20 octobre 2011

Eté en Suisse


To go with the flow...






J’arrive à la gare de Lausanne en fin de matinée. Cela fait tout drôle de me retrouver là, après ces deux ans de voyage. Regarder cette ville que je connais si bien, repères en poche, ou tout semble calme, si ne sont les gens affairés à ne pas rater leur train. Des odeurs familières de boulangerie me parviennent, ainsi que la voix nasillarde d’un junkie affalé contre le mur et en grande discussion avec une canette de bière à ses pieds… Soit… 



I arrive at Lausanne’s railway station by the end a morning. It feels quite strange to be back here, after those 2 year’s journey. I look at this city I know so well, landmarks in the pocket, where everything seems so calm, except the people busy to not miss their train. Some familiar bakery’s smells reach me as well as a junkie’s nasal voice, collapsed against a wall and in a great discussion with a can of beer… Ok…




J’attends devant le bâtiment l’arrivée de mon cousin François, après avoir déambulé avec tous mes sacs sur le dos. Je regarde les passants me demandant s’ils me voient comme une touriste fraichement débarquée ou comme une ‘des leurs’ de retour. Et j’aurais mon premier échange avec un espagnol complètement bourré qui me propose de passer le reste de ma vie avec lui, en ne semblant pas décider à lâcher ma jambe ! Cela a le mérite de me faire rire et n’ai pas le temps d’être agacée par le gars car voilà mon cousin qui arrive !
Welcome Back la Roniapolla…
Me voilà bien accueillie dans cette paire de bras chaleureuse et familière bientôt suivie par celles de La Mama, ma sœur Natacha et mes deux petits poussins devenant grands, Luca et Hugo. Autour d’un inévitable succulent repas aux saveurs grecques, les retrouvailles familiales sont gaies. Nous ne sommes pas étouffés par un trop plein d’émotions que la distance et l’absence auraient créées car leur visite aux iles Andamans est encore toute récente et bien gravée dans nos mémoires !



I wait in front of the building for my cousin François. I look at the passer-by, wondering if they see me like a freshly arrived tourist or like one of `’theirs’ on its way back. And I’ll have my first exchange with a ,totally wasted Spanish guy who offer me to spend the rest of my life with him… It makes me laugh and have no time to answer him as my cousin is getting there!
Welcome Back home la Roniapolla…
I am warmly welcomed in that pair or familiar arms, soon followed by the ones of the Mama, my sister Natacha and my two little chicken, Luca and Hugo. Around an inevitable succulent Greek dish, the familial reunion is happy. We are not struggling with an emotional too muchness that distance and absence could create as their visit in the Andamans islands is still very recent and well engraved in our memories!






Mon premier mois de séjour se passe donc entre les retrouvailles avec la famille et les amis, la rencontre avec Sahr qui m’accompagnera tout le temps de mon séjour et me chamboulera bien (hey there ! je t’embrasse !,.) ainsi que les nouveaux-nés des copines (bonjour à Milo !). Je fais aussi des ventes de babioles ramenées d’Inde ainsi que l’incontournable fête de retour chez Evelyne, que je profite d’embrasser fort et de remercier pour sa fidèle présence! Là, nous nous gavons glorieusement des délicieuses spécialités de chacun ou du crû… Je pense Salée au sucre, caraks, mousses ou brownies au chocolat, ce dont je me souviens avoir eu souvent en main….

The first month of my stay is happening between the family and friend’s reunion, Sahr’s meeting who will accompany me all the time of this stay and would shake me up quite a bit (hey there! Je t’embrasse!) as well as the new born baby of the friend (Hello to Milo !). I am also doing selling of stuff I bring back from India as well as the incontrovertible return party at Eve’s place to whom I send lots of love and thank for her faithful presence! There, we stuff gloriously ourselves with everyone’s delicious speciality… I think Salée au sucre (salted, sweet creamy tort), caraks (chocolate mini tort with a green cover), chocolate mousses, this is mainly what I remember having quite a few times in my hands…






















Ce séjour se passe comme sur des roulettes, avec une chance incroyable car je me vois donner un appart ou j’habite seule (encore merci Eve!), un boulot (puis 2 autres !), une voiture pendant deux mois et un téléphone portable pour que je puisse fonctionner comme il se doit de ce côté du globe ! Je suis parée et prête à l’attaque pour ces quelques mois en terre helvète. Il est en effet temps de renflouer les caisses…
Je travaille au Pivert et à la FRD, des structures pour enfants (poly)handicapés et me voilà donc à nouveau plongée dans le hors-norme avec ces petits bouts pas comme les autres. Je les suis à l’étalée puisque je connais certains d’entre eux depuis sept ans déjà ! Il y aura eu de belles rencontres avec certains d’entre eux, les parents et collègues ! Je profite de vous embrasser au passage !

Sinon donc, je vis dans une maison squattée, divisée en appartements (WC sur l’étage qui me font penser à une guest house mais avec une douche improvisée dans la cuisine !). La maison est bondée d’étudiants qui me disent Bonjour Madame lorsque je passe et me demande si le bruit du djémbé ne me gêne pas dans la cour intérieure… Dios ! Aurais-je tant vieilli ?!  

