To go with the flow...
La route pour le Laddakh est ouverte. Il est grand temps
de me préparer à rejoindre une nouvelle fois les hautes montagnes tant aimées
de l’Himalaya. Je fais d’abord escale à Vashisht en quittant la Parvati valley.
The road to Laddakh
is open. It is more than time to get ready and reach once more the beloved high
Himalayan Mountains. I first make a stop-over in Vashisht after leaving the
Parvati valley.
Manali, la ville en contre-bas, bat son plein saisonnier,
beaucoup de couples indiens viennent ici pour leur lune de miel. Mais pas
seulement. Le tourisme indien explose depuis 5 ans, ce que je trouve super
(pourquoi en effet seuls les étrangers profiteraient des splendeurs de cet
énorme pays ?!). Cela représente vite des millions de personnes voyageant,
ce qui change la donne (et les prix) !!! Auparavant les virées étaient
essentiellement les pèlerinages.
J’apprends qu’aujourd’hui 3000 voitures se rendent tous les jours au Rothang pass!!! (un col situé une cinquantaine de kms en amont d’une route de montagne en constante rénovation, le but étant d’aller voir de la neige brunie après avoir été piétinée par tous ces visiteurs.
Là, de nombreuses activités sont proposées: des tours en scooter des neiges, descentes sur une chambre à air ou à ski, un tour en cheval ou en luge, sans oublier les parapentes en contre-bas. Les visiteurs peuvent louer le temps de leur passage, des manteaux en fausse fourrure, des combis de skis très années 70 ou un bâton de marche dans des stands le long de la route, qui ressemblent souvent à des garages, numérotés afin d’ être reconnus, puisqu’ils proposent tous la même chose. Tout ce beau monde, certains harassés par le voyage, d’autres égayés par le fait d’être là, tous ces vacanciers donc se prennent en photo devant leur taxi, le paysage, sur le cheval, en groupe, en couple, sont là pour voir la neige et fuir la fournaise que sont devenues les plaines) ! Des heures de bouchons s’en suivent…
C’est tout de même un peu ridicule !!! Mon rickshaw serpente comme il peut entre les bus, camions, jeeps et autres motos mais me dépose en chemin car l’attente serait trop longue dans cette longue enfilade immobile. Enfin j’arrive à Vashisht que j’ai plaisir à retrouver. Le village grouille de vacanciers ici aussi. J’évite la frénésie du centre et fais de petites ballades dans les alentours, ou le foin est ramassé et séché à même la route comme je m’en rendrais compte en allant visiter Daniel qui vit non loin de là. Hello à toi l’ami !!!.
J’apprends qu’aujourd’hui 3000 voitures se rendent tous les jours au Rothang pass!!! (un col situé une cinquantaine de kms en amont d’une route de montagne en constante rénovation, le but étant d’aller voir de la neige brunie après avoir été piétinée par tous ces visiteurs.
Là, de nombreuses activités sont proposées: des tours en scooter des neiges, descentes sur une chambre à air ou à ski, un tour en cheval ou en luge, sans oublier les parapentes en contre-bas. Les visiteurs peuvent louer le temps de leur passage, des manteaux en fausse fourrure, des combis de skis très années 70 ou un bâton de marche dans des stands le long de la route, qui ressemblent souvent à des garages, numérotés afin d’ être reconnus, puisqu’ils proposent tous la même chose. Tout ce beau monde, certains harassés par le voyage, d’autres égayés par le fait d’être là, tous ces vacanciers donc se prennent en photo devant leur taxi, le paysage, sur le cheval, en groupe, en couple, sont là pour voir la neige et fuir la fournaise que sont devenues les plaines) ! Des heures de bouchons s’en suivent…
C’est tout de même un peu ridicule !!! Mon rickshaw serpente comme il peut entre les bus, camions, jeeps et autres motos mais me dépose en chemin car l’attente serait trop longue dans cette longue enfilade immobile. Enfin j’arrive à Vashisht que j’ai plaisir à retrouver. Le village grouille de vacanciers ici aussi. J’évite la frénésie du centre et fais de petites ballades dans les alentours, ou le foin est ramassé et séché à même la route comme je m’en rendrais compte en allant visiter Daniel qui vit non loin de là. Hello à toi l’ami !!!.
