09 novembre 2009

Delhi busy

En quittant Amritsar a bord de la jeep et donc toujours en compagnie de Harry, il faut rapidement se faire aux usages a observer sur les routes indiennes.

Kit de survie :
Froler les bords de route et klaxonner a chaque virage, toujours. Ou comment doubler jusqu’a la tete d’un embouteillage pour couper brutalement quand il commence a se fludifier. Comment depasser a gauche en roulant sur le bas-cote, chassant hommes, enfants, sacs et poulets. Comment eviter les chars a boeufs et les tracteurs a remorque, mastodontes ruraux qui n’ont rien a perdre. Ne jamais ceder le passage a personne, ne doubler que les camions, jamais les bus.
La traversee du Punjab ne se fait pas sans concentration et efforts.

La plaine est jonchee d’affiches publicitaires criardes, placardees sur tous les murs disponibles des maisons, des dhabas, des boutiques. Publicites pour les limonades, les cigarettes, les bidis, les savons. Les cabines telephoniques PCO et STD dans chaque village, par dizaine, chaque echoppe. Et les magasins de pneus, et les ateliers de mecanique et les gargotes, et les gens, partout, accroupis, marchant, mangeant, dormant, defequant, urinant, pedalant, regardant, absolument partout les gens.


Nous arrivons de nuit a Delhi et passons derriere la masse medievale du Fort Rouge. Nous naviguons au milieu de la circulation, houleuse comme la mer, gonflee par le degorgement du samedi soir. Des centaines de bus, de voitures, de scooters et de rickshaws clapotent autour de nous, dans une tempete de klaxons, de crissements de pneus, de cris. Après bien des efforts nous voila enfin arrives dans le quartier de Pahraganj ou il faudra encore trouver un parking surveille et puis une chambre. Il est tard, j’ai faim ou peut-etre pas, je ne sais plus. Mais je suis heureuse d’etre arrivee, suis dans mes reperes, ca aide quand on est fatigues...

Je dirais au revoir a Harry quelques jours plus tard. Il va laisser sa voiture ici et s’en ira visiter le Rajasthan sac sur le dos. Cela sera sans nulle doute plus agreable que de conduire. Et ca aura ete une chance incroyable de le rencontrer et de visiter le Pakistan en sa compagnie. Super easy going, avec des gouts musicaux semblables, il aura ete un perpetuel element motivateur, releguant ma faineantise au brancard. Merci Harryji! Et au plaisir de te recroiser sur les routes du monde!

Je profite de mon sejour a Delhi pour lancer la confection de mes tuniques. Vouiiiiii les fiiiiiiiiiiiiiilles, la commande est passee! J’ai degote un tailleur que je lorgnais depuis quelques temps deja, aux finitions parfaites. Evidemment l’expedition ne sera pas sans faire appel a ma patience et au lacher prise. Il faut attendre trois heures un homme qui ne viendra jamais apporter les echantillons de tissus, braver la circulation a moto pour aller au marche, foulard sur le nez afin de pouvoir encore respirer, retenir mon coeur qui manque lacher face aux multiples possibles accidents evites habilement par mon tailleur, visites de dizaines de magasins de tissus, inspection des cotons, des coloris, hesitation, tri, puis enfin selection, je rate le concert de mes amis Lionel et Suchet.

Il fait nuit lorsque nous quittons le marche. La roue avant du scooter a creve. Malik est doux, a l’ecoute et je sens qu’il comprend et tient compte de mes demandes. Je lui fais confiance pour mes tuniques mais de toute evidence l’homme n’est pas mecanicien. Il me regarde de ses yeux noirs emplis d’incomprehension et semble chercher une reponse dans les miens, perdus dans mes comptes. Mais comment donc faire sortir cette roue de son carenage? Il tourne le pneu dans tous les sens, ca semble etre un casse-tete chinois. Mais dans ma tete, combien de metres, combien de roupies, combien de francs Suisse. Il part a la recherche d’un garage. Et comme par enchantement s’en trouve justement un dans le coin. En attendant, je m’arrete dans un dhaba pour manger des omelettes avec des tranches de pain toastee a meme le feu, arrosee de plusieurs miniverres de the.


A delhi, j’attends maintenant la venue d’amis de voyage rencontres au Cambodge il y a dix ans de cela. Recroises quelques annees plus tard a Jaisalmer, nous sommes depuis restes en contact et voila que nos chemins se melent a nouveau. J’adore le voyage pour cela et ca fait rudement plaisir de se revoir! Bonne route a vous Chantal et Patrick!

