29 juillet 2015

Le monastère de Chemrey

To go with the flow...




Je quitte Hemis après le petit déjeuner, salue mes hôtes en les remerciant chaleureusement pour leur accueil, sans manquer de faire de gros câlins aux petits chatons adorables. Puis je continue mon périple. Je marche jusqu’à la “grande route”, celle qui longe l’emblématique rivière Indus. Celle-ci prend sa source au Tibet,  plus précisément au Mont Kailash, que je rêve d’aller voir, mais en Chine…. comment vous dire, c’est compliqué, on ne peut pas “juste” y aller comme ça… (voir le chapitre sur Lhasa : https://soniaontheroadagain.blogspot.com/2010/08/lhasa.html).


La rivière est emblématique car elle a donné son nom à l’Inde. Elle traverse son himalaya, puis sa partie pakistanaise avant de descendre dans la plaine et enfin se jeter dans la mer d’Arabie, quelques 3180 km plus loin.... J'arrive donc sur la route principale, à Karu, le croisement, et décide de faire du stop car cela sera sûrement plus rapide qu’attendre un bus hypothétique. Je me rends à l’est de là, non loin, à Chemrey, où il y a un autre monastère que j’aimerais visiter. 


L’avantage en montagne, c’est que le stop marche très bien, les gens sachant pertinemment qu’il n’y a pas beaucoup d’options en termes de transports en commun. Je n’attends pas longtemps avant de me faire embarquer à l’arrière d’un pick-up pour un trajet qui ne durera pas longtemps. Je m’installe à l’arrière du véhicule, tête au vent, comme je le préfère, afin que tous mes sens puissent en profiter car tous stimulés. Le défilé de montagnes arides continue de s’étendre sous mes yeux, je ne me lasse pas de cette beauté abrupte. Seuls le lacet de la route marquent l’empreinte de l’homme, les bornes kilométriques et de rares maisons éparses. 


I leave Hemis after breakfast, greet my hosts by thanking them warmly for their welcome, without failing to five big hugs to the adorable little kittens. Then l continue my journey. I walk to the “main road”, the one that runs along the iconic Indus River. It has its source in Tibet, in Mount Kailash, which l dream of going to see, but in China… how to put it… it’s complicated, we can’t “just” go there like this … (see the chapter on Lhasa : https://soniaontheroadagain.blogspot.com/2010/08/lhasa.html). 


The river is iconic because it gave its name to india. It crosses its Himalayas, then its Pakistani part before descending into the plain and finally throwing itself into the Arabian sea, some 3180 km further… l thus arrive on the main road, in Karu, the crossing, and decide to hitchhike because it will surely be faster than waiting for a hypothetical bus. i  head east of there, not far, to Chemrey, where there is another monastery that l would like to visit. 


The advantage in the mountains is that hitchhiking works very well, with people knowing very well that there are not many options in terms of public transport. I don’t have to wait long to get boarded at the back of a pickup for a ride, that won’t last long. I sit, head in the wind, as l prefer, so that all my senses can enjoy it because they are all stimulated. The parade of arid mountains continues to stretch before my eyes, l never get tired of this abrupt beauty. Only the twist of the road mark the footprint of man, the milestones and a few scattered houses.







Je me fais déposer le long de la route par le charmant monsieur qui lui continue jusqu’a Rambir Por, le prochain bled.
Au fil de mes pas, je découvre le village et suis enchantée par le lieu, bucolique à souhait, avec ses champs, les arbres qui donnent de l’ombre salvatrice et les petits ruisseaux qui irriguent les parcelles cultivées. Dans l’Himalaya, il n’y a de la verdure, que là où l’homme s’est implanté et il en faut de la persévérance et des heures de dur labeur pour faire pousser quoi que ce soit sur ce sol hostile et aride.


I get droped off along the road by the charming gentleman who continues on to Rampir Por, the next village. As l walk, I discover the village and am instantly enchanted by the place, bucolic as you wish, with its fields, the trees that provide saving shade and the small streams that irrigate the cultivated plots. In the Himalayas, there is only greenery where man has established himself and it takes perseverance and hours of hard work to grow anything on this hostile and arid soil.