It is high season in Manali,
the town 4kms down, there are a lot of Indian honey-moon couples around but not
only. The Indian tourism is blasting since 5 years which I find great (why
only the foreigners should enjoy the splendors of this huge country?!) and it
represents quickly millions of people travelling!!! Before, the trips were
mostly pilgrimages. I learn that today 3000 cars are going every day to the
Rothang pass!!! (situated 50kms above, on a road under constant renovation, the
aim is to go and see some snow getting brown under the paces of all those
visitors.
There, numerous activities are offered: rides on a snow bike, descents on air chambers, on skies, a ride on a horse or on a bobsleigh and also the Para gliders further below. They can rent the time of their visit, fake fur coats, some very seventies ski suits or a walking stick in the stalls along the road, which very often look like garages, with numbers to be recognized, as they all offer the same stuff. All those people, some harassed by the trip, some others brighten up because they are here, all those holidayers take pictures of themselves posing in front of their taxi, the landscape, on the horse, in a group, as a couple, all are here to see the snow and run away from the oven then plains became)! During a month, it is hours of traffic jam which is quite ridiculous really.
My rickshaw snakes as it can between the buses, trucks, jeeps and motorbikes but drops me on the way as the waiting would be otherwise too long. Finally I get to Vashisht I am happy to visit again. To avoid the business of the village center I make some small walks in the neighborhoods, where the hay is collected and dried on the road as I can see while visiting my friend Daniel. Hello friend!!!
There, numerous activities are offered: rides on a snow bike, descents on air chambers, on skies, a ride on a horse or on a bobsleigh and also the Para gliders further below. They can rent the time of their visit, fake fur coats, some very seventies ski suits or a walking stick in the stalls along the road, which very often look like garages, with numbers to be recognized, as they all offer the same stuff. All those people, some harassed by the trip, some others brighten up because they are here, all those holidayers take pictures of themselves posing in front of their taxi, the landscape, on the horse, in a group, as a couple, all are here to see the snow and run away from the oven then plains became)! During a month, it is hours of traffic jam which is quite ridiculous really.
My rickshaw snakes as it can between the buses, trucks, jeeps and motorbikes but drops me on the way as the waiting would be otherwise too long. Finally I get to Vashisht I am happy to visit again. To avoid the business of the village center I make some small walks in the neighborhoods, where the hay is collected and dried on the road as I can see while visiting my friend Daniel. Hello friend!!!
Je visite également Nathalie, une copine Suisse et son
ami Sunil installés à Old Manali pour la saison. Ils tiennent un shop de
peintures venant principalement des états d’Orissa et du Bihar. Ils prennent
mes tuniques en dépôt pour essayer de les vendre, je courate donc pour trouver
une penderie, des ceintres et un miroir avant d’installer le tout dans leur
petite boutique. Encore merci les amis et bonne chance pour nos buisness! Je vous revois à mon retour dans un mois!!!
I also visit
Nathalie, a Swiss friend and her boyfriend Sunil, installed in Old Manali for
the season. They run a painting shop (mostly coming from the states of Orissa
and Bihar). They take my tunics to try to sell them, therefor I run around to
find a clothing rack, hangers and a mirror and we install it all in their small
boutique. Once more thank you friends and good luck for our business! I see you
in a month on my way back!!!
Je réserve un ticket Deluxe en mini-man pour rejoindre
Leh, la capitale du Laddakh. Ce voyage est sensé prendre 18h, nous en mettrons
21h… Mais la route est magnifique et vaut le détour. La dernière fois que je
l’ai prise, il y a 14 ans, j’étais assise tout à l’arrière d’une jeep, calée
avec 12 autres personnes (sans compter le chauffeur) et je devinais les
paysages à travers la vitre arrière, la nuque contorsionnée et la tête souvent
assommée en butte aux nids-de-poule. Cette fois-ci, je suis confortablement
installée à côté du conducteur et profite pleinement du superbe spectacle. Nous
quittons Vashisht à 2h du matin…
I book a deluxe
ticket in a mini-van to reach Leh, the capital of Laddakh. This trip is
supposed to take 18h, we will make it in 21h… But the road is superb and
definitely worth it. The last time I took it, 14 years ago, I was seated at the
back of a jeep, with another 12 people (without counting the driver) and was
guessing the landscapes through the back window, the neck writhed and the head
often bounced with all the potholes. This time, I am comfortably seated next to
the driver and enjoy fully the great show. We leave Vashisht at 2am.
