18 mars 2010

Omkareshwar... NARMADE HA!




Je débarque en train à Indore après un trajet de nuit en classe second sleeper depuis Delhi. Le devant de la gare est animé de vendeurs de sacs, cadenas et autres chaines anti-vols. Un jeune indien me guide jusqu’à la station de bus. J’en attrape un en marche, rempli de pélerins qui malgré la certainement grande distance parcourue, semblent en pleine forme, saluant chaque temple au passage d’un ¨Hare Om¨ou ¨Sita Ram¨. Les rues ne désemplissent pas : des vélos, des voitures à cheval, des tuyaux éclatés, le tintamarre des autocars et des camions, des gens, des gens. Des hommes en cercle, des hommes puissant, des chiens qui courent, du bétail allongé, des pneux crevés dépassant des tas d’ordures, des étals où l’on vend du thé. Des singes errant les poux le long de la route. Puis les fumées et le tumulte de la ville d’Indore s’estompent et à l’heure la plus chaude de la journée, nous nous arrêtons subitement en rase campagne, à l’ombre des énormes peupliers qui bordent la route. Un échange de passagers entre deux bus. Pourquoi??? Dieu seul le sait.
Cela occasionne évidemment une certaine agitation. Les aieules rondelettes s’accrochent désespérement aux poignées pour descendre ou se hisser, bagages en main. Je suis amusée par le remue-ménage, comme le Baba (Saddhu, homme saint souvent vêtu de jaune ou orange) à côté de moi. Son regard est doux et rieur, intense aussi.
Welcome back to India!

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I get by train to Indore, after a ride in a second class sleeper couch from Delhi. The front station is busy with bags, locks and other anti-robbery chains vendors. A young Indian man guides me to the bus station. I jump in one, full of pilgrims, whom even though they certainly had a long distance ride already, seem to be full power, saluting every single temple on the way with a joyful “Hare Om’ or “Sita Ram’. The streets are full : bicycles, horse carts, broken wires, the trucks and autocar’s din, people, people. Men in circle, men pissing, dogs running, beasts laying down, flat tyres on some garbage, stalls where chai is sold. Monkeys chasing louses along the road. Then Indore’s smoke and craziness fade away and at the hottest time of the day, we stop suddenly in the middle of the countryside, under the shade of some enormous poplars. An exchange between the passengers of two buses going in Omkareshwar is done. Why???? Who knows.
It creates of course a certain agitation. The roundish old ladies hang desesparatly on the ankles to go down or up. I am amused by the bustle, just like the Baba (Saddhu, holy man, often wearing yellow or orange) next to me. His look is soft and smiley, intense too.
Welcome back to India!


Le deuxieme tas de ferraille où je suis envoyée est nettement moins bon. Lorsqu’il démarre, je dois m’agripper aux accoudoirs. Il vibre comme s’il allait tomber en morceaux. Je suis assise au deuxieme rang derrière le conducteur, son acolyte à côté de lui, sur une banquette avant. Par chance, après quelques minutes le vacarme s’estompe et le moteur retombe dans une agitation tolérable. La foule encore à terre s’éparpille autour de nous. Puis le chauffeur enclenche la première et le bus bondit comme un lapin. Je manque de peu de me cogner le front sur la grille qui me sépare du chauffeur. La foule dehors fait elle aussi un bond, mais en arrière. Puis nous partons, avec un formidable épanchement de fumée noire, accompagné d’un bruit de ferraille infernal.
A l’approche d’Omkareshwar, la circulation se reduit à un filet. Le trajet se révèle moins cahotant que prévu. Principalement parce que le bus roule à environ trente kilometres à l’heure. Le conducteur reste sur l’accotement de gauche et le laisse aller tranquillement. Tout le monde nous double. Camions, bus, voitures, motos, scooters. Meme les mobylettes et les tracteurs tirant une remorque. Nous allons si lentement que de jeunes garçons à vélo s’accrochent au pare-choc arrière pour se faire tirer. Nous allons si lentement qu’il n’est pas utile de freiner aux barrières en zigzag de la police.


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The second pile of iron I am sent to is clearly worst than the first one. When it starts, I have to grab the seat. It is vibrating like if it would fall apart. I am seated behind the driver, his helper next to him, on a front seat. By luck, after a few minutes, the hullaballoo fades away and the engine gets back to a more or less tolerable agitation. The still outside crowd scatters around us. Then the driver starts the first one and the bus jumps like a rabbit. I almost hit my forehead on the grill which separates me from the driver. The crowd outside jumps as well, but backwards. We finally leave, in an amazing black smoke cloud and accompanied by an infernal metallic sound.
While getting close to Omkareshwar, the traffic reduces to a net. The ride has been less bouncing around than expected. Mainly because the bus was riding at 30kms per hour maximum. The driver stays on the far left side and let it go quietly. Everyone overtakes us. Buses, trucks, cars, motorbikes, scooters. Even pick-up tractors do. We go so slow that young boys on bicycle grab the bus to get a free ride. We go so slow that it is not necessary to break down at the crisscrossed police barriers.





