18 mars 2010
Omkareshwar... NARMADE HA!
09 novembre 2009
Delhi busy
Kit de survie :
Froler les bords de route et klaxonner a chaque virage, toujours. Ou comment doubler jusqu’a la tete d’un embouteillage pour couper brutalement quand il commence a se fludifier. Comment depasser a gauche en roulant sur le bas-cote, chassant hommes, enfants, sacs et poulets. Comment eviter les chars a boeufs et les tracteurs a remorque, mastodontes ruraux qui n’ont rien a perdre. Ne jamais ceder le passage a personne, ne doubler que les camions, jamais les bus. La traversee du Punjab ne se fait pas sans concentration et efforts.
La plaine est jonchee d’affiches publicitaires criardes, placardees sur tous les murs disponibles des maisons, des dhabas, des boutiques. Publicites pour les limonades, les cigarettes, les bidis, les savons. Les cabines telephoniques PCO et STD dans chaque village, par dizaine, chaque echoppe. Et les magasins de pneus, et les ateliers de mecanique et les gargotes, et les gens, partout, accroupis, marchant, mangeant, dormant, defequant, urinant, pedalant, regardant, absolument partout les gens.
Nous arrivons de nuit a Delhi et passons derriere la masse medievale du Fort Rouge. Nous naviguons au milieu de la circulation, houleuse comme la mer, gonflee par le degorgement du samedi soir. Des centaines de bus, de voitures, de scooters et de rickshaws clapotent autour de nous, dans une tempete de klaxons, de crissements de pneus, de cris. Après bien des efforts nous voila enfin arrives dans le quartier de Pahraganj ou il faudra encore trouver un parking surveille et puis une chambre. Il est tard, j’ai faim ou peut-etre pas, je ne sais plus. Mais je suis heureuse d’etre arrivee, suis dans mes reperes, ca aide quand on est fatigues...
Je dirais au revoir a Harry quelques jours plus tard. Il va laisser sa voiture ici et s’en ira visiter le Rajasthan sac sur le dos. Cela sera sans nulle doute plus agreable que de conduire. Et ca aura ete une chance incroyable de le rencontrer et de visiter le Pakistan en sa compagnie. Super easy going, avec des gouts musicaux semblables, il aura ete un perpetuel element motivateur, releguant ma faineantise au brancard. Merci Harryji! Et au plaisir de te recroiser sur les routes du monde!
Je profite de mon sejour a Delhi pour lancer la confection de mes tuniques. Vouiiiiii les fiiiiiiiiiiiiiilles, la commande est passee! J’ai degote un tailleur que je lorgnais depuis quelques temps deja, aux finitions parfaites. Evidemment l’expedition ne sera pas sans faire appel a ma patience et au lacher prise. Il faut attendre trois heures un homme qui ne viendra jamais apporter les echantillons de tissus, braver la circulation a moto pour aller au marche, foulard sur le nez afin de pouvoir encore respirer, retenir mon coeur qui manque lacher face aux multiples possibles accidents evites habilement par mon tailleur, visites de dizaines de magasins de tissus, inspection des cotons, des coloris, hesitation, tri, puis enfin selection, je rate le concert de mes amis Lionel et Suchet.
Il fait nuit lorsque nous quittons le marche. La roue avant du scooter a creve. Malik est doux, a l’ecoute et je sens qu’il comprend et tient compte de mes demandes. Je lui fais confiance pour mes tuniques mais de toute evidence l’homme n’est pas mecanicien. Il me regarde de ses yeux noirs emplis d’incomprehension et semble chercher une reponse dans les miens, perdus dans mes comptes. Mais comment donc faire sortir cette roue de son carenage? Il tourne le pneu dans tous les sens, ca semble etre un casse-tete chinois. Mais dans ma tete, combien de metres, combien de roupies, combien de francs Suisse. Il part a la recherche d’un garage. Et comme par enchantement s’en trouve justement un dans le coin. En attendant, je m’arrete dans un dhaba pour manger des omelettes avec des tranches de pain toastee a meme le feu, arrosee de plusieurs miniverres de the.
