26 mai 2008

Pokhara




La pluie est violente en fin d'apres-midi, elle arrete tous deplacements. Ca tombe en gouttes eparses puis des trombes d'eau se dechargent sur nos tetes, c'est fulgurant. Puis, cela cesse, tel une digne pluie de mousson et la vie reprend son cours.


Late afternoon brings violent rains, they put a stop to all movement. It first starts with scattered drops and then just pours down like crazy. As with all monsoon rain it stops as quickly as it had started and life seems to start again.




Apres 4 jours de glandouille a principalement manger (du boeuf!!! Ca fait 6 mois au moins... ca se fete!) et recuperer du dernier trajet en bus, Alex me rejoint a Pokhara. Nous jouons au backgammon, au yazz cache et prospectons pour le matos a acheter en vue de notre trek. Nous avons decides de faire le tour des Annapurnas mais avant tout cela, nous partons pour un vol en parapente.

After 4 days recovering in Pokhara from the last long bus ride, my friend Alex joins me.We play backgammon, eat loads (it's been 6 months without beef!!!) and look around for the gear we will need for our trek : We've decided to do the Annpurna circuit, but before that we are going paragliding!






Quelle experience et qu'est-ce que j'ai ri!!!
Deja le depart... Je precise que la plupart des pilotes sont western et je vole avec un francais, typique grande gueule mais qui me reservera une belle surprise en fin de vol, j'y reviendrais...

Le depart donc : le pilote me dit : " Je compte jusqu'a 3, tu te mets a courir, tu ne t'arretes et ne t'assieds pas." Ok. "1,2,3" : Je cours, je cours, je cours mais sur place. Alex filme la ridicule scene, comme vous pouvez le constater (le mec est en train de fixer les ficelles de la toile, vaut mieux remarquez...). Puis, il me suit, n'ai pas arrete de courir et c'est l'envol.
WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAOUH!
Tres vite, les arbres deviennent petits et ressemblent a des brocolis aux divers tons de verts. Le lac et la ville de Pokhara s'etirent en contre-bas. Les montagnes encore vertes des alentours se dressent autour et au loin, la chaine des Annapurnas que l'on devinne derriere les nuages.

What an experience and how I laughed! ... from the beginning. Most of the pilots are western and I'm going to fly with a typical French one, a big mouth but one who'll make me a nice surprise at the end of the flight, I'll talk about it later.So, the start. The pilot tells me : "I'm gonna count until 3, then you start to run, you never stop and don't sit either". ok. "1,2,3"...I run, I run, I run but without moving. Alex is filming this ridiculous scene (as you can see), the guy is still fixing the strings, maybe it's better though! Then he's following me, I didn't stop running and suddenly I'm flying!WAOUUUUUUUUH! Quickly the trees become little broccoli scattering the ground with different shades of green. The lake and the city of Pokhara are stretching out far below. The mountains of the neighbourhood, still green, are standing high. Further away, the Annapurna chain is shrouded behind cloud.





Certains nepalais gravissant la pente ardue sur des escaliers, bravement installes la, me saluent au passage et regardent l'objet volant encore un moment avant de reprendre leur route. Nous tournoyons dans la meme zone, au-desssus d'une crete ou un petite temple de Shiva trone. Sur sa terasse, des hommes sont assis la, semblant simplement profiter de cette belle apres-midi.
Nous tournoyons donc, en attendant un kick thermique qui nous fera remonter et sans meme m'en rendre copmte, nous prenons de l'altitude et de la vitesse.

A few Nepalese are climbing the steep hill on some stairs, bravely installed there, while waving me on my way. They look at that flying object for another moment before continuing their walk.We are turning around the same area, above a ridge where a little Shiva temple is located. On its terrace, some men are sitting, they seem to simply enjoy this nice afternoon.We are still turning/flying in the air, waiting for a thermal kick to get higher. Without even noticing it, we gain altitude and speed.



Je croise le parapente d'Alex, on se fait des signes et je me dis que decidemment, on en a de la chance! Non mais serieusement : un coup c'est Hampi, ses paysages sensationnels ou la roche ronde est reine. Le mois suivant se peut etre la plongee dans les eaux turuqoises des iles ou encore les sommets himalayeens, le desert ou les rues animees d'un village saint ou chaque jour promet son lot de suprises et de rencontres.
Venant de Suisse, sa chance on se la fait. Ou j'en ai reelement, c'est d'etre nee du "bon cote", celui ou l'argent est (roi, j'allais dire) fort, me permettant de vivre mes reves. Et aujourd'hui je vole...