Enfin j’arrive dans le village saint situé le long de la rivière Narmada. Omkareshwar est aussi appelée la petite Varanasi et en effet ses ghats (escaliers menant à la rivière sacrée) rappellent fort la ville millénaire.


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Finally I get in the Holy village located along the Narmada river. Omkareshwar is also called the Little Varanasi and indeed, its ghats (stairs leading to a holy river) remind me the Old City.












Je suis enchantée par l’émanante ambiance détendue. Je sens l’odeur de la ganja partout et en effet, je constate que derrière les échopes vendant les typiques bondieuseries d’un lieu saint, les hommes fument de petits shiloms et se perdent dans une fumée opaque. Bolenath!


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I am delighted by the relaxing, emanating atmosphere. I smell ganja everywhere and indeed, I can see that behind the stalls selling the typical religious nicnacs in a holy place, men are smoking small shiloms and get lost in a thick, grey smoke. Bolenath!










Je traverse le pont menant à l’île, gravis les marches hautes de la colline et attains la Manu guest house. Je prends une chambre donnant sur la rivière et bordée d’une grande terrasse, idéale pour la pratique du tai chi. De nombreux ashrams longent la Narmada, certains d’une taille considérable et ne désemplissant pas.


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-->I cross the bridge leading to the island, climb up the high stairs and reach Manu’s guest house. I take a room on the river with a big terrace, ideal for the Tai Chi practice. Numerous ashrams are set up along the Narmada, some are pretty big and get never empty.







De fait, le pélerin afflue dans les rues, muni de son ballot et suivi de près par sa famille, souvent étendue. Il est ¨normalement¨ vêtu de blanc, tout de loongis superposés et s’appuyant sur un bâton. Il n’est pas rare d’en voir avec des charentaises aux pieds! Ils portent des colliers faits de perles appelés Malas, anisi qu’un balluchon et un tiffin (sorte de Tupperware en métal). Tous ensemble, ils se ruent gaiment dans les temples ou les échopes vendant essentiellement des colliers colorés, des bidons en plastique à remplir d’eau sacrée pour les prières à la maison, des photos-montages mettant en scene les Dieux vénérés, joliment présentés dans un grand mélange de couleurs et déjà encadrées, un assortiment varié d’objets en cuivre pour les ablutions, prières et autres offrandes. Les rues sont arpentées par bons nombre de saints hommes, les Saddhus. Ils arborent des tissus colorés à la taille ou autour de leur tête. De longues Chhettas (dreadlocks) pendent dans leur dos ou sont alors enroulees et posées sur leur crâne. Un point rouge est déposé sur le front. Ou alors trois traits.


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.The pilgrims are flooding the streets, carrying their packages and often closely followed by their extended families. They are ‘normally’ all covered with different layers of white loongis and are leaning on a stick. It is very common to see some with wooly sleepers on. They wear necklaces with pearls Malas, thus a bundle and a tiffin. All together, they rush happily in the temples or the stalls selling essentially colorful necklaces, plastic jerricanes to be filled up with holy water for home prayers, cut and copy framed pictures staging the venerated Gods, a full range of various coper objects for the ablutions, prayers and other offerings. Many holy men are pacing the road, the Saddhus. They wear colorful fabrics around their hipes or head. Long Chhettas (dreadlocks) are dangling down their back or are rolled and set up ont their skull. A red dot is put on their forehead. Or three white lines.









L’ile, j’y sejourne, et j’ai tout de suite senti qu’il ferait bon s’y poser quelques semaines. J’ai vue sur le temple principal, où les ashrams crachent des mantras de l’aube jusqu’à tard dans la nuit de leurs speackers saturés, les ghats et leur habituelle animation entre les dévots faisant leur ablutions, les lavandiers tapant le linge, les gamins jouant dans les ramous, les vieux sirotant un chai, les saddhus méditant ou le plus souvent fumant un shilom. Les singes gris à la longue queue et qui s’appellent langurs traînent sur les toits en tôle, rebords de maison et les petits temples qui protègent les habitants. Ils machouillent constamment quelque aliment fraichement chipé. Les gamins sur les perrons alentours courent à moi et me saluent d’un guilleret “Hare Om” suivi d’un “One photo”. Le long de la passerelle, il y a de vieux mendiants assis derriere une assiette en ferraille où le passant dépose parfois un peu de farine, riz ou quelque aubole.
L’ambiance est adorable, tout le monde ici se salue d’un “Hare Om”.
Welcome back to India et merci à tous pour vos sourires et disponibilité, vous faites et êtes mons voyage!!!



