pas plus que ca, tout en baillant. Puis le train arrive enfin. Je n'ai toujours pas de couchette attribuee. Pour ce faire, je dois a nouveau raconter mon histoire au controleur, qui sera sur le quai devant les wagons de ma classe, maintenant 2eme sleeper. Il y a un essaim d'hommes qui l'entoure, plein de requetes, eux aussi. Je finis par etre entendue et me vois attribuer une couchette, sans plus de complications que cela. Hallelujah. Enfin le dernier trajet d'un long periple.

Je vais devoir me reveiller a 4h30 du matin, ce qui ne va pas etre facile sans alarme... Etrangement, l'esprit a des ressources insoupconnees. Je me reveille en sursaut alors que j'entends la voix-off feminine, desormais familiere des gares, annoncant les arrivees d'un convoi et les prochains departs. J'alpague un chai-wallah (vendeur) qui passe heureusement par la et lui demande ou nous sommes : NewDelhitrainstation Madam'. En moins de deux, j'empoigne mes sac de couchage et a dos, puis saute du train, l'oeil hagard, totalement sonnee.

Je marche jusqu'a mon hotel, Prince palace, au bout de Paharganj, enfin non, je decide de prendre un cyclo, le velo qui tire un petit siege ou je m'affale, extenuee. Ravie neanmoins de m'etre reveillee, le train continue jusqu'a Armitsar, au Punjab, l'etat voisin...
Enfin je me repose.

Je passe les jours suivants a parcourir le marche pour trouver des fringues a ramener aux copiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiines! Puis je quitte Delhi par un bus de nuit, sur une couchette, afin de rejoindre Manali brievement et Vashisht enfin... Et changement de temperature!!!





Je me pose pour quelques semaines je l'espere. J'en ai besoin apres ces jours mouvementes. Je prends chambre chez Yogu, dans une vieille maison en bois.




Ma chambre


Il y a un four (tandoori) au milieu de la piece, bienvenu les nuits froides. Je cuisinerais dessus aussi, quand mon etat le permettra. En effet, a peine arrivee, je tombe malade. J'ai commence par rendre, puis me ruer aux wc, en bas des escaliers qui me semblaient alors etre un parcours pave d'embuches, seulement la pour ralentir ma course. Malade donc des mon arrivee.
Je me suis auto-mediquee pour sortir de cette torpeur et ca a marche pendant quelques jours ou j'ai pu profiter de decouvrir les alentours.






Je prends ma douche aux bains du temple. Il y a une source d'eau chaude, ca y est bouillant en effet. Il faut, evidemment, se dechausser a l'entree.
Puis je me glisse dans l'antre des femmes. Il y a la 4 jets d'eau qui coule constamment dans un 1er bassin. A cote, un autre de ces bassin, rempli cette fois pour s'y baigner. L'eau chaude est salvatrice les jours gris. Tout le monde se lave la. Et ca se lave de telle maniere que j'ai l'impression de ne l'avoir jamais fait comme il faille jusque la. Ca frotte a tour de bras, jusqu'a ce que la peau devienne rouge. Derriere les oreilles, entre les orteils, le dos. Une vieille femme me fait le mien, je frotte la suivante. C'est marrant et en meme temps quelque peu etrange de partager cette intimite la avec des inconnues. Sans compter les nombreuses touristes indiennes qui entrouvrent le rideau et matent ce qu'il se passe, trempottant leurs pieds dans la piscine chaude. Genant parfois, oui, tout de meme, puis on s'habitue et on y prends plus garde... Enfin presque...




Ensuite, je commence a roter d'etranges relans puants l'oeuf pourri, suivis de pets lourds, gras et bruyants : desolee de l'indelicatesse de mes propos mais enfin, ils ont accapares tant de mes jours que je ne peux omettre de les mentionner. Ils font partie integrante du voyage, il faut bien le dire. De suite, je me doute bien avoir une salete installee la et qui ne veut pas s'en aller. Il y a 2 jours de festival, le docteur est donc a guichet ferme mais je m'y rends des que je peux. J'ai des amibes. Heureusement toutefois, je ne me vide pas. Rapidement je retrouve mon appetit et ai l'impression de revivre des que je peux a nouveau profiter des environs et voir la beaute la ou elle est, dans les details comme toujours : les toits en pierres epaisses qui brillent sous le soleil.




Les granges d'ou le foin deborde. Les vaches venues boire et qui me chassent de la fontaine publique, alors que je fais ma lessive sur les pierres plates. Les gamins aux joues pourpres qui sourient de toutes leurs dents en agitant leurs mains : Tata! qu'ils disent.



Tous les arbres bourgeonnent, les feuillent sont naissantes et d'un vert radieux. Les fleurs eclatatent comme des pop-corns.


La vie au village


La saison s'apprete a commencer et chacun se pare. Un jour, le camion vient deposer des briques, commandees en groupe. Le dechargement s'organise.
La vallee regorge de pommiers installes sur des terrasses. Un autre jour, vient le camion qui deversera des milliers et des milliers de planches. Tout le village semble venir s'approvisionner. Chaque personne que je croise portera des planches sur son dos. Ils fabriqueront avec les caisses pour deplacer les pommes.
Dans les villages du coin, la solidarite est encore de mise, comme le soir ou nous sommes alles manger chez une famille en deuil (et nous n'etions pas les seuls!). Ils celebrent le defunt (ici leur fille) a plusieurs reprises ulterieurement.
La derniere fois se trouvant etre 4 ans apres la date de la mort (ce soir). Pour ce faire, un enorme repas est prepare et tout le monde peut s'y joindre (1000 personnes easy...)
Au moins une personne par famille viendra aider celle en deuil pour preparer ce "gueuleton".
La scene est amusante : nous devons d'abord faire la queue, attendant que le groupe precedent ait fini son repas. D'un commun accord et pourtant sans que personne n'ait pipe mot, tout le monde se leve d'un coup et s'en va. Je prends alors place, dans la rangee des femmes. Nous sommes tous en ligne, assis par terre, attendant d'etre servis. Plein d'hommes, les serveurs, s'agitent, installant des assiettes en carton sur le sol, puis les remplissant au passage et a tour de role, des differents dhals.
Je m'en irais d'un bond, comme tout le monde,
une fois que chacun aura fini. La prochaine tournee s'installe deja.
Les terres sont labourees, d'une belle couleur marron. La vie semble reprendre sur l'hiver qui fut rude cette annee, les pics enneiges en temoignent. Les echopes du bord de route vendent plein de babioles, entre jouets et vernis a ongles, bangles et casquettes, reliques religieuses et bidies.
Je commence egalement a apprendre l'hindi. Je dessine et dessine encore ces etranges caracteres qui pourtant veulent dire quelque chose. L'exercice est amusant, interessant, d'une logique autre qui maintient mon interet. Je tente de lire, il me reste a apprendre le vocabulaire, la grammaire, enfin, beaucoup de boulot quoi!
Les derniers jours de mon sejour se passent sous la pluie et le froid. Les touristes commencent a affluer, c'est qu'il fait chaud en plaine...
Je descends sur Delhi, voila que j'ai rendez-vous avec Alex pour aller au Rajasthan, Pushkar, afin d' y faire des habits, je l'espere, pour les ventes...

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