La fin est de toute beaute car alors que je venais de jubiler suite aux accelerations soudaines de l'engin, en le faisant savoir au pilote, celui-ci se met alors a faire des loopings en descendant. Je hurle et ris a en mourir! Suis sous totale adrenaline, c'est l'eclate avant d'aterrir sur notre bonne vieille terre...
WAOUH...



I cross Alex's paraglider, we wave to each other and I think that, definitely, we are bloody lucky!!! Seriously: One day it's Hampi, its sensational landscapes where the round rocks are kings. The next month it can be SCUBA diving in the pure turquoise water of far away islands or the flying above majestic Himalayan peaks, the hot sun of arid deserts and the busy streets of a holy place with all its promise of surprise and new life.Coming from Switzerland, you make your luck. But really I was blessed to be born "the right side" where money is (king I was about to say) strong, allowing me to live my dreams.And today I'm flying...The end of it is superb. As I was just rejoicing in the sudden acceleration of the engine and saying so to the pilot, he put the wing into a steep corkscrew dive towards the valley floor! I scream and laugh to death, the adrenaline courses through my veins, it's just great!And then, just like that, I'm back on our good old earth...



02 mai 2008

On the road again... for Nepal

En route pour de nouvelles aventures. Je me decide finalement rapidement pour ma prochaine destination. Le billet d'avion etant beaucoup trop cher pour me rendre au Tadjikistan comme je l'aurais initiallement aime, je vais donc m'en aller au Nepal, que je n'ai encore jamais visite.
Je reserve mon ticket de train et pars le lendemain soir pour Lalkuan junction.

Je passe une courte nuit dans le train. Je dois arriver a 4h45 du matin, il va falloir gerer ca (n'ai toujours pas de reveil...). Alors que je somnole, prise par le froid, je ne trouve plus le sommeil et decide d'attendre ma station (il reste 45 minutes de route). Ca vaut bien une petite cigarette dans les WC.




Puis le train s'arrete. 1er objectif : un chai avant la suite. Par chance, un bus direct pour Banbasa, la derniere ville indienne avant la frontiere, passera dans l'heure devant le shop. 3 chais au total et une marche le long des rails au lever du soleil.

Et c'est parti pour 3h autres heures de trajet + 1 ballade en rickshaw (velo + siege a l'arriere) sur une route jonchee de nids de poules qui me font rebondir sur mon siege, tout en contractant mon estomac. Je suis entouree d'arbres fruitiers qui semblent epanouis. Les alentours sont calmes et doucereux. Il y a beaucoup de byciclettes et, ce sont leur sifflement que l'on entends a la place des habituels klaxons. Les enfants me crient bonjour en agitant la main sur le pont de la Marakali river. La chaleur est bien plus supportable ici. Remarquez, il est encore tot...

Enfin vient le poste frontiere. Il y a un groupe de jeunes israeliens, facilement reconnaissables a leur grosses lunettes de soleil et a leurs cheveux qui frisent de maniere folle. Ils quittent le Nepal. Les sacs sont poses eparses. Les visages sont fatigues. Je prends place dans la queue. Les officiels sont sympathiques et aidants, bien que toujours lents, evidemment... Tout est encore repertorie a la main. Ils s'exclament lorsqu'ils voient mon prenom. J'ai de la chance de le porter car il est connu en Inde, comme au Nepal. Il est facile a prononcer dans les pays d'Asie du sud-est, bien qu'ils disent le plus souvent juste Soniiiiiiiiiiii, avec des fluctuations tonales typiques de ces pays la.

"Aaaaaaaaaaaaaah So-ni-yia... Indian name", observant ma reaction, "like Sonia Gandhi". "Yes I know" je dis. Ca n'y manque pas et j'aime bien ca, toujours cette spontaneite, comme des gamins je me dis parfois. Ou peut-etre est-ce nous qui sommes devenus trop serieux...?

