Je m'envole de nuit pour Kuala Lumpur (KL). J'arrive l'oeil groggy, il est 5h du matin, heure locale. L'aeroport est etincelant, les couloirs sont calmes et j'en traverse plus d'un. C'est enorme. Je partage un taxi jusqu'au centre ville qui se trouve a 50kms de la et les prix sont loin d'etre ceux du Nepal ou de l'Inde. Je me fais poser a la station de bus en m'etonnat de la forte pluie qui s'abat sur KL en cette saison. Mouillee, je monte presque instantanement dans un bus pour Singapore. Jolie connection.
Le bus est classy, enfin normal aux yeux du profane de l'ouest, mais mes standards se sont abaisses au fil des annees... Force est de constater. Je reste donc estomaquee par le confort des sieges, la place que chacun respecte, celle pour les jambes, le son de la stereo, bon et qui n'est pas plein de disto et sature dans les aigus, mais bien plutot dans les basses. Ce ne sont plus les voix nasillardes d'il y a 7 ans, lors de mon dernier passage dans le coin, mais les airs de Beyonce et autres groupes de heavy metal (?!). C'est sur, ca change de la pop hindi!
La route est superbe, lisse sans nid-de-poule, ni charrette ou rickshaw. Ca roule vite, ca m'effraie presque! Les suspensions du bus armotissent a merveille, c'est comme un doux balancement. Le chauffeur ne klaxonne pas comme un forcene, la musique est coupee pendant la nuit, les vitres ne vibrent pas au point ou elles sembleraient toutes eclater! Oui, c'est presque silencieux, je peux ecouter ma musique et l'entendre et j'arrive meme a m'endormir. C'est incroyable! (vous voyez ce que ca fait trop d'Inde! Ca vous change!)
Je saute ensuite dans un autre bus. 11h30, arrivee a Johor Bahru (JB), la ville frontiere. Un flot de frontaliers s'ecoule inlassablement. Je quitte la Malaisie et entre a Singapore, ce pays-ville-ile, situe juste en face de l'Indonesie. J'imagine que ce sera mon meilleur point de depart pour cette prochaine destination. Un autre bus et je me rends au centre-ville. Singapore est vert, humide, moite. Ses avenues sont larges, respirables. A part la chaleur, c'est agreable de s'y promener.
I fly over night to Kuala Lumpur (KL) and arrive with groggy eyes. It's 5 o'clock in the morning, local time. The airport is all glaring quiet corridors, and I walk many of them. It's enormous. I share a taxi downtown because it’s 50Km away and prices are bloody expensive, far away from those of Nepal and India. I get out at the bus station and I’m surprised that it’s raining, (apparently the weather is disturbed everywhere...). Wet, I get in the bus for Singapore almost instantly. Nice connection.The bus is classy, well normal according to western eyes, but my standards have obviously dropped over the years... The comfortable seats, the legroom, all the space, amaze me. The music system is good, not distorted and over saturated. Instead it's full of bass and playing Beyonce or heavy metal bands, none of the nasal voices I remember from 7 years ago when I last came around(?!). For sure it’s a change from Hindi pop!The road is superb, flat, no potholes or carts or rickshaws. They drive fast, it almost scares me! The bus's suspension works wonderfully, it's like a soft swing. The driver isn't blasting his horn like a lunatic, music is cut during the night, and the windows don’t shake as if they’re about to fall to pieces. Yes, it's almost noiseless. I can listen to music and actually hear it and I even manage to fall to sleep! It's unbelievable (see what too much of India does: It changes you!) 11h30 arrival in Johor Bahru (JB), a border city where I jump straight into another bus. A line of frontier workers flows endlessly. I leave Malaysia and enter Singapore. This country-city-island, located right next to Indonesia is probably the best place start. Another bus and I get downtown. The city is green, humid, damp. The avenues are wide, airy. Except for the heat it's lovely to wander the streets in this super-clean country. I call it the Switzerland of Asia. And keep order they enforce a plethora of laws and rules, with huge fines if you transgress. Life is expensive here, at least when compared to the neighbouring countries.
