08 août 2012

Lahore en plein Ramadan, escale par le Caire...



To go with the flow…



J’arrive au Caire en pleine période de Ramadan et en apprend plus sur ce rite. C'est pour le musulman, un moment de réflexion ou il doit pratiquer l'empathie envers les  moins fortunés, ce qui encourage des actions de générosité et de charité. Il jeûne aussi, dès l’aube jusqu’au coucher du soleil. Cet acte est censé éloigner le croyant des activités quotidiennes, son but étant de nettoyer son âme intérieure et de la libérer de tout mal. Il permet aussi au musulmans de pratiquer l'autodiscipline, le contrôle de soi (la pureté des pensées et des actions est en effet importante). Apparemment, la personne qui observe Ramadan correctement verra tous ses péchés pardonnés…
Avec la chaleur qu’il fait, je compatis car ils ne doivent pas boire d'eau non plus…
Par contre, une fois la nuit arrivée, les terrasses et restaurants se remplissent. Chacun mange à sa faim après s’être adonné à la quatrième prière de la journée. Dans les familles, ce sont le plus souvent, les plats traditionnels qui sont fièrement servis, après avoir été cuisinés pendant des heures. Les gens se ruent aussi dans les pâtisseries qui semblent être un cadeau approprié ces jours de Ramadan.

I arrive in Cairo during Ramadan, moment of reflection for the Muslims. They have to practice empathy for the less fortunate ones, therefore encouraging generosity and charitable actions. They also fast, from dusk till dawn. This act is supposed to move the believers from their daily activities, its goal is to clean the soul and free it from any evil. It also allows the Muslims to practice self-discipline, self-control, as the purity of the thoughts and actions is indeed important.
Apparently, the person who observes correctly Ramadan will see all his sins forgiven… With the heat here, I sympathize as they are not supposed to drink even water…














Dans les rues ou le trafic est insensé, se vendent à chaque coin du rue, des fanoussas, ces lanternes traditionnelles, décorations du Ramadan. Cela met plein de couleurs à cette ville déjà passablement animée !

In the streets where traffic is insane, are sold at every corner, fanoussas, those traditional lanterns, decorations of Ramadan. It brings loads of colors in that already quite animated city!
















Je ne fais escale que deux jours et profite donc pour me balader dans les rues de cette ville que j’aime. Les appels à la prière me semblent encore plus présents et résonnent dans les airs.

I am here only for two days and enjoy to walk around the streets of that city I like. The prayer calls seem to me even more present and resonate in the air.







lecture du Coran sur sa vespa...

Je me perds dans les marchés ou les odeurs enivrantes d’épices, volaille et fruits se mélangent. Les gens s’en vont les bras chargés.

I lose myself in the markets where the heady smells of spices, poultry and fruits mix. The people are going around their arms full of gifts.








Et pour ma dernière soirée, alors que je sirote un traditionnel chai, je me fais inviter pour jouer au backgammon. C’est l’occasion de chouettes rires avec ces messieurs !!!

And for my last evening, while I am sipping a traditional chai, I am invited to play backgammon. They must have notice my advised look. It is the occasion of nice laughter with those gentlemen!!!




Je pars demain pour Lahore au Pakistan que j’ai hâte de revoir…

I leave tomorrow for Lahore in Pakistan I am happy to see again…


To go with the flow…




Il est 3h du matin lorsque j’arrive à Lahore et comment vous décrire la chaleur qui ne tarde pas à se faire sentir au sortir de l’avion? Humide, intense, brûlante, impitoyable, moite, omniprésente malgré l’heure tardive ou avancée. Une fois mon sac récupéré et les porteurs remerciés, je tente de trouver un taxi pour rejoindre le centre-ville. Je suis un peu sur mes gardes puisqu’étant la seule touriste dans les parages bien sûr mais surtout femme seule… Je me suis changée dans l’avion et porte maintenant une longue tunique. Le foulard quant à lui pourra bien attendre. 