Un incessant va-et-vient de gens a pied, portant de gros sacs sur leur epaule ou une chevre entre les bras, a lieu sur le chemin de terre reliant les 2 postes frontieres. Je marche sous le soleil qui chauffe bien ici aussi finalement. 2 femmes rejoingnent mon pas en m'appelant Didi, Soeur, une expression souvent utilisee. J'apprecie a chaque fois, ca me donne l'impression de me rapprocher des gens. Elles me demandent ou je vais (je pensais que c'etait clair etant donne que nous marchons dans la meme direction dans ce no man's land...), d'ou je viens. Entre elles, elles disent englisss. Je leur dis Nahi, swiss. Aaaaah swiss. Je leur demande leur prenoms : Devi et Shiri. Aap? qu'elles me disent. Sonia. "Ooooooooh, So-ni-yia, indian name, you lucky!"

J'adore j'vous dit!

Les visages changent. Je vois des yeux brides, des femmes aux traits legerement plus fins. Les hommes portent des chapeaux durs semble-t-il, un peu comme ceux de Nehru, mais en hauteur et plus pointus. Apres 1 marche d'1 km, je recois un visa pour 2 mois. Je suis au Nepal.





Je m'enfile dans une sorte de cariole a moteur sur 3 roues ou deja 12 personnes sont assisses alors que 4 autres se retrouve pendouillantes a l'arriere, tete au vent. Nos sacs sont sur le toit, nous prenons la route pour Mahendra Naga, ma 1ere etape. Je regarde ce nouvel envirronnement (ma 1ere visite dans ce pays), a la recherche, sans meme le vouloir, de differences avec l'Inde. Cela me semble pour l'instant a peu pres identique, en un peu plus calme peut etre et certainement plus propre. Il y a des vaches et singes dans les rues, des temples hindouistes et des femmes en sari. En m'enfoncant dans le pays, j imagine que les choses devraient changer.

Le lendemain, je m'embarque pour mon 1er trajet.



J'attends a cote du bus, le temps que sacs, valises et autres grosses caisses soient charges sur le toit. Je demande a pouvoir faire 1 partie du trajet sur le toit, ce que je prefere et me retrouve agripee a l'echelle des que le chauffeur klaxonne afin d'annoncer notre imminent depart. Je m'installe derriere le chargement et me tiens fermement a la barre laterale. J'adore etre la-haut. Je peux voir la route clairement, son traffic fou lorsque nous depassons des camions barioles, avec un chargement qui semble pouvoir exploser a tout instant, tant ils sont plein, ou alosr des charettes tirees par des zebus.

C'est vraiment parmi mes moments preferes en voyage. Je me sens libre comme jamais. Le vent chaud prend tout mon visage et m'enveloppe. Je pourrais passer des heures ainsi, un sourire scotche sur les levres.





Malheureusement, lors de l'un des nombreux check post de l'armee sur la route, un soldat me demande de descendre, a grands regrets, je m'execute.

J'observe alors le paysage depuis mon siege inconfortable. Le dossier est bloque a la tres verticale et apres 1/2 heures deja, j'ai mal a la nuque. Ca promet, on m'annonce un trajet de 17h...Nous traversons donc des plaines couvertes de champs secs. Sur ma gauche, au nord, j'apercois de loin une masse pourpre qui s'etend telle un long serpent : La Chaine Himalayenne.



Ma voisine et son bebe, a la cool




Il fait une chaleur a crever, mon dos, colle au dossier est trempe. Apres 2 heures, j'en ai deja marre, accablee par la chaleur, la poussiere et les remous du bus. C'est sans parler de la musique saturee braillee par les hauts-parleurs. Pourquoi est-ce toujours aussi fort et de mauvaise qualite (et je ne parle meme pas des morceaux en soi...). Et surtout, pourquoi est-ce que ca ne gene pas les locaux car c'est vraiment insupportable. Puis, comme pour la longueur du trajet, je finis par m'y faire. Je n'ai pas trop le choix. Mais ce sera une tres mauvaise nouvelle lorsque je realise que, non, ils n'eteindront pas la k7 pendant la nuit, alors que je demande au chauffeur dans mon hindi approximatif "si possible no music". Il a just ri, reelement amuse par l'absurdite de ma question...

Et c'est ainsi que roulant a tres vive allure (la route est bien meilleure que toutes celles que j'ai pu emprunter en Inde), la musique full on, le jour cede la place a la nuit et les champs aux forets. Des que nous les longeons, une forte odeur boisee, humide et presque chaude emane des fourres. La lune est noire, je distingue peu les alentours. Je n'apercois quasi pas de lumieres, il y a une coupure d'electricite chaque soir ici.

