27 mars 2009

En route pour les sublimes iles Andamans - Havelock

Sonia : Nous quittons Hampi, ses paysages subjuguants et cette famille a l’accueil si chaleureux en fin de matinee. C’est qu’Il est temps de reprendre la route et notre trajet allant jusqu’a Chennai commencera par une viree en bus, enfin, quelques bus, avant de sauter dans un train a Guntakal, une petite ville a quelques heures de route.

Apres avoir attendu l’engin metallique le long de la route,
Nous voila ensuite nous propulsant sur cette route defoncee qui nous fait rebondir sur nos sieges, tout en admirant les alentours faits de belles campagnes et de montagnes de rochers ronds s’etalant a perte de vue.


Marie : Longue route pour arriver sur les îles, près de 30 heures. Moyens de transport fort variés et épiques. Des routes parfois juste défoncées, genre chez nous les pistes d’entrainement pour les chars de l’armée sont meilleures heureusement les chauffeurs sont de vrais pros !


On the road for the amazing Andamans Islands. – Havelock. We leave Hampi, its subdued landscapes and this adorable family at the end of the morning. It is time to be back on the road and our journey today is going to Chennai. We first need to take the bus, well, a few buses before getting a train in Guntakal.

We waited for a little while for the bus. We are now hurtling along on that knackered road and we jump up and down on our seats, while admiring the beautiful countryside and mountains of boulders.










Sonia : Nous serons assez en avance pour negocier comme il se doit le trajet en rickshaw jusqu’a la gare ou nous patientons un peu avant que je train n’arrive.


Marie : Arrivée à la gare, je découvre en riant que les klaxons hyperactifs des bus ne sont rien comparé à ceux des trains, pour leur part, surpuissants !! Allons-nous pouvoir dormir ? Munie de Lunettes assombrissantes, boulekies, couverture…quelques chai à bord, en discutant avec les familles voisines, une nuit de rêve s’engage. Réveil, en sursaut, à l’heure de débarquer du train, n’est-ce pas incroyable ?! Au petit matin, assise sur un trottoire à observer la vie qui reprend, je compare le bien-être et la joie que procurent les précieux chai, aux bains thérmaux, en hiver, après une rude journée de ski dans le mauvais temps… le bonheur!


Sonia : Ce sera une courte nuit puisqu’il est cinq heure moins dix du matin lorsque le train arrive en gare de Chennai.
L’oeil gonfle, le cheveu en bataille et l’haleine putride, nous voila debarquant sur un quai de gare ou grouille un monde considerable, compte tenu de l’heure matinale. Les wagons deversent leur lot de passagers qui se hate de retrouver leur chez soi.
Il fait encore noir et avant toute chose, nous cherchons de quoi boire un, enfin plusieurs chais, histoire de se mettre d’applomb. Il y a des gargotes ouvertes a toute heure semblerait-il. Elles se trouvent a droite en sortant de la gare.
Oui, ce n’est pas la premiere fois que j’ai recours a leur service. Je dirais meme que c’est devenu une habitude maitnenant. Et c’est ma foi toujours fort agreable de ne pas avoir besoin de chercher mais de savoir ou sont les choses.... Surtout a cette heure-la...

Marie m’attend assise sur un trottoir juste a cote d’une colonne, quelque peu cachee par un rickshaw alors que je me mele a l’attroupement d’hommes attentant ou sirotant deja un chai.

Il est 5h du matin... On vient d'arriver a Chennai et on s'envoie quelques chais avant de commencer la journee...


. We are early enough to negociate a decent price for the rickshaw ride to the train station. It will be a short night as we will get into Chenai at 5am. With tired eyes , messy hair and faul breath, we disembark at a gate where a considerable number of people are swarming, as it is still early. Cars are unloading their passengers who run to find their place.

It is still dark and before anything else, we look to get a chai, in fact a few chais, to build up our strengh. There are some stalls open around the clock. They are just on the right when you get out of the station. Indeed, it isn’t the first time I have to rush and get my chai. And well, it is always nice to not need to look for things but just know where they are... Especially at that time in the morning!