C'est ultra propre. Je l'appelle la Suisse de l'Asie. Et pour faire regner l'ordre, ils ne lesinent pas sur les quelques regles a suivre, au prix, sinon, de salees amendes.
Comme en Suisse, la vie est chere ici aussi, du moins par rapport aux standards des pays environnants. J'ateris a Bencoolen street ou je me souviens avoir deja sejourne en son temps car c'etait le coin des backpackers. Ca a l'air neanmoins de s'etre sophistique, donc encherit et je ne fais pas vieux avant d'etre envoyee a Little India (decidemment), le chef-lieu maintenant des voyageurs a petits budget et leur dortoir. 18$ singapourien la nuit (une semaine en Inde mais pour une chambre privee avec salle de bains a l'interieur... Dough!)
C'est pour cette raison que je me suis inscrite sur Couchsurfing.com.
Connaissez-vous le concepts? C'est fantastique : des gens du monde entier s'inscrivent sur ce site et font ainsi savoir qu'ils mettent leur canape a disposition des gens de passage. L'idee est de favoriser l'echange entre les cultures, les gens. L'interet commun est le voyage, la decouverte en general. Le tout est gratuit.
J'attends donc des reponses qui tarderont a arriver. Je prends donc un lit dans un dortoir (filles). C'est propre et calme, c'est deja ca.
Je recois des reponses negatives pour etre hebergee mais on me donne des n* de telephone si j'ai besoin d'infos, d'aide ou alors envie d'aller boire un verre, histoire de se rencontrer tout de meme (non, ce n'est pas un ruc de cul).
Le lendemain, je check out du dortoir, pleine d'espoir pour une reponse positive d'un autre couchsurfer. Rien au reveil mais j'ai envoye plein d'autres mails, ca devrait le faire. Je file l'ambassade indonesienne ou je dois demander un visa de 2 mois. Un n*, de l'attente, une angoisse en voyant un ecriteau indiquant qu'a midi, les bureaux ne prennent plus les requetes. Il est 11h37. 20 n* a venir avant mon tour... Ne pas poser ma demande aujourd'hui repousse d'un jour encore la recuperation des documents. C'est sur, elle va commencer a me couter chere mon impulsivite!!! S'en suit un frenetique bousculement dans ma tete, ai-je bien fait de me precipiter ici et en Indonesie, j'vais aller ou en fait? et comment? ah si j'avais pu aller au Laddakh, je ne serais pas la en train d'attendre une fois encore, peut etre pour rien!
Bon trop tard pour ces jeremiades, voila que j'attends toujours car les dames, l'une voilee, l'autre pas, continuent de faire defiler les n* et a 13h, alors que l'ambassade devrait fermer ses portes, je depose enfin mon formulaire, photos et passport au guichet.
J'ai des reponses vagues en ce qui concerne mes dates d'arrivee et de sortie du pays, tout autant que sur les destinations. Et ca, j'ai deja remarque, les autorites n'aiment pas. Non. Il faut avoir un programme precis. Je dois donc revenir le lendemain, munie de tickets d'entree et de sortie pour l'Indonesie. Super, comme si je pouvais prevoir 2.5 mois a l'avance ou je serais sur l'une de ces 12000 iles que composent le pays...
Je rentre bredouille et je hais les ambassades.
Check de mail et toujours rien du cote de couchsurfing. Je vais alors, pour me remonter le moral (si,si, ca marche!), me regaler d'idlis, etant donne la multitude de restaurants tamils qu'il y a dans le coin. Les guirlandes de fleurs pendouillent et les temples de Shiva ne sont pas rares. Le soir, le quartier est plein d'indiens assis dans tous les recoins, recuperant d'une dure journee de travail ou alors mobilisant la rue, ralentissant ainsi le traffic. Un air de la-bas en plus clean, plus calme.