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I live on the island and feel straight away how good it will be to stay here for some time. I have a nice view on the main temple, where ashrams spit out (of saturated speakers) their mantras from dusk till late, the ghats and their usual business between the devotees making their ablutions, the dhoby wallahs beating the laundry, the children playing in the water, the elder sipping a chai, the Saddhus meditating or more often smoking a shilom. Grey monkeys with a long tail called langur are wandering on the tin roofs, window ledges and tiny temples protecting the people. They constantly chew some recently stolen food. The children on the neighborhood doorsteps run to me and say hello with a “Hare Om”, quickly followed by a “One photo”. Along the bridge, there are old beggars, seated behind an iron plate where the passer-by lets sometimes a bit of flour, rice or some other offering.
The atmosphere is adorable, everyone salutes each other with a “Hare Om”. Welcome back to India and thank you all for your smiles and disponibility, you do and are my trip!











Le soir, je m’assieds sur un banc de ciment le long de la rivière, harcelée par des nuages bourdonnants de moustiques. Ils forment des spirales au-dessus de ma tête et, quand je bouge, les spirales bougent avec moi. J’observe les prières du soir “Aarti” où flammes, symbales, fleurs et encens rayonnnent sur les ghats. Les dévots sont en forme ce soir et les refrains, enjoués. Certains chantent très faux aussi.


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At night time, I seat on a ciment bench along the river, harassed by buzzing mosquito clouds. They form some spirals above my head and when I move, the spirals move with me. I observe the evening prayers “Aarti” where flames, symbals, flowers and incense glow on the ghats. The devotees are full power tonight. Some are singing very bad as well.












Vers six heures du matin alors que les hauts-parleurs émettent déjà les mantras repris de la veille, il ne fait plus nuit noire. En une quinzaine de minutes, tout s’animera d’un coup, avec les enfants, les journaux, le thé, les piétons matinaux. Mais c’est encore l’heure du calme ultime ; les révèrbères eux-mêmes semblent un peu blafards après une longue nuit. J’en profite pour faire un peu de tai chi.
Ma pratique va cependant être interrompue par des jours de pluie drue. La ville se vide, les pélerins n’arpentent plus le pont ni les bateaux ne pétaradent sur la rivière. Elle est seulement troublée par les énormes gouttes qui s’ecrasent avec fracas Et à la guest house, on se relaie pour aller faire le plein de lait, légumes et autres cigarettes par temps de répit . La boue tache de brun les pantalons et la schlap reste collée au sol dans un bruit de succion. Les jours passent et je prends mes habitudes. Un matin au fruit/chai shop, je constate que le boy à tout faire a les cheveux tout désordonnés à cause de la forte humidité ambiante. Lui qui peut passer des heures devant le miroir, à se les lustrer avec son peigne en plastic… Ca doit le rendre fou. Il n’a pas de musique populaire aux airs désuets ce matin. J’entends le ventilateur qui remue l’air au-dessus des têtes. Le jeune boss de 18 ans a adopté un chiot et lui a meme dessiné une ligne noire sur le front entre les deux yeux, comme un bon hindou. Un lent va et vient de clients attendant leur commande s’egrenne au fil de la journée et de la pluie.



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Around 6AM while the speakers are already spreading their mantras, it is daylight. Within 15 minutes, everything will be awake with the children, newspapers, chai, morning walkers. But it is still the time of ultime quietness : the streetlights themselves seem a bit pale after a long night. I take the opportunity to practice tai chi.
Nevertheless my practice is interrupted by pouring rain days. The city gets empty, the bridge is free of pilgrims as are the boats. The river is only disturbed by the enormous crashing drops. And at the guest house, we take turns to get some supplies when the weather is dryer. There are mud stains on the trousers and sleepers stay stuck on the soil with a sucking sound. Days are passing by and I get some habits. One day at the fruit/chai shop, I notice that the boywhoisdoingeverything’s hair are all unorganized because of the strong ambient humidity. The guy can spend hours in front of the mirror oiling them with his plastic comb. The situation must drive him crazy. There is no popular music this morning. I hear the fan turning above our heads. The young boss who is 18 years old has adopted a poppy and draw a black line on its hairy forehead, between the eyes, like a good hindu. The day sees a slow pass and by of customers waiting their orders.




Mais revenons à la guest house et la marrante équipée que nous sommes. Il y a six chambres avec quatre italiens et un autre suisse. Antonio est un gai luron extraverti qui baragouine en anglais mais parle très clairement avec ses mains et son rire contagieux. Son pote Alberto est equipé de prosciutto, tomates sechées, fromage de la montagne, grappa et autre huile d’olive extrapureviergeultrabonne
et nous cuisine des pastas al dente! Après le Pakistan c’est simplement fantastique!!! Je rencontrerais aussi Magali avec qui j’apprendrais un nouveau jeu de backgammon qui fera des heureux ainsi que Fanny et Christophe. Puis Mikko, rencontré à Varanasi il y a une année, débarque aussi et je decide alors de prolonger encore mon séjour. La famille de sa guest house est adorable, le beau temps est revenu, l’ambiance toujorus aussi agréable, ma foi le sud attendra encore un peu!


