23 février 2007

Long Island

Notre petit groupe se composant de 7 personnes quitte donc Neil le jour de la St-Valentin. Embarcation sur un bateau qui ralie différentes îles avant d'atteindre notre but. La traversée est belle, je vois plusieurs serpents de mer onduler jusqu'à la surface de l'eau, pour replonger de suite dans les profondeurs. Dans la bonne humeur, nous débarquons sur les rives de Long island.
Nous prévoyons de rester 10 jours. Il s'agit donc de faire les achats pour le ravitaillement car là où nous allons, il n'y aura pas de magasins, rien. Nous nous pressons à travers les quelques échoppes du village qui pourvoyeront à nos besoins (élémentaires, il faut le dire...).

Etant donné l'heure déjà avancée en cette fin d'après-midi, nous jugeons plus sage de rester aux alentours du village pour cette nuit. Il semblerait, en effet, qu'une marche de 2 heures au moins nous attende avant de rejoindre la plage de notre futur lieu de vie. C'est décidé, ce soir, nous camperons à 2kms de là, le long de la côte. Les indiens nous regardent passer, amusés de voir ce groupe de blancs, au look parfois douteux, se mouvoir en masse, des sacs plein les bras. Nous atteignons une jolie plage qui nous offre le spectacle d'un superbe coucher de soleil.

Jetée à l'eau salvatrice.




Nous étalons nos affaires, sortons les sacs de couchage et autres hamacs, cherchons du bois, bref, nous préparons cette 1ère soirée "à la belle étoile".

Je me souviens de cette scène, Alex et moi regardant cet épais et noir nuage au large, pensant que si nous avions été en Suisse, il ne manquerait pas "nous tomber dessus". Ricanant à cette idée qui semble bien loin de nous, il était alors difficile d'imaginer qu'une dramatique et efficace pluie allait s'abattre sur nous quelques minutes plus tard. Aucun arbre ou quelque autre abri ne peut nous protéger. La pluie est trop drue. En un rien de temps, toutes nos affaires, bêtement sorties trop tôt, s'en voient trempées. Cela semble surnaturel, spécialement à cette saison. Nous prenons notre mal en patience, que faire d'autre, et commençons à avoir sérieusement froid. Je fais également face à un autre démon intérieur: ma phobie des serpents, qui, comme tout le monde le sait, sortent par temps de pluie. Nous nous trouvons sur une plage, certes, mais néanmoins bordée d'une jungle dense, imposante, sûrement pleine de ces rampantes bêtes... Il n'en sera rien, heureusement, rien. Une fois que la pluie cesse, nous prenons le chemin du retour, affaires sous le bras et bravons la marée montante avant de rejoindre le village. Les indiens ne cachent plus leurs rires en nous voyant défiler en sens inverse, toutes nippes pendouillantes et dégoulinantes.



Retour au village, trempés!


Heureusement, une échoppe cuisine encore et nous voilà tous assis, en rang d'oignons, avalant goulûment un thali. Cela fait à peine 3 heures que nous sommes arrivés et déjà la liste des aventures est longue!

Nous trouverons refuge pour la nuit sous le préau d'un chaishop, son propriétaire nous laissant place sur le bitume. Ce sera drôle à voir: 11 voyageurs (nous avons été rejoints par 4 autres touristes débarqués aujourd'hui qui se trouvaient dans la même situation que nous), tous alignés comme des sardines, couchant dans nos sacs à moitié secs... Une vague partie de poker s'organise, puis chacun s'installe dans la nuit alors que les sons arabisants d'une flûte de bambou nous berce. Un brin de douceur, ma fois, bienvenu après cette rude entrée en matière.

Le réveil sera dur, comme la nuit, comme le sol: Le magasin d'à-côté ouvre ses portes à 4h30 du matin (!?), en faisant sonner une musique forte et saturée. J'ai essayé de faire abstraction en tentant de me rendormir. L'exercice s'est avéré nul.

Et la journée est loin d'être terminée...

Je ne trouve plus mon haut de costume de bain. J'ai dû le perdre dans le noir hier, alors qu'il fallait ranger en toute hâte. Voilà qui est bien embêtant. Je n'en ai point d'autre et me promener sans en porter un n'est pas la meilleure des choses à faire en Inde. Le port du bikini est déjà en soi, mal vu, alors les seins nus... Me voilà rebroussant chemin, à la recherche de ce petit bout de tissu et imaginant quelque subterfuge adopter en cas de perte définitive (on m'a conseillé les noix de coco, des feuiles de palmiers tressées et enfin les seins nus, pour ce que j'ai à cacher... Pourvu que je retrouve ce damné haut!). J'imagine le pire, la marée emportant au loin ce petit rien qui fait toute la différence. Puis, heureusement, je parviens à remettre la main dessus, à l'endroit même où mon sac gisait.