Marie is waiting for me on the pavement just next to a pillar, slightly hidden by a rickshaw. I am in the middle of a bunch of guys waiting or sipping their chais.









Sonia : Une fois reveillees et apres quelques rires dus a la fatigue et la situation (cela faisait longtemps que l’on n’avait plus partage ce genre de plan ensemble) nous voila pretes a prendre le bus pour rejoindre l’aeroport.
Il nous faudra longer les batiments blancs desservant les vols internationnaux d’ou emergent un groupe de blancs, deguises pour aller a la plage. Ils se precipitent dans la plus grande confusion jusqu’au terminal des vols internes. Pourvu qu’ils ne viennent pas sur les iles Andamans car c’est la que l’on va, nous, et on prefererait nettement que ca reste le plus calme possible !

Nous enchainons donc notre nuit dans le train par un vol qui nous voit atterir a Port blair sur les iles andamans : Welcome Back !


Marie : A l’aéroprt, je ris de trouver une liste, longue de quelques 60 objets proscrits à bord des avions. Entre autres armes à feu, au noms seuls connus des armuriers, se trouve en 48 ème position, le très employé, nunchaku… !?


Sonia : A peine arrivees et alors que je pensais rester sur les iles jusqu’a la fin de ce periple qui aura dure 18 mois, j’apprends que mes plans vont, comme souvent, devoir etre changes. Il n’est en effet plus possible de rester deux semaines de plus que celles octroyees par le permis donne a l’arrivee. Depuis les attentats de Bombay, la loi a change et je devrais changer mes tickets de retour. Ce qui semble etre un acte tout a fait banal a accomplir mais qui peut aussi s’averer etre un vrai calvaire ici bas...
Entre les pannes de connections juste au moment ou j’allais enfin pouvoir booker mon changement de vol ou les appels aux compagnies aeriennes qui ne repondent jamais.... il faut s’armer de courage et surtout de beaucoup de patience pour voir les choses se faire...

Enfin, apres les formalites controlees, nous sautons dans un taxi, traversons la ville pour nous precipiter au port. C’est qu’il faut trouver des billets de bateau afin de nous rendre sur Havelock aujourd’hui. Alex y est deja et doit nous avoir reserve un bungalow. Il s’agit donc de ne pas louper le bateau car nous ne savons pas, par contre, ou Alex sejourne...

Le plan semble suivre son cours : Apres une queue digne de ce nom pour atteindre le guichet et un certain effort investi afin de conserver ma place dans la-dite queue (je joue des coudes et m’impose comme je peux), je resors du magma humain, telle la vainqueur avec les tickets en main.
A 14h, nous embarquons pour l’ile de Havelock.

Apres une belle traversee, nous arrivons a bon port alors que le soleil n’est pas loin de se coucher.
Alex n’est en revanche pas la. Etonnant car nous avons deja un peu de retard. Nous attendons un moment mais puisqu’il ne tardera pas a faire sombre, preferons partir sur la plage n*5 ou nous devrions le retrouver.
Installees dans un rickshaw nous roulons sur l’unique route de l’ile ou je constate assez peu de changements, heureusement.
Alors que nous sommes sur le point d’arriver sur la place du marche, nous croisons un bus et observons attentivement ses passagers car mais oui, c’est-y-pas Alex, la, confortablement installe a l’une des fenetre ? alertes par nos cris et bras sortant du rickshaw pour encore mieux nous signaler, il saute du bus et nous rejoint.
Embrassades, rapide topo sur l’ambiance generale de Havelock cette annee et enfin la decouverte de notre gite, le temps du sejour.

Notre chambre faite de feuilles de bananiers tressees partage le meme toit que deux autres chambres. Inutile de vous preciser a quelle point l’intimite dans ces conditions peut etre toute relative entre inconnus...
Le choix de la musique, les discussions auxquelles l’on ne peut pourtant pas participer (l’hebreu de part et d’autre) qui envahissent l’espace nous auront plus d’une fois amusees...

Notre quotidien sera alimente de viree en bus pour rejoindre la plage n*7, la plus belle. Le mastodonde rouge faisant un bruit de cliquetiss deboule sur la place du marche a heures variables et s’emballe ensuite sur la route qui serpente dans une foret semblant impenetrable. Le ravissement est chaque fois a son comble en decouvrant la plage a l’eau si turquoise. Le sable y est tellement blanc, s’en est saisissant...


