05 octobre 2008

Haridwar, la ville sainte





Je quitte Delhi pour me rendre a Haridwar en compagnie d' Henriette. C'est une ville sainte ou bien sur, se trouve une forte population de saddhus aux robes rouges, safrans et oranges et look incroyable. Ils se vautrent le long du Gange Sacre, fument le chillom ou meditent dans un coin. Nous les avons rencontres des le soir de notre arrivee, sur le “Baba bridge”.
Les pelerins affluent en petit nombre puisqu'il n'y a pas de festival important en ce moment. J'en reconnais neanmoins certains venus du Rajashtan, enturbannes et saris aux couleurs petaradantes de mise, d'autres de la ville, avec leur lunettes de soleil sur le nez et le look a l'europeenne. Certains portent de longues tuniques elegantes sur un pantalon aux plis impeccables. Beaucoup ont le crane rase, ils viennent de perdre quelqu'un venu mourir en ce lieu saint. Un homme aujourd'hui portait des jodhpurs bouffants, un deuxieme avait des moustaches dignes des Maharadjas et les longues dreads sur un corps chetif ne sont pas des faits rares ici.

Il fait bon se ballader le long des ghats ou une activite sereine s'ecoule ; les uns prient, les autres se lavent, dorment, se racontent assis par terre, mendient. Les serpents sont enroules dans des paniers ou alors sortent du Gange. Puis vient le coin des bondieuseries se vendant par etals entiers. Les marches s'etendent, ou se melent coupelles aux fleurs colorees dediees a la priere, les chales, jouets et bric-a-brac a vendre, dhabas enfumes, motos zigzaguant entre la clientele qui semble tres affairee. La, un chaland alpague sans grande insistance le badaud. Les lingams en marbre, dipsoses sous un arbre, sont entoures de petales de fleurs, le chai se boit a l'ombre d'un banyan ou sont assis de petits vieux fumant le beedie.
Une chaise, un trepied avec un miroir pose dessus et voila que le barbier fait des merveilles. Les femmes lavent leur linge au pied des ghats et de vrais eclats inondent alors de couleurs cette fin d'apres-midi. Il y a toujours quelque part une chanson, un mantra marmonne ou une cloche qui se fait entendre.

Assise a contempler le film perpetuel s'animant sous mes yeux, je ne peux m'empecher de rester scotchee, car il n'y a pas d'autres mots, face a ce quotidien, cette vie si differente de chez nous, ou des inconnus me saluent d'un Hare Om, RamRam (DieuDieu) et autre Namaste Didi (Je reconnais le Dieu qui est en toi, ma soeur)... Les sourires eclairent des visages deja lumineux. Quel endroit quand meme et surtout quelle chance de pouvoir etre spectratrice, actrice de ce film qui ne cesse de me surprendre.
Une charmante ville sainte.



I leave Delhi with Ritonji (Henriette) to reach Haridwar. It is a Holy place where, of course, a big saddhus population is found. They wear stunning red, safran and orange robes and definitely have an incredible look. They lay down along the Holy Ganga, smoke chilloms or meditate in a corner. We met them on the “Baba bridge” after we successfully found a room and ate well in a local dhaba.
Pilgrims are not so many as no important festival is going on now. I recognize some of them who came from Rajasthan, turbans and extravagant colored saris, others are from the city, with their sunglasses on their nose and a european look. Some wear long elegant tuniques on proper well ironed trousers. Many are shaved, they just lost someone who came to die in this Holy place.

A man today was wearing puffy jodhpurs, a second one had a Maharadja moustache and others with long dreads on frail bodiess aren't a rare sight here.
It's nice to walk along the ghats where a serene activity drifts by : some pray, some bathe, some chat seated on the ground, some beg. Snakes are rolled in baskets or come out of the Ganga. Then comes the paraphanelia with endless stalls. Markets stretch long where you find colorful flowers in a bananaleaf cups as offerings (puja), shawls, toys and bric-a-brac, smoky dhabas, motribkes sneaking between the seemingly busy crowd. Here vendors try with no real insistance to attract the passer-by. Marble lingams, set up under trees, are surrounded with rose petals. Chai is sipped in the shade of a Banyan where old men sit, smoking beedies. A chair, a table with a mirror and is the barber making wonders!

Women do their laundry on the ghats and intense splashes of color flood this beautiful end of the afternoon. There is always somewhere a song, a muttered mantra or a bell which can be heard.

Seated while contemplating this perpetual movie in front on my eyes, I have to say I am “scotched”, there is no other word to describe it. Facing this daily life, such a different one from ours, where unknown people greet me with a Hare Om, Ram Ram (GodGod) and other Namaste Didi (I recognize the God in you, Sister)...
Smiles enlighten faces already radiant.
What a place and what luck to be here, watching, acting in this movie which never stops to suprise me.
A charming Holy City.









































































































03 octobre 2008

Retrouvailles a Delhi


Apres une lente entree dans la ville, voila que le train s'arrete enfin en gare, dans le quartier de Old Delhi. Chacun attrape ses bagages, se rue vers la porte et saute sur le quai, ravi d'etre enfin arrive. Les porteurs cherchent du regard les clients potentiels, les familles tentent de joindre l'escalier menant a la sortie et je me faufile entre ce beau monde pour atteindre le Metro qui m'amenera dans le fameux quartier de Paharganj. Quelques arrets plus tard, me voila arpentant les rues calmes, a cette heure-ci, menant au Prince Palace Hotel, mon repere dans le coin. Je marche et mon pantalon est tres vite couvert d'eclaboussures . Les rues sont parsemees de flaques, etendues brunatres et autres nids de poules creant des bassins de taille parfois considerables. En cette fin de mousson. Il faut plus que jamais regarder ou je pose mes pieds.