Il est 7h30 du matin lorsque nous prenons le chemin de Lalaji beach, la plage qui accueillera notre campement. Chargés commes des mules, la face chiffonnée et le corps courbaturé après cette nuit mouvementée, nous partons d'un bon pas en direction de ce qui me semblait être le nord. De bonne humeur et ravis de vivre une nouvelle aventure, nous voici traversant les derniers champs avant de nous enfoncer dans la jungle.



Très vite le groupe se démantèle, chacun allant à son rythme. Je me retrouve en compagnie de Jez, l'un des 2 anglais (heureusement que l'on s'avèrera être à 2 d'ailleurs!). L'itinéraire que l'on nous a donné était pourtant simple: "Tout droit, puis à gauche en arrivant à la mer".

Une fois dans la forêt, une multitude de chemins la traversent et s'offrent à nous. Aucun ne semble aller droit devant. C'est loin de ce que j'avais d'abordimaginé : une sorte de sentier, clair et net, comme les nôtres dans les forêts. Non, ici, plus nous avançons, plus nous doutons. Déboussolés et n'ayant absolument aucune idée de la bonne direction à suivre, nous devinons la route et nous fions à notre instinct. Ceci, chargés de sacs contenant les provisions pour ces 10 prochains jours, ainsi que le minimum matériel vital mais néanmoins utile comme le hamac et le sac de couchage. Mouillés, ils pèsent encore plus lourds. J'ai laissé derrière moi la moustiquaire.
Cette marche est intense, il fait chaud, on ne sait pas où l'on va et encore moins où sont les autres. Quelque peu flippant, certes, mais quelle autre option que de continuer.



Il est 9h.

Je suis trempée de sueur au point que j'en essorerai mon t-shirt à l'arrivée.

Il aura ensuite une odeur que je ne me suis jamais sentie...

En marchant, nous retrouvons 3 autres comparses au milieu de la jungle. Il nous faudra encore une bonne heure avant d'atteindre enfin la plage. Lalaji.

Heureusement, elle est BEA beaaaaaaaaaaaaautiful!!!

Bordée de grands arbres, où s'emmêlent lianes et branches.




Nous trouvons un endroit pour camper. Il y a déjà un abri pour le feu, il nous faut juste déblayer le sol des feuilles mortes, afin de voir où nous posons les pieds. Chacun implante son hamac, son espace. Les autres du groupes finissent par arriver quelques 2h plus tard... Un peu furax, il est vrai...
La journée passe vite, en s'attelant à chercher du bois pour le feu et remplissant des bouteilles d'eau claire au puits (enfin claire... il nous a semblé voir un bébé crocodile mort, flotter à la surface, un jour... Et on se félicite d'avoir des Micropur avec soi! (Merci grande!)
Souper convivial, au feu de bois avec un poisson pêché du jour (le seul où on en aura). Les portions sont néanmoins minuscules et chacun se regarde, anxieux, l'oeil avide, se demandant s'il en sera tous les jours ainsi... De fait, j'aurais perdu quelques kgs sur cette plage...

L'ambiance est au beau fixe. Ca rigole, parle, fait du chai, jusqu'à ce que le ciel se transforme en énorme saut d'eau se déversant sur nos têtes. En quelques minutes, tout, absolument tout est mouillé : les hamacs, sacs-à-dos et de couchages, nous. Le feu est sauvé, protégé par des casseroles, et nous au-dessus, ce qui permettra de vaguement sécher le minimum nécessaire, une fois l'accalmie arrivée. Il nous faudra attendre une bonne heure pour cela. Dur pour le moral après la nuit précédente qui a déjà pas mal atteint le capital fatigue. Je ressens un doute, est-ce qu'il va en être ainsi tous les jours? Ca ne sera pas supportable longtemps, c'est sûr. On était pas si mal à Neil island. Bref, des pensées entamant quelque peu mon enthousiasme passent par mon esprit (et je ne dois pas être la seule, au vu de certains regards échangés. Chacun est nénamoins dans sa bulle, supportant, subissant cette pluie qui nous refroidit).

Elle cesse enfin, nous laissant morts d'épuisement. L'on prend sur soi, tout le monde se tait et s'apprête pour la nuit. Je m'endors de suite, à même le sol, à côté du feu, sans même une seule pensée pour les éventuels cobras hyper vénimeux qui pourraient rôder dans les parages. Je suis bien trop fatiguée pour cela...

Le lendemain, TOUT va beaucoup mieux, il fait grand soleil comme si la nuit passée n'avait été qu'un cauchemar. Nous construisons néanmoins un abri de fortune pour parer à une potentielle autre pluie (qui, bien entendu, n'arrivera pas). Couper des troncs, des branches, y tailler les épines, ajuster la longueur, coincer le tout entre 2 arbres, traîner sur des mètres, de longues et lourdes branches de cocotiers, qui constitueront la protection (partielle, certes) contre l'eau. Chacun y va de son idée et nous y passerons toute la journée.