Je fais une escapade a Chandni Chowk, le vieux Delhi et m’arrete devant une patisserie interpelle par la routiniere agitation, l’Inde que j’aime ou j’y vois toute une poesie. Il y a de grands Rarahis de cuivre ou bouillonnent le lait et l’huile, alimentes par des hommes a la peau sombre et suante, les sacs de sucre beants sont entreposes dans un coin, les presentoirs aux vitres sales renferment du burfi blanc et le laddoo au safran, aux entetantes odeurs douceatres et ecoeurantes, un grand-pere est assis sur un cousin sureleve et les mouches, partout, parsement les confiseries, les vitres, les gens.


Et puis je sejourne aussi une partie de mon temps chez Lionel que sa mere visite et avec qui j'aurais plaisir a discuter. Havre de paix dans cette profusion ne semblant jamais s’arreter.
Rue etroites, embouteillages interminables, circulation houleuse de cycles, de scooters, de voitures, de bus, echoppes se deversant a moitie sur la chaussee, vendeurs ambulants plantes au milieu de la rue, betail vagabondant partout. Passage a Connaught place ou les familles bruyantes ont deserte les lieux, et les marchands ambulants de golgappa et de crème glacee prospecte les derniers trainards. Le vendeur de biddies, un homme maigre et nerveux au teint sombre – probablement originaire de l’Uttar Pradesh ou du Bihar – m’observe avec curiosite comme cherchant a deviner le sens de ma presence seule ici. Je suis sur le chemin du retour et fais la navette entre mon tailleur a Paharganj et le cocon douillet chez Lionel.

Puis je quitte la megapole depuis la station de train au sud appelee Nizammudin. Partout des ombres arpentent les quais. Ratatinees sur elles-memes, trainant les pieds et resserrant sur elles leurs couvertures brunes et rugueuses. Elles attendent un train qui tarde. Je vais a Omkareshwar, un lieu saint et par chance, mon train est a l'heure.


* * *


While leaving Amritsar by jeep with Harry, you quickly realize that you better get used to driving rules on indian roads sooner rather than later..

Survival kit :

Surf on the edges of the road and horn at any curve, always. Or how to overtake until the head of a traffic jam to cut brutally when it starts to get more fluid. How to overtake on the left, riding next to the road, chasing men, kids, bags and chicken. How to avoid the bull carts and the pick up tractors, the rural mastodons which has nothing to loose. Never let the way to anyone, overtake only trucks, never buses. The way through Punjab isn’t going without effort and concentration.

The plain is covered with advertising signs, put on any free dhaba, house or shop’s wall. Advertisements for sodas, ciagerettes, biddies, soaps. Telephone cabins called PCO and STD are found in every village, dozen of them, every shop is one. And the tyre shop, and the mechanic workshop and the stalls, and the people, everywhere, squatting, walking, eating, sleeping, shitting, pissing, pedaling, watching, people absolutely everywhere.

We get at night time in Delhi and drive behind the Red Fort’s medieval mass. We navigate in the middle of the traffic, swelling like the sea, blowned by the Saturday night disgorgement. Hundreds of buses, cars, scooters and rickshaws are undulating around us, in a thunder of horns, screeching tires, screams. After many efforts, here are we finally getting to Paharganj area, where we will still need to find a parking and a room. It is late, I am hungry or maybe not, I don’t know anymore. But I am happy to be here, I know the place, it is easy.

I will say goodbye to Harry a few days after. He is gonna let his car here and go visit Rajasthan with his backbag on. No doubt it will be much more comfortable than driving here!

And it was an incredible chance to meet him and to visit Pakistan in his company. Super easy going, with same musical tastes, he has been a perpetual motivating element, leaving my laziness behind! Thank you Harry! I’ll see you again happily somewhere around the world!

While I am in Delhi I start the confection of my clothes. I found a good tailor. Of course this mission will need some patience and a certain ‘let it go attitude’. I have to wait three hours a man who never came to show me fabric’s samples, be brave while seated at the back of my tailor’s motorbike to visit ourselves the fabric’s market, scarf on my nose to still breathe, holding my heart which threatens to collapse facing all the possible, multiple, well maneuvered and avoided accidents by my tailor.