Marie : Sur Havelock, je découvre la fameuse beach seven ! Magnifiquement reposantes, ces heures passées, allongée dans ce paysage Quelle bonheur de retrouver les petites boulettes de sable fin que les crabes extraient de leur trous….et se faire chatouiller par les bernard lermitte, coincés sous nos lungi !! Le bus qui nous y conduit semble venir tout droit du passé. Végétation sauvage, à la tombée de la nuit, je me sens comme l’héroine d’un vieux film ! Un grand bravo au conducteur qui nous offre un moment de « roue libre », décidant de couper le moteur lors d’une descente…l’imposant engin file donc avec pour seuls bruits celui de sa carcasse de fer, pensez-vous que ce soit dangereux, pas du tout, pas du tout !!


Once we have fully woken up and after some laughs due to tireness and the situation (it has been a while since we didnt’ find ourselves together in those kinds of situations...) we are ready to catch our bus to the airport.

We will have to walk along the white buildings serving the international flights. Some groups of Europeans are emerging, dressed to go to the beach. They rush out in a total confusion to the domestic terminal. I hope they aren’t going to the islands.

We follow our night on the train with a flight to Port Blair. Welcome back !

After checking in, we jump in a cab, go through the city to get to the pier. We have to find some boat tickets to get to Havelock today. Alex is over there already and must have booked us a room. It would be nice to not miss the boat as we don’t know where Alex is staying... The plan goes well. After a long queue to reach the desk and a certain amount invested effort to keep my place in line (I play with my elbows and impose myself as I can), I get out of the human morass, victorious with the tickets in hand. At 2pm, we start our trip to Havelock.

After a nice cruise, we get to the pier as the sun is almost setting. Alex is not there. This is suprising as we are already a bit late. We wait for a little while but as it is gonna be dark soon, we thought it better to move on to beach n 5, where he is supposed to be staying. Sitting in a rickshaw, we ride on the only road of the island and I notice only a few changes. As we are about to get to the market place, we cross a bus and watch the passengers carefully but isn’t that Alex there, confortably sitting by a window ? Alerted by the screams coming out of the rickshaw, Alex jumps out of the bus and joins us. Hugs, quick roundup on the general atmosphere in Havelock this year and finally the discovery of our new home.

Our room, made out of banana leaves, shares the same roof with 2 other rooms. No need to say precise how intimacy between strangers can be non-existant in those kind of places... Choice of music, discussions you can’t anyway participate in (hebrew here and there) are invading our space and in fact amused us a lot.

Our dailylife will be marked by rides with the bus to reach the beach n 7, the most beautiful one. The red mastodons making that metallic, tingling sound charges down on the market place. Never at the same time. He s getting carried away then on the snaky road in a forest which seems impenetrable. delightness is every time fully there while discovering the beach with its turquoise water. The sand is extremely white, it is incredible...




Aaaaaaaaaaaaaah le Lagoon, la plage n 7 et ses arbres sublimes...















Beachtennis time!









Sonia : Nous mangeons du poisson au barcecue, des thalis en veux-tu, en voila et retrouvons Raoul et sa gargote de la plage pour des bindis masalas ou un chai. Le rythme est lent et ne s’accélère que lorsqu’il est temps de jouer au beachtennis.
La belle vie quoi !

Ce sera moins drole lorsqu’il faudra quitter l’ile apres quelques jours de farniente total. Nous arrivons deux bonnes heures avant le depart pour acheter nos tickets. Il y a deja une longue queue a un guichet qui n’ouvrira jamais. Une confusion regne entre les touristes qui geignent chaque fois qu’un indien demande un renseignement, de peur de se faire piquer leur place. A l’heure ou le bateau devrait partir, le guichet ne s’est toujours pas ouvert et il faudra alors courir sur le quai pour parvenir a se hisser tous trois sur le navire qui va a Neil. Ceci en n’omettant pas de donner le n du permis de chacun a un policier qui controle tous les passports...
Nous serons parmi les derniers a monter a bord. Les autres qui auront pourtant attendu autant que nous se voient laisses a quai, totalement depites, ce que l'on comprend bien et les voila repartis pour aller chercher une nouvelle guest house pour la nuit...