A delhi, j’attends maintenant la venue d’amis de voyage rencontres au Cambodge il y a dix ans de cela. Recroises quelques annees plus tard a Jaisalmer, nous sommes depuis restes en contact et voila que nos chemins se melent a nouveau. J’adore le voyage pour cela et ca fait rudement plaisir de se revoir! Bonne route a vous Chantal et Patrick!
Je fais une escapade a Chandni Chowk, le vieux Delhi et m’arrete devant une patisserie interpelle par la routiniere agitation, l’Inde que j’aime ou j’y vois toute une poesie. Il y a de grands Rarahis de cuivre ou bouillonnent le lait et l’huile, alimentes par des hommes a la peau sombre et suante, les sacs de sucre beants sont entreposes dans un coin, les presentoirs aux vitres sales renferment du burfi blanc et le laddoo au safran, aux entetantes odeurs douceatres et ecoeurantes, un grand-pere est assis sur un cousin sureleve et les mouches, partout, parsement les confiseries, les vitres, les gens.
Et puis je sejourne aussi une partie de mon temps chez Lionel que sa mere visite et avec qui j'aurais plaisir a discuter. Havre de paix dans cette profusion ne semblant jamais s’arreter. Rue etroites, embouteillages interminables, circulation houleuse de cycles, de scooters, de voitures, de bus, echoppes se deversant a moitie sur la chaussee, vendeurs ambulants plantes au milieu de la rue, betail vagabondant partout. Passage a Connaught place ou les familles bruyantes ont deserte les lieux, et les marchands ambulants de golgappa et de crème glacee prospecte les derniers trainards. Le vendeur de biddies, un homme maigre et nerveux au teint sombre – probablement originaire de l’Uttar Pradesh ou du Bihar – m’observe avec curiosite comme cherchant a deviner le sens de ma presence seule ici. Je suis sur le chemin du retour et fais la navette entre mon tailleur a Paharganj et le cocon douillet chez Lionel.
Puis je quitte la megapole depuis la station de train au sud appelee Nizammudin. Partout des ombres arpentent les quais. Ratatinees sur elles-memes, trainant les pieds et resserrant sur elles leurs couvertures brunes et rugueuses. Elles attendent un train qui tarde. Je vais a Omkareshwar, un lieu saint et par chance, mon train est a l'heure.
While leaving
Survival kit :
Surf on the edges of the road and horn at any curve, always. Or how to overtake until the head of a traffic jam to cut brutally when it starts to get more fluid. How to overtake on the left, riding next to the road, chasing men, kids, bags and chicken. How to avoid the bull carts and the pick up tractors, the rural mastodons which has nothing to loose. Never let the way to anyone, overtake only trucks, never buses. The way through
The plain is covered with advertising signs, put on any free dhaba, house or shop’s wall. Advertisements for sodas, ciagerettes, biddies, soaps. Telephone cabins called PCO and STD are found in every village, dozen of them, every shop is one. And the tyre shop, and the mechanic workshop and the stalls, and the people, everywhere, squatting, walking, eating, sleeping, shitting, pissing, pedaling, watching, people absolutely everywhere.
We get at night time in
I will say goodbye to Harry a few days after. He is gonna let his car here and go visit Rajasthan with his backbag on. No doubt it will be much more comfortable than driving here!