I land at Bencoolen street, where I remember the budget accommodation was. It now looks even more sophisticated than it used to be, more expensive too, of course. It isn’t long before I’m sent to “Little India”, the place to be if you are a backpacker and need a dorm (18$ Singaporean -> about a week in India, but with a private room with attached bathroom...) Doh! That's why I signed up at couchsurfing.com. Do you know the concept? It's fantastic. People from all over the world subscribe to this website and use it to offer their couch to travellers in need of a place to stay. The idea is to encourage sharing between cultures, people. The common interest is travel, discovery in general. All is free.I'm still waiting for answers, which are going to be long to come. So I take a bed in a dorm (girlie). It's clean and quiet, already not so bad. So far I’ve received negative replies but I’ve been given phone numbers in case I need some info, help, or go for a drink, to meet (no, it isn't a sexual meeting point) The following day I check out of the dorm, hoping to get a positive answer from another couchsurfer. Nothing when I wake up but I did send loads of requests, it should work at some point. I got to the Indonesian embassy where I apply for a 2 month visa. A number is given, I wait. Then despairingly I see a sign that says they stop taking new requests at noon. It's 11h37 and another 20 people are ahead of me... If I can't apply for this visa today, it means staying another extra night. For sure, my impulsivity is starting to cost me loads... It prompts a mad bustle in my head: Was is the right decision to rush here and to Indonesia, and actually where am I going to go and how?! Ah if I could have gone to Laddakh, I wouldn't find myself sitting here, waiting again, maybe for nothing... Well..., too late for those thoughts anyway, here I am, still waiting. The ladies behind the windows, one veiled, the other one not, are continuing to parade the numbers and at 1pm, well after the embassy should have closed its doors, I finally give my form, pictures and passport. I provide uncertain answers concerning my arrival and departure dates in the country, as well as about my destinations. And this, I noticed already, authorities do not like. No, you must have an organised program. So I have to come back tomorrow with in and out tickets. Great, like if I could plan two and a half months ahead where I m going to be on one of the 12000 islands which make up the country!? I head back empty-handed. I hate embassies. Check my mail and still nothing from couchsurfing. I go then, to cheer myself up, and eat some idlis in one of the numerous Tamil restaurants around my area. Flower garlands are hanging and Shiva temples are quite common.
Il y a un melange ethnique important ici. C'est chinois avant tout, mais beaucoup de malays et indonesiens viennent y travailler, des europeens aussi.
La cuisine s'en ressent, mes narines sont toutes ouvertes et j'accueille avec joie les mets de l'Asie du sud-est.
There's an important ethnic mix here. It's first of all Chinese, but loads of Malays and Indonesian come over to work, westerners as well. You feel it in the kitchens of the city, my nose is under constant assault and I receive with bliss all these south-east Asian dishes.
En pensant reprendre un lit en dortoir a 21h30, je recois une reponse positive de Ken qui passe me chercher une demi heure plus tard, super!
While thinking about taking a bed in the dorm again at 9:30pm, I receive a positive answer from Ken who's going to pick me up half an hour later.
Il heberge deja un autre surfer, un americain. J'ai un chouette feeling avec Ken qui me fait visiter son appart, decore avec beaucoup de gout et ou il fait bon se poser, apres des mois passes dans des guest houses, souvent impersonnelles et bien sur a l'espace limite. Ken me montre son ordi, le frigo, la machine a laver et la chambre a air conditionne salvateur et me dis de faire comme chez moi! Ca me remonte le moral et n'ai plus de doutes sur ma decision impulsive. Ca m'aura au moins permis de faire cette jolie rencontre. Ken nous emmene souper dans un multi-food store, comme il y en a tant ici, commodes car il y a plein de gargotes proposant differentes specialites (dans celui-ci singapouriennes mais souvent c'est un melange venant de Coree, Thailande, Inonesien ou indien, il suffit de choisir!).
There is already another traveller in Ken's place, an American guy, surfing the couch. So I get the room, a cushion and air-con. Super nice. I have a great feeling with Ken who's got a great flat, so nice after all those months in guest houses, many times impersonal ones and of course with limited space. Ken shows me the computer, the fridge and the washing machine and tells me to feel at home. It cheers me up and dispels all doubts about my impulsive decision. If nothing else it has lead me to this wonderful acquaintance.ken takes us out to a multi-food complex, there are many of them here, convenient because there are heaps of stalls each producing different specialities (in this one it's a mix of Singaporean, Chinese and Malay food but you can easily find Thai, Korean or Indian dishes). The good thing is it's cheap (well, for here anyway. My benchmark is still Indian value!)