Elaboration de l'abri - Lalaji

Une certaine routine s'installe ensuite : il faut chercher du bois, faire le feu, cuisiner, puis faire la vaisselle dans l'eau de mer, vie précaire mais que j'apprécie. Après 5 jours, je décide de prendre une douche. Je me rends donc au puits d'eau claire, qui permet le camping sauvage à cet endroit. Il s'agit de faire preuve d'agilité. En commençant par tirer l'eau à l'aide du saut, remplir la bassine prévue à cet effet et me doucher (en costume de bain, il y a tout de même quelques indiens qui se trouvent par là) et entourée de mon loongi. Il faut être motivée... Je suis perchée sur une pierre plate, utilisée pour que l'on s'y tienne donc, lors de la douche ou pour y frotter sa lessive. Je quitte le puits, entouré d'un champ de cocotiers, en me veillant car les noix tombent régulièrement et autant dire qu'elles pourraient tuer. De plus en plus, notre expérience ressemble à Ko Lanta. Il ne manque plus que la partie où chacun jette la pierre à celui, il y en a toujours un, qui ne fout rien.

Le campement :




La nuit, le ciel est sublime. Il n'y a (bien entendu) pas d'électricité, nous pouvons alors voir des étoiles scintiller par milliers. La voie lactée pointille de sa traînée cotonneuse l'étendue noire. C'est de toute beauté. Sur le hamac, j'isole mon dos avec des couches de loongis car le vent souffle et me refroidit. Puis, au cours des heures, la marée monte jusque sous ma couche. C'est bruyant mais je ne finis par ne plus l'entendre.

Les réveils sont auroraux, la lumière faisant son apparition dès 5 heures du matin. C'est le moment que les vaches, traînant sur la plage, préfèrent, pour tenter de voler à manger. Elles se sont successivement attaquées à un livre, un sac-à-dos (rongés) et carrément toutes les provisions de nos voisins. Un matin, alors que j'étais la seule éveillée, je vois le troupeau, motivé, se diriger vers le campement des voisins, suisses-allemands, brièvement rencontrés sur Neil island (débrouillards comme pas 2 : ont carrément construits un vaisselier et un abat-jour (!!!) pour illuminer toutes les mains des joueurs de poker (oui, les soirées ont repris ici aussi!). En voulant chasser les ruminants donc, j'ai shooté dans un petit tronc poussant sur le chemin, blessant ainsi violemment mon orteil. Je fais une petite parenthèse sur l'état de mes jambes car les conséquences s'en feront sentir pour quelques semaines encore... De plus, il y a sur la plage des petites bêtes appelées sandflies. Minuscules mouches, quasi invisibles à l'oeil inattentif, qui piquent et donnent ensuite furieusement envie de se gratter. Ce qu'il ne faut évidemment pas faire au risque de se voir parer d'une belle infection... Plusieurs d'entre nous seront touchés (les plaies peinant en effet à cicatriser avec les pieds constamment dans le sable, l'eau salée et, disons-le, souffrant d'un manque d'hygiène régulier...). Un des tchèque, nous l'apprendrons plus tard, s'est retrouvé avec des pieds énormes, ressemblant étrangement à ceux d'un élephant, à force d'avoir trop gratté ses plaies...

Nous quittons l'île et nos compagnons, par petits groupes. La cohabitation aura été sympathique et supportable pour ce temps donné. J'ai surtout béni cette compagnie les 1ers soirs, les plus rudes, ceux de pluies. Je nous aurais bien vus, avec l'Alex qui, disons-le, n'est pas non plus un pro du camping, seuls, sous la pluie ardente, dans le noir, aux portes de la jungle, ruminant sur notre sort, si cela se trouve affamés car incapables de faire un feu (pénible quand cela prend 1/2 heure), paranoïant sur toutes les bestioles potentiellement dangereuses que cette forêt doit forcément abriter, recroquevillés sur nous-mêmes, à la recherche d'un brin de chaleur, préférant pour un temps la solitude et le mutisme avant de finalement se hurler dessus, accusant l'autre de tous les maux, comme des frangins le feraient...

Non, c'est bien qu'on ait été accompagnés pour ces épreuves, je ne suis pas sûre, sans cela, que nos nerfs auraient passés la nuit...
Et donc, chacun reprend son chemin. Jez reste au campement jusqu'au prochain bateau, dans quelques jours. Les suédoises et les tchèques s'en retournent à Port Blair alors que le reste d'entre nous allons sur Havelock, la dernière île des Andamans que je visiterais, ce coup-ci...

12 février 2007

Neil Island

Réveil au petit matin pour rejoindre l'aéroport. Alex est un peu grinche, comme souvent quand il n'a pas encore mangé. Etant donné que c'est son seul défaut en tant que compagnon de voyage, je ne vais pas le blâmer.
Comme dans tous les aéroports, l'attente se fait longue, le moindre chai, au goût insipide, est à un prix exhorbitant et chacun tente de tromper son ennui à sa manière. Puis enfin l'envol pour ces îles dont nous avons tant parlé!