Mon été est aussi ponctué par un problème au rein, le droite, celui qui m’avait déjà salement fait souffrir il y a une année. Ce coup-ci c’est une infection qui me cloue au lit et me voit hors-service pendant deux semaines. J’ai également attrapé une gastro-entérite qui trainait… et avec les enfants au boulot, je n’y ai pas coupé. Me voilà donc me vidant de tous côtés, assez drôle que cela arrive ici et plus en Inde ! Je ne mange plus, suis bien trop affaiblie et assurément déshydratée à en voir les litres de sueur que je perds avec cette fièvre qui augmente jour après jour. Le tout n’aide évidemment en rien le rein. J’ai des hallucinations qui paraissent bien réelles et profite d’observer mon état de conscience, qui lui est tout autre. Je tente de faire un brin de Tai Chi, me disant que cela peut sûrement aider mais les sensations sont beaucoup trop fortes, l’énergie remue agressivement et me rends nauséeuse. Le mental n’est plus là pour arrêter la connexion, normal, mon égo est réduit à l’état de presque merde. Seul avantage à cette situation remarquez…

Je m’en vais me faire traiter dans une polyclinique et suis ahurie par le service. J’ai l’impression que ces professionnels deviennent tellement spécialisés qu’ils ne peuvent simplement plus diagnostiquer les choses. Je traine 6h dans ces locaux impersonnels, à attendre et attendre alors que la fièvre culmine à 40°. Je finis par me faire entendre dire ce que je ne cesse de leur répéter, c’est-le-rein !!! Ils cherchaient ailleurs, pensant que j’avais ramené quelques virus de l’inde…J’vous jure… Il y a des douleurs qui se reconnaissent et celle-ci l’est plus que toute autre… Apprendre à écouter est un précieux atout… Ce sera des antibiotiques pour quelques semaines et une remise sur pied qui me permettra de reprendre le cours normal des choses.

Il y a les anniversaires des neveux qui occasionnent des virées solo, juste avec leur tata, dans le lieu de leur choix. Avec Luca nous partons visiter la chocolaterie de Broc, avant d’aller crapahuter au Moléson, d’où nous voyons des parapentes prendre leur envol. Le paysage est splendide et nous passons une super belle journée ! 



This stay goes smoothly with an incredible luck as I am given a flat where I leave alone (once more thank you Eve!), a job (than 2 more!), a car during 2 months and a mobile phone to allow me to function as it should on this side of the globe! I am ready for these few months in Switzerland. It is indeed time to raise up the cash box…
I work at the Woodpecker and the FRD, structures for (multi)disabled children and here I am diving again out in the range, with those little ones. I follow scatterdly some of them since a few years already! There will be some nice meetings with new ones, the parents and colleagues. Hello to all of you!
Otherwise, I leave in a squatted house, divided into flats (the toilets are separated, on the floor and remind me of a guest house. (Simple but I do have an improvised shower in the kitchen!). The house is mostly filled up with students who tell me Hello Madam when I walk by and ask me if the djembe’s beats are not annoying me… Am I that old?
My summer is also punctuated with a kidney problem, the right one, that one which made me horribly suffer a year ago. This time, it is an infection which confines me to bed and sees me out of service for 2 weeks. I also catch a gastroenteritis in the same time, with the kids at work… Here am I emptying myself from all the sides, quite funny when you think about it, that it happens here and not in India anymore! I don’t eat, am far too weak, and obviously dehydrated when I see the litres of sweat I’m losing with this fever increasing day after day. I have hallucinations which seem very real and take the opportunity to observe my state of consciousness which is very different. I try to practice a bit of Tai Chi, thinking that could surely help but the sensations are far too strong, the energy is moving aggressively and makes me nauseous. The mind isn’t there anymore to stop the connection, normal, my ego is reduced to the state of almost shit. That is I reckon the only advantage of this situation.
I go to a polyclinic and am dazed by the service. I have the impression that those professionals are getting so specialized that they can’t diagnose simply the things. I wander 6 long hours in those impersonal premises, waiting and waiting while the fever is culminating at 40°. I end up hearing what I didn’t stop repeat : it is the kidney!!! They were looking somewhere else, thinking that I brought back some viruses from India… I tell you… There are some sufferings that you recognize and this one more than others… To learn to hear is a precious asset… Antibiotics and recovery for a couple of weeks are my plot before getting back to normal.
There are the birthdays of my nephews coming and we go for solo expeditions in their place of choice. With Luca we go to visit the chocolate factory in Broc before yomping in the Moleson’s pass from where we see paraglidings flying away. The landscape is splendid and we spend a beautiful day!














Avec Hugo, nous visitons le zoo de la Garenne et pointons du doigt les animaux que l’on repère, parfois très bien cachés dans leur espace. Nous nous ébahissons devant les loups, frissonnons à la vue des mygales et nous pavanons devant l’iguane…



With Hugo we visit the Garenne’s zoo and point our fingers one the sometimes very well hidden animals we can spot. We are dumbfounded by the wolves, shiver when we see the mygale spiders and strut about in front of the iguana…
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some sort of lezard

the hidden lynx






Voilà que l’automne, ressemblant néanmoins à l’été que nous n’avons pas eu, pointe le bout de son nez et avec, mon imminent départ pour de nouveaux mois sur la route. Dernière ballade dans le Lavaux en famille pour profiter de ces paysages superbes.



Now autumn is coming, nevertheless looking more like the summer we didn’t have. It says my imminent departure for some new months on the road. Last family walk in the Lavaux (Unesco, World Heritage) to enjoy the peaceful landscape.














Une dernière fête, un dernier verre avec les potesses avant l’envol pour le prochain chapitre qui s’ouvrira au Caire. See you there!



One last party, one last drink with the friends before the departure for the next chapter which will start in Cairo. See you there!



 


Leonidio, les monastères alentours puis le village de Kosmas et enfin Astros

  To go with the flow... Je tombe instantanément sous le charme de Leonidio , situé en Arcadie , alors que je longe le lit asséché de la riv...

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