Then vsits of dozen of shops, inspection of the cottons, the colors, hesitations and finally I do a selection. I miss the concert of my friends Lionel and Suchet as it is already dark when we leave the market. And then, the scooter’s front tyre gets flat. Malik is soft, listening and I sense that he understands and will do what I want. I trust him for my clothes but obviously the man isn’t a mechanist. He looks at me with his black eyes, bulled of incomprehension and seeks for a solution to our new problem in mine, lost in my count book. But how the hell is it possible to make this tire get out of its place? He is turning the wheel all the ways around, it seems to be an impossible mission. But in my head : how many meters, rupees, swiss francs… He is going to find a garage. And luckily there is one just right the corner. While waiting, I stop on a dhaba to eat some omelet with toasted bread, done on the fire, and sip a few glasses of chai.

Anyway, now the work can start.

In Delhi, I wait now the arrival of some traveler friends met in Cambodia ten years ago. I met them again a few years back in Jaisalmer and since that we kept in contact. I like it so much when it hapens, it is always nice to meet again! Have a nice and safe road Chantal et Patrick!

I go for an escpade at Chandni Chowk, the Old Delhi part and stop in front of a bakery, called out to the routine agitation. The India I love, where I see full poesy. There are some big copper Rarahis where milk and oil boil, nourished by sweaty, dark skin men, the gapping sugar bags are stock in a corner, the dirty windows enclose some white burfi and safrani laddoo, surrounded by their heady, sweet and sickening smell, a grandfather is seated on a high up pillow and the flies, all over, scatter the pastries, the windows, the people.

I stay some of my time at Lionel’s place while his mother is visiting. It is so quite there in that profusion which seems to never stop. Narrow streets, unending traffic jams, rough circulation of cycles, scooters, cars, buses, stalls overtaking the road, walking sellers standing in the middle of the street, cattle wandering around, everywhere. I navigate between Paharganj where I meet my tailor and Lionel’s residential neighborhood . One evening, while going back late, I stay at Connaught place. Noisy families left the place and the golgappa and ice-cream walking merchants are prospecting for the last wanderers. The biddies seller, a dark tinted, skinny and nervous man, probably coming from Uttar Pradesh or Bihar – is observing me with curiosity, like if he was guessing my presence’s meaning here alone.

I leave the megapole from the south train station called Nizammudin. Everywhere shadows are wandering on the gates. Bump off, limping and tightening their brown and rough blanket. They wait for a delayed train. I go to Omkareshwar, a Holy place.

Retour a Amritsar





Parce que c’est si beau et l’atmosphere tout autant sereine, je ne manque pas me ballader encore autour du Golden temple, une fois de retour a Amritsar. Je ne m’en lasse pas.


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Because it is so beautiful and the atmosphere as serene, I go back again to the Golden temple, once in Amritsar. I can’t get tired of it.













La nuit tombee, le gros livre enfermant les “Saintes Ecritures” du Sikh, est sorti du temple dans une longue procession sur la passerelle. Des chants sont psalmodies par les tetes enturbannees et chacun tente d’etre au plus pres du palanquin qui avance, cahotant dans ce bain de foule, portes sur les epaules des devoues. Certains continuent de prier autour du batiment dore. Une forte quietude emane des alentours, c’est relaxant et bienfaisant pour l’ame. Les murs interieurs du temple sont couverts de parois incrustees. Ca etincelle de partout. L’homme devant moi se prosterne dans la foule, en faisant toucher son front au sol. J’ai toute les peines du monde a le contourner, prise dans une mouvance allant sur la gauche. Des chants repetitifs sont marmonnes, un Baba est assis devant un autre grand livre. Et encore un autre au premier etage dans une sorte de niche aux murs scintillants.


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When the night has fallen, the big book with the Sikh’s “Holy script” is taken out of the temple on a long procession. Chants are sung by some turbaned heads and everyone tries to get as close as they can to the palanquin which moves, bouncing along that crowd, carried on some devotee’s shoulders. Some continue to pray around the Golden temple. A strong serenity emanates all around, it is relaxing for the soul. The interior walls are all covered with golden of course and it is fully shining. The man in front of me kneels down in the middle of the crowd’s bath. He is touching the floor with his fronthead. I really try hard to go around him, without stepping on him, I am taken by a movement going to the left I have to follow. Some repetitive chantings are murmured, a Baba is sitting in front of a big book. And another one, on the first floor, remains in a sort of a room with golden walls.