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But let’s get back to the guest house and its funny crowd. There are six rooms with four Italians and another swiss. Antonio is a happy, extravagant fella who barely speaks English but does clearly with his hands and contagious laugh. His friend Alberto is equipped with prosciutto, dried tomatoes, mountain cheese, grapa and extrapurevirginultragood olive oil and cooking us al dente pastas! After Pakistan, it is simply fantastic! Later on I meet Magali with whom I learn a new backgammon game I lenjoy a lot and as well Fanny and Christophe I will see again in Gokarna. And I meet again Mikko who gets there too, known in Varanasi a year ago. His compagny is always rich as our sharings are profund and opening my view on things. I decide to stay longer. The family in his guest house is adorable, the weather fine again and the atmosphere still nice. Well I guess the south will await a bit more.
















Mes journées se passent au bord de la rivière, au repos à la guest house ou en ballade, prête à être alimentée par cette autre réalité :
La mama de la guest house m’amène l’assiette de pancake d’une main et dans l’autre un baton pour chasser les éventuels singes intéressés. Ce gamin que je vois avancer sur ses poings, transpirant d’effort, un tambour posé sur ses jambes en tailleur, non pas parce qu’il est incroyablement souple ou yogi mais handicapé. Et allez savoir pourquoi celui-ci parmi tant d’autres me serre le Coeur d’un coup. Il s’en va mendier. Je vois un serpent en manger un autre à côté de ma guest house. Les mariages affluent dans la rue et pour un temps ce ne sont plus des mantras religieux que l’on entend mais des percussions folles et des danseurs qui s’agitent avec un marié assis passivement sur son cheval. Puis durant une journée entière des repas seront servis à tout le monde dans l’ashram voisin. J’aurais eu l’occasion de les entendre préparer les festivités toute la nuit durant! Chacun débarque, s’assied en rang d’oignons et se fait servir à grandes lampées sur la feuille de bananier qui fait office d’assiette. C’est genial et fort bien organisé!




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Days are spent by the river, relaxing at the guest house, walking around the village or on the pilgrim’s path, ready to be fed by this other reality.
The Mama at the guest house brings my pancake in one hand and carries in the other a stick to chase the eventual interested monkeys. This sweaty child I see coming, walking on his fists, a drum let on his crossed legs, not because he is unbelievely flexible but he is disabled. And who knows why, this one more than so many others, grabs suddenly my heart. He is going the beg. I see a snake eating another one next to the guest house. Weddings floods in the streets and for a time being, it is crazy percussions we hear rather than mantras, adventurous dancers getting agitated and a husband passively seated on his often whitte horse. Then for a full day, meals are gonna be served freely in the neighbor ashram. I could hear them prepare the fest all night long. Everyone comes, sit in a line and get served generously on a banana leaf. It is great and really well organized!





La nature est omniprésente et sublime. Les singes se cherchent les poux le long du chemin des pélerins. Devant eux, couratent des écureuils hyperactifs. Lorsque je me lève, hardis qu’ils étaient jusqu’ici, je les vois décamper en faisant des bonds fuguaces. Un chien s’est mis à tremper dans un grand lavabo et les bulbuls, perroquets, colibris et autres colombes gazouillent dans les arbres. Les oiseaux migrateurs passent an V sans un fléchissement d’ailes, sûrs de leur destination. Une vache à la langue bleue et mâchoires jaunes est allongée sur son flanc, en plein milieu du passage, mastiquant un éternel résidu d’aliment. C’est calme et favorise le retour sur soi.


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The nature is omnipresent. Monkeys are looking for louses along the pilgrim path. Ahead, some hyperactive squirrels are running around. When I stand up, brave as they were until then, I see them buzz off with quick jumps. A dog is bathing in a big tub and the bulbuls, parrots, colibris and doves twitter in the trees. The migrating birds are passying by in a V form without any bowing wings, sure of their destination. A blue tongued and yellow jaws cow is laying down, right in the middle of the passage, chewing an eternal rest of food. It is quite and helps to be centred.














09 novembre 2009

Delhi busy

En quittant Amritsar a bord de la jeep et donc toujours en compagnie de Harry, il faut rapidement se faire aux usages a observer sur les routes indiennes.

Kit de survie :
Froler les bords de route et klaxonner a chaque virage, toujours. Ou comment doubler jusqu’a la tete d’un embouteillage pour couper brutalement quand il commence a se fludifier. Comment depasser a gauche en roulant sur le bas-cote, chassant hommes, enfants, sacs et poulets. Comment eviter les chars a boeufs et les tracteurs a remorque, mastodontes ruraux qui n’ont rien a perdre. Ne jamais ceder le passage a personne, ne doubler que les camions, jamais les bus.
La traversee du Punjab ne se fait pas sans concentration et efforts.