Marie :
Le changement d’îles est bien sportif. Après quelques heures d’attente, tout se précipite et c’est la ruée vers le bateau. Heureuse que Sonia se charge de tout, je me contente de me battre ce qu’il faut pour ne pas rester comme certains pauvres touristes…sur le quai, à regarder le bâteau s’éloigner et avec lui , leur avion peut-être!


Aaaaaaaaaaaaaah the Lagoon, the beach n 7 and its superb trees... We eat some barbecued fish, thalis and find Raoul and his foodstall on the beachagain for some masalas bindis or a chai. The pace of life is slow and only speeds up when it is time to play beachtennis. Beautiful life !

It will be less fun when it is gonna be time to leave the island after a few days of relaxation. We get at the pier 2 hours before the boat’s departure. There is already a long queue to a desk which will never open. A certain confusion is rages between the tourists complaining every time an indian ask for some information, afraid to see have their place in the queue taken... When it should be time for the boat to leave, the desk is still not open and we need to run on to the jetty to be able to get the 3 of us on the boat for Neil. Without forgeting to give the number of our permit to the policeman who holds all the passports. We are among the last ones the get on board. The others who have waited like us are left on the jetty, totally miffed, which I really understand. And here they are going to find a guest hosue again. Hopefully they will be more lucky tomorrow...


17 mars 2009

Hampiiiiii





Sonia :

Je suis surexcitée a l’idée de retrouver Hampi (cf Hampi, janvier et decembre 2007, janvier 2008), son paysage naturel incroyable et ma petite famille. J’en suis sûre, Marie ne pourra qu’aimer. Je cours presque au sortir du bus pour rejoindre la rivière, la traverser en barque à moteur faisant la navette et arriver enfin “chez nous” pour ces quelques jours.

Marie :

Rectification ; au sortir du bus, dans la cohue des hommes venus proposer là leurs services aux nouveaux débarqués, je me mets à courir derrière Sonia qui elle semble voler, portée par la joie d’être de retour à Hampi. Au passage, j’aperçois ce paysage très doux fait de pierres rondes posées souvent de manière incroyable les unes sur les autres. Je sens rapidement qu’il va faire bon, quelques temps, profiter de ce lieu, à l’énergie particulière.


Sonia :


Embrassades avec Durga, Ganga et Ganesh, leur aîné qui est incroyablement beau avec ses grands yeux noirs, aux cils longs. L’accueil est chaleureux comme d’habitude. Je rencontre alors Vikas, le petit dernier. Il avait 3 mois la dernière fois que je l’ai vu, dans des conditions, on se rappelera, qui n’étaient pas du tout drôles. Et ce petit bout, tel un rayon de lumiere, anime la maisonnée de sa bonne humeur et des ses rires. Un vrai souffle de vie qui seduit tout le monde.
Le plus fou, il ressemble, tant à travers ses traits que dans son caractère à son defunt frère, Vijay. Soma et Manju, les nièces de Ganga, sont de belles adolescentes maintenant.


Marie :

Arrivée et découverte de la petite famille dont j’ai entendu parler souvent et dont les sourires m’enchantent et m’accueillent si naturellement. Grand plaisir de revoir Alex, bien amaigri, super bronzé et carrément détendu. Je suis rapidement initiée à la fameuse étreinte du voyageur qui remplace nos conventionnelles bises. J’adore ! Je m’y adonerai avec un énorme plaisir chaque fois que je pourrai. Vive les contacts humains, les échanges d’énergie, est-ce possible que tout soit plus fort, plus vrai par ici ?
Découverte des lieux… belle terrasse sur pilotis qui appelle à la détente, des heures couchés à parler, manger des plats délicieux, jouer aux cartes ou les interroger et chai, chai, chai...
La vie apparait possible sans stress pour les grands, sans pampers pour les plus petits. Impossible donc de passer à coté des questions sur la nécessité de toutes nos possessions matérielles et de s’interroger sur l’essentiel, que c’est bon !