Je retrouve ma guest house et surtout le chaishop de la ruelle du bas. Le the que l’on me sert avec des samosas est bien sur delicieux, brulant et tres sucre. Surrrrrrchai. Qui se sirote avec de grands schlurps. La petite vieille sourde m’accueille avec de grands signes et un beau sourire. Son mari est satisfait de mon air enchante après quelques lampees de son breuvage. Le tailleur est par contre decede depuis ma derniere visite. Comme ils disent ici, Shiva donne, Shiva prend.

J’observe la ruelle qui n’est qu’un enchevetrement de cables, telephoniques ou electriques, dont les tentacules s’etendent a l’interieur des maisons de la facon la plus anarchique. Ca a le don de m’amuser.

J’y suis tot ce matin avant une derniere visite au temple ou je compte prendre mon petit dejeuner. Il y a une cantine pourvoyant de la nourriture a celui qui le souhaite. Cela represente des milliers et des milliers de repas servis chaque jour. Assis en rang d'oignons, chacun attend
ses dhals et chapatis, servis par des benevoles, a grands coups de louche.



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I find again my guest house and especially the chaishop in the narrow street. The tea served with samosas is of course delicious, hot and very sweet. Surrrrrrrrrrchai they call it. You drink it with big ‘Schluuuuurps’. The deaf old lady welcomes me with big signs and a nice smile. Her husband is satisfied of my extatic look after only a few sips of his brew. Nevertheless the tailor next door died since my last visit. As they say here : “ Shiva gives, Shiva takes”.
I observe the street which is just a mix of telephonic or electric wires dangling down. They look like tentacles reaching in a chaotic way the indoor houses. It makes me smile. I stand early morning at the chaishop today, before a last visit to the temple where I intend to take my breakfast. There is a canteen where food is provided to anyone. It represents thousands and thousands of meals served every day. Seated in a lign, everyone is waiting for dhal and chapattis, served by volounteers.











Puis autour du bassin chacun s’apprete pour la journee avec un bain sacre ou l’ajustage de son turban. Je me perds dans une autre civilisation. La Suisse me semble bien loin.


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Then, around the pool, they all get ready for the day with a holy bath or the adjustment of the turban.








Waga Border





Comme souvent, je realise seulement une fois arrivee a la frontiere que je quitte un pays pour d’autres aventures, energies et rencontres. Je pars du Pakistan et ressens un pincement au coeur. J’aurais eu enormement de plaisir a decouvrir le pays et me rejouis deja d’y revenir a l’occasion.
Je suis aussi contente de rentrer en Inde, ne serait-ce que pour voir des femmes dans les rues et retrouver la moitie de la population!

Une fois les formalites de la douane effectuees, Ona, Gorak et moi restons dans les environs pour assister a la ceremonie qui a lieu entre les deux frontieres. Une foule impressionnante se presse dans l’enceinte indienne pour assister au show qui nous attend. Et nous ne serons pas decus!

Pour l’instant je regarde les femmes, superbes, enrobees dans leur sari colore avec leur dupatta au vent. Eclats de couleurs joyeux au milieu de ce caphernaeum typique du pays. Rickshwaws, voitures de V. I. P et milliers de pietons se meuvent dans un flot continu. Ils viennent voir les gardes de chaque pays s’animer d’apres une choregraphie bien orchestree. Ces derniers semblent etre choisis pour leur taille elancee et leur souplesse, car haut va la jambe lorsqu’ils se mettent en marche.

Nous sommes diriges par les gardes a la crete rouge afin de trouver place avant que le show ne commence. Ils ne parlent pas mais utilisent leur sifflet pour ce faire. Ils sont stricts et soufflent tout ce qu’ils peuvent des qu’un visiteur fait mine de changer de place.