La plaine est jonchee d’affiches publicitaires criardes, placardees sur tous les murs disponibles des maisons, des dhabas, des boutiques. Publicites pour les limonades, les cigarettes, les bidis, les savons. Les cabines telephoniques PCO et STD dans chaque village, par dizaine, chaque echoppe. Et les magasins de pneus, et les ateliers de mecanique et les gargotes, et les gens, partout, accroupis, marchant, mangeant, dormant, defequant, urinant, pedalant, regardant, absolument partout les gens.


Nous arrivons de nuit a Delhi et passons derriere la masse medievale du Fort Rouge. Nous naviguons au milieu de la circulation, houleuse comme la mer, gonflee par le degorgement du samedi soir. Des centaines de bus, de voitures, de scooters et de rickshaws clapotent autour de nous, dans une tempete de klaxons, de crissements de pneus, de cris. Après bien des efforts nous voila enfin arrives dans le quartier de Pahraganj ou il faudra encore trouver un parking surveille et puis une chambre. Il est tard, j’ai faim ou peut-etre pas, je ne sais plus. Mais je suis heureuse d’etre arrivee, suis dans mes reperes, ca aide quand on est fatigues...

Je dirais au revoir a Harry quelques jours plus tard. Il va laisser sa voiture ici et s’en ira visiter le Rajasthan sac sur le dos. Cela sera sans nulle doute plus agreable que de conduire. Et ca aura ete une chance incroyable de le rencontrer et de visiter le Pakistan en sa compagnie. Super easy going, avec des gouts musicaux semblables, il aura ete un perpetuel element motivateur, releguant ma faineantise au brancard. Merci Harryji! Et au plaisir de te recroiser sur les routes du monde!

Je profite de mon sejour a Delhi pour lancer la confection de mes tuniques. Vouiiiiii les fiiiiiiiiiiiiiilles, la commande est passee! J’ai degote un tailleur que je lorgnais depuis quelques temps deja, aux finitions parfaites. Evidemment l’expedition ne sera pas sans faire appel a ma patience et au lacher prise. Il faut attendre trois heures un homme qui ne viendra jamais apporter les echantillons de tissus, braver la circulation a moto pour aller au marche, foulard sur le nez afin de pouvoir encore respirer, retenir mon coeur qui manque lacher face aux multiples possibles accidents evites habilement par mon tailleur, visites de dizaines de magasins de tissus, inspection des cotons, des coloris, hesitation, tri, puis enfin selection, je rate le concert de mes amis Lionel et Suchet.

Il fait nuit lorsque nous quittons le marche. La roue avant du scooter a creve. Malik est doux, a l’ecoute et je sens qu’il comprend et tient compte de mes demandes. Je lui fais confiance pour mes tuniques mais de toute evidence l’homme n’est pas mecanicien. Il me regarde de ses yeux noirs emplis d’incomprehension et semble chercher une reponse dans les miens, perdus dans mes comptes. Mais comment donc faire sortir cette roue de son carenage? Il tourne le pneu dans tous les sens, ca semble etre un casse-tete chinois. Mais dans ma tete, combien de metres, combien de roupies, combien de francs Suisse. Il part a la recherche d’un garage. Et comme par enchantement s’en trouve justement un dans le coin. En attendant, je m’arrete dans un dhaba pour manger des omelettes avec des tranches de pain toastee a meme le feu, arrosee de plusieurs miniverres de the.


A delhi, j’attends maintenant la venue d’amis de voyage rencontres au Cambodge il y a dix ans de cela. Recroises quelques annees plus tard a Jaisalmer, nous sommes depuis restes en contact et voila que nos chemins se melent a nouveau. J’adore le voyage pour cela et ca fait rudement plaisir de se revoir! Bonne route a vous Chantal et Patrick!

Je fais une escapade a Chandni Chowk, le vieux Delhi et m’arrete devant une patisserie interpelle par la routiniere agitation, l’Inde que j’aime ou j’y vois toute une poesie. Il y a de grands Rarahis de cuivre ou bouillonnent le lait et l’huile, alimentes par des hommes a la peau sombre et suante, les sacs de sucre beants sont entreposes dans un coin, les presentoirs aux vitres sales renferment du burfi blanc et le laddoo au safran, aux entetantes odeurs douceatres et ecoeurantes, un grand-pere est assis sur un cousin sureleve et les mouches, partout, parsement les confiseries, les vitres, les gens.