Puis nous faisons une pause souper aux alentours des minuit. Ce sera aussi l'occasion de charger sur le toit tout un troupeau de chevres, dociles alors qu'elles sont portees par le collet, toutes pattes pendantes, de la camionnette au toit du bus. Elles seront allignees en rang d'oignons et attachees au porte-bagages par une ficelle autour du cou. J'entendrais entre 2 chansons, plusieurs belements, raisonnant dans la nuit comme un cri desespere alors que le bus vient d'attaquer un virage serre.



Nous gravissons maintenant des collines et la cadence du bus a, de fait, ralentit. Je ne peux pas en dire autant de la musique. Non mais comment font-ils, tous les autres la, pour dormir alors que nous sommes ballotes, mal assis et assourdis???
Finalement je somnole aussi au petit matin. Je me reveille pour voir un paysage fantastique. Une vallee conique, etroite, couverte de rizieres en terrasses. Une riviere coule en contre-bas et le soleil diffuse sa douce lumiere aurorale, cache derriere un impressionnant bloc de roche pointu. On dirait un pain de sucre acere. Il y a de fines couches de brume ci et la, donnant un air mysterieux a cet endroit. Il m'apparait comme magique. Je m'endors.

La route continue son ascension entre les montagnes. J'apercois au loin les pics enneiges, ils impressionnent par leur hauteur, leur massivite.
Enfin nous atteignons Pokhara, apres tout de meme 20 heures de bus!

Nous dechargeons les chevres, dont j'ai pu entendre quelques coups de sabots pendant le trajet. Elles sont maintenant lancees en bas le bus. Elles n'ont pas la vie facile les pauvres...








Je rejoins le bord du las pour y trouver une guest house.
Repos du guerrier.


English version
On the road again towards new adventures...
I spent a short night in the train. Arriving at 4.45 am (still without an alarm clock).
While I'm drowsing, unable to sleep because of the nightime chill (the bloody windows are wide open) I decide to wait for my station, 45 minutes to go : time for a little one in the toilets, it's travelling day after all!
The trains stops. 1st objective : Chai. Easy.
Luckily a direct bus to Banbasa, the last indian town before the border, will pass by within an hour. Three chais later I walk along the rails while the sun rises.

Here we go on another three jours of journey plus a drive on a rickshaw (the one with the bycicle and a seat at the back) over a road strewn with big potholes which bounce me on my seat and play havoc with my stomach.
I'm surrounded by fruit trees which are beaming and flashy green. The area around me is quiet and something soft is in the air. There are loads of bycicles on the road and I hear their whistles instead of the usual horns. The kids are screaming hello to me as they fidgit with their hands on the Marakali river bridge. The heat is a lot more bearable, it's still early.

Finally the border office. There is a bunch of young israelis, easily recognizible by their big sunglasses and crazy curly hair. They are leaving Nepal. The backpacks are left on the floor, scattered. The faces are tired. Last nights ride must have been long for them too. I sit on my beloved bag and wait in the queue.

The officials are friendly and helplful, though slow, of course. Everything is still written down by hand...
They exclaim with delight when they see my name, I'm used to this. I'm lucky to wear it, it's well known in India, as it is in Nepal. It's easy to pronounce in the south-east asian countries (even though they, most of the time, say Soniiiiiiii, with the tone typical of those places).
"Aaaaaaaaaaah So-ni-ya... indian name..."
... then observing my reaction
..."like Sonia Gandhi".
"Yes I know" I say.
It never fails and I like it, always that spontinaity, almost like kids I do believe sometimes. Or is it us who became too serious...?

A constant coming and going of walking people, carrying heavy bags on their shoulders or a goat in their arms, passing by on the earthy path linking the 2 borders.
I walk under the sun which heats well here too, finally.
Two ladies come along and call me "Didi", Sister, a common expression. I appreciate it every time, it gives me the feeling of being closer to the people. They ask me where I go (I thought it was obvious as we are all headed the same direction in no man's land...), where I'm from. Between them, they say ": englisss. I tell them Nahi, swiss. Aaaaaaaah, Swiss. I ask their names : Devi and Shiri. Aap? they say to me :
"Sonia."
Oooooooooooh, So-ni-yia, indian name, you lucky!
...
I adore it I tell you!

