To go with the flow---
Je n’ai pas dormi de
la nuit (rappelez- vous, je suis allée faire la fête pour le retour de George
et Lisa, une assez bonne raison à mon sens pour rater mon train avec ticket
couchette confirmée…). A la place, je rentre au petit matin, règle trois
affaires et pars pour la gare ou, évidemment, je m’entends dire qu’il n’y a
plus de place pour le train du jour… Wouarf…. Ca ne sera pas la 1ère
fois que je voyage avec un ticket ‘general’ (pas de siège confirmé, donc des
wagons blindés)…Mais peut-être que la chance me sourira une fois dans le train…
I haven’t slept last night (remember, I went partying for the return of Lisa and
George, a good enough reason for me to miss my train with a confirmed sleeper…).
Instead, I come back early morning, clear up my stuff and leave for the railway
station, where of course, I am told that there is no seat for the today train…
Wouarf… It won’t be the first time I travel with a ‘general’ ticket (no
confirmed seat, therefore all the cars are fully packed!)… And maybe I’ll have
luck once in the train…
Je m’installe à côté
du wagon cuisine, sur une plateforme qui offre ‘pas mal’ d’espace mais surtout
un siège à côté de la fenêtre et de la porte. Ma foi… ça sera mon nid! Je
deviens très vite pote avec toute l’équipe de la cuisine, qui m’offre chais et
pakoras durant tout le trajet ! Il y a pire
dans la vie…
I sit next to the pantry car, on a platform with is quite enough space and
a seat right next to the window and door. Well… This will be my nest for the
ride! I become quite quickly friend with the kitchen staff, who offers me chai
and pakoras during the entire trip! There is worst in life…
Scène burlesque lorsque le train fait le plein de ravitaillement
Le trajet donc,
malgré les circonstances, a bien commencé mais voilà qu’après la tombée de la
nuit, le train s’arrête en gare de Roha et n’en repart plus pendant … 3h, la
locomotive est en panne… Sur un trajet qui en compte 28h, ça peut paraître peu,
ça l’est en fait, mais au final, on se serait bien passé de ce rallongement de
voyage… Baisse de régime au niveau du moral des troupes, la fatigue aidant, je
commence à me mordre les doigts d’avoir ainsi fait sauter mon ticket de
train. ‘Allons, cesse’ me fustige-je, ‘tu es fatiguée et tu moulines
n’importe quoi. Arrête.’
The journey, even though the circumstances, did start well but when the
night fell down we got stopped in Roha’s railway station and didn’t move for
another… 3 hours… The locomotive broke down… On a trip counting 28h, it might
seem nothing but at the end, it would have been nicer to skip that addition of
time…
Deline in momentum for the troop's moral, the tiredness on top, I start to question why I blew my train ticket. ‘Come
on, stop it’, I denounce myself,‘You are tired
and you are bullshiting around. Just stop.’
Heureusement, je peux
compter sur mes voisins d’infortune (nous sommes plusieurs à ne pas avoir de
couchette confirmée) pour distraire mon attention et empêcher le jaillissement
d’un potentiel relent d’agacement. Un Rajasthanais arrive, me converse en hindi
comme si le parlais moi-même couramment, mes baragouinements en guise de
réponse ont l’air de lui suffire. Il me donne des mangues de son jardin, parmi
les meilleures qu’il m’ait été donné de manger, au parfum presque fleuri. Puis
un travelo, appelé ici Hijra, fait irruption en clappant des mains, s’adresse
aux hommes qui paient pour ne pas attraper le mauvais sort, descend du train
d’un pas nerveux, en laissant dans son sillage, les effluves d’un parfum bon
marché. Mais voilà que le Rajasthanais reprend le devant de la scène en sortant
toutes les affaires de son sac pour trouver une brosse à dent et du baume du
tigre avec lesquels il se frotte vigoureusement le front ?! Il finit son
remue-ménage en sortant un shilom qui ressemble à une cornemuse en métal mais
s’avère être un outil de robinetterie, l’allume au milieu de nous autres
médusés, tire une grosse bouffée, laisse derrière lui cette odeur tenace et
range son outil. On le regarde tous un peu étonnés mais lui ne l’est pas le
moins du monde ! J’adore…!
On peut tous constater que l’homme est ‘spécial’, du coup, l’équipe de la cuisine prend une sorte de comportement protecteur à mon égard, chou.
On peut tous constater que l’homme est ‘spécial’, du coup, l’équipe de la cuisine prend une sorte de comportement protecteur à mon égard, chou.