Shani, un jeune homme pakistannais faisant buisness à Minsk m’apostrophe en me voyant me dépatouiller avec les taxi-wallahs et propose de me déposer en ville. Cela peut paraître téméraire de ma part, voire inconscient mais comment vous dire, je sens que je peux lui faire confiance. Finalement je ne rejoins pas ce soir la fameuse Regale Inn guest house, repère de tous les backpackers passant par Lahore. Vu qu’il est tard, Shani me propose à la place de dormir à son bureau ou il y une chambre et salle de bains. J’accepte et verrais bien demain. 

Au bureau, il y a Shabaz, le serviteur. Ici comme en Inde, les familles aisées en ont encore. Avec ses quatre mots en anglais et les trois miens en urdu (la même langue que le hindi mais écrite différemment), on se comprend dans les grandes lignes. Quoi qu’il en soit, il fait tout pour que je me sente à l’aise et ça marche assez bien ! Enfin, je m’endors.

It is 3 Am when I finally get to Lahore and how to describe you the heat as soon as I am out of the plane? Humid, intense, burning, merciless, clammy, omnipresent even though the late or advanced time. Once my bag collected and the porters thanked, I try to find a taxi to reach the downtown. I am on my guard as I am the only tourist around, of course, but also a woman alone… 
I changed my clothes in the plane and wear now a long tunic. The scarf can wait. 

Shani a young Pakistani man who is doing business in Minsk, heckles me when he sees me coping with the taxi-drivers. He offers me to drive me down. That can sound a bit reckless, even unconscious from me but how to tell you, I feel that I can trust him. Finally I won’t reach tonight the famous Regale Inn guest house, the spot for the backpackers going through Lahore. As it is late, Shani offers me instead to sleep in his office where there is a room and a shower. I accept and will see tomorrow. 

At the office, I meet Shabaz, the servant. Here, like in India, the rich families still have them. With his four words in English and my three ones in Urdu (same language as Hindi but written differently), we understand each other on a general matter. Whatever, he is trying all his best to make me feel comfortable and it is working quite well I have to say! Finally I fall asleep.
Shabiz

Le lendemain, Shani vient me chercher pour me déposer au centre-ville, destination le Regal chowk (marché) ou je rejoins la fameuse guest house. En partant, il me donne un téléphone portable le temps de mon séjour ! C’est fort sympathique et utile aussi car je rencontre plein de gens ici. Les Lahoris sont connus pour être extrêmement chaleureux, dotés d’un sacré sens de l’humour et accueillants comme pas deux. Je salue ici mes amis Hasan, Fazeem et Fayed avec qui je prends mon chai presque tous les soirs à mon retour à la guest house. Trois amis du quartier avec qui je partage d’intéressantes discussions et avec qui surtout, je ris beaucoup ! J’espère que l’on se reverra, à Lahore ou en Suisse comme vous l’aimeriez… Inch Allah’ !!!

Inch’Allah…L’incontournable ponctuation de tous projets ici. Cette petite phrase amène finalement une sorte d'acceptation sereine du lendemain et ponctue bien des discussions. J’ai vite fait de l’adopter car elle convient à tant de situations…

The following day, Shani comes to pick me up and drop me at the Regal chowk (market) where I go to the famous guest house. When he leaves, he gives me a mobile phone for my stay! Well, that is super nice and useful as I meet a lot of people here. The Lahoris are well-known for being extremely warm, endowed with a great sense of humor and welcoming like no one. I salute here my friends Hasan, Fazeem and Fayed with whom I take my chai almost every night on my way back to the guest house. Three friends of the neighborhood I have interesting talks with and with whom I laugh a lot too! I hope we will meet again here or in Switzerland as you wish to… Inch Allah!!!

Inch’Allah…The incontrovertible punctuation of every project here. This little sentence
brings eventually a serene acceptation of the following day and ends up many discussions. I adopt it quickly because it fits to so many situations…








Hasan, Fazeem, Faheed and Armin



A la guest house je rencontre Armin, un jeune allemand venu d’Europe à vélo. Il y a bien sûr très peu de tourisme depuis le fameux 11 septembre. Et c’est bien dommage car le pays et la population sont magnifiques. Ceci est sans mentionner le fait que suite aux inondations dévastatrices d’il y a deux ans, l’argent de cette industrie serait plus que bienvenue. La population n’est pas riche et il fut un temps ou le tourisme était présent. C’est en effet un endroit idéal pour les amoureux de la montagne. La majorité des touristes de nos jours sont asiatiques. 