Le lendemain, ma copine Henriette arrive d'Hyderabad, un trou semblerait-il, apres 28h de train. Nous nous racontant puisque cela fait 5 mois que l'on se sait pas vues.
Nous visiterons Delhi by night puisqu'un ami joue en concert au Taj Mahal Hotel le vendredi soir. Nous arrivons trempees dans le hall, apres une marche sous une pluie battante et un trajet en rickshaw, qui nous laisse une impression fort desagreable, en nous deposant devant la porte de service et non pas l'entree principale.
Le cheveu mouille, la basket sale au pied, nous voila traversant le somptueux batiment. Les plafonds sont peints de fines dorures, le tapis de la reception est epais et douillet et les WC nettoyees apres chaque usager. J'aipresque de la peine a croire que je suis en Inde et me demande quelque peu ce que nous faisons la. La nuit ne fait que commencer, voila que nous entrons au Rick's bar, ou le set aura lieu. Ici se tient la haute, la tres haute de Delhi, autant dire pas les personnes que j'ai l'habitude de rencontrer lorsque je voyage. Un melange d'hommes d'affaires, de riches venus pour voir et etre vus et des pouffiasses se tremoussant avec un verre a la main. Delhi's beautiful people, Les parures de ses dames brillent d'or et de diamants, autant dire que nous faisons tachee a leurs cotes, bien que nos plus beaux habits etaient sortis du sac a dos.
Il est 3 h du matin lorsque Suchet nous ramene a notre hotel, Nous buvons un dernier chai, commande a travers la vitre de la vieille Mahindra conduite par mon ami. Nous sommes serres les 3 a l'avant car la voiture est remplie d'instruments que Suchet utilise pour son show. Cougnes les uns contre les autres, le chaiwallah nous sert nos verres en les posant sur le tableau de bord.

Le lendemain nous visitons mon ami Lionel, sa femme Namrata et leur petite Aida qui a bien grandi depuis ma derniere visite. Nous partons ce soir, a la decouverte du milieu dit underground de la ville. Le bar colle en effet un peu plus a notre genre. En revanche, la musique DUB est terriblement repetitive et nous a vite lasses. Nous avons neanmoins eu l'occasion de jeter un coup d'oeil sur une autre crowd select du Delhi by night.

Nous visitons egalement la Grande Mosquee de la ville, appelee Jama Masjid.
Puis, nous avons deambule dans un bazar situe aux alentours. Les habituels vendeurs de bangles, desserts trop sucres et mini-shopss ou l'on trouve de tout animent la rue marchande. Assises sur un banc en train de siroter un chai, des chevres nous entourent et tentent de trouver de la nourriture.

Nous quittons Delhi pour Haridwar, ville etape sur notre route qui nous mene aux sources du Gange sacre.



After a slow entry into the city at 11 pm, 28 hours later, the train pulls finally into Old Delhi station. Everyone grabs his luggage, runs to the door and jumps on the platform, delighted to have arrived. The porters try to catch the eye of a potential client. Families scramble to the exit stairs and I weave my way through the crowd to reach the Metro which will take me to the famous Paharganj area. A few stops later, I get off heavily loaded and find myself, wandering around in the now quiet streets leading to the Prince Palace Hotel, my base.
I walk and my trousers get quickly covered with splashes of mud. The streets are scattered with dirty puddles, brownish wet areas and others potholes creating some huge sludgy patches. With this end of the monsoon, you should more than ever watch where you put your foot.

The following day, my friend Henriette arrives from Hyderabad, a hole apparently, after 28h (her too), by train. Obviously, there is a lot to catch up on since we last met, 5 months ago. We visit Delhi by night as a friend of mine is playing at the Taj Mahal Hotel. We arrive pretty wet in the lobby, after a long walk under heavy rain. finished with a rickshaw ride, leaving us an unpleasant bitter taste, having being left at the service entry and not the main entrance.

Wet hair, wearing dirty well traveled trainers, we cross the somptuous building. The sealings are painted with finly gold, the central carpet is thick and lush and the toilets are wiped after every use.
I can hardly believe I am in India et wonder what the hell we are doing here. The night is just beginning. We enter Rick's, the club where Suchet's gig is happening. This is where Delhi's high society gathers. Enough to say not the usual type of people I am used to meeting.
A mix of buisnessmen, Delhi's beautiful people here to see and be seen and babes shimering with a cocktail in their hand – the in set.
Men smoking fat cigares, gold clad women sparkling with diamonds and running their long, elegant hands through their beautiful thick, black hair. And us sitting there, in our best thrown together outfit, dug out of our backpack.
It is 3 am when Suchet drives us back to our hotel. We drink a last chai, ordered through the window of the old Mahindra, driven by my friend. The three of us, squashed in the front of Suchet's car as the back is full of instruments. The chaiwallah lines up the three hot glasses on the dashboard.

The following evenining, we visit my friend Lionel, his wife Namrata and their little Aida, 5 months who's grown a lot since I last saw her. Tonight we discover Delhi's “said” underground /alternative world. The bar is more our style. Though the DUB music, played really loud, is boringly repetitive. Neverthless we had a glince of another select crowd of Delhi by night.

Also, we visit the Grand Mosque of the city, called Jama Masjid.
Then, we get lost in the bazar next to it. The usual bangles sellers, oversweet desserts and stores where anything can be found animate the market.
Seated on a bench, siping chai, surrounded by goats, trying to find food, we absorb the show of the street.

We leave the following afternoon for Haridwar, Our objective is to go to Gangotri (3000m) and then trek to the Sources of the Holy Ganges, at the altitude of 4000 meters.













Leonidio, les monastères alentours puis le village de Kosmas et enfin Astros

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