Nous allons aussi boire un verre le long de la riviere alors que les grattes-ciels se refletent dans l'eau.
We go for a dring along the river, surrounded by skyscrapers.
Ai-je dit a quel point Singapore est civilise, moderne? Les filles se pomponnent, le cheveu est brushinge, lisse, teint. Les jambes sont vues et les robes elegantes. J'en ai tout d'un coup marre de trainer les memes guetres depuis des mois. Je prends mon mal en patience, il y a d'autres priorites pour l'instant comme l'achat de mes tickets d'avion pour l'Indonesie, nettement plus urgent! Et ca sera un aller simple pour Kota Kinabalu (KK, qui se trouve en fait en Malaisie, j'espere que ca passera aupres de l'ambassade... mais enfin, c'est tout pres de la frontiere, ils se partagent, avec le tout petit pays qu'est Brunei, l'ile de Kalimantan, plus connue sous le nom de Borneo) KK se trouve dans la region de Sabah, situee au nord est.Ca c'est donc mon itineraire "aller". Je ressortirais du pays depuis Bali, le 24 aout. Enfin, ca c'est le plan mais deja j'ai comme le pressentiment que ca ne se passera pas comme cela. Anyway, ca suffira pour ma demande de visa, je le recupere 2 jours plus tard.
Did I say already how Singapore is modern? Girls are dressed up, hair brushed, straightened, coloured. Legs are flashed and dresses are elegant. I am suddenly tired of wearing the same old but comfortable clothes months at a time! Doesn't matter, I still have to book my plane tickets and that's much more urgent! I book one way to Kota Kinabalu, which is actually in Malaysia, I hope it will be ok for the embassy... The border isn't far away, they share (even with Brunei, a tiny country) the island of Kalimantan, better known as Borneo. KK is in Sabah region, the northeast part.That's the entry. I will get out of the country from Bali, the 24th August. This is the plan but I’ve already got a feeling that, somehow, things will go in a different way...Anyway, this is enough for my visa and I'll get it back in 2 days.
Arrivee rocambolesque a Kathmandu alors que j'ai quitte Bandipur de bonne heure ce matin. Le microbus s'arrete dans la peripherie de la ville ou regne un chaos digne de ce nom, une poussiere virevoletante et une chaleur d'enfer. Les chauffeurs de taxis se donnant a coeur joie pour exagerer les prix, je tente donc de prendre un bus local afin de rejoindre le centre ville. Je souhaite aller a Freak Street, qui etait le chef-lieu des hippies dans les annees 60 mais ne rencontre personne qui sache ou cela se trouve et encore moins quel bus prendre. Je decide a la place, de me rendre a Thamel, LA rue touristique par excellence, d'ou je pourrais toujours rejoindre mon 1er but a pied.
Un microbus (minivan) passe alors et le collecteur de tickets, son corps sortant a moitie du vehicule, hurle quelque chose qui ressemble fort a Thamel. Je verifie l'info, oui, oui, Thamel qu'il me dit. Je m'engouffre donc dans le minivan qui ne tarde pas a se remplir demesurement de grappe humaine. Les rythmes endiables de la pop hindi resonnent dans les bus, rues et magasins de la ville. Le tube du moment "Hare Ram, Hare Krishna,Hare Ram"vient d'etre mis plus fort par un usager du microbus et chacun chantonne ou tape du pied. Et nous roulons, roulons, toujours en peripherie et sans jamais rentrer au coeur de la cite. Je commence a douter de la bonne destination du bus et apprends, qu'en effet, je suis loin du compte, nous allons a Jamel, qui ma foi, sonne presque pareil a mes oreilles que Thamel (ca doit etre l'accent...). Je redescends, traverse la route et saute dans un bus qui me fera rebrousser chemin, passer le cap de mon precedent arret et continuer plus loin. Je m'arrete a cote du Swayambunath Stupa, a la taille enorme et situe sur une colline dominant la ville.