Nous ne faisons pas grand-chose la journée, accablés que nous sommes par la chaleur. La ville subit des coupures de courant récurrentes. L’électricité est donnée une heure puis coupée pendant une heure… Les ventilateurs arrêtent alors de tourner et cela devient vite insupportable, pas même besoin de bouger pour transpirer de toutes ses pores… J’emprunte un rythme adapté à la situation, dormant jusque tard puisque vivant la nuit ou enfin il fait un peu moins chaud… et encore… Toute la ville fonctionne au ralenti car nous sommes toujours en période de Ramadan (cruel de ne point pouvoir boire de la journée !). Par contre Lahore s’anime dès la nuit tombée. Les magasins et rues marchandes sont combles et les restaurants et petits stands de nourritures se remettent à fonctionner. Très vite les clients affluent. Il fait faim !

At the guest house, I meet Armin, a young German man who came from Europe on his bicycle. There is very little tourism since 9/11, which is very ashamed as the country and the population are so beautiful. This is without to mention that after the deadly floods two years ago, money from that industry would be more than welcome. The people are not rich and there was a time when tourism was happening here. It is indeed an ideal place for the mountain’s lovers. Nowadays, most of the tourists are Asian. 

We don’t do much during the day because of the oppressing heat. The city undergoes recurrent power cuts. The electricity is given one hour and then cut for one hour… The fans then stop to turn and it becomes quickly horrific, you don’t even need to move to sweat through all your pores… I opt for an adapted rhythm according to the situation, sleeping until late and living during the night where finally it is not that hot any more… well… almost… The entire city functions in slow motion as it is still Ramadan time (cruel to not be allowed to drink during the day!). However, the city gets animated as soon as the night comes. The shops and markets are crowded and the restaurants and small food stalls get back to work. Very quickly, the clients are coming. Hungry time!








Chaque sortie est une plongée dans le bruit et la foule. Les rues sont un flot incessant de véhicules qui louvoient, sans jamais se toucher, tout en klaxonnant pour forcer le passage. Ils sont dans le flot. La circulation est intense et anarchique. Les bus sont bariolés, les camions décorés, les rickshaws pétaradent et les tongas (charettes) tirées par des ânes de très petite taille, forment un bric-à-brac visuel et sonore qui peut en déconcerter plus d’un.

Every walk out is like a dive into noise and crowd. The streets are a constant flow of vehicles which navigates, without ever touching each other , while honking the horn to force the passage. There are clearly in the flow. The traffic is intense and anarchic. The bus are gaudy, the trucks decorated, the rickshaws sputter and the tongas (carts) dragged by some tiny donkeys, it forms a visual and resounding bric-à-brac which can disconcert more than one.

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Tout s’y côtoie, des cols blancs affairés aux commerçants de lointaines provinces et réfugiés vendeurs de rue. Ce sont toujours des échanges courtois et respectueux autour de chais que l’on boit dès la nuit tombée. Les quartiers sont dédiés à un corps de métier.

Everything is a mix with some busy buisnessman to the sellers from far away provinces and refugees selling some stuff in the streets. It is always courteous and respectful exchanges around some chais we drink as soon as the night has come. The neighborhood are dedicated to one building trade.












Sous le couvert du shalwar kamiz (tuniques sur pantalon, avec voile) je tente d’arborer un air de ‘comme à la maison’ en me perdant dans les bazaars. Je développe ce regard qui observe sans se faire voir. J’évite de croiser celui des hommes afin qu’il ne soit pas mal interprété. Mais rien n’est rigide et il est même difficile de faire un pas sans se faire saluer, accoster, questionner. La population est tellement contente de voir du touriste se ballader. C’est un vrai plaisir d’échanger, d’être là, de vivre cette expérience si intense. Je suis sous adrénaline tout le temps de ce séjour dans la ville. J’ai l’impression de revivre.