The faces are changing. I see more slanting eyes, the brush strokes are ever more delicate in the faces of the women. Men are wearing hard hats it seems, a bit like Nehru's ones, but higher and more pointed.
After a walk of one km, I recieve a visa for 2 months. I'm in Nepal.
I slip into a kind of motorised cart on 3 wheels, wherein 12 other people are already established and 4 others hang out the back, in the wind. Bags on the roof, we take the road to Mahendra Nagar, my first stop.

I observe this new environment (my first visit in this country) and without even wanting it, I'm looking for differences with India. Until now, things are pretty much the same to me, a bit quieter maybe. There are cows and monkeys in the streets, hindu temples and women wearing saris. I guess things are gonna change as I sink deeper into the country.

My friend Alex is gonna reach Pokhara soon, I decide to go and meet him. A bus is going tomorrow, at 2 Pm for a 16 hours journey...
The following day, I board my first nepalese bus. I wait next to the bus while the bags, suitcases, and other boxes are hauled onto the roof. I ask to make part of the trip sitting up top, I prefer it up there, and soon find myself clinging to the ladder as the driver blew his horn to announce our imminent departure. I settle down behind the luggage and hold myself firmly to the bars.I love to be up here. I can see clearly the road as we weave our way through the crazy traffic, undertaking dozens of the slow moving brightly coloured and hidiously overloaded (so that they look like giant mushrooms) trucks or carts pulled by zebus.
But what I prefer the most is the sensation of this warm wind taking all of my face. For some reason, I feel free as I can ever be. A constant smile is on my mouth. These are among the best moments of my trips, always...Unfortunately, during one the numerous army check points on the way, one soldier ask me to go down. Regretfully I comply.
I observe the landscape from my uncomfortable seat. Its back is set almost perpendicular to the seat bottom, in a way which started to be quite unpleasant for my neck after 1/2 hour ride... Should last 17 jours.... okay... We cross flat plains covered in a dusty patchwork of dry fields. On my left to the north, from far away, I catch a sight of a crimson mass which stretches like a snake, winding it's way into the distance. The Himalaya.
It's dam hot in this bus, my back, soaked, is sticking to the seat.After 2 hours I've had enough, overwhelmed by the heat, dust and constant jarring of the bus. This is without even mentioning the music, bawled out of the ancient speakers. Why is it alway so loud and bad (and I'm not even talking about what's played!) Above all, how come the locals do not seem at all disturbed by it because it is really unbearable...Then, considering the length of the ride, I ended up accepting the facts. I haven't much choice though as I tried to ask the driver "if possible no music", he just laughed, truely amused by my absurd question.But it's still a really bad surprise when I realize, that nope, they aren't gonna turn the tape off, even during the night. And it is how, while driving at really hight speed (the road is in a much better state than all the ones I 've taken in India) full music on, day turns to night and fields into forests. As soon as we got among them, a strong woody, humid and almost warm smell comes from the bushes. The moon is black, I barely distinguish the area around me. I can't really see any lights, there is a power cut every night here.
We stop for a lunchbreak around midnight. This opportunity is taken to load a herd of goats, docile while they are carried by their snare, all paws hanging down, from the van to the bus roof top. They are gonna be lined like a row of onions and tied up at the luggage-rack with a string around the neck.I could hear between 2 songs, their bleating resonating like a desperate scream as the bus took a sharp curve. We begin to climb and the rythm of the vehicle slows. I can't say the same about the music, still blaring joyfully.How do they manage, all those ones there, to sleep while we are jolted, deafened and cramped into uncomfortable seats???
Finally I doze as well, in the early morning. I wake up briefly to see a stunning landscape. A conical, narrow valley, covered with bright green terraced ricefields. A river runs below and the sun, diffusing his soft auroral light is hidden behind a massive angular boulder. Some fine layers of mist here and there are giving a mysterious atmosphere to the place. It appears to me like a magical one.
I fall asleep.
The road continues its ascension between the mountains. I can see from far away the snowy peaks, they impress with their height, their massivity. Finally we reach Pokhara after a 20 hours ride! We unload the goats, from whom I heard as well some hoofed protests during the journey, and they are now throwned down the bus...Not an easy life though! I reach the lakeside to find a guest houst.
Rest time.

29 avril 2008

Je quitte l'Inde - I leave India




Me revoici a Delhi, a Paharganj, comme d'habitude. Mon arrivee ce matin la a ete agreable. Alors que je decide de faire pause chai avant de m'enfiler dans le nouveau metro, je rencontre des homeless people avec qui je sympathise.