Nous arrivons à Port Blair en début de matinée, sans avoir vraiment réflechi à la suite des opérations. Nous tentons de prendre une chambre mais bon nombre de guest houses sont pleines. Nous allons donc à l'internet, profitant d'une dernière connection avant un long moment, un mois pour être précise, les îles que nous allons visiter n'étant de loin pas toutes équipées. Finalement, nous décidons de partir à la jetée afin de nous rendre directement sur une île où il fera bon se reposer.

Là, nous apprenons que tous les bateaux pour Havelock, la 1ère et plus connue des îles, sont complets jusqu'à demain matin, ceci après une queue interminable. Ne sachant que faire, nous parlementons entre nous et hésitons. C'est alors que je reconnais Johav, un israélien déjà rencontré brièvement au fin fond de la Sangla valley puis à Pushkar. Il me parle de Neil, moins fréquentée (par ses compatriotes notamment) que Havelock et fort sympathique île, semblerait-il. Soit. Etant donné le coin perdu où je l'ai rencontré, je pense que nous pouvons lui faire confiance et achetons un ticket de bateau pour Neil. Départ demain matin. Nous avons bien essayé de nous incruster sur le navire partant à 14H mais personne n'a voulu de notre backchisch pour nous autoriser à monter. Le bateau était loin d'être plein pourtant...

Nous retournons donc sur nos pas, trouvons une guest house non loin du port et parcourons le marché animé de Port Blair. Vague tentative afin d'aller visiter le musée de la prison, qui finit par échouer pour causes de fatigue et feignardise, principalement... Le lendemain matin, nous arpentons une fois de plus la jetée mais cette fois-ci avec un ticket à la main, prêts à embarquer. Jolie ballade sur les flots avant d'atteindre les rives turquoises, translucides et parsemées d'une ribambelle de petit poissons du joli petit port de Neil.





Eeeeeeeeeeeeeeh oui, je sais... La nature fait bien les choses parfois... Nous sommes donc au mois de février. Certes, l'hiver n'aura pas été trop rude en Suisse cette année... Mais enfin tout de même... On se sent mieux lorsque les pieds foulent du sable fin comme de la poudre, blanc, presque trop étincelant et longent une eau à la marée contrastante, aux bleux clairs sublimes. Les arbres sont immenses ici, les troncs sont gris argentés, leur feuillage abondant, abritant des oiseaux aux beaux plumages. Nous suivons un rabatteur pour rejoindre la Tango guest house, toujours recommandée par Johav et qui s'avèrera être The Place to Be sur l'île. Nous y ferons de très chouettes rencontres de voyage. Nous avons une mini-hutte pour chambre. Elle est faite de feuilles de bananiers tressées. La porte se trouve être une simple bâche de plastique à en-(ou dé-)rouler. Outre les huttes du même genre, il y a aussi quelques chambres en dur et des hamacs disséminés dans le jardin, sous les arbres, ombrant de manière salvatrice les campeurs.





La vie se fait douce ici et rapidement, chacun prend ses habitudes. Je pars au village à mon réveil, pour y déjeuner des idlis, ces délicieux "moelleux" salés, servis avec du chutney, une sauce faite de noix de coco. Je vais dans un petit bouib sur la place du village pour les déguster. J'y prends mes habitudes... Le gars qui les vend finit fatalement par me demander si je veux un chai et hurle la commande à l'autre bout de la rue. Je rejoins ensuite le dit-chaishop, où j'en sirote encore quelques uns, alors que je regarde la vie se dérouler.





Les journées sont faites de ballades à vélo à la découverte de l'ìle et ses plages. La routine ici se compose essentiellement de beachtennis, bronzettes et trempettes dans ces eaux sublimes.





Nous faisons au sein de la guest house, de belles rencontres avec Yvi et Nadja, notamment, deux soeurs suisses-allemandes, parties sur la route pour une durée indéterminée. Nos nombreuses discussions vont alimenter des pensées qui ne demandent qu'à se réveiller. Reprendre la route sans date de retour, par exemple. La graine a été plantée dans mon esprit et ne cessera de grandir dès lors. Nous rencontrons là aussi tout un groupe voyageant déjà ensemble, se composant de 2 anglais, 2 suédoises et 2 tchèques. Nous nous retrouverons ensemble à camper sauvagement à Long island, mais j'y reviendrais plus tard...

Pour l'heure, nous voici partis en expédition "Snorkelling", plongée avec masque et tuba. Les côtes défilent, la mer est houleuse et un israélien vomira par 7 fois avant de se jeter gaiment à l'eau. J'aurais eu l'occasion de voir passer au raz du sol et à toute allure, une tortue, bénéficiant d'un courant rapide. En tournant la tête, je vois un requin des récifs à pointes noires, s'éloigner d'un coup de queue. J'aperçois encore les traditionnels poissons corails que l'on trouve partout dans ces eaux. Les coraux à proprement parler sont passablement morts malheureusement. Les vives couleurs des poissons animent seules les fonds.