Je somnole dans la nuit et émerge en même temps que le
soleil, bien décidée à ne pas manquer les paysages qui vont être mon lot pour
ce mois à venir. La route ondule sur fond de chaînes montagneuses. Au petit
matin nous faisons une première halte pour déjeuner. Au milieu de nulle part,
une lignée de dhabas (gargottes) attendent le voyageur. L’air est cru, la neige
se fait sentir, les hautes températures de Delhi me semblent bien loin !
I drowse during the
night and emerge at the same time as the sun, very decided to not miss those
landscapes. The road sways with as background the mountainous chains. Early
morning we make our first stop for breakfast. In the middle of nowhere, a line
of dhabas (food stalls) awaits the traveler. The air is cold, I smell the
snow, the high temperatures of Delhi seem very far!
L’herbe recouvre
encore pour quelques temps les flancs des montagnes, ce qui a le don de
disperser les troupeaux de moutons et chèvres et leur berger ayant fort à
s’affairer.
The grass still covers the mountain’s sides for a little while, which
scatters the sheep and goat cattle and their shepherd running around to gather
them.
Nous croisons également de nombreux travailleurs qui
s’activent sur cette route. Ils viennent du Bihar, un état en plaine (le
changement de température doit être choquant, il fait 50° chez eux à l’heure
qu’il est !). Ils turbinent durement et rendent ce voyage possible en
maintenant la route praticable. La tâche n’est néanmoins pas aisée avec le
trafic incessant. Je les vois avaler la poussière, alors qu’ils déversent dans les trous de la chaussée un
gravier poudreux que les souffles des montagnes emportent aussitôt. Ils dorment
sous des tentes faites de bâches, sont emmitouflés cahin-cahin sous des couches
de fortune. Leur vie me semble dure et pourtant ils me répondent souvent par de
joyeux sourires et signes de la main…
We also see a lot of workers getting busy on that road. They are coming
from Bihar, a state down in the plain (the change of temperature must be
shocking, it is 50° now there!). They work hard and make that trip possible while
maintaining the road practicable. The task is nevertheless not easy, as the
traffic is constant. I see them swallow the dust while unloading some powdery
gravel in the road’s holes, the breeze of the mountains blows it straight away.
They sleep under some tents done out of plastic sheets and are bundled in
layers. Their life seems quite harsh to me though but they answer me often with
happy smiles and hand waving…
Puis la neige fait son apparition alors que nous
continuons notre ascension. Des murs blancs nous entourent et la route devient
un lacet noir qui serpente dans une vallée de pics acérés. Une fois que nous
atteignons ces lieux reculés, je suis soudainement prise d’une forte émotion,
les larmes me venant aux yeux, je suis touchée par tant de beauté, ravie d’être
là et tellement reconnaissante d’avoir la vie que j’ai… Je suis également
heureuse de m’enfoncer dans ces terres qui peuvent paraître inhospitalières
pour certains mais que j’aime tant, avec du calme, de la sérénité et l’absence
de gens en perspective.
Then the snow appears
while we ascent. Some white walls surround us and the road becomes a black shoe
lace snaking between the peaks. Once we reach those lost places, I am suddenly
taken of a strong emotion, tears falling down, I am touched by so much beauty,
delighted to be here and so grateful for the life I have… I am also very happy
to go into those lands which might seem inhospitable for some but that I like
so much, with quietness, serenity and lack of people in perspective.
Plus la route avance, moins les passagers du mini-van
parlent. De temps en temps, l’un pousse une exclamation ou un soupir, puis même
ces voix se taisent. Devant de
telles immensités, les limites du langage se font salement sentir. Car tout autour de nous maintenant, la nudité, la
stérilité éternelle des pierres, le grondement de l’eau, le souffle glacé des
sommets ont pris place. Je suis émue par cette beauté-là qui pour moi n’a pas
de prix. Et avec cette tourelle de pierres, l’annonce de notre arrivée en terre
bouddhiste devient claire.