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Like often, I realize only when I get to a border that I leave the country for some other and new adventures. I exit Pakistan and feel a bite in my heart. I had an enormous pleasure to discover it and will be happy to come back again. I am also glad to go to India and see women in the streets again !
Once the paperworks are done at the border, we stay around with Ona and Gorak to see the ceremony between the two frontiers. An impressive crowd is urging on the Indian side to take the best seats for the show. As it is one! We won’t be disappointed! For now, I look at the women, superb, wrapped in their colorful saris with their dupattas flying with the wind. They are like joyful brigthness of colors right there, in the typical chaos of this country. Rickshwaws, V. I. P cars and thousands of walkers are moving in a continuous flow. They come to see the guards of each country getting busy according to a well organized choregraphy. Those ones seems to be choosen for their height and their flexibility : High is going the leg when they walk
We are orientated by the guard with the red crest to find a place before the show starts. They don’t talk but use whistles to get understood. They are stricts and blow all they can when a visitor is trying to change seat. Serious stuff here…










Puis voila un chauffeur de foule agitant ses bras et faisant clamer les indiens en reponse

aux speakers des pakistannais, tres peu representes. Il faut etre les plus forts au niveau sonore!

Une voix sortie des hauts-parleurs scande des “Hindustan” auquelle la populasse repond

en coeur des “Jaeeeeeeeeeee” et  autre “Mataraaaaaaamm”.




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And here is a guy to excite to crowd, making the Indians screaming, answering to the pakistannis speakers, not so well represented. You have to be the loudest! A voice coming out of the speakers is chanting some ‘Hindustan” and the crowd is answering in one go some “Jaeeeeeeeee” and “Mataaaaaaaaaarammmm”.










La foule est surexcitee et siffle, hurle, applaudit, tend ses poings au ciel lorsque les gardes

partent d’un pas decide, les bras en cadence survoltee et en faisant claquer leur talon en

direction du Pakistan. En echo, de faibles cris nous parviennent de l’autre cote de la frontiere.

Ca me fait presque mal au coeur. Mais l’ambiance est absolument incroyable ici.

Ca me rappelle pourquoi j’aime l’Inde.




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The mass is overexcited and whistle, scream, clap, show their fists to the sky when the guards are leaving on a decided pace, arms in a crazy rhythm and claping loud their hills towards Pakistan.
As a response, some can hear weak screams from the border’s other side. It almost hurts me. But the atmosphere is absolutely fabulous here. It reminds me why I do love India.









Les drapeaux de chaque pays sont hisses et flottent maintenant alors que nous vivons l’apotheose des cris et siflfements de la foule exultante.

Welcome back!



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The flags of both countries are up and floating now as we hear the apotheosis of screams and whistles from the exulting crowd. Welcome back!







Un bus nous mene sur la belle route, elle est vue par tant de monde, il faut bien qu’elle soit en bonne etat jusqu a Amritsar. Nous sommes places a l’avant et faisons la causette avec un sympathique Sikh ayant vecu a Singapore. De nuit nous arrivons a Amritsar ou je retrouve
Harry, mon compagnon de voyage au Pakistan.


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A bus drives us on a nice road, it is seen by so many people, has to be in a good state, back to Amritsar. We are seated in the front and talk to the driver, a sympathic Sikh who lived in Singapore. We arrived at night time and I meet again Harry, my traveler friend in Pakistan.

30 octobre 2009

Lahore last

Après une escale à Islamabad, nous rejoignons Lahore et la guest house de prédilection des voyageurs. Arrivée un soir de concert sur le toit-terrasse. Des musiciens de style Kawwali font une représentation. Tambours battants, et voix puissante emplissent l'air de la ville et de nos coeurs.


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After a stop in Islamabad, we reach Lahore and the travelers choosen guest house. We get there late at night and there is a concert on the roof top. Some Kawwali musicians are playing. Beating drums and a powerful voice are filling up the air of the city and our hearts.







Jolies rencontres d'autres voyageurs. Il y a à nouveau pas mal de cyclistes venus d'Europe. Un couple hollandais a décidé de faire peindre ses vélos à la mode des camions du pays. C'est superbe!

De retour à la civilisation, nous sommes aussi mis au courant des nouvelles récentes. Il y a eu beaucoup d'attentats à Peshawar, Islamabad, Rawalpindi ces derniers temps. Le plus étrange est qu'ils ne soient pas revendiqués. Un autre élément frappant dans ce pays est le fait de ne jamais vraiment savoir ce qu'il se passe et pourquoi ces actes se font puique rien n'est demandé en échange. J'ai entendu des informations assez drôles en discutant avec un chauffeur de taxi ou un tenancier de bistrot. Les talibans seraient par exemple Sikhs, israéliens ou encore américains! Surprenant n'est-ce pas. Et comme quoi tout dépend où l'on se trouve et les journaux que l'on lit...