* * * 





Sonia : I am overexcited to go back to Hampi (see Hampi, janvier et decembre 2007, janvier 2008), its incredible natural landscape and my little family. I am so sure about it : Marie is gonna love it ! I almost run out of the bus to reach the river, cross it with the boat and finally get ‘at home’ for a few days
Marie : correction ; while jumping out of the bus, into the throng of men coming to offer their services to the new arrivals, I start to run after Sonia who seems to fly, carried by the joy to be back here. I glimpse by the way at the very smooth landscape, roundish rocks set up on top of each other in an often incredible way. I feel rapidly that it is gonna be a nice place to stay and enjoy for some time.
Sonia : Hugs with Durga, Ganga and Ganesh, the elder one who is incredibly beautiful with its big black eves, with long eyelids. The welcome is warm as usual
I meet then Vikas, the last little one. He was 3 months old when I last saw him, in those awful conditions (see Hampi January 2009). And this little ‘wallah’, as a raylight, animates the house with his joyfulness and  laughs. A real breathe of life who seduces everyone. The most  amazing thing is that he looks exactly the same as his death brother, Vijay.
Soma et Manju, Ganga’s nieces are becoming wonderful teenagers.
Marie : Arrival and discovery of that little family I heard so much about. They have enchanting smiles and a natural welcome. Then pleasure to see Alex, thiner, super tanned and totally relaxed. I am rapidly initate to the famous hug between travelers which replace our usual kisses. I adore and will devote all one’s time to with pleasure every time I could.
Enjoy human contacts, share of energies, is it possible that everything is stronger, more real around here ?
Discovery of the place... nice terrace on stilts which is calling for lounging hours spent lying and talking, eating delicious things, play cards or enquiry them and chai, chai, chai...Life here seems to be possible without any stress for the big ones and without ‘pampers’ for the little ones. Impossible then to avoid the questions about the necessity of all our material possessions and to think about the essential. This is so nice ! 





























Sonia :

Alex est déjà là depuis quelques jours et c’est avec plaisir que nous nous retrouvons à nouveau, comme si cela faisait des mois que l’on ne s’était pas vus! C’est ce qui est marrant en voyage, la notion du temps qui change tout-à-fait. Lorsque l’on quitte un endroit pour un autre, les payages, les énergies changent énormement. Et tant de mesaventures arrivent entre temps que la dernière étape semble deja loin derrière, à des années lumière même…
Puisque l’on est trois, ce sera l’occasion de jouer aux cartes, au “Roi” te t’ieu! C’est que ca fait un bail! Comme un "revival" de par “chez nous”, accompagné d’un bout de Gruyères et de chocolats, ma foi, c’est plus qu’appréciable...


* * * 



Sonia : Alex has been here for a few days already and it is with pleasure that we meet again, like if it was months since it didn’t happen ! That’s a funny thing while traveling, the notion of time is so totally different. When you leave a place for another one, landscapes, energies are changing a lot. And so many adventurres come to you in between that the last stage seems to be already a long time back.
 Marie was also the carrier of loads of chocolates and some swiss cheese too. Dear, it is more than appreciable ! 






Le cadre incroyable de Hampi :





























Sonia :