The more it goes, the less people talk. From time to time, one lets out a breath of amazement
or a whisper, then even those voices shut down. In front of such immensities,
the limits of language are strongly felt. Because all around us now, the
nudity, the eternal sterility of the stones, the thunder of the water, the icy
blow of the summits have taken place. I am overwhelmed by this beauty which has
no price for me. And with that stone tower, our arrival in Buddhist land
becomes clear.
Malgré la longueur du trajet et le manque de sommeil, je me
sens en pleine forme et suis émerveillée par la variété des décors. Chaque virage
découvre de nouvelles couleurs et textures sur ces flancs déchiquetés. Le
paysage devient désertique, avec seulement des buissons épars comme végétation.
Nous traversons plusieurs ponts et rivières coulant à même la route. La fonte des neiges a commencé.
Even though the length
of the trip and lack of sleep, I am not tired but mostly marveled by the
diversity of the landscapes. Every curve discovers new colors and textures on
those mutilated sides. The landscapes becomes desert, with only scattered
bushes as vegetation. We cross a few bridges and rivers flooding on the road
itself. The snow has started to melt.
avec bien sûr la musique dans le bus...
Puis notre convoi est
arrêté. Un pont s’est écroulé hier et des trax aménagent une route pour que les
nombreux véhicules parqués puissent se remettre en route. J’en profite pour
faire une sieste sur des énormes piliers en métal installés là, je suis comme
assommée, l’altitude doit y être pour quelque chose. 4h d’attente avant
qu’un frémissement, un bruissement ne parcourt la file, chacun remontant alors à
bord des véhicules. Les moteurs vrombissent. Tout est encore figé pendant que les
derniers pisseurs émergent des fossés. Puis, dans un rugissement et un crachat
soudain, la file entre en action. Celle venant en sens inverse commence à se
mouvoir dans notre direction. Tout ce qui dépasse s’aligne. Après de longues
minutes, d’applaudissements pour le travail accompli, une éternité de klaxons, des
coups de freins et bousculades, nous franchissons la route qui vient d’être
créée.
Then our convoy is stopped. A bridge collapsed yesterday and some big
trucks are creating a road that the numerous parked vehicles can ride again. I
take the chance to make a nap on enormous pillars installed there, I am like
knocked out, probably due to the altitude. 4h before a quiver, a rustle shakes
the queue; everyone gets back in the vehicle. The motors are roaring.
Everything is still frozen while the last pissers are emerging from the ditches.
In a sudden roar and spit, the queue gets in action. The one coming on the
opposite direction starts to move towards us. Everything and everyone get
aligned. After some long minutes, clapping for the job done, an eternity of
honks, break downs and hurry ups, we take the just created road.
le bouchon...
l'avancée...
Nous croisons des véhicules pesants, rongés par la poussière et
le soleil, meurtris par des chemins terribles, occupant toute la surface de la
route, leurs roues le long de l’abîme, mordant le bord croulant et ébréché. Une
maladresse, une distraction du conducteur, une défaillance du moteur ou des
freins et la menace d’être précipité dans le gouffre n’est pas loin…
We see heavy vehicles, eaten by the dust and
sun, devoured by those terrible paths, occupying the entire surface of the
road, their wheels on the edge, clinging to the road as rocks falls down into
the oblivion. A mistake, a distraction of the driver, even a tiny failure of
the motor or the breaks and here is the threat of being propelled into the
abyss…
Je continue néanmoins d’être éblouie par ces décors arides, austères,
pelés. A part la route sur laquelle nous roulons, il n’y a pas trace d’hommes,
aucune maison, aucun village sur des kms durant. Je regarde se déplacer d’une façon
insensible les chaines et pics de l’Himalaya. Argentée est la couche du roc sur
les flancs, les arêtes, les aiguilles. Une sorte de cendre grenue recouvre ces
montagnes colossales, dépolies, servant d’horizon. Voilà exactement ce qu’il me fallait après ces mois passés à Goa. Je me
sens bien, ainsi perdue en pleine nature, qui toujours impose respect et humilité et me rappelle ma
petitesse.