Les élections approchent, c'est toujours un peu plus tendu. Et le froid me chasse des calmes montagnes. Il est temps de retourner en Inde.

Wouaouh! Ce pays aura été une découverte superbe où j'aurais laissé tomber mes idées préconçues (car j'en avais quand même bien sûr!) les unes après les autres. Une vraie leçon de vie que voilà et faisant toujours du bien.

Evidemment la condition de la femme m'a pas mal interpellée. Leur absence dans les rues, dans la vue m'a manquée. La culture est tellement différente. Le port du voile et du Salwaar kamiz (longue et ample chemise sur pantalon bouffant) sont une protection pour la femme. Pour moi, c'était pluôt une galère lors des grandes chaleurs, ce voile collant mais toujours tombant et à réajuster... Un homme croisé lors de ma dernière soirée au Pakistan m'a demandé si cela ne me gênais pas de porter une tunique. Je lui ai fait part que non puisque j'en porte aussi en Europe. Il me répète que c'est pour ma protection. Je lui ai répondu qu'il y avait peut-être aussi d'autres moyens. Les hommes pourraient par exemple apprendre à gérer leur frustration. Il a ri mais la discussion n'aura pas été plus loin à ce propos.

Je dis au revoir au fleuriste qui m'a offert chaque matin une fleur à mettre dans mes cheveux. Il pose volontiers pour une photo et me court après alors que je suis déjà assise dans le rickshaw me menant à la frontière pour me donner une rose dans un cellophane.
Ji, so nice! Thank you!



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Nice meeting with other travelers. There are again a few cyclists who came over from Europ. A dutch couple decided to paint their bicycles like the trucks here. It is superb!

Back to civilization, we learn about the news. There were loads of bomb blastings in Peshawar, Islamabad and Rawalpindi those last weeks. The strangest is that nobody really claims responsibility for them. Another strange fact is to never really know what is going on and why those acts are done as nothing is asked for. I heard pretty funny informations while talking to a taxi driver or a bar keeper. For example the talibans are Sikhs, Israelis or even Americans. Surprising isn’t it?! The news apparently all depend on where you are on earth and which newspaper you read…

There will be elections soon, it is always a bit tensed then. And the coldness is chasing me away from the quite mountains. It is time to go back to India.

Wouaouh! This country has been a superb discovery where I dropped my preconceptions (of course I had some!) one after the other. A real and welcoming life lesson.

Of course, the women condition interested me. I missed them in the streets, at my sight. The lack of their presence is kind of heavy. The culture is so different. The fact of wearing the veil or the salwaar kamiz (long and ample shirt on a puffing pyjama) are seen as a protection for the woman. For me it was more annoying especially when it was really hot, with this sticky but always falling down veil …A man met my last night in Pakistan asked me if I didn’t mind to wear the salwar. I said no as I wear the same one in Switzerland too. He repeats me that it is for my own safety. I told him that there might be some other tools for women to be safe, like for example, men learning to deal with their frustration. He laughed but the discussion didn’t go any further on that topic.

I say goodbye to the florist who offered me every morning a flower for my hair. He is happily posing for a picture and runs after me when I am already seated in the rickshaw for the border. He gives me a last rose.

Ji, so nice! Thank you!







Avec Ona et Gorka, un couple d'Andorre, nous voilà prêts pour un dernier trajet sur les routes pakistannaises.


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With Ona and Gorka, a couple from Andorra, here are we ready for a last ride on those pakistanese roads.








Kaghan valley




La route est belle, comme à l'accoutumée j'ai envie de dire, alors que nous gravissons la montagne menant au col de Babusar, à 4175m, nous séparant de la vallée de Kaghan. Très vite, la neige recouvre les montagnes et c'est encore un nouveau décor qui nous accompagne. La diversité est riche d'une vallée à l'autre, pour dire que c'est de la rocaille.


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The road is beautiful, as always here I want to say, while we ride up the mountain leading to the Babusar Pass, at 4175m. It separates us from the Kaghan valley. Very quickly, snow is covering the landscape and it is again a new frame around us. The diversity between valleys is rich, as it is only rocks.