Clive and Jez

Our favourite londonian accent friends

Les soirées sur l'île sont trépidantes : Poker au programme. Il faut le dire, le risque en cas de perte est moins grand lorsque l'on joue des roupies... (100rs = 3.-). Je bluffe et m'en fous plein les poches le temps des premiers soirs. Cela me vaut une réputation qui me précèdera (incroyable!), les nouveaux arrivants sur l'île semblant tous connaître "lasuissessequijoueaupokeretplumetoutlemonde". Ce temps de gloire sera néanmoins bref, chacun s'améliorant au fil du temps, la concurrence deviendra rapidement rude.
Nous festoyons aussi à l'occasion des 20 ans d'une jeune suédoise. Pour ce faire, une sono a été louée au village et des guirlandes mises dans les arbres. Il faut le dire, ce sera pour certains une belle beuverie et pour d'autres, le moment de danser toute la nuit (avant de finir à la table, car qui est gambleur, le reste...)









Puis le jour pointera son nez et ce sera l'occasion de regarder apparaître le soleil, l'oeil un peu rougi et la bouche pâteuse. Le spectacle restera nénamoins superbe. Je finirais par m'endormir sur la plage et me réveiller à 9h, sous une chaleur déjà torride, rude après cette longue nuit... Chacun récupérera à son rythme et pour sûr, la demoiselle se rappelera de ses 20 ans!!!








Nous passons quelques 2 semaines sur cette île, habitée en grand nombre par nos amis les bernard-l'hermite, qui arpentent les plages.





Puis nous organisons notre départ pour Long Island, dont Nadja et Yvi nous ont tant parlé. Ce sera l'étape Robinson Crusoé de ce voyage puisque nous y ferons du camping sauvage. Il s'agit de faire le plein de piles pour les hauts-parleurs de voyage, acquérir un nouveau jeu de cartes et se munir de hamacs qui seront notre couche pour les 10 prochains jours.

28 janvier 2007

Pondicherry et Auroville

Escapade par Pondi, cette ancienne enclave française, qui a toujours ses écriteaux de rues transcris dans notre langue (et en tamil, bien sûr). Il y a, implantées dans la vieille ville, de superbes maisons au style colonial revisité. De gros bouguainvillers aux roses et oranges flamboyants longent les façades. La promenade du bord de mer est délicieuse en fin de journée avec cette brise incessante, venue du grand large.



Nous allons retrouver Dano, l'ami yogi, qui séjourne à Auroville, cette étrange cité, créée en 1968 par "La Mère", soeur spirituelle de Sri Aurobindo, visionnaire du début du siècle passé. Auroville donc, se veut être un lieu qui n'appartient à personne, interdisant toute religion mais où chacun y résidant, s'engage à devenir meilleur. L'argent n'est pas sensé être un problème mais le reste, comme partout ailleurs.
Cette communauté se veut en constante évolution dans divers domaines et apporte peut-être un plus, ou du moins, tente un essai différent de mode de vie.

Il m'a néanmoins semblé que les humains et leurs préoccupations restent partout pareils et même avec les meilleures volontés qui soient, ne semblent pas être si différents à Auroville.
Enfin, il faut leur laisser les meilleures tartelettes au chocolat (suisse, s'il vous plaît) et les croissants pur beurre que je me suis envoyés!!!

Nous avons loué une vespa pour nous y rendre et cela a été l'occasion de bonnes rigolades. C'est un peu comme être dans un jeu vidéo, où plusieurs obstacles, pour ne pas dire dangers, nous viennent contre. Les motos, voitures, rickshaws, camions et bus composant les principaux acteurs de la route ne cessent de se dépasser, faire irruption sur la chaussée, freiner brusquement pour tourner, sans, bien évidemment avertir du mouvement. Bref, une ballade qui m'a fait me demander si je ne fais pas, parfois, preuve d'inconscience lors de mes voyages... En même temps, il faut bien le dire, cela fait partie des meilleurs moments!

Nous ne restons que quelques jours dans les environs, puis rejoignons Chennai en fin de journée et peinons, étrangement, à trouver de quoi loger près de l'aéroport. Nous finissons dans un hôtel, un peu plus loin sur la route pour une courte nuit. L'avion pour les Andamans part tôt demain matin...

26 janvier 2007

Tirupati






Nous avons donc quitté Hampi, le coeur gros, en nous dirigeant vers Tirupati, un autre lieu saint. J'ai, à tout hasard, vérifié notre heure d'arrivée alors que le train roulait (convoi attrapé de justesse, en courant à travers rails, sacs sur le dos, pour s'engouffrer avant l'imminent départ). Alors que nous nous apprêtions à passer la nuit dans le wagon, je découvre que nous atteindrons notre but à 2h du matin... Il s'agit donc de rester éveillé puisque la nuit sera courte.


Arrivés à destination, nous cèderons à la tentation, en nous offrant un taxi, plutôt que le bus, au départ incertain. Il y a une faune qui erre entre la gare et le guichet des tickets de bus. Nous négocions le prix du taxi, roulons dans un lieu où le traffic ne semble jamais s'arrêter et visitons plusieurs chambres avant de jeter notre dévolu sur l'une d'entre elles. Elle est charmante, à l'arrière du batiment, donc loin de la route et de son agitation. Alors que nous nous reposons enfin, voilà qu'un loooooooooong sifflement se fait entendre. Il nous laisse cois, jusqu'à ce que nous réalisons que la chambre donne bien à l'arrière, mais sur 6 voies de chemin de fer!!!