Luckily, I can count on my neighbours of disfortune
to distract my attention and avoid
the spouting of a potential residue of annoyement. A
Rajasthani man arrives, talks to me in Hindi, like if I spoke it myself fluently
too, my gabble as an answer seems to satisfy him. He gives me mangoes from his
garden, they are among the best ones I have been given to eat, with a flowery
perfumed taste. Than a lady-boy, called here Hijra, bursts in while clapping his/her hands, talk to the men who are paying
easy to not catch the bad eye, goes out on
a nervous pace, leaving in his/her wake, the smells of a cheap perfume. But the Rajasthani man
gets back on stage, taking all his stuff out of the bag to find a toothbrush and
some tiger balm and starts scrubbing vigourously his
face with… He ends up his bustle with a shilom which looks like a metallic bagpipe, but actually is a tool of pipework(!!!), lights it on right here in the
middle of the place, swallows a big puff, leaves
behind him that long-lasting smell and put his
tool back in the bag… We all look at him a bit surprised but he doesn’t seem to
notice it at all…. Me liiiiiiiiiiiiiiiiiiiiike!!! Everyone can see he is a
weirdo and therefor the pantry stuff has a protective behaviour towards me,
cute!
Nous traçons donc en
direction du nord, au travers d’une large plaine et longés des Westerns ghats. Les
champs ont déjà été moissonnés et les stocks sont empilés en énormes bottes,
parfois entourées de branches pour les protéger des animaux qui ne manqueraient
pas se tailler une sacrée bavette !!!
We are going towards the North, through a large plain and along the
Western ghats. The fields have already been harvested and the stocks are piled
in enormous ricks, sometimes surrounded with branches to protect them against
the animals who would eat it all otherwise!
Les champs sont brûlés avant la mousson, la
terre brunie sous le ciel sans pluie. Les cadavres de charrettes et de
monuments anciens pourrissent dans les prés. Les arbres se dressent, leurs
racines découvertes. La chaleur est insupportable sur cette terre sans ombre,
elle brûle mes tibias lorsque je suis assise sur le pas de porte, regardant la
plaine s’étendre. Les noms de ville s’égrènent, puis la campagne se transforme
en désert lorsque nous atteignons le Rajashan.
The fields are burnt
before the monsoon, the earth gets brown under the dry sky. The cadavers of old
carts and ancient monuments are rotting in the meadows. The trees are raising up, their roots uncovered. The heat is
unbearable on that shadow-less earth, it is
burning my tibias when I am seated on the
doorway, watching the plain stretching. The names of cities are passing one after
the others and when we get to Rajasthan, the countryside becomes a desert.
Enfin nous arrivons à
Delhi, après 31h de trajet tout de même…
Je retrouve la
trépidante ou modernité et splendeur des temps passés se côtoient à chaque coin
de rue.
Finally we arrive in Delhi, after 31 hours ride though…
I find back the pulsating one where modernity and splendors of ancient
times are next to each other in every corner of the streets.
Je m’installe dans ma
guest house, salue Raju, leur garçon à tout faire que je vois grandir et parler
mieux anglais ainsi que leur chien criard. Me voilà donc une fois de plus dans
le quartier de Paharganj ou je retrouve des têtes familières et accueillantes.
I move in my usual guest house, see Raju, their boy who does everything
I see growing up and speaking better English with years, their shouting dog.
Here am I once more in Paharganj where I see the usual and welcoming faces.
On est au début du
mois de mai. L’air n’est plus le même : le vent réchauffe la terre ou les
fleurs et les plantes éclosent dans un foisonnement de couleurs. Je suis
surprise par des effluves de fleursdivinement parfumées alors que je suis en plein chaos routier.
We are at the beginning of May. The air isn’t the same : the wind heats
up the earth where the flowers and plants blossom in a abundance
of colors. I am surprised by divine fragrances of flowers I can smell as I am
in the middle of streets chaos.
Je prépare mes achats
pour les prochaines ventes et me rends pour se faire dans les quartiers d’Old
Delhi. A peine sortie du métro, tous mes sens sont grisés, c’est ça de recevoir un puissant shot de l’Inde !!!
(qui me fait par ailleurs le plus grand bien après ces 7 mois passés à Goa!).Une foule circule en
tous sens, entre les stands ambulants, souvent chargée de bagage, la gare n’est
en effet pas loin. Le claquement des sabots ferrés des ânes tirant les voitures
apportant légumes à la ville se font entendre malgré le vrombissement des bus
bringuebalants, eux-mêmes couverts par les génératrices alimentant les
magasins. La ville subit encore une panne d’électricité…Les ventilateurs des
échoppes ou l’on vend des beignets au poulet, masalas dosas, douceurs, samosas,
curries, raitas, du khir fonctionnent à tout va, certains semblant même
clairement menacer de partir dans le décor. Des vaches paissent à côté d’une
rue engorgée d’un trafic incessant ou les klaxons font rages. Cela ne semble
pas les déranger, ni la horde de mendiants vivant à même le bitume, ni les
chauffeurs de richshaw qui en profitent même pour piquer un petit somme.