Under the cover of the shalwar kamiz (tunic worn on large pants with a veil), I try to wear an air of ‘like at home’ while losing myself in the bazaars. I develop that look which observes without being seen. I avoid to cross the male’s ones to not be misinterpreted. But nothing is rigid and it is actually hard to walk without being saluted, accosted, questioned. It is a real pleasure to share, to be here, to leave that so intense experience. I am under adrenaline all my stay in the city. I have the feeling that I reborn…


Les marchés sont source de vie, d’ambiances, d’odeurs d’épices, de fruits et de gaz d’échappements. Je ne m’en lasse pas, ou que je soie. J’aime arpenter la vieille ville à la tombée de la nuit lorsque les appels du muezzin se font écho. La lumière devient chaude et illumine les visages. Les façades ravalées, la poussière voletante créent une atmosphère certaine. Et là, mais oui, c’est bien un cavalier, les vêtements lâches, le turban flottant, très droit et à la fois très souple sur un petit cheval noir qu’il guide d’une main. Il disparait dans un poudroiement de couleurs et de poussières. J’ai parfois l’impression d’être au Moyen âge ou décidemment ‘ailleurs’.

The markets are source of life, atmospheres, smells of spices, fruits and fumes. I don’t get tired of it, wherever I am. I like to walk in the old city at dawn when the muezzin’s calls are echoing. The light then becomes warm and enlightens the faces. The refaced walls, the flying dust create a certain atmosphere. And here, but yes, it is indeed a horse-rider, the loose clothes, the turban flying, very straight but in the same time very flexible on a little black horse he is guiding with one hand. He disappears in a fine cloud of colors and dusts. I have sometimes the feeling to be back in Middle Age or definitely somewhere else.




















Je visite l’incontournable mosquée Badshahi qui est magnifique, avec sa cour immense et ses minarets pointant vers le ciel. Il faut absolument la visiter de nuit, ou elle offre alors toute sa splendeur. Il y a presque la même mosquée à Delhi, en moins impressionnante toutefois. L’architecture est moghole, délicate, raffinée, un vrai plaisir de s’y reposer et écouter son magnifique chanteur. Il me plonge dans un état ému.

I visit the unmissable Badshahi mosque which is magnificent with its great courtyard and the minarets pointing towards the sky. It is a must to visit it at night time when it offers all its splendor. There is almost the same mosque in Delhi, but a bit less impressive though. The architecture is Moghol, delicate, refined, a real pleasure to chill here and listen to its beautiful singer. He puts me in a moved state.





Armin


Aux alentours, le quartier est aménagé de telle façon qu’il pourrait presque faire penser à l’Europe avec ses jolies terrasses et ses bâtisses des temps anciens. Piquée par la curiosité, j’en visite une qui se trouve être de toute beauté. Le propriétaire est un artiste (apparemment fasciné par le corps féminin nu, qu’il peint sans relâche et sous tous les angles). Il est aussi collectionneur de belles pièces et a sauvé des statues venant d’Afghanistan, lorsque les Talibans les dilapidaient. Sa maison est un vrai musée, les intérieurs sont en bois, chaque détail de porte est unique, des escaliers desservent des balcons ou chaises et tables sont idéalement positionnées pour observer le spectacle de la rue. Son toit fait office de luxueux restaurant avec vue splendide sur la mosquée.

Around it, the neighborhood is arranged in such a way that you could think you are in Europe, with its nice terraces and the old times buildings. Taken by the curiosity, I visit one of them which is super beautiful. The owner is an artist (apparently fascinated by the nude female body, he paints on and on). He is also a collector of nice pieces and saved statues from Afghanistan when the Talibans were destroying them. His house is a real museum, the interiors are in wood, every door’s detail is unique, the stairs lead to balconies where chairs and tables are ideally set up to observe the street’s show. And the roof top is a luxurious restaurant with a splendid view on the mosque.