Nous partirons aussi en vadrouille à moto pour visiter les environs. Ce sera l’occasion de se bercer par la vue de ce décor qui en surprend plus d’un. Les rochers s’empilent en montagnes, les rizières tapissent et inondent de vert les sols et une quiétude quasi hors norme parcourt cette superbe campagne.
Les habitants des villages alentours nous indiquent la pompe essence la plus proche: on est en panne. Les gamins profitent pour poser en photo et en redemande. Les zébus se reposent et hument l’air alors que les moissons sont recoltées. Nous longeons un canal, bronzons à côté du lac, où il y aurait, parait-il, des crocodiles. Puis nous crevons un pneu par trois fois. Heureusement toujours le même. Eh oui, c’est cela de faire du hors piste... Une fois de plus, les villageois sont d’une extrême gentillesse. L’un d’eux nous emmène chez le garagiste pour vélos et motos. Méticuleusement, en prenant tout son temps, chaque geste semble emprunt de spiritualité lorsque le vieil homme travaille. C’est comme un arrêt dans le temps. Nous le regardons faire en sirtotant un chai, commande a l’epicerie d’a cote, puisque nous serons la pour un moment…
Il fait bon etre assises a l’ombre du preau. Il fait chaud, nous sommes au milieu de l’apres-midi. Les mouches volent, les uns fument, les autres dorment. Tout est calme a part une moto qui passe de temps a autre. Des enfants puis des hommes aussi nous entourent, nous demandant d’ou nous venons. Et nous repartons comme nous sommes venues, enfin non, là nous roulons, il n’est donc plus besoin de pousser la bécane. La réparation coûte moins d’un franc.
Le cheveu dans le vent, nous voici arpentant à nouveau les environs, pour notre plus grand bonheur. Chaque visage croisé, que ce soit celui des femmes ou des fillettes, les pieds dans le canal en train de faire la lessive ou alors celui d’un vieux, assis a l’ombre d’un arrêt de bus, semblant là pour l’éternité, tout le monde nous salue d’un "Namaste". Nous, on a un sourire scotché sur la face.


Marie :

Je me laisse emmener par monts et par rizières, à l’arrière d’un « boguet » géré par Sonia, dont je salue la belle évolution pour la conduite des deux roues, manque peu pour la Enfield, c’est sûr !! Confiance totale et « lâché prise » sur d’éventuels problèmes. Tellement que la panne sèche et la crevaison nous apportent également amusement et rencontres. Nous roulons donc, toutes crinière au vent, au milieu de paysages magnifiques, croisant partout des femmes aux saris chatoyants, des enfants ravis et expressifs, des hommes observateurs qui optent pour ce léger mouvement de tête inimitable ! Une vraie tournée électorale ou nous répondons, sans cesse, aux saluts que tout le monde nous offrent au passage. Recevoir, simplement, tous ces regards et ces sourires est magique et me voilà l’âme et le cœur comblés, merci !


* * * 



We will go around  on a motorbike to visit the surroundings. It is gonna be the occasion to be cribbed by the view on that stunning landscape. The rocks pile up to become mountains, ricefields inondate of green the soils and an almost abnormal quiteness runs this superb countryside.  The villagers show us the nearest pomp station as we just broke down. Kids are posing for pictures during this time and ask for some more. Zebus are resting and smell the air while it is time for harvesting. We go along a water canal, get a tan next to the lake where apparently there are crocodiles...
Then we will break 3 times our wheel. Luckily, always the same one. That is what you get when you go off the beaten tracks... Once more, the villagers are extremely kind. One of them bring us to the cycle reparator. Meticulously and taking all his time, every gesture seems to be full of spirituality when the old man is working. It is like a break within the time. We watch him do while siping a chai, ordered at the nearby shop. As we have to sit here for a while anyway... It is nice actually nice to be seated here, at the shade. It is hot, we are in the middle of the afternoon. Flies are around, some persons are smoking, others are sleeping. Everything is quite except a motorbike passing by from time to time. Kids and then men as well are surrounding us, asking from where we are. And we go as we arrived, well not really as now we are riding and not pushing the bike anymore... The reparation costs less than a dollar.
Hir in the wind, here are we again wandering around on the roads for our greatest joy. Every face we meet, women or kids, feet in the canal while doing some laundry or of an elder one, seated at a bus stop shade like if it was for the eternity, everyone greats us with a ‘Namaste’. We have a stuck smile on our faces...
Marie : I let them drive me between hills and ricefields, at the back of a « bike », dealed by Sonia, whom I salute the nice evolution for the riding of those 2 wheels. Love, you are almost ready for an Enfield trip, for sure ! Total trust and letting go of the potential problems.
So much though that the dry break down and the deflation bring us as well amusing moments and nice meetings. We ride all hair out, in the middle of magnigiciant landscapes, meeting everywhere woman with vibrant saris, kids delighted, expressive, observating men choosing for that iinimitable head movement ! A real electoral turn where we answer non stop to salutes offered by everyone we cross. To recieve, simply, all those looks and smiles is so magical and here am I the soul and the heart fillfulled. Thank you !