A hectic arrival in Kathmandu concludes my journey from Bandipur. The microbus stops at the periphery of the city in a chaotic swirl of dust and infernal heat. The taxi drivers put all their hearts into exaggerating the prices, avoiding this trap I attempt to catch a local bus downtown. I would like to go to Freak street, which was the head-quarter of the hippies in the 60's but do not meet anyone who actually knows where it is and how to get there. I decide instead to go to Thamel, THE most touristy area here, from where I hope to walk the rest of the way.
A microbus (minivan) passes by and the ticket collector, his body half out of the vehicle, yells something which sounds to me like Thamel. I verify the information, yes, yes Thamel he's saying. I rush to the door before the crush of bodies begins.
Frenzied Hindi pop rhythms resonate in the bus, streets, and shops of the city. Hearing the huge hit 'Hare Ram, Hare Krishna, Hare Ram', one passenger goes to turn up the volume. The other ones are slapping or humming the song. And we ride, ride, always in the suburbs and without ever entering the heart of the place, I begin to doubt the bus will deliver me to my destination and learn that, indeed, I m wide of the mark... We ride to Jamel, which, well looky, sounds almost the same to my ears as Thamel (must be the accent...). I get off, cross the road and jump in another bus which reverses the previous journey, passing by my previous stop and continuing to the Swayambunath stupa, dominating Kathmandu from its hilltop.
De la, je tente encore de prendre un microbus, sans succes : personne ne sait comment aller a Freak Street (toujours, ca m'apparait hallucinant etant donne que cela se trouve a cote de Durbar square, un enorme complexe de palais royaux et temples que je ne manque pas de mentionner pourtant). Je finis le trajet (enfin presque) en taxi mais un bouchon nous bloque pour un long moment. Le chauffeur, honnete, me dis avoir meilleur temps de descendre et finir le chemin a pied. Je m'execute et vois que le bouchon est cause par une intersection ou regne un bordel simplement incroyable!!! Chacun tente de se frayer un passage mais personne n'avance vraiment. C'en est ridicule et la queue de vehicule ne cesse de s'allonger aux 4 coins du carrefour. J'arrive au square quelques 2 heures apres avoir foule le sol de Kathmandu... Ouf!
From there I again try to take a microbus, unsuccessfully, nobody knows how to get to Freak street (insane, given that it is located just next to Durbar square, a huge royal palace and temple complex...). I complete the journey (well...almost) in a taxi but a traffic-jam blocks us for a long time. The driver, honestly, tells me I should walk there instead. I walk, and see the traffic jam is caused by a chaotic intersection! Everyone tries to fight one's way but nobody is really moving. It is ridiculous. I arrive at the square two days after I first arrived in Kathmandu. Phew...
Durbar Square
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La vie quotidiennt se melange au compelexe. Les etals de fruits et legumes s'installent au pied des temples et a meme le sol. Les badauds s'asseyent sur les marches et observent le cirque de la rue. Les chauffeurs de rickshaws se prelassent sur leur vehicule en attendant le client. Les gamins jouent entre les stands. Les motos se faufilent partout et manquent ecraser le passant. Une journee normale a Kathmandu quoi...
Daily life seems at once simple and complex. Fruit and vegetable stalls set up against the temples and on the floor. The onlookers sit on the steps and observe the circus of the streets. The rickshaw drivers lounge in their funny vehicles while waiting for a customer. The kids play between the stands. Motorbikes are everywhere, weaving dangerously between traffic and pedestrians. Well, a normal day in Kathamandu...
Mmmmmmmmmmmmh...
La ville est effervescente, la pollution intense et stagnante entre les ruelles de la vieille ville et la poussiere regne comme jamais je ne l'ai vu ailleurs. La pluie tarde a tomber et j'en viens a l'esperer pour que l'air soit plus respirable. Il y a des temples de toutes tailles a chaque coin de rue. Le fervent se prosterne alors et accomplit sa priere sur la chaussee, comme ca.