Il est 7 heures du matin au chai shop






Ils m'avertissent de l'arrivee du milkman. Je ne comprends pas de quoi ils parlent, jusqu'a ce que je voie un Monsieur, sur sa vespa, deposant coupelles au sol. Il les remplit de lait et les chiens errants accourent s'abreuver. Ce pays est incroyable...




Je rejoins ensuite Paharganj et prends ma chambre a l'habituel hotel. Il fait une chaleur suffocante ici aussi, la pollution de cette megapole n'aidant pas... Il n'y a pas de ventilateur lorsque j'arrive mais une sorte d'air cooler, comme ils appellent ca, qui fait un boucan du tonnerre.





Puis l'on vient taper a ma porte et ils m'installent un ventilo. 3 personnes sont necessaires pour l'intervention. Eh oui, il faut bien tenir l'echelle...










Je visite aussi mes amis Lionel et Namrata qui viennent d'etre parents d'une petite Aida. Elle est mignonne comme tout et c'est chaque fois un
miracle que de voir tel petit bout de chou. Alors bienvenue a toi dans ce vaste et beau monde Aida!





Je prepare la suite de mon voyage. La chaleur regnant ne me donne pas envie de rester ici. Je booke un ticket de train et partirais le 29 au soir pour le Nepal. J'arpente le marche pour de menus achats. Les etals de fruits sentent bon...







Et puis il y a les chauffeurs de rickshaws qui m'etonneront toujours par leur capacite a dormir partout, vraiment partout...


















Et c'est bien pour ca que j'aime l'Inde. A cause de toutes ces petites choses. A cause des guirlandes de fleurs et morceaux de noix de coco brises ou a cause des cloches qui annoncent l'arrivee d'un croyant devant son Dieu au temple, a cause du bruit regulier, le matin, de la balayette faite de branchilles, a cause du petit bruit des pieds nus sur le sol de pierre, a cause du parfum de l'encens, a cause des vaches qui errent dans les rues ou boivent aux fontaines d'un carrefour anime, a cause des vieux dans presque chaque bled, qui portent, maillees sur leur nez, d'ancestrales lunettes aux verres epais, a cause du chai servi dans de petites coupelles en terre cuite, toujours bienvenu, comme son vendeur, le fameux chaiwallah a la voix nasillarde, a cause des dodelinements de tetes pour dire oui, a cause des couleurs eclatantes qui dessinent les femmes comme des rayons fugaces, a cause de echarpes en laine portees autour de la tete, comme un oeuf de Paques, a cause des interminables trajets en train, a cause des Ganesh lumineux poses sur les pares-brises, a cause des gamins demandant un backschisch, l'oeil miteux puis partant d'un rire clair lorsque je leur dis au revoir en hindi, a cause des sourires, toujours des sourires...





























ENGLISH VERSION

Here I am, back in Delhi, Paharganj neighbourhood as usual. My morning arrival was pleasant. Stopping for a chai before slipping into the new metro, I meet some homeless people, I sit and chat with them understanding more from their smiles than I could from the combination of my hindi and their english. They are telling me to look out for the milkman, I am confused untill I see the Man stop his vespa, and produce 5 plastic bowls. He sets them in a line on the tarmac as a group of stray dogs run over and jostle for position. Milk poured from an old fashioned 5 litre can is devoured hungrily by the dogs, who then go back to defending thier little patch of roadside... It's 8am and the Man does that everyday. This country is stunning!

I get to Pahararganj and take a room at my usual haunt. The heat is suffocating here too, the pollution of this megapole serving to make it yet more oppressive. A hole in the ceiling aims a tangled wiry grin at me, dashing my hopes for a relaxing snooze under the fan. I settle for the "Air Cooler". It is damn noisy and not very cool.

There is a knock and 3 friendly faces appear,
"We fix fan, 2 minutes only ji, thik hain?" says the lead face, brandishing a three bladed ceiling fan.
"thik hain ji, come in".
Fan wallah climbs up the precarious step ladder and begins deftly twisting wires together, his two friends holding the bottom of the ladder, laughing chatting. 2 minutes later I have a fan. The "Air Cooler" is turned off.

I also visit my friends Lionel and Namarata, who are now parents of little Aida. She's a real cuty and it's allways a miracle to see such little things. So Aida, welcome into this vast and beautiful world!