Bien sûr puisque je suis à Lahore, je ne manque pas me rendre au Mausolée Bab Shah Qammal, par deux fois, ou je rencontre à nouveau Mithu et Gonga Sain (voir Chello Pakistan!!!). Ils sont Sufis et percussionnistes. Une soirée dans ce mausolée s’avère être une expérience d’une intensité rare mais que j’aime évidemment. Je suis la seule femme de l’assemblée et je confirme, l’atmosphère est très mâââââââle…Cela pourrait presque faire peur mais je ne sens aucune animosité, au contraire, comme partout ici, je me sens la bienvenue. Observée certes je le suis, mais comme c’est toujours le cas, ne serait-ce que pour être bien souvent la seule femme aux alentours. 
Tout le monde fume du hash, boit du chai et semble être dans un état second. Les rythmes fous, tapés forts, réguliers, appellent en effet à un certain état de transe. Un homme se lève et crie quelque chose auquel la foule répond d’une seule et forte voix. C’est impressionnant, presque tribal et ça vient résonner profondément en moi. Puis les joueurs de dhols (grandes percussions retenues par une lanière et jouées devant soi), Mithu et Gonga stars ici, arrivent et sont acclamés. Des danseurs ne tardent pas à se mettre devant eux et à bouger en rythme.

Les têtes tournent dans tous les sens, comme le reste des membres d’ailleurs. Il y en a un qui tournoie sur lui-même à une vitesse folle, sans trébucher, ni jamais toucher les autres, alors que l’espace est pourtant très réduit. Je suis bluffée, des années de pratique me dit-on. Ainisi des gens passent leur temps à tournoyer sur eux-mêmes à grande vitesse pour méditer. L'humanité m'épatera toujours pas sa diverstié.

Je suis portée par cet élan commun qui unit la foule. La mousson tarde à arriver, rend le ciel lourd et ce soir pour la première fois, alors que Mithu et Gonga tapent encore plus intensément me semble-t-il, le ciel les entend et répond par un grondement qui fait trembler les murs. Une fois de plus le courant est coupé mais les éclairs se déchaînent et illuminent succintement mais avec fracas la foule qui exulte, pousse des cris de joie alors que quelques gouttes de pluie viennent de tomber. Nous avons tous la tête tournée vers la nuit noire et j’ai un sourire scotché sur la face.

Of course as I am in Lahore, I don’t miss to go the Bab Shah Qamaal shrine, twice actually, where I meet again Mithu and Gonga Sain (see Chello Pakistan!!!). They are sufi’s percussionists. A night in that mausoleum is something of a rare intensity that I love of course. I am the only woman in the audience and I confirm, the atmosphere is very Maaaaaaaaaaaaale… It could almost scares a bit but I feel no animosity, it is actually the opposite, like everywhere here, I feel very welcome. Observed, sure I am, but like always anyway, just for being the only woman around... 

Everyone smokes hash, drinks chai and seems to be in a second state. The crazy rhythms, bitten hard regularly call indeed into a certain trance. A man stands up and shouts something the crowd answers of one and loud voice. It is impressive, almost tribal and it resonates deep inside me. Then the Dhol players (big percussion hold with a string and played in front of the body), Mithu and Gonga, stars here, arrive and are acclaimed. Dancers won’t be long to stand in front of them and move in rhythm.

The heads are turning in all directions, like the rest of the body by the way. There is that man who is whirling on a crazy speed, without stumble nor touching the others while the space is though quite reduced. I am bluffed, years of practice I am told. So there are people spending their time whirling at great speed on themselves. This world will never stop astonishing me with its diversity. 

I am carried on by that common impulse which unites the crowd. The monsoon is late, making the sky very heavy and for the first time tonight, when Mithu and Gonga seem to beat even more intensively their drums, the sky hears them and answers with a roar which shakes the walls. Once more the power is off but the flashes of lightening are now raging and enlighten briefly but with crashes the exulting crowd, who cries out in joy while some rain drops are falling down. We all have our heads turned towards the black night and I have a smile on my face.





Accordage du Dhol en tirant fort sur les cordes...










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