Et puis je sejourne aussi une partie de mon temps chez Lionel que sa mere visite et avec qui j'aurais plaisir a discuter. Havre de paix dans cette profusion ne semblant jamais s’arreter.
Rue etroites, embouteillages interminables, circulation houleuse de cycles, de scooters, de voitures, de bus, echoppes se deversant a moitie sur la chaussee, vendeurs ambulants plantes au milieu de la rue, betail vagabondant partout. Passage a Connaught place ou les familles bruyantes ont deserte les lieux, et les marchands ambulants de golgappa et de crème glacee prospecte les derniers trainards. Le vendeur de biddies, un homme maigre et nerveux au teint sombre – probablement originaire de l’Uttar Pradesh ou du Bihar – m’observe avec curiosite comme cherchant a deviner le sens de ma presence seule ici. Je suis sur le chemin du retour et fais la navette entre mon tailleur a Paharganj et le cocon douillet chez Lionel.

Puis je quitte la megapole depuis la station de train au sud appelee Nizammudin. Partout des ombres arpentent les quais. Ratatinees sur elles-memes, trainant les pieds et resserrant sur elles leurs couvertures brunes et rugueuses. Elles attendent un train qui tarde. Je vais a Omkareshwar, un lieu saint et par chance, mon train est a l'heure.


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While leaving Amritsar by jeep with Harry, you quickly realize that you better get used to driving rules on indian roads sooner rather than later..

Survival kit :

Surf on the edges of the road and horn at any curve, always. Or how to overtake until the head of a traffic jam to cut brutally when it starts to get more fluid. How to overtake on the left, riding next to the road, chasing men, kids, bags and chicken. How to avoid the bull carts and the pick up tractors, the rural mastodons which has nothing to loose. Never let the way to anyone, overtake only trucks, never buses. The way through Punjab isn’t going without effort and concentration.

The plain is covered with advertising signs, put on any free dhaba, house or shop’s wall. Advertisements for sodas, ciagerettes, biddies, soaps. Telephone cabins called PCO and STD are found in every village, dozen of them, every shop is one. And the tyre shop, and the mechanic workshop and the stalls, and the people, everywhere, squatting, walking, eating, sleeping, shitting, pissing, pedaling, watching, people absolutely everywhere.

We get at night time in Delhi and drive behind the Red Fort’s medieval mass. We navigate in the middle of the traffic, swelling like the sea, blowned by the Saturday night disgorgement. Hundreds of buses, cars, scooters and rickshaws are undulating around us, in a thunder of horns, screeching tires, screams. After many efforts, here are we finally getting to Paharganj area, where we will still need to find a parking and a room. It is late, I am hungry or maybe not, I don’t know anymore. But I am happy to be here, I know the place, it is easy.

I will say goodbye to Harry a few days after. He is gonna let his car here and go visit Rajasthan with his backbag on. No doubt it will be much more comfortable than driving here!

And it was an incredible chance to meet him and to visit Pakistan in his company. Super easy going, with same musical tastes, he has been a perpetual motivating element, leaving my laziness behind! Thank you Harry! I’ll see you again happily somewhere around the world!

While I am in Delhi I start the confection of my clothes. I found a good tailor. Of course this mission will need some patience and a certain ‘let it go attitude’. I have to wait three hours a man who never came to show me fabric’s samples, be brave while seated at the back of my tailor’s motorbike to visit ourselves the fabric’s market, scarf on my nose to still breathe, holding my heart which threatens to collapse facing all the possible, multiple, well maneuvered and avoided accidents by my tailor.

Then vsits of dozen of shops, inspection of the cottons, the colors, hesitations and finally I do a selection. I miss the concert of my friends Lionel and Suchet as it is already dark when we leave the market. And then, the scooter’s front tyre gets flat. Malik is soft, listening and I sense that he understands and will do what I want. I trust him for my clothes but obviously the man isn’t a mechanist. He looks at me with his black eyes, bulled of incomprehension and seeks for a solution to our new problem in mine, lost in my count book. But how the hell is it possible to make this tire get out of its place? He is turning the wheel all the ways around, it seems to be an impossible mission. But in my head : how many meters, rupees, swiss francs… He is going to find a garage. And luckily there is one just right the corner. While waiting, I stop on a dhaba to eat some omelet with toasted bread, done on the fire, and sip a few glasses of chai.

Anyway, now the work can start.

In Delhi, I wait now the arrival of some traveler friends met in Cambodia ten years ago. I met them again a few years back in Jaisalmer and since that we kept in contact. I like it so much when it hapens, it is always nice to meet again! Have a nice and safe road Chantal et Patrick!

I go for an escpade at Chandni Chowk, the Old Delhi part and stop in front of a bakery, called out to the routine agitation. The India I love, where I see full poesy. There are some big copper Rarahis where milk and oil boil, nourished by sweaty, dark skin men, the gapping sugar bags are stock in a corner, the dirty windows enclose some white burfi and safrani laddoo, surrounded by their heady, sweet and sickening smell, a grandfather is seated on a high up pillow and the flies, all over, scatter the pastries, the windows, the people.