Et c'est là que j'ai pris conscience de la longueur des sifflements de locomotives, annonçant les départs et arrivées des nombreux trains, déversant leurs lots quotidiens de pélerins.




Là, ils viennent offrir leur chevelure aux Dieux. Cela donne une énorme salle aux sols mouillés, avec des gens faisant la queue pour se faire raser la tête. Les femmes et les enfants sont d'un côté et les hommes de l' autre.
Puis, il y a les coiffeurs qui travaillent, assis par terre, leur outil à la main. Ils s'activent en gestes précis, traçant des lignes faisant apparaître le crâne brun, lissé, rasé. Les cheveux tombent, par longues masses chez les femmes, qu'il est déjà si rare de voir aux cheveux courts... Certains enfants pleurent, d'autres restent stoïques.
C'est étonnant tous ces tondus à la ronde, cela n'arrive pas souvent d'en voir autant!
Le site est énorme et reçoit les jours de festival, plus de visiteurs que la Mecque, le Vatican et Jérusalem réunis...



23 janvier 2007

La douceur de Hampi

Nous quittons Mumbai le soir et prenons un train de nuit pour Hubli, dans l'état du Karnataka. La nuit est mouvementée, comme souvent dans les trains et nous arrivons en gare avec de petits yeux, groggys, chiffonés, comme nous. Une correspondance pour Hospet, à 4 kms de Hampi suit dans l'heure, c'est plutôt chanceux.


Nous voyagerons en classe générale, autrement dit, les bancs en bois. Il n'y a plus de place et parvenons à trouver un espace au-dessus des banquettes, sur les portes-bagages. Nous nous asseyons, cougnés comme des sardines, certes, mais le trajet se fait néanmoins dans la bonne humeur. Il faut simplement faire preuve d'une certaine agilité pour se frayer passage afin d'aller au WC par exemple ou fumer une cigarette à la porte, toujours ouverte. Il fait chaud et bon se poser sur les marches, en regardant le paysage défiler. La campagne est verte, en longues étendues. Il y a de nombreux oiseaux qui virevoltent. C'est calme et beau.

Puis, enfin nous parvenons à Hospet. Un rickshaw nous mènera jusqu'au village saint de Hampi.

Sur la route, les enfant sourient, nous crient des "Namaste" à tue-tête, débordant de spontanéité. Ils courent encore le long de notre rickshaw. Puis ils laissent place aux autres acteurs de la route, ici, les zébus qui tirent des charrettes. Ils sont hauts sur pattes, avec des belles et longues cornes, parfois peintes ou arborant des grelots.

Nous arrivons enfin dans le village et traversons le bazar avec vue impressionnante sur le Virupaksha temple.







Hampi bazar


Là, nous traversons la rivière et allons directement chez une famille, recommandée par une amie. De suite, nous nous sentons bien ici. Le cadre environnant après le trajet, qui aura tout de même duré quelques 21 heures, est séduisant. Il y a une petite terrasse, où il fait bon se prélasser les chaudes après-midi, alors qu'une légère brise souffle.
La vue donne sur les rizières qui sont superbes au coucher du soleil, alors que la lumière devient comme magique, ourlant de doré tous les contours.


La campagne est jallonée de collines aux "constructions" de pierres rondes, amoncellées, étonnantes.


Les temples de Hampi réservent aussi des surprises. Il y a là un éléphant, par exemple qui, lorsqu'on lui donne 2 roupies, fait une puja (prière) en bénissant le donneur avec sa trompe. Je n'ai évidemment pas manqué de me faire protéger par la bête (Ganesh n'est pas loin...)




Nous avons gravit les 500 marches qui mènent à l'Hanuman temple (Dieu Singe), avec un saddhu qui vit là, fumant de gros shiloms à longueur de journée. L'escalier pour y parvenir est escarpé. Les singes se balladent dans les arbres aux alentours. Ils sautent de branches en branches, se posent pour manger un fruit glâné au passage ou encore se cherchent les poux. Ils ne sont absolument pas gênés par les aller-et-venues des pélerins et autres amateurs de points de vue. Car celui qui est offert depuis le temple est tout simplement splendide. Les cocotiers se dessinent en mini feux d'artifices, les rizières se voient parées de reflets aux tons changeants et enfin les rochers encadrent le tout comme dans un rêve.




Hanuman temple
हनुमान तेम्प्ले

La vie se fait douce. On parcourt les environs à vélo, puis les chemins du village, profitant de vues suprenantes sur ces rochers.