I continue nevertheless to be dazzled by those
arid, austere, pealed landscapes. Apart from the road we are in, there are no
traces of humans, no houses, no villages during many kms. I watch the Himalayan
chains and peaks moving of an insensitive way. Silver is the layer of rocks on
the sides, the ridges, the aiguilles. Some sort of gravel like ash covers those
colossal, polished, mountains, being the horizon. That is exactly what I needed
after those months spent in Goa. I am feeling good lost like this in full
nature, which always imposes respect and humility and reminds me my smallness.
Le chauffeur du mini-van commence à montrer de sérieux signes de fatigue, il reste néanmoins et heureusement extrêmement concentré. J’apprends qu’il n’a pas dormi depuis 38h !!! Il vient de faire le trajet en sens inverse avant de se mettre au volant de notre convoi… Je le vois régulièrement ingurgiter quelque chose que je n’arrive pas à identifier mais ne serais pas surprise d’apprendre qu’il s’agisse d’amphétami-nes… Il nous amène à bon port bien après que le soleil soit couché (il est 23h), je ne manque pas le remercier chaleureusement pour sa prudente conduite.
Ca y est, je suis arrivée à Leh.
The mini-van driver,
start to show obvious and serious signs of tiredness. He remains nevertheless
and luckily extremely focused. I learn that he hasn’t slept since 38h!!! He
just did the ride on the opposite direction before starting our trip… I see him
regularly eating something I can’t identify but won’t be surprised to learn
that it is amphetamines… He drives us safely though, long after the sun has set
down (it is 11pm), I thank him warmly for his prudent drive.
Here am I in Leh.
Je trouve une chambre dans la vieille ville mais n’y
reste que le temps d’une nuit. La maison à l’architecture typiquement laddkahi
est certes charmante mais le coût est élevé pour dire que je me pèle salement le
jonc ! La chaleur du soleil n’atteint pas ma chambre située au
rez-de-chaussée. L’eau chaude cesse avant même que j’aie fini ma douche, je me
mets donc dès le lendemain de mon arrivée à la recherche d’un endroit plus
approprié. Aussi, Pia, une amie d’Afrique du sud vivant en Israel a décidé sur
un coup de tête de venir me rejoindre.
I find a room in the
old city but stay there only for that night. The house of typical Laddakhi
architecture is surely charming but the cost is high to tell that I am bloody
cold!!! The sun heat doesn’t reach my room located at the basement. The hot
water stops before I even finish my shower, I go the following day to look for
another more appropriate place. Also, Pia, a friend originally from South
Africa but living in Israel decided to join me.
Elle arrive quelques jours après moi suite à un long
voyage. Avec l’altitude en sus, un endroit accueillant me semble être de
rigueur. Je le trouve non loin de la rue principale, dans un quartier calme. Des
jardins entourent les demeures, oasis verdoyants et rafraichissants au milieu
de ce décor désertique. Cette région est coupée du monde pendant environ 7 mois
car la route passe par un col à plus de 5000m d’altitude. Les températures en
hiver avoisinent les -30°…. Autant dire que vous ne lirez jamais un blog de mon
crû durant cette saison-là !!!
She arrives a few
days after me. With the altitude on top, a welcoming place is needed. I find it
not far from the main street, in a quiet neighborhood. Gardens surround the
houses, green and refreshing oasis in the middle of that desert landscape. This
region is cut from the world for about 7 months as the road passes through a
pass more than 5000m high. The temperatures in the winter get close to -30°…
You will never read a blog from me during that season!!!
Je ne souffre pas (encore) des affres de l’altitude (à
mon grand étonnement). Cela ne durera pas, à peine avons-nous le temps de nous
raconter qu’une fatigue incommensurable me saisit, ainsi que des vomissements.
Il est temps pour moi de me reposer. Le malaise dure 4 jours et seuls du repos
et une grande abondance d’eau me seront salvateurs. Je visite donc relativement
peu Leh…
J’aime néanmoins sa vieille ville constituée de bâtisses
en pierres croulantes, chemins étroits ou trainent ânes, chèvres, moutons et
autres vaches. Un vieux palais surplombe la cité, imposant, il rappelle le
Potala de Lhasa, semble même en avoir été son inspirateur et permet des vues imprenables
sur la ville.