And it was an incredible chance to meet him and to visit
While I am in
Then vsits of dozen of shops, inspection of the cottons, the colors, hesitations and finally I do a selection. I miss the concert of my friends Lionel and Suchet as it is already dark when we leave the market. And then, the scooter’s front tyre gets flat. Malik is soft, listening and I sense that he understands and will do what I want. I trust him for my clothes but obviously the man isn’t a mechanist. He looks at me with his black eyes, bulled of incomprehension and seeks for a solution to our new problem in mine, lost in my count book. But how the hell is it possible to make this tire get out of its place? He is turning the wheel all the ways around, it seems to be an impossible mission. But in my head : how many meters, rupees, swiss francs… He is going to find a garage. And luckily there is one just right the corner. While waiting, I stop on a dhaba to eat some omelet with toasted bread, done on the fire, and sip a few glasses of chai.
Anyway, now the work can start.
In
I go for an escpade at Chandni Chowk, the Old
I stay some of my time at Lionel’s place while his mother is visiting. It is so quite there in that profusion which seems to never stop. Narrow streets, unending traffic jams, rough circulation of cycles, scooters, cars, buses, stalls overtaking the road, walking sellers standing in the middle of the street, cattle wandering around, everywhere. I navigate between Paharganj where I meet my tailor and Lionel’s residential neighborhood . One evening, while going back late, I stay at
I leave the megapole from the south train station called Nizammudin. Everywhere shadows are wandering on the gates. Bump off, limping and tightening their brown and rough blanket. They wait for a delayed train. I go to Omkareshwar, a Holy place.
Retour a Amritsar
Parce que c’est si beau et l’atmosphere tout autant sereine, je ne manque pas me ballader encore autour du Golden temple, une fois de retour a Amritsar. Je ne m’en lasse pas.
La nuit tombee, le gros livre enfermant les “Saintes Ecritures” du Sikh, est sorti du temple dans une longue procession sur la passerelle. Des chants sont psalmodies par les tetes enturbannees et chacun tente d’etre au plus pres du palanquin qui avance, cahotant dans ce bain de foule, portes sur les epaules des devoues. Certains continuent de prier autour du batiment dore. Une forte quietude emane des alentours, c’est relaxant et bienfaisant pour l’ame. Les murs interieurs du temple sont couverts de parois incrustees. Ca etincelle de partout. L’homme devant moi se prosterne dans la foule, en faisant toucher son front au sol. J’ai toute les peines du monde a le contourner, prise dans une mouvance allant sur la gauche. Des chants repetitifs sont marmonnes, un Baba est assis devant un autre grand livre. Et encore un autre au premier etage dans une sorte de niche aux murs scintillants.
Je retrouve ma guest house et surtout le chaishop de la ruelle du bas. Le the que l’on me sert avec des samosas est bien sur delicieux, brulant et tres sucre. Surrrrrrchai. Qui se sirote avec de grands schlurps. La petite vieille sourde m’accueille avec de grands signes et un beau sourire. Son mari est satisfait de mon air enchante après quelques lampees de son breuvage. Le tailleur est par contre decede depuis ma derniere visite. Comme ils disent ici, Shiva donne, Shiva prend.
J’observe la ruelle qui n’est qu’un enchevetrement de cables, telephoniques ou electriques, dont les tentacules s’etendent a l’interieur des maisons de la facon la plus anarchique. Ca a le don de m’amuser.
J’y suis tot ce matin avant une derniere visite au temple ou je compte prendre mon petit dejeuner. Il y a une cantine pourvoyant de la nourriture a celui qui le souhaite. Cela represente des milliers et des milliers de repas servis chaque jour. Assis en rang d'oignons, chacun attend
ses dhals et chapatis, servis par des benevoles, a grands coups de louche.
* * *
Puis autour du bassin chacun s’apprete pour la journee avec un bain sacre ou l’ajustage de son turban. Je me perds dans une autre civilisation. La Suisse me semble bien loin.
Waga Border
Comme souvent, je realise seulement une fois arrivee a la frontiere que je quitte un pays pour d’autres aventures, energies et rencontres. Je pars du Pakistan et ressens un pincement au coeur. J’aurais eu enormement de plaisir a decouvrir le pays et me rejouis deja d’y revenir a l’occasion.