Enfin, j'achète ici mon 1er sari, sublime en soie fine, vert émeraude, avec un tombé sur l'épaule en violet, parsemé de bordures dorées. Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller me pavaner (à quelle occasion le porterais-je sinon?!). J'avais le sentiment d'être une princesse, avec ces drapés qui ondulent si bien.
Tous les indiens m'ont regardée défiler, un grand sourire aux lèvres et en dodelinant de la tête, comme ils le font ici, si typiquement, me disant que je suis comme une femme indienne ainsi. Il faut dire que Ganga, la maman de la famille (22 ans), m'avait toute préparée : Bindi au front, tresse sur cheveux préalablement huilés et bien sûr l'enfilage du sari, que j'aurais bien été incapable de faire seule. Et voilà ce que cela donne...





J'ai fort sympathisé avec Ganga, mère des 2 garçonnets de la maisonnée. Ils ont le même âge que mes neveux et sont de vrais bouts de chous. Ils nout ont adoptés, venant jouer, dessiner ou se faire consoler à nos côtés. Nous sommes partis en expédition "à la ville" afin de faire des achats, dont le dit-sari. Il fallait nous voir, entassés dans la jeep-taxi, musique bolywoodienne entraînante émanant de la radio et le petit sur mes genoux. Moments magiques.

Nous avons quitté la maisonnée où l'on se sentait vraiment comme chez soi, avec un confort pourtant loin de rappeler la maison (d'une propreté néanmoins irréprochable). Et pourtant cet endroit, la rencontre avec cette famille resteront l'un des points forts de ce voyage. Le sens de l'hospitalité, le souci de bien faire et la générosité de ces gens en ont fait une vraie rencontre de voyage où les larmes se sont confondues aux au revoirs lorsqu'il fût temps de partir.


14 janvier 2007

Mumbai et les retrouvailles

Mumbai

मुम्बई


Je remonte à Mumbai pour accueillir Alex, mon ami d'enfance, qui me rejoint pour deux mois. Il vient ici pour la 1ère fois et j'ai souci que tout se passe bien pour lui. J'espère aussi que je "supporterais" de ne plus voyager seule, libre à chaque instant. Alex m'ayant donné plus ou moins carte blanche pour notre itinéraire, je suis confiante et effectivement, tout se passera bien durant notre séjour commun.

Nous restons dans la mégapole, le temps d'une petite acclimatation. J'ai réservé une chambre loin d'être pourrie pour cette 1ère approche, histoire de ne pas l'effrayer. Non pas que je choisisse des lieux insalubres comme chambres mais force est de reconnaître qu'après tout ce temps passé en Asie, où la propreté n'est pas à chaque fois de mise, mon seuil de tolérance a augmenté. On s'habitue à tout et de fait, la saleté n'est plus si répugnante à force de la côtoyer...



Nous visitons la lavanderie de la ville, énorme espace où des milliers de vêtements sont nettoyés chaque jour. On peut se demander comment ils font pour ne pas perdre les choses...



La lavanderie de la ville



Nous errons dans différents marchés, au temple Mumba, déesse de la ville ou encore dans les trains urbains. Nous jouons au backgammon sur des terrasses, visitons la bibliothèque et les couloirs du prestigieux Taj Mahal hôtel. Non loin se trouve la Gateway of India, ouverte sur l'Océan.





Nous allons aussi à la mosquée Hadji Ali, située sur la mer, à quelques mètres du rivage. Un chemin long et tortueux y conduit. Le cortège de pélerins en perpétuel mouvement, arrivant ou partant, foule le sol. Une centaine de mendiants sont installés tout au long afin de collecter quelques piècettes auprès des nombreux pélerins. On y voit de tout : amputés, infirmes, malformés, vieillards aux râles de douleurs, lépreux, enfants maigrichons, etc.


Je visite l'espace réservé aux femmes car je n'ai pas pensé à prendre un foulard couvrant ma tête pour entrer dans le lieu de culte. J'observe l'insouciant spectacle de ce dimanche après-midi. Je vois les femmes, cheveux à l'air libre, profitant du soleil, jouant, s'occupant des enfants, dans une ambiance décontractée. Plusieurs d'entre elles m'abordent, me demandent d'où je viens. Elles semblent amusées de me voir là. Je me dis que j'ai de la chande d'être l'une d'elles pour les voir ainsi, s'épanouir, belles, loin du regard des hommes.




Enfin, nous réservons nos tickets de train pour rejoindre Hampi, notre prochaine étape. Ai-je déjà parlé du processus pour réserver un ticket? Un petit exemple tout bête d'un système qu'il vaut mieux connaître pour se simplifier la vie. Il faut se munir d'une fiche blanche où doivent être indiqués le nom du train, son n°, la gare de départ, l'h, la destination etc. Autant dire des informations que le voyageur moyen n'est pas sensé savoir... Il existe heureusement un catalogue appelé "Trains at a glance" présentant les correspondances principales. A acheter dès son arrivée. Cela permet de choisir son train, puisque pour le même trajet, les convois peuvent mettre un temps radicalement différent pour le parcourir.