I don’t suffer (yet)
from the altitude sickness. It won’t last… We hardly have the time to talk that
an incommensurate tiredness takes me, as well as nausea. It is time for me to
rest. The malaise lasts for 4 days and only rest and a lot of water will help.
Therefor I barely visit Leh…I like nevertheless
its old city composed of crumbling stone
houses, narrow paths where donkeys, goats, sheep and other cows are hanging
around. An old palace over tops the city, imposing, he reminds me the Potala in
Lhasa, even seems to be the one which inspired it and allows impregnable views
on the city.
La vue...
Leh a passablement changé en 14 ans, la taille a
clairement doublé !!! Les Cachemiris sont présents en grand nombre pour faire
du buisness, ce qui n’enchante guère la population laddakhi. Des mosquées ont
poussé et le chant du muezzin se fait entendre aux 4 coins de la ville, pour
mon plus grand plaisir, car la voix qui porte
est magnifique.
Leh changed a lot in
14 years, the size has clearly doubled!!! The Kashmiris are there in great
number to make business, which doesn’t enchant the Laddakhi population. Some
mosques have been built up and the sing of the muezzin can be heard for my
greatest pleasure as the voice is beautiful.
L'appel du Muezzin,
ou Islam et bouddhisme se côtoient...
Le Laddakh est sinon principalement bouddhiste (Tibétain)
et les chortens, gompas et autres drapeaux de prières nous le rappellent
régulièrement aux détours des rues.
Otherwise, Laddakh is
mainly Buddhist (Tibetan) and the chortens, gompas and others prayer flags
remind us regularly around the streets.
Chants traditionnels Laddakhis...
Le marché est animé avec ses boulangeries et pâtisseries
qui font envie. Je ne résiste pas à la tentation d’essayer le manteau
traditionnel que portent les femmes laddakhis. Les rues abritent également des
chais shop ou il fait bon se poser pour observer le tout-venant, ce qui semble
également être une des activités principales de la population…
The
market is animated with its bakeries and pastries you want to eat. I don’t
resist the temptation of trying the traditional coat the laddakhi women are
wearing. The streets are sheltering chai shops where it feels good to sit and
observe the street life,
Dans la boutique ou je remplis mon eau, donne ma lessive,
l'ambiance et ses vendeuses y sont relax...
L’idée pour la suite des aventures est de se rendre au
Zanskar, région vraiment reculée mais qui risque de changer bientôt au vu des
routes qui sont en construction (entre Leh/Padum et Padum/Darcha sur l’axe
Manali Leh). Une fois ces routes terminées, le Zanskar sera à jamais changé,
pas forcément pour un mieux d’après mes critères. Je comprends bien néanmoins
que les locaux souhaitent être reliés au monde extérieur mais cela aura
sûrement comme conséquence un tourisme de masse qui dénaturera rapidement les
lieux…
Nous n’en sommes pas encore là heureusement mais il vaut
mieux s’y rendre maintenant plutôt que trop tard. Nous rencontrons des guides
de la région et organisons un trek qui reliera le Zanskar à Darcha. 7 jours de
marche et camping en pleine nature nous attendent mais je mets la charrue avant
les bœufs…
The idea for the suit
of the adventure is to reach Zanskar, a very removed place which might change
very soon with the roads which are built up (between Leh/Padum and
Padum/Darcha, on the Manali Leh axe). Once those roads finished, Zanskar will
be for ever changed, not really for the best according to my criteria. I
understand nevertheless that the locals want to be connected with the external
world even though this will surely have for consequences a mass tourism which
will bring change quickly to the place…
We are luckily not
there yet but it is better to go there sooner rather than later. We meet some
mountain guides of that region and organize a trek which will link Zanskar to
Darcha. 7 days of walking and camping in the deep wild nature await us but I put
the cart before the horse…
Pour l’heure, puisque je me sens mieux, nous pouvons quitter Leh et nous rendreà Lamayuru qui se trouve en chemin pour le Zanskar. J’en garde un souvenir ému lors de mon dernier passage et profite ici de saluer Peppe et Thierry qui auront marqué cette étape 14 ans tôt.
For now, as I feel better, we can leave Leh and go to Lamayuru, on the way to Zanskar. I keep a moved memory from my last passage and say hello here to Peppe and Thierry who marked that place 14 years earlier…