Je suis aussi contente de rentrer en Inde, ne serait-ce que pour voir des femmes dans les rues et retrouver la moitie de la population!
Une fois les formalites de la douane effectuees, Ona, Gorak et moi restons dans les environs pour assister a la ceremonie qui a lieu entre les deux frontieres. Une foule impressionnante se presse dans l’enceinte indienne pour assister au show qui nous attend. Et nous ne serons pas decus!
Pour l’instant je regarde les femmes, superbes, enrobees dans leur sari colore avec leur dupatta au vent. Eclats de couleurs joyeux au milieu de ce caphernaeum typique du pays. Rickshwaws, voitures de V. I. P et milliers de pietons se meuvent dans un flot continu. Ils viennent voir les gardes de chaque pays s’animer d’apres une choregraphie bien orchestree. Ces derniers semblent etre choisis pour leur taille elancee et leur souplesse, car haut va la jambe lorsqu’ils se mettent en marche.
Nous sommes diriges par les gardes a la crete rouge afin de trouver place avant que le show ne commence. Ils ne parlent pas mais utilisent leur sifflet pour ce faire. Ils sont stricts et soufflent tout ce qu’ils peuvent des qu’un visiteur fait mine de changer de place.
Puis voila un chauffeur de foule agitant ses bras et faisant clamer les indiens en reponse
aux speakers des pakistannais, tres peu representes. Il faut etre les plus forts au niveau sonore!
Une voix sortie des hauts-parleurs scande des “Hindustan” auquelle la populasse repond
en coeur des “Jaeeeeeeeeeee” et autre “Mataraaaaaaamm”.
La foule est surexcitee et siffle, hurle, applaudit, tend ses poings au ciel lorsque les gardes
partent d’un pas decide, les bras en cadence survoltee et en faisant claquer leur talon en
direction du Pakistan. En echo, de faibles cris nous parviennent de l’autre cote de la frontiere.
Ca me fait presque mal au coeur. Mais l’ambiance est absolument incroyable ici.
Ca me rappelle pourquoi j’aime l’Inde.
Les drapeaux de chaque pays sont hisses et flottent maintenant alors que nous vivons l’apotheose des cris et siflfements de la foule exultante.
Welcome back!
Un bus nous mene sur la belle route, elle est vue par tant de monde, il faut bien qu’elle soit en bonne etat jusqu a Amritsar. Nous sommes places a l’avant et faisons la causette avec un sympathique Sikh ayant vecu a Singapore. De nuit nous arrivons a Amritsar ou je retrouve Harry, mon compagnon de voyage au Pakistan.
30 octobre 2009
Lahore last
After a stop in
Nice meeting with other travelers. There are again a few cyclists who came over from Europ. A dutch couple decided to paint their bicycles like the trucks here. It is superb!
Back to civilization, we learn about the news. There were loads of bomb blastings in
There will be elections soon, it is always a bit tensed then. And the coldness is chasing me away from the quite mountains. It is time to go back to
Wouaouh! This country has been a superb discovery where I dropped my preconceptions (of course I had some!) one after the other. A real and welcoming life lesson.
Of course, the women condition interested me. I missed them in the streets, at my sight. The lack of their presence is kind of heavy. The culture is so different. The fact of wearing the veil or the salwaar kamiz (long and ample shirt on a puffing pyjama) are seen as a protection for the woman. For me it was more annoying especially when it was really hot, with this sticky but always falling down veil …A man met my last night in Pakistan asked me if I didn’t mind to wear the salwar. I said no as I wear the same one in
I say goodbye to the florist who offered me every morning a flower for my hair. He is happily posing for a picture and runs after me when I am already seated in the rickshaw for the border. He gives me a last rose.
Ji, so nice! Thank you!
With Ona and Gorka, a couple from
Leonidio, les monastères alentours puis le village de Kosmas et enfin Astros
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