I prepare to continue my trip as I must leave India soon, my visa expires before long, and the heat gives me no desire to stay. I finally decide pretty quickly on my next destination. The flight ticket to Tadjikistan, the country I would have liked to travel initially, is far too expensive for my budget. I will go in Nepal instead, a train ticket is booked for the night of the 29th.

I walk through the market for a little shopping. The fruit stalls are smelling good. I stick to mangoes, they just came into season and are incredible!
Around me, draped over every available flat surface of their beaten up machines, the rickshaws-wallahs never fail to astonish with their ability to sleep anywhere.
And it's why I like India, for all those little details.

Because of the flower garlands and pieces of broken coconut, or the bells annoucing the arrival of a believer in front of his God at the temple, because of the regular sound, in the mornings, of the brush made out of sticks, because of the little noise that naked feet make on stony floors, because of the smell of incense, because of the cows wandering around in the streets or drinking at the fountain of a busy corner, because of the old ones, in almost ervey village, wearing on their nose some thick, antique glasses, because of the chai served in small earthy cups, always welcome as is it's vendor, the famous nasal voices of the chaiwallahs, because of the way they say yes with their head while doing it in a funny, really flexible way, because of the flashy colours of the fabrics, the ladies like living rays of colour, because of the scarfs worn aroudn the heads like an eastern eff, because of of the endless train rides, because of the kids asking for bachschisch, a shabby eye first and then innocent laughter when I tell them goodbye in hindi, because of the smiles, always the smiles...

17 avril 2008

Pushkar

Par une enfin belle apres-midi, je prends le bus de nuit a Manali pour redescendre sur Delhi. J'ai une couchette au 1er etage qui me permets d'etre au moins etendue pour le trajet. Nous ferons une pause "souper" au milieu de nulle part, ce qui me permettra encore une fois d'observer le ciel parseme d'etoiles. Le bus arrive en peripherie de Delhi en debut de matinee et je rejoins le quartier de Paharganj ou je prends chambre. Je ne manque pas de regarder avec plaisir le caphernaum des rues (et des villes en general).

Je sais que bien des touristes detestent les grandes metropoles indiennes. Pour ma part, meme s'il va de soi qu'il est toujours preferable de se poser dans un coin ou l'air est pur et les rues non saturees de klaxons, l'ambiance full-on des villes m'amuse et ne cesse de m'etonnner.
A Delhi, j'ai rendez-vous avec mon ami Alex, deja arrive depuis quelques jours et Claire et Henriette qui sont egalement de passage. Ce sont donc des instants de retrouvailles ou chacun fait le topo de ses aventures deupis la derniere fois ou l'on s'est croise.

Les filles partent pour les montagnes et qui sait quand nos chemins se recroiseront a nouveau. Avec Alex et Tom, nous prenons la route, enfin les rails afin de rejoindre le Rajasthan et le village de Pushkar.

Nos voisins de compartiment

Nous sommes aux portes du desert du Thar. En ce mois d'avril (eh oui, deja...) de pre-mousson, force est de constater : il fait chaud, tres chaud meme. Pushkar est un lieu saint, il y a de nombreux temples a visiter et les statues de Dieux et autres Lingams se voient partout.







Shri Ganesh







Les jours passent, interminables, ireels. Le temps semble tourner en rond dans ses propres traces. Le soleil est comme arrete pour toujours au plus haut du ciel. Un air de vacances nous etreint. Nous allons tous les apres-midi dans le jardin de la guest house, au bord de la piscine (utilisable 3 jours avant que l'eau ne devienne totalement opaque : il n'y a pas de filtre ou de systeme quelconque pour la renouveler). C'est pas bien grave, je joue au backgammon, bronze en me refroidissant au jet et attends surtout que ma commade se fasse. Mais j'y reviens plus tard...
Mon estomac me refait des siennes et en allant voir le medecin, une fois de plus, j'apprends que je n'avais pas des amibes mais la giardiase (je me disais bien aussi avec ces rots pourris). Me voici donc a nouveau sous medication. Raison de plus pour ralentir encore le rythme et limiter mes activites au minimum. Dans la torpeur des cuisantes apres-midi, il est difficile de faire autre chose de toute maniere.
Le but de ma visite, comme beaucoup ici, est donc le commerce. J'espere pouvoir faire faire des tuniques afin de les vendre aux copiiiiiiiiiiiiiiiiiines... Apres toutes les histoires que j'ai entendues par d'autres voyageurs "buisnessmen" , je me doute bien que mon idee se transformera en mission. Il me faut deja trouver le tailleur qui travaille bien et pour des couts raisonnables. J'en repere 2. Je suis surtout a la recherche de tissus (j'ai deja les modeles) qui ne perdent pas leur couleur ou leur forme. Il faut bien que vous compreniez a quel point l'entreprise s'avere etre perilleuse. On me promets des exemplaires de mes modeles pour le jour suivant, rien, puis le suivant encore, toujours rien. Ensuite, on attend la presence du "Master", l'invisible, celui qui coupe les tissus, prends les mesures, decline les tailles, travaille quoi. Quand cela est fait enfin, on m'explique alors pour legitimer le retard (manque de serieux, d'assiduite?) que tous les tailleurs sont aux mariages...