I get into the buisness mood, being ready for the next selling and go to
Old Delhi to find what I need. As soon as I am out of the metro, all my senses
are intoxicated, that is a strong Indian shot!!!
(I actually really needed one after those 7 months spent in Goa!!!). A crowd is
going in all directions, between the moving stalls, often loaded with luggage,
the railway station is indeed close-by. The whip of the donkey’s ironed clogs pulling a cart carrying vegetables in the city
are heard even though the roar of bump-along buses, themselves
covered by the shop’s generators. The city has another power-cut… The fans of
the boutiques where chicken doughnuts, sweets, masalas
dosas, samosas, curries, raitas or khir are turning at high speed, some seem even clearly threatening of flying through the room!
Some cows are grazing next to the street congested
with traffic jam where the honks are raging. It doesn’t seem to annoy
them, neither the horde of beggars living on the floor, nor the rickshaw
drivers who even take the chance to nap!?!
Puis je me perds dans
le dédale de rues qui compose ces marchés aux mille trésors. Je suis comme une
petite fille émerveillée face à ces perles, rubans, dorures et autres
paillettes !
Then I loose myself in the maze of streets composing the markets of a
thousand treasures. I am like a little girl, marveling at the pearls, ribbons, gilding and
other glitters!
Au gré de mes
pérégrinations, je me retrouve dans une allée sans issue qui abrite de superbes
bâtisses, me réservant une jolie surprise. La rencontre avec un homme
travaillant dans l’import-export et la visite de sa maison truffée de reliques
du colonialisme. Ivoire incrusté, bois sculpté, soieries de qualité, rien
n’était trop beau.
Along my peregrinations, I end up in a dead end alley sheltering some
beautiful houses, where a surprise awaits me. I meet there a man working in the
import-export business who makes me the visit of his house, riddled of relics from colonial times. Sculpted wood,
embed ivory, quality silks, nothing was too beautiful.
Puis mon ami Lionel
me propose de rester quelques jours dans le studio attenant à leur appartement.
J’accepte volontiers l’invitation (il pleut encore dans les montagnes, je ne
suis pas pressée de les rejoindre !) et jouis du luxe de l’air-conditionné
! Il faut dire que le thermomètre atteint régulièrement les 46° ces jours-ci.
Je fais le tour des piscines du quartier et aussi celles des
ambassades !!! Luxe suprême si l’on est accompagné d’un migrant résidant
dans la ville ! Je revois aussi mon
ami Thomas qui vient sur la ville pour régler ses histoires de visa (on en
arrive tous là à un moment donné..) et faire des achats pour la construction de
son studio à Vashisht. Hello l’ami, je te revois bientôt là-haut!
Then my friend Lionel offers me to stay a few days in the studio adjoining their flat. I accept happily the invitation
(it still rains in the mountains, I am not in a rush!) and enjoy the luxury of
the air-con! It has to be said that the temperature are now turning around 46°
those days. I visit the pools around and also the embassy’s ones!!! Supreme
luxury of going around with a migrant living in the city! I also see my friend Thomas who comes to the city to clear some visa
story (we all get there at a certain point…) and do some shopping for the
construction of his studio in Vashisht. Hello friend, I see you soon up there again!!!
Namrata, Lionel and Aida at the Swiss embassy...
Lionel, Ryan and me at the British embassy for a midngith bath...
me liiiiiiiiiiiike!!!
Thomas in a pool at... Paharganj!!!
J’aime bien être chez
Lionel car je rencontre toujours des gens intéressants, souvent artistes,
vivant ici, loin de la clique habituelle des voyageurs. Peu avant le départ de
mes amis pour la Suisse et Paris ou ils s’en vont présenter un nouveau
spectacle (il joue du sitar et Namrata danse le Kathak, dont le flamenco s’est
inspiré), ils organisent une bouffe sympathique chez eux. Chers amis, je vous
remercie une fois de plus pour votre sens de l’hospitalité, c’est toujours un
plaisir de vous voir. Je vous souhaite plein de succès avec votre
projet !!!
I like to be at Lionel’s place, I always meet there interesting people,
often artists, living here, far away from the usual travelers clique. Before
the departure of my friends for Switzerland and Paris where they go to perform
their new show (he plays sitar and Narmata dances Katak, flamenco is inspired
from), they organize a nice meal at their place. Dear friends, I thank you once
more for your sense of hospitality, it is always a pleasure to see you! I wish
you great success with your project!!!
Beautiful Namrata