Sonia :

Il y aura aussi, comme chaque année maintenant, le Sari Day. Ganga nous pare de ses plus beaux apparats et nous on se prend pour des princesses. Une vraie journée de “fiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiilles”, Indian version…
Elle commence par nous coiffer. Poliment, je decline l’offre d’huile sur les cheveux. C’est fou comme ça donne bien sur ceux couleurs ébènes, mais alors sur les miens… Ganga ne comprend pas mais respecte mon curieux refus.


Marie :

Quoi porter un sari et aller se promener à l’extérieur ?!
Voilà bien une activité qui me plait et m’effraie en même temps. Pour quelques heures devenir incontournable dans la rue de Hampi, moi qui préfère souvent jouer à la femme invisible ! Affronter le regard des autres et les inévitables manifestations et réactions ? bien ok… tentons l’expérience !
Choisir une couleur qui ira avec mon teint blanchâtre…heureusement nous avons un bon conseiller !
Ganga a été chez une voisine lui emprunter les petites blouses qui découvrent largement le ventre. Elle me fait essayer une des siennes mais, en effet, je n’enfile la manche que jusqu’au coude, elle est toute menue cette jeune femme.
En quelques mouvements surs et rapides nous voilà vêtues de soie, rien ne pourra bouger ni tomber, les plis sont parfaits, les imperdables maintiennent le tout. Les filles nous mettent sur le front, peintures et brillants autocollants qu’une femme, croisée sur le chemin près d’une roche couverte d’offrandes, agrémentera d’une touche de poudre rouge…parfaitement protégée, nous partons.
Aucune moquerie. Que de belles manifestations d’intérêt et de joie de la part des très nombreuses personnes rencontrées lors de notre promenade. Une expérience riche car nous sommes, vêtues comme cela, respectueuses de leur traditions et d’autant plus respectables à leurs yeux. Un très beau moment…qui nous donnera aussi le droit d’acheter quelques « nutella balls »supplémentaires et ca, franchement, c’est de la tuerie !!


* * * 



Sonia : There will be as well, like every year now, the Sari Day. Ganga dresses us up with her best outfits and we feel like princess ! A real girliiiiiiiiiiiiiiiiie day, indian version. She starts to style us. Politely I decline the oil on my hair. It is amazing how it looks great on ebony hair but on mine... Ganga doesn’t understand but respect my curious wish. Once our plats are done we are now in the room for the dressing.. We first have to wear a pettycoat where one extremity of the sari will be squeezed. Ganga put then the other extremity on my shoulder. There are 6 meters of silk there and they are gonna swathed me. Between her fingers, she creates the skirt’s folds, she will maintained on the pettycoat. She adjusts everything and that is it, done in no time and of course I would be unable to do it again.
Wearing bright blue and shimmering green, we first seat in front of the house for some pictures and then we go to our chaishop.
On the way, people call us to, men gratify us of superb smiles and ask if we are married. We can ear some ‘you look like indian lady now’ and kids stay still, with an open mouth. We finally get to the chaishop. The mother and her daughters serving the chai and cooking, surrounded by nakedbump little ones, are warmly welcoming us and asking where we got our saris. On the way to the river, we are invited by the amused neighbor, serving us some more chai.
Sitting on the floor, she revives the fire before giving us some iron cups. Her kids are there running around and for some obscure reason, the little chicks of the house got their duvet tinted ?!
Then the Baba from Himachal Pradesh wandering around India, is laughing while seeing us and take a picture with me. I like him a lot. 
Here are we finally at the  end of our ballad to the river where we seat and enjoy the beautiful setting light. We just adooooooooooooored the Sari Day !
Marie : What wearing a sari and go outside for a walk !?! That is a pretty nice activity I would like to do and scares me a bit as well. For a few hours only becoming unmissible in the streets of Hampi, me who often prefers to play the invisible woman. Face the look of others and the unavoidable manifestations and reactions ? Well... Ok, let’s give it a try !  Choose a color which fits with my whitish tint is gonna be another thing. Luckily we have a good adviser ! Ganga has to go to some neighbor to borrow the little tops which shows largely the belley. She tries to make me try one of hers but I can fit the sleeve only until my elbow... This lady is so tiny ! In a few sure and rapid movements, here are we wearing silk and nothing willl move or fall, folds are just perfect, the safety pins are holding everything together.
The girls put on our forehead, paintings and shiny stickers. And a woman met next to a rock covered with offerings, will add a touch of red powder on our faces. Perfectly protected we leave. No moquery. Only nice interest and joyful manifestations from the many persons we see while going around. A rich experience because we are, dressed like this, respectful of their tradition and even more respectable on their eyes.
A very nice moment... which will allow us as well to get more ‘nutella balls’, those killers !!!