The city is effervescent. Pollution is intense and the dusty, stagnant air hangs in the old city lanes. Rain is slow to come and I wait, hoping it will cleanse the air somehow. There are temples of all sizes and every corner of the streets. The fervent bow down and pray on the pavement, just like that.
Je reste quelques jours en ville, l'idee etant d'obtenir un nouveau visa de 6 mois pour l'Inde afin de passer l'ete au Laddakh que je n'ai pas visite depuis longtemps. J'ai entendu dire que c'etait le cirque a l'ambassade indienne mais ne me formalise pas plus que ca, nous sommes deja au mois de juin (diantre! que le temps passe vite, ca fait 9 mois que je suis sur la route!), en basse saison, il devrait y avoir moins de monde (rire jaune...).
Jour 1:
Le lundi matin, lendemain de mon arrivee, je pars donc pour ma mission diplomatique qui prendra des proportions et debouches insoupconnes... Je suis devant l'ambassade a 8h30 pour l'ouverture des portes. Il y a deja une queue, pas si longue que ca me dis-je, de gens attendant patiemment. Je croise le Francois, l'ami belge rencontre lors du trek qui se trouve tout pres de la porte. Chance, je gagne quelques places... C'est sans savoir qu'il y a deja environ 80 personnes qui attendent a l'interieur... Je garde neanmoins bon espoir, il n'y a aucune raison que je ne puisse pas faire ma demande aujourd hui.
Je recois un n*, le 84, (on se demande pourquoi ils nous les donnent puisqu'ils ne sont, la plupart du temps, pas respectes) et... attends, comme tous les autres. Il y a 3 guichets, dont 1 seulement est ouvert. On peut aussi se demander a quoi servent les 2 autres mais surtout que fait le personnel, etant donne le nombre de personnes a satisfaire... Ahhhhhhhhhhhhhh... L'organisation a l'indienne... Toujours d'une efficacite redoutable. Cela devrait en degouter plus d'un, mais non... Et nous attendons, attendons et attendons encore. Les heures passent sans que nous ayons une chance de faire notre demande de visa. Chouette. Il est passe midi lorsque je sors les mains vides de l'ambassade en sachant que le meme cirque sera a recommencer demain...
Jour 2:
Ce coup-ci, nous allons a l'ambassade pour 7h30. J'obtiens le n* 30, ce qui me semble etre une promesse de reussite afin d'atteindre le guichet, qui n'ouvre qu'a 9h30. J'observe le manege qui regne dans cette ambassade et force est de constater que l'honnetete ne paie pas. Il y a par exemple, des agents corrompus qui vendent des n* pour que leur client n'attende pas trop. Cela coute cher : 1500 roupies (15 nuitees). Ensuite, evidemment, lorsque les gens realisent qu'avec leur n*104 ils n'auront aucune chance de passer aujourd'hui, s'insinuent dans la file et se voient au guichet avant le n*18... Bref, une grosse mascarade qui tend a m'agacer quelque peu. Je fais donc de meme, il n'y a pas de raison (comme si la matinee d'hier, infructueuse, me donnait certains droits...), et atteins finalement le monsieur qui semble etre Dieu a l'heure actuelle, afin de faire ma requete. J'apprends alors avoir peu de chance d'obtenir 6 mois de validite pour ce nouveau visa etant donne que j'ai quitte l'Inde il y a 5 semaines seulement. Un laps de temps semble etre souhaite entre 2...Voila qui ne me rejouis guere, je sens les embrouilles arriver. Je pose neanmoins ma demande (un Telex qui sera envoye a l'ambassade indienne de Berne) et reviendrai dans 3 jours. Soit.
Histoire de changer d'atmoshpere, je decide de partir en expedition a Bodnath, situee dans la vallee de Kathmandu, a 1/2h de route. La, se trouve un stupa bouddhiste ou regne un calme suprenant alors que je viens de quitter une avenue surchargee de traffic et ou le klaxon est roi.
I stay downtown for a few days as I have to apply for another 6 months visa for India. I would like to spend the summer in Ladakh, it’s been a long time since I was last there. I heard it’s a big mess at the indian embassy but don’t worry to much: It’s June, low season, it shouldn't be too packed (hollow laugh...)