Au bout de la route, comme sorti d’un songe, le monastère se dresse sur un piton rocheux, dominant la plaine, c’est tout simplement magnifique. 

J’y reviendrai plus tard.


At the end of the road, as if out of a dream, the monastery stands on a rocky peak, overlooking the plain, it is simply magnificent. I will come back to it later.





Je commence par chercher mon lieu de vie et atterris chez une famille composée de 4 filles et un petit garçon. Ce dernier adore venir me rendre visite. On en profite pour faire des photos ensemble, il découvre son image sur le petit écran que je retourne pour qu’il puisse se voir, puis il prend l’appareil et immortalise à son tour le moment.


I start by looking for my place of life and land with a family made up of 4 girls and a little boy. The latter loves to come visit me. We take the opportunity to take pictures together at different times as he seems fascinated by his image, he discovers on the small screen that l turn over so that he can see himself, then he takes the camera and in turn immortalizes the moment. 






Je vais visiter le monastère qui a été fondé en 1664, affilié à l’ordre monastique Drukpa. Je grimpe jusqu’à lui par un nombre incalculable de marches. Des chemins sinueux entre des bâtisses qui devaient abriter les moines et semblent abandonnées pour bon nombre d’entre elles, partent en tous sens. Encore une fois, la forte sensation de traverser les âges m’étreint et j’ai l’impression  de me retrouver quelques siècles en arrière... 


I will visit the monastery which was founded in 1664, affiliated with the Drukpa monastic order. I climb up to it over countless steps. There are many winding paths between buildings, that were supposed to house the monks, but many of them seem abandoned. Once again, the strong feeling of going through the ages embraces me and l have the impression of being a few centuries back…







Le vent balaie la vallée et s’engouffre entre les masures. Seul son souffle se fait entendre. 

Une fois arrivée aux abords du monastère, néanmoins, je perçois un vague murmure. Je tends l'oreille et c’est en fait la voix d’un moine récitant un mantra qui s’éloigne.


The wind sweeps through the valley and rushes between the hovels. Only its breath is heard. Once on the out

skirts of the monastery, however, l hear a vague murmur. I strain my ears and it’s actually the voice of a monk, reciting a mantra, going away.




J’ai les jambes coupées et le souffle l’est tout autant mais quelle vue spectaculaire sur la vallée, c’est sublime!


My legs are cut off and my breath is just as much, but what a spectacular view over the valley, it is sublime!






Je pénètre dans le monument qui sent l’odeur typique des monastères bouddhistes, un mélange d’encens, de bougies et de vieilles tentures! La salle principale est grande, tapissée de peintures, remplie de statues superbes. Il y a un moine qui récite des prières et un autre qui accomplit ses prosternations. Je m’assois dans un coin pour méditer en leur compagnie. Puis me fais toute petite afin de ne pas les déranger alors que je découvre tous les détails de ce lieu. Il est fort agréable car il n’y a pas un seul touriste. C’est donc très calme et l’énergie y est belle. 


I enter the monuments which smell typical of Buddhist monasteries, a mixture of incense, candles and old hangings! The main hall is large, lined with paintings, filled with superb statues. There is a monk who recites prayers and another who performs his prostrations. I sit in a corner to meditate with them. Then l make myself very small so as not to disturb them while l discover all the details of this place. It is very pleasant because there is not a single tourist. So it’s very calm and the energy is beautiful here.















Je ressens une fois de plus une bouffée de gratitude, je me sens extrêmement chanceuse (même si quand on vient  de Suisse, sa chance, on se la crée et on fait tous des choix, des choix de vie en fait) et de pouvoir ainsi être témoin de réalités si lointaines de celles où j’ai grandi….

La quiétude des lieux font le plus grand bien. Cela rappelle que l’on peut vivre autrement…


I feel once again a whiff of gratitude, l feel extremely lucky (well...when you come from Switzerland, you create your luck, and we all make choices, life choices in fact) and to be able to witness realities so far removed from those in which l grew up… 

The tranquility of the place does the greatest good. It reminds us that we can live differently...





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