L'atelier:




Effectivement, c'est la periode des mariages. Il n'y a pas un jour, un soir sans que je ne croise dans la rue une procession coloree, entouree d'un orchestre des plus motive afin de celebrer les noces.



Les musiciens portent des costumes de l'epoque coloniale, quelque peu decale ici mais qui leur donne un charme fou, il faut bien le dire.





Le cortege en soi est un spectacle a voir absolument : Des gamins tiennent des sortes de lustres plein de loupiottes. Ils sont postes en rang d'oignons de chaque cote de la famille. Un fil electrique relie tous les lustres et est alimente par une generatrice mobile, installee sur une charette, situee en fin de cortege. Excellent! Et la lumiere sera toute la nuit...




Au Rajasthan, il y a encore plein d'hommes qui portent le turban, la couleur servant a designer leur caste, m'enfin, il est vrai, ca a tendance a disparaitre. Les femmes evoluent dans des saris aux tons les plus vifs, c'est de toute beaute. Voici quelques images des gens, de l'ambiance des rues...











Les rues du village sont agrementees de belles anciennes demeures appelees Havelis. Elles rappellent les 1001 nuits avec leurs alcoves, parois sculptees et entrees peintes.






Les animaux sont partout et se balladent en liberte. Chaque jour je peux voir des vaches, des singes, des cochons, des anes, des perruches et plein d'autres volatiles. J'ai asiste a leur reveil un matin et ai pu distinguer, dans le calme de l'aube, pas moins de 8 oiseaux entamer leur chant qui rappelle l'ailleurs. Il y a le paon avec ses sortes de miaou. Puis vient un hullulement regulier, ressemblant fort a celui de la chouette. Ensuite resonne des cris qui me font a chaque fois penser a ceux d'un singe. Puis le bruit de la route, klaxons, fanfares des mariages recommencent et le village se reveille.

Les jours de chance, un dromadaire passe...







Il y a un petit marche ou j'achete des mangues. La saison vient de commencer et je m'en regale tous les jours. On y trouve de tout et les couleurs restent eclatates quoi que l'on achete


Puis vient le moment d'organiser la suite. Mon visa se termine dans 3 semaines, il est temps de songer a l'itineraire a venir. Les idees, comme d'habitude ne manquent pas de foisonner dans mon esprit. Je pense au Tadjikistan, a l'Indonesie, au Nepal... Alex, pour sa part, s'en va pour Varanasi. C'est la l'occasion de rencontrer le preopose qui vend des tickets de train a la poste (?!) Un drole de personnage qui met les gens a l'aise des leur arrivee. Nous nous retrouvons assis dans son bureau, un chai et une clope dans les mains, a tenter de reserver une place dans les trains bondes en cette fin de saison des mariages. Un defile de requetes a lieu pendant que l'on attend, on sait plus trop quoi (le retour de la monnaie, le ticket?) mais puisque l'on est pas si mal ici, pourquoi s'en inquieter... Et c'est ainsi que les heures passent si vite par ici...

Alex le jour de son depart. Personnellement, j'attends toujous que mes tuniques se terminent avant de pouvoir continuer mon periple. Normalement ce soir qu'ils me disent...

La temperature n'aura fait qu'augmenter au cours des jours passes ici, les 40 degres ne sont pas rares. Des que mes tuniques sont pretes, je quitte le village. Alors que le bus-couchettes roule en direction de l'est, des effluves de menthe, coriandre, beuse de vaches, terre mouillee et jasmin embaument l'air. L'une eclipse l'autre comme dans un tourbillon magique. C'est enivrant.

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