L'ambiance est décontractée, on est dans le sud. Les chaudes après-midis aspirent à la paresse. Je décide, tout de même au bout de 18 jours, de quitter ce rythme doux pour me (re)jeter dans l'Inde, qui une fois de plus, m'aura suprise en arrivant à Fort Kochin, au Kerala. Un état vert, d'une végétation omniprésente, encore plus luxuriante et éclatante qu'à Goa. Il y a de l'eau partout, des rivières, des canaux qui composent les fameux backwaters.
En revanche, je me suis levée bien tôt un matin pour assister au retour des bateaux, partis dans le grand large. Les paniers de poissons sont amenés et jetés au sol, sur des bâches. La vente se fait a l'enchère. Rapidement un groupe d'hommes entoure le tas de poiscaille et le gars qui crie les prix. Ca s'active de toute part, les bateaux (de larges barques, avec parfois écrits dessus, le nom des donnateurs suite au tsunami, qui a également atteint ces rives) partent et laissent leur place à d'autres. On me montre un serpent de mer, pris au piège dans un filet. Une fois libéré, un homme lui assène un coup de pagaie sur la tête alors que je cris un nooooooooon...
A Fort kochin (aussi appelé Ernakulam), il y a de veilles maisons coloniales, d'autres rafraîchies luxueusement. La chaleur y est étouffante, écrasante, étonnante pour la saison. Le moindre mouvement me fait suinter. Les gens se balladent sous des parapluies pour se cacher du soleil. Je tente de feinter mon sort et obtenir un brin d'air en louant une bicyclette, un jour de grève générale. Tous les magasins sont fermés et les rues sans circulation, la ville est au calme. Je longe les devantures d'exportateurs : thé, épices, curry, sacs qui s'entassent, caisses en dépôt. Les odeurs de turmeric, poivre, piment, cardamome, cannelle et autres se mélangent. J'ai l'impression d'y être : plongée dans le temps, la route des épices, ses découvertes, le frétillement du marché conclu puis l'embarcation sur un bateau, d'une durée indéterminée. La chaleur en plus, ça le fait complètement!
Je longe la côte et me rapproche des pêcheurs et de leurs carrelets de filets chinois. C'est beau. Le filet est suspendu en l'air, retenu par un système de balancier. La pêche ici n'est toutefois pas sensationnelle.
En revanche, je me suis levée bien tôt un matin pour assister au retour des bateaux, partis dans le grand large. Les paniers de poissons sont amenés et jetés au sol, sur des bâches. La vente se fait a l'enchère. Rapidement un groupe d'hommes entoure le tas de poiscaille et le gars qui crie les prix. Ca s'active de toute part, les bateaux (de larges barques, avec parfois écrits dessus, le nom des donnateurs suite au tsunami, qui a également atteint ces rives) partent et laissent leur place à d'autres. On me montre un serpent de mer, pris au piège dans un filet. Une fois libéré, un homme lui assène un coup de pagaie sur la tête alors que je cris un nooooooooon...
Puis comme toujours, la vie reprend son cours. Je m'en vais boire un chai, servi par un gars qui se ballade, un tonneau à robinet posé sur son velo. Une petite corbeille contient les verres en plastiques à l'avant. Astucieux. Je sirote mon thé en répondant aux habituels bonjour et autres prénom, nationalité, mariée ou pas, maman ou non et enfin sourires. On veut savoir qui je suis. On ne me demande pas quel travail je fais. Sacrée différence!
Je quitte la doucereuse ambiance de cette ville qui m'aura fait rêver, transportée par ses odeurs.
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