Il y a bien peu de trafic et l'on comprend pourquoi. Nous n'avions pas du tout imaginé que les routes puissent être autant enneigées. A un moment donné nous perdons les traces de la piste. A un autre, un camion est bloqué dans une légère descente et pour le contourner il faut passer bien près du bord de route où se trouve un lac en contre-bas. Un lac à l'eau à l'air très froide...
Harry fait une manoeuvre pour mieux se positionner et je vois la jeep déraper lentement mais sûrement d'une cinquantaine de cms. Ce que je vois surtout c'est que rien ne peut être fait pour l'arrêter. C'est décidé. Je marcherais sur ce tronçon plutôt que de monter dans la jeep. Ma bravoure a des limites.
Harry prend son courage à deux mains et passe l'épreuve sans problème.
Ouf.

Nous restons encore longtemps dans la neige avant de redescendre à un climat plus clément. Maintenant, nous avons besoin d'essence. Une bouteille vendue en bord de route fera l'affaire.


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There is no traffic and you get quickly why. We haven’t imagine at all that the roads could be that snowy… At some point, we loose the tracks on it At another one, a truck is stuck in a tiny slope and to overtake it, you have to go really close to the edge of the road, where a lake is found. A lake with obviously really, really cold water… Harry moves gently the car to be in a better position and I see the jeep sliding slowly but surely towards the lake. What I essentially see is that nothing can be done to stop it. That’s it : I’ll walk rather than get on the jeep. My braveness has limits. Harry get strength and drive without any problem. Ouf!

We stay for a long time in the snow before going down back to a decent climate. Now we need petrol. A bottle sold along the road will make it.






Nous tentons d'atteindre Islamabad le même jour sans y parvenir. La conduite de nuit au Pakistan n'est pas recommandée pour celui qui n'y est pas habitué et n'aurait pas de bons yeux. Parlons franc, c'est un vrai chaos qui fait rire de nervosité tant ça paraît improbable. Les véhicules nous dépassent de tous côtés, peu importe s'il y a du trafic en sens inverse, il y en aura bien un qui finira par se rabattre... Ou pas. Plusieurs pare-brises de voitures en libre circulation sont fissurés de toute part.

Ca plante sur les freins, zigzague dangereusement, se fraie un passage à tout prix. J'ai l'impression d'être dans un jeu vidéo. Ceci baignant dans un concert de klaxons bien sûr, qui rajoute du piment à l'action déjà passablement entraînante...
Les camions ralentissent drastiquement le trafic, tout comme les vélos, carrioles tirées par des boeufs et autres passants fous tentant de traverser. Il y a aussi plein d'inconscients qui conduisent les feux éteints par nuit noire (je pense qu'ils pensent que ça économise la batterie ou l'essence ou les ampoules... sinon ça n'aurait pas de sens?!) ou alors avec les grands phares aveuglant toute personne venant en sens inverse. Ca relève de l'exploit de ne pas tuer quelqu'un au passage.
Au premier hotel croisé sur la route, nous nous arrêtons. Ce sera Byzance cette nuit : une douche d'eau chaude (ça fait quelques jours déjà) dans un hôtel ma foi fort luxueux. Allez, on l'a bien mérité! Islamabad pourra bien attendre...


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We try to reach Islamabad the same day but without making it. Driving at night time in Pakistan isnt’ exactly recommended to the one who is not used to it and has bad eyes. Let’s talk frankly, it is a real chaos which makes you laugh of nervosity as it looks so improbable. The cars, trucks and motorbikes overtake us from both side, it doesn’t matter if there is traffic going on the other direction, eventually there will be one who will make room… Or not. You can see a few front windows broken riding on the roads...

They break without any warning, crisscross dangerously, find a way no matter what. It is like being some hero of a videogame. This craziness goes with a concert of horn sounds, of course, which makes the already busy action even more spicy!

The trucks slow down drastically the traffic, as does the bicycles, carts and passer bys who try to cross the road. There are as well many unconscious ones who are driving with lights off while it is black night (we do think that they think that this does save the battery or the petrol or the bulbs… Otherwise this would have absolute no sense!!!) or with full lights on, blinding everyone riding on the opposite direction. By the way, it is a proper challenge to not kill someone.

When we see the first hotel along the road, we stop there. It will be Bysance that night, with a hot shower (it has been a while without…) in a really luxurious hotel. Huh well, we earned it! Islamabad can wait.

Leonidio, les monastères alentours puis le village de Kosmas et enfin Astros

  To go with the flow... Je tombe instantanément sous le charme de Leonidio , situé en Arcadie , alors que je longe le lit asséché de la riv...

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