Day 1 : On Monday morning, the day following my arrival, I begin my diplomatic mission which soon takes on unexpected proportions... I'm at the embassy by 8.30 AM for the doors opening. There is already a queue (not that long am I thinking), of people waiting patiently. I see Francois, a Belgian friend met already during the trek who's right in front of the door. Lucky me, I gain some places. This is without knowing that about 80 other people are already waiting inside... However, I hope for the best, there is no reason I shouldn't apply for my request today... I receive the n* 84 (I wonder why they do give you a n*, as it seems they mean so little...) and wait like the others. There are 3 desks, only one is open. Quite what the other two are for is a mystery, since if they were for visa application one would expect, on seeing the size of the queue, for them to be open… Aaaaaaaaaaaaaah!! Indian organisation... Such impressive efficiency. It is passed midday by the time I walk out of the embassy, empty handed and knowing it's going to be the same circus tomorrow... Day 2: This time we get to the embassy at 7.30. I get the n* 30 which seems promising, I should reach the desk, which opens only at 9.30. I observe that here, honesty does not pay. For example, those corrupted agents selling low n* tickets to help their client skip the queue. It is an expensive service: 1500 rupiah (equal to 15 nights). And, of course, when people realise they are not going to make it with their 108 number, they sneak in the queue and find themselves at the desk before the n*18! It is a joke, and begins to really annoy me. I join the queue skippers, (why not?) as if yesterday mornings failure gave me some special rights... I learn then that there’s not much chance to obtain a 6 month validity for this new visa, because I only left India 6 weeks ago. A lapse of time seems to be required between 2 visas. My spirit drops and I can feel the troubles coming... I still apply for the 6 months one, a Telex will be send to the Indian embassy in Switzerland, and I will have to come back in 3 days. So be it...
Just to change the atmosphere, I go to Bodnath, located in the Kathmandu’s valley and half an hour away. There is a Buddhist stupa surrounded by a beautiful quietness. A welcome respite from the blaring horns of the street.
Jour 3:
Vient enfin le jour ou je peux repasser a l'ambassade. Fidele au poste a 7h15 ce coup-ci et ou j'obtiens le n* 9 (quelle chance!). Que quelques heures d'attente avant de m'entendre dire que je ne peux avoir que 3 mois de visa car l'ambassade en Suisse n'a pas repondu au Telex (elle doit pointer la demande et l'accepter pour que les 6 mois de validite soit aloues). Pas de bol. Je suis degoutee apres toutes ces heures passees a attendre pour rien et me demande bien quelle direction prendra la suite de ce voyage... (suis peu tentee par un visa de 3 mois car ca voudrait dire recommencer la meme manoeuvre dans peu de temps).
Je ne me laisse pas abattre pour autant. J'appelle Berne et leur demande de repondre au Telex. Ils me disent ne l'avoir jamais recu mais de demander a l'ambassade ici a Kathmandu de le renvoyer. J'y retourne donc l'apres-midi meme. Il n'y a pas de visite acceptee normalement mais reussis tout de meme a m'incruster dans le bureau du prepose que j'ai derange pendant sa sieste. Je lui balance ma requete en la resituant dans le contexte et attends sa reaction. Il me regarde hagard et me dis, pour toute reponse : "Je suis malade". MMmmmmmh... Mal parti pour qu'il prenne ma demande en consideration, dirait-on... Au debut, je pense meme, il est malade, enfin il veut dire "J'en ai marre de tous ces touristes qui debarquent dans mon bureau avec leurs problemes de visa". Non, il est malade. Lui offre donc de l'eau ou d'aller chercher de l'aide qu'il refuse. Il me demande ce que je fais la alors que l'heure des visites est passee, empoigne son telephone pour engueuler le garde de l'entree qui, visiblement, ne fais pas son travail comme il faut et me redemande ensuite ce que je veux. Je reexplique la situation, souhaitant donc simplement qu'il renvoie le Telex a Berne. Il se tate, puis finis par accepter. Hallelujah... Je rappelle ensuite Berne qui n'a toujours rien recu... Je suis depitee et sans espoir. Ils vont se lancer la balle indefiniment et l'histoire n'avancera pas plus que cela.