05 janvier 2007

Gokarna


Je décide de rejoindre le bord de mer. Je prends un taxi-jeep jusqu'à Munnar, puis un bus qui me mène à Ernakulam. Il est 23h lorsque j'y arrive. Tant que j'étais dans le bus, tout allait bien. J'allais d'un point A à un point B. Maintenant que je dois me diriger vers la gare, où je suis déjà sûre de ne point trouver de ticket de train pour cette nuit, je commence légèrement à douter de ma décision hâtive de quitter les lieux.

En effet, il n'y a plus de ticket pour le nord en classe couchettes. J'achète donc un ticket en classe générale, à savoir les bancs en bois. Ce sont des wagons archi-bondés d'habitude et la perspective d'y passer la nuit, ne fait pas du tout partie de mes plans. Je monte dans un wagon couchettes, sympathise avec un couple de français et laisse mon sac non loin d'eux, histoire que quelqu'un y jette un oeil si je dois m'absenter (à la recherche d'une place).

Le contrôleur passe et me demande de rejoindre le wagon général. Je tente de savoir s'il y a moyen d'avoir une place dans ce train jusqu'à ma destination, Bekal, au nord du Kerala. Le train est archi plein me dit-il. Je dois changer de wagon à la prochaine station. Quoi qu'il arrive cette nuit, j'ai déjà décidé que je n'irais pas. Je préfère encore m'installer à côté des toilettes... Et finalement, la providence. Un homme qui m'a vue errer, sans couchette, me propose la sienne, gratuitement malgré mon offre, car il dormira avec son petit garçon. Je le remercie 1000 fois, touchée par sa générosité.

Je fais une brève escale à Bekal. Le jour de la mort de Saddam Hussein. Je m'en rappelle bien car j'ai eu la mauvaise idée de me ballader dans les rues. Je ne le savais pas, c'est sûr, ça n'est pas en plein milieu de la jungle que j'ai suivi les nouvelles... Le village manifeste en guise de protestation. Les hommes, il n'y a qu'eux dans la rue, sont tendus. On sent une certaine électricité dans l'air. Je me demande vraiment ce que je fais là et m'en veux encore d'avoir quitté Top Station et la charmante famille de Mano. Je ne traîne pas bien longemps dans les rues. Je suis venue ici, à la recherche d'un nouvel endroit au bord de la mer pour m'y poser quelques semaines, genre les plans de Goa, il y a 10 ans de cela. Mais le nord Kerala est musulman et je ne suis pas sûre que la population soit prête, comme au sud, à voir l'invasion de touristes et son lot de distractions arriver...

Je pars le lendemain matin à l'aube. Je n'ai pas envie de rester plus longtemps ici... Je rejoins Gokarna, au bord de la mer, juste au sud de Goa.
La plage de Gokarna
C'est une petite ville sainte au charme pittoresque que j'aime bien. J'y rencontre toujours des gens particuliers, des personnages, comme j'aime à les appeler. Il y a cette photographe, voyageant avec sa fille qui bricole son carnet de voyage. J'apprends que sa maman édite des bouquins, dont "Les odeurs de l'Inde" et pour ce faire, a travaillé avec un nez, qui a composé des parfums accompagnant l'ouvrage. J'avais écouté toute une émission de radio sur ce sujet et avais souhaité m'offrir le bouquin, évidemment, mais il s'était avéré bien trop cher... J'ai aussi rencontré là un vieil américain, vêtu comme les "Babas" d'ici : un loongi blanc autour de la taille et un autre posé sur les épaules, passant le plus clair de son temps à méditer.
Aujourd'hui, 2 gourous, appelés aussi Swamis (सवामिस) (prêtres), étaient attendus dans la ville. Un cortège les a précèdés, avec entre autres, des hommes aux looks incroyables, représentant certaines des divinités, même féminines (quelque peu troublant). Quelle exhubérance! Toute fête religieuse s'accompagne de musique aux rythmes endiablés... Je profite de filmer ces scènes, me réjouissant déjà de monter le tout. Ce pays est tellement étonnant. Je ne suis toujours pas sûre de bien comprendre tout ce que j'y vois. Mais en règle générale, les sourires sont nombreux et la gentillesse de rigueur.

Il y a évidemment toujours aussi les regards persistants, voire hargneux, comme je l'ai vu, une fois seulement, le jour de la mort de Saddam, à Bekal, étant le seule femme, blanche de surcroît, à me ballader dans la rue.



Les coupures d'électricité et ses dêmélés


Une vendeuse de fruits


En route pour Paradise beach
J'y passerai environ 2 semaines, les dernières de mon voyage en solo avant qu'Alexandre ne vienne me rejoindre pour 2 mois. Je suis bientôt à la moitié de ce voyage. C'est fou comme la notion du temps (à nouveau) varie selon l'état d'esprit. Il me paraîtrais inimagineable de rentrer maintenant alors que 3 mois était la durée de mes voyages les plus récents (ces 5 dernières années).





La magie du voyage, une rencontre extraordinaire à Kalamaki - Part 7 Roadtrip

 To go with the flow... Je prends la route de bon matin et continue de longer la côte qui devient de plus en plus construite en remontant en...

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