Une fois nos tresses finies, nous voilà dans la chambre pour l’habillage. Il faut d’abord mettre un jupon sur lequel une extrêmité de sari va etre coincée. Ganga dépose ensuite sur mon épaule l’autre extrêmité des 6m de soie qui m’enroberont. Entre ses doigts, elle créé les plis de la “jupe”, qu’elle fera une fois de plus tenir dans le jupon. Elle ajuste le tout et voilà, c’est fait. Inutile de dire que je serais bien incapable de m'habiller moi-meme.
















Vêtues de bleu eclatant et de vert irisé, nous posons d’abord devant la maison. Puis nous voilà parties pour le chai shop du coin. Sur le chemin, les gens nous interpellent. Les hommes nous gratifient de superbes sourires et nous demandent si nous sommes mariées. On entend, “you look like Indian lady now!” et les enfants restent parfois bouche bée.




















Nous arrivons ensuite au chai shop où nous avons pour habitude le gavage de bondas, mini beignets délicieux. La mère et ses filles qui servent le chai et cuisinent, entourées des petits à cul nus, nous accueillent chaleureusement, demandant d’où viennent les saris.










Sur le chemin qui mène à la rivière, nous sommes invitées par la voisine amusée qui nous sert le chai. Assise par terre, elle attise le feu avant de nous tendre les verres en fer. Ses enfants nous entourent et les poussins de la maisonnée ont les plumes teintes, allez savoir pourquoi...

















Puis le Baba de l’Himachal Pradesh faisant un tour en Inde, rit en nous voyant et pose à mes côtés. Je l’aime bien ce monsieur.








Nous voila enfin au terme de notre marche menant à la rivière où nous posons et profitons de la belle lumière couchante.
Nous, le Sari day on adoooooooooooooooore!



















La rivière est superbe, entourée de rizières du côté où nous vivons et du bazaar en face. L’éléphant y est baigné, après avoir donne la Pooja (prière).
























Tous les matins, Soma dessine un Kollam à l’entrée de la maison. Aujourd’hui, c’est Ganga qui le fait. Elle est superbe dans cette lumire douce du debut de journeeé. La rue en terre battue sent le feu, le village se met en branle, à commencer par un chai. Et Ganga, accroupie, dessine des points, des courbes et des traits et créé de tête cette incroyable fleur.

















Une fois de plus, il va être difficile de quitter Hampi. Nous nous y sentons bien, tout simplement. Mais d’autres aventures nous attendent et nous laissons donc derrière nous le voisinage et bien sur cette chère petite famille…



















Marie :

Et c’est déjà le jour et l’heure de partir…

« La joie de vivre vient de nos expériences nouvelles et donc il n’y a pas de plus grande joie qu’un horizon éternellement changeant, qu’un soleil chaque jour nouveau et différent. En bref, prends la route. » Into the wild.


* * *



Sonia : The river is superb, surrounded by ricefields the side where we live and the bazaar on the other side. The elefant is bathed after it gave the Pooja (pray)
Every morning, Soma draws a Kollam at the porch. Today, it is Ganga who is doing it. She is superb in that soft early morning light. The earthy street smells fire, the village is waking up and starts with a chai. And Ganga, crouching, draws dots, curves and lines and creates this incredible flower.
Once more, it is gonna be hard to leave Hampi. We simply just feel good here. But some other adventures are awaiting us and we leave behind us the neighbourhod and of course this dear little family.
Marie : And it is already time to go...
 « Joy of life comes through our new experiences and so there is no biggest job than a horizon eternally changing, a sun every day new and different. Well, take the road »
Into the wild.

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