I stay some of my time at Lionel’s place while his mother is visiting. It is so quite there in that profusion which seems to never stop. Narrow streets, unending traffic jams, rough circulation of cycles, scooters, cars, buses, stalls overtaking the road, walking sellers standing in the middle of the street, cattle wandering around, everywhere. I navigate between Paharganj where I meet my tailor and Lionel’s residential neighborhood . One evening, while going back late, I stay at Connaught place. Noisy families left the place and the golgappa and ice-cream walking merchants are prospecting for the last wanderers. The biddies seller, a dark tinted, skinny and nervous man, probably coming from Uttar Pradesh or Bihar – is observing me with curiosity, like if he was guessing my presence’s meaning here alone.

I leave the megapole from the south train station called Nizammudin. Everywhere shadows are wandering on the gates. Bump off, limping and tightening their brown and rough blanket. They wait for a delayed train. I go to Omkareshwar, a Holy place.

Retour a Amritsar





Parce que c’est si beau et l’atmosphere tout autant sereine, je ne manque pas me ballader encore autour du Golden temple, une fois de retour a Amritsar. Je ne m’en lasse pas.


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Because it is so beautiful and the atmosphere as serene, I go back again to the Golden temple, once in Amritsar. I can’t get tired of it.













La nuit tombee, le gros livre enfermant les “Saintes Ecritures” du Sikh, est sorti du temple dans une longue procession sur la passerelle. Des chants sont psalmodies par les tetes enturbannees et chacun tente d’etre au plus pres du palanquin qui avance, cahotant dans ce bain de foule, portes sur les epaules des devoues. Certains continuent de prier autour du batiment dore. Une forte quietude emane des alentours, c’est relaxant et bienfaisant pour l’ame. Les murs interieurs du temple sont couverts de parois incrustees. Ca etincelle de partout. L’homme devant moi se prosterne dans la foule, en faisant toucher son front au sol. J’ai toute les peines du monde a le contourner, prise dans une mouvance allant sur la gauche. Des chants repetitifs sont marmonnes, un Baba est assis devant un autre grand livre. Et encore un autre au premier etage dans une sorte de niche aux murs scintillants.


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When the night has fallen, the big book with the Sikh’s “Holy script” is taken out of the temple on a long procession. Chants are sung by some turbaned heads and everyone tries to get as close as they can to the palanquin which moves, bouncing along that crowd, carried on some devotee’s shoulders. Some continue to pray around the Golden temple. A strong serenity emanates all around, it is relaxing for the soul. The interior walls are all covered with golden of course and it is fully shining. The man in front of me kneels down in the middle of the crowd’s bath. He is touching the floor with his fronthead. I really try hard to go around him, without stepping on him, I am taken by a movement going to the left I have to follow. Some repetitive chantings are murmured, a Baba is sitting in front of a big book. And another one, on the first floor, remains in a sort of a room with golden walls.











Je retrouve ma guest house et surtout le chaishop de la ruelle du bas. Le the que l’on me sert avec des samosas est bien sur delicieux, brulant et tres sucre. Surrrrrrchai. Qui se sirote avec de grands schlurps. La petite vieille sourde m’accueille avec de grands signes et un beau sourire. Son mari est satisfait de mon air enchante après quelques lampees de son breuvage. Le tailleur est par contre decede depuis ma derniere visite. Comme ils disent ici, Shiva donne, Shiva prend.

J’observe la ruelle qui n’est qu’un enchevetrement de cables, telephoniques ou electriques, dont les tentacules s’etendent a l’interieur des maisons de la facon la plus anarchique. Ca a le don de m’amuser.

J’y suis tot ce matin avant une derniere visite au temple ou je compte prendre mon petit dejeuner. Il y a une cantine pourvoyant de la nourriture a celui qui le souhaite. Cela represente des milliers et des milliers de repas servis chaque jour. Assis en rang d'oignons, chacun attend
ses dhals et chapatis, servis par des benevoles, a grands coups de louche.



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I find again my guest house and especially the chaishop in the narrow street. The tea served with samosas is of course delicious, hot and very sweet. Surrrrrrrrrrchai they call it. You drink it with big ‘Schluuuuurps’. The deaf old lady welcomes me with big signs and a nice smile. Her husband is satisfied of my extatic look after only a few sips of his brew. Nevertheless the tailor next door died since my last visit. As they say here : “ Shiva gives, Shiva takes”.
I observe the street which is just a mix of telephonic or electric wires dangling down. They look like tentacles reaching in a chaotic way the indoor houses. It makes me smile. I stand early morning at the chaishop today, before a last visit to the temple where I intend to take my breakfast. There is a canteen where food is provided to anyone. It represents thousands and thousands of meals served every day. Seated in a lign, everyone is waiting for dhal and chapattis, served by volounteers.











Puis autour du bassin chacun s’apprete pour la journee avec un bain sacre ou l’ajustage de son turban. Je me perds dans une autre civilisation. La Suisse me semble bien loin.


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Then, around the pool, they all get ready for the day with a holy bath or the adjustment of the turban.