J'ai alors le choix entre attendre lundi une reponse qui sera le plus probablement negative ou laisser tomber. S'en suivent des heures d'hesitations, d'ebauches d'itineraires et de doutes. Je laisse passer la nuit, envisage d'aller a Bakhtapur pour le week-end, en ai marre de cette grande ville agitee, enfin, souhaiterais avoir le controle sur les choses. Je vais jouer le truc a pile ou face. Pile : je reste et tente encore une fois l'ambassade. Face : je pars passer l'ete en Indonesie. (ce qui permettrait de calmer le jeu et ne pas me faire reperer en Suisse par l'ambassade indienne, assez peu cooperante ; leur solution : que je rentre en Suisse quelques mois avant de faire une nouvelle demande de visa... Ils n'ont pas compris que pour certaines personnes, le voyage est un mode de vie... anyway...)
D'apres la piece, lancee au moins 3x, je devrais rester jusqu'a lundi et attendre de voir si, par hasard, le Telex pour la Suisse serait passe (une amie de la route a eu le meme probleme et sait de source sure que son Telex n'est jamais arrive dans son pays natal. Elle suppute que le fax de l'ambassade a Kathmandu ne marche pas).
Day 3: Finally I can go back to the embassy. Like a reliable worker, I’m there at 7.15 this time and get the n* 9 (what luck!). 'Only' a few hours of waiting before I’m told I can only get the 3 months visa because the embassy in my country didn't reply to the Telex (they have to accept to Telex to allow me to get the 6 months one). No luck. I’m disgusted after all this time waiting for nothing and begin to wonder what direction this trip will take now (the 3 month visa is not at all tempting as I would have to go through all this shit again in only 3 months).
Still, I don’t let this get me down. I call Bern and ask them to answer the Telex. They said they never received it, but ask me to go back to the embassy here to send it again. That's what I do the same afternoon. There are no visits accepted at that time but I manage to find the officer, and wake him from his siesta. I tell him that Bern have received no telex and await his response. He stares at me, crazed and tells me, as his only answer, ' I m sick'.
Mmmmmmmmmmmmmmh... It's looking a bit iffy for my request apparently... By ‘I’m sick’ I assume he really means:
'I'm tired of all those tourists showing up in my office with their visa problems'.
But no, he's sick. I offer him some water or to get some help. He refused. He then asks me what I m doing here when it isn’t time for visits, and grabs the phone to sound off at the entry guard who obviously doesn't do his job as he should. He again asks me what I want. I explain the situation, just wishing he could send the Telex over. He's toying with the idea, then finally accepts. Halleluujah... I call Bern, they still haven't received anything... I’m desperate. The situation seems hopeless, they are merely going to throw the ball back and forth without ever sorting anything out. I have the choice between waiting until monday for an answer, which most probably will be negative, or drop the idea of India for now. Hours of hesitation, itinerary drafts, and doubts. I sleep on it, consider going to Bhaktapur for the week-end, get sick of this huge crazy city, finally would like to have control of things. I'm going to play it heads or tails. Heads: I stay and try again the embassy. Tails: I leave to spend my summer in Indonesia (which would end this game and avoid being stuck in Switzerland at the indian embassy. Their solution was for me to for several months and then reapply for a visa from there... They obviously don’t understand that travelling, for some people, is a way of living...) According to the coin, thrown at least 3 times, I should stay until Monday and wait to see if the Telex for Switerland made it through (a traveller friend had the same problem and knows from the horse's mouth that the telex never got to her native country. She thinks that the fax machine at the Kathmandu embassy isn't working)...
Le resultat de la piece ne me convient pas, je booke alors un ticket d'avion pour le soir meme et m'envole pour Kuala Lumpur. Changement total de plan qui n'est pas pour me deplaire...
The result of the coin does not please me; I book a plane ticket leaving that night for Kuala Lumpur. Total change of plan, I quite like it....