Waga Border





Comme souvent, je realise seulement une fois arrivee a la frontiere que je quitte un pays pour d’autres aventures, energies et rencontres. Je pars du Pakistan et ressens un pincement au coeur. J’aurais eu enormement de plaisir a decouvrir le pays et me rejouis deja d’y revenir a l’occasion.
Je suis aussi contente de rentrer en Inde, ne serait-ce que pour voir des femmes dans les rues et retrouver la moitie de la population!

Une fois les formalites de la douane effectuees, Ona, Gorak et moi restons dans les environs pour assister a la ceremonie qui a lieu entre les deux frontieres. Une foule impressionnante se presse dans l’enceinte indienne pour assister au show qui nous attend. Et nous ne serons pas decus!

Pour l’instant je regarde les femmes, superbes, enrobees dans leur sari colore avec leur dupatta au vent. Eclats de couleurs joyeux au milieu de ce caphernaeum typique du pays. Rickshwaws, voitures de V. I. P et milliers de pietons se meuvent dans un flot continu. Ils viennent voir les gardes de chaque pays s’animer d’apres une choregraphie bien orchestree. Ces derniers semblent etre choisis pour leur taille elancee et leur souplesse, car haut va la jambe lorsqu’ils se mettent en marche.

Nous sommes diriges par les gardes a la crete rouge afin de trouver place avant que le show ne commence. Ils ne parlent pas mais utilisent leur sifflet pour ce faire. Ils sont stricts et soufflent tout ce qu’ils peuvent des qu’un visiteur fait mine de changer de place.


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Like often, I realize only when I get to a border that I leave the country for some other and new adventures. I exit Pakistan and feel a bite in my heart. I had an enormous pleasure to discover it and will be happy to come back again. I am also glad to go to India and see women in the streets again !
Once the paperworks are done at the border, we stay around with Ona and Gorak to see the ceremony between the two frontiers. An impressive crowd is urging on the Indian side to take the best seats for the show. As it is one! We won’t be disappointed! For now, I look at the women, superb, wrapped in their colorful saris with their dupattas flying with the wind. They are like joyful brigthness of colors right there, in the typical chaos of this country. Rickshwaws, V. I. P cars and thousands of walkers are moving in a continuous flow. They come to see the guards of each country getting busy according to a well organized choregraphy. Those ones seems to be choosen for their height and their flexibility : High is going the leg when they walk
We are orientated by the guard with the red crest to find a place before the show starts. They don’t talk but use whistles to get understood. They are stricts and blow all they can when a visitor is trying to change seat. Serious stuff here…










Puis voila un chauffeur de foule agitant ses bras et faisant clamer les indiens en reponse

aux speakers des pakistannais, tres peu representes. Il faut etre les plus forts au niveau sonore!

Une voix sortie des hauts-parleurs scande des “Hindustan” auquelle la populasse repond

en coeur des “Jaeeeeeeeeeee” et  autre “Mataraaaaaaamm”.




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And here is a guy to excite to crowd, making the Indians screaming, answering to the pakistannis speakers, not so well represented. You have to be the loudest! A voice coming out of the speakers is chanting some ‘Hindustan” and the crowd is answering in one go some “Jaeeeeeeeee” and “Mataaaaaaaaaarammmm”.










La foule est surexcitee et siffle, hurle, applaudit, tend ses poings au ciel lorsque les gardes

partent d’un pas decide, les bras en cadence survoltee et en faisant claquer leur talon en

direction du Pakistan. En echo, de faibles cris nous parviennent de l’autre cote de la frontiere.

Ca me fait presque mal au coeur. Mais l’ambiance est absolument incroyable ici.

Ca me rappelle pourquoi j’aime l’Inde.




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The mass is overexcited and whistle, scream, clap, show their fists to the sky when the guards are leaving on a decided pace, arms in a crazy rhythm and claping loud their hills towards Pakistan.
As a response, some can hear weak screams from the border’s other side. It almost hurts me. But the atmosphere is absolutely fabulous here. It reminds me why I do love India.









Les drapeaux de chaque pays sont hisses et flottent maintenant alors que nous vivons l’apotheose des cris et siflfements de la foule exultante.

Welcome back!



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The flags of both countries are up and floating now as we hear the apotheosis of screams and whistles from the exulting crowd. Welcome back!







Un bus nous mene sur la belle route, elle est vue par tant de monde, il faut bien qu’elle soit en bonne etat jusqu a Amritsar. Nous sommes places a l’avant et faisons la causette avec un sympathique Sikh ayant vecu a Singapore. De nuit nous arrivons a Amritsar ou je retrouve
Harry, mon compagnon de voyage au Pakistan.


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A bus drives us on a nice road, it is seen by so many people, has to be in a good state, back to Amritsar. We are seated in the front and talk to the driver, a sympathic Sikh who lived in Singapore. We arrived at night time and I meet again Harry, my traveler friend in Pakistan.

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