03 mars 2007

Kolkata

Arrivée à Kolkata un jour après Holy, fête hallucinante où tout le monde se jette de la poudre de couleur dessus (souvent rouge ou violette). Nous voyons les restes sur des cheveux multicolores, vaches teintées ou encore trottoirs aux airs psychédéliques. Etonnant et quelque peu décalé après ce mois sur les îles.
Nous rejoignons Sudder street, le quartier où résident les touristes. Bon nombre d'entre eux sont des bénévoles travaillant dans les diverses ONG locales, la plus connue étant celle de Mère Teresa. Je reconnais certains mendiants de l'année passée dont Gopal qui masse toujours les pieds en marmonnant des prières ou cette femme dont le buste a été ébouillanté.
Je prends quartier au même chai shop, évidemment. Cela devient vite le QG. Il fait bon s'y poser à toute heure du jour pour grignoter quelque chose, boire un inexorable chai ou simplement observer l'incessant manège de la rue.




Raffi, Alex et moi au QG


Kolkata étant l'un des 2 ports principaux de débarcation des Andamans, nous retrouvons ici bon nombre de personnes rencontrées sur place. Cela rend le séjour agréable. Nous partons en visite du côté de l'Howgly river, prenons pour ce faire le bac et profitons de la belle journée pour visiter le marché aux fleurs.








La vie à Kolkata se résumera rapidement au repos et à la récupération. En effet, alors que mes plaies aux jambes continuent leur infection, je m'en prends à un bouton facial, qui me sera fatal... Je me réveille au milieu de la 2ème nuit, avec une plaie sur la tronche. Mes ganglions sont enflés et j'ai de la fièvre. Chouette.
Je vais voir un médecin le lendemain. Un bureau, un gars qui brasse des papiers, une étagère derrière lui, pleine de médicaments. Une porte qui s'ouvre et le médecin me reçoit. Il a écouté, ne m'a pas touchée (auscultée) mais a regardé les plaies. Il semblerait que j'aie une infection de la peau à staphylocoques. Soit... Me voilà sous une ribambelle de médics, dont des antibiotiques et je repars, comme je suis venue. Ceci pour la modique somme de 100 roupies (3.-)

Nous étions sensés quitter Kolkata le lendemain de notre arrivée et avons changé nos tickets (1h00 d'attente) afin de profiter un peu plus de la ville. Kolkata, malgré sa taille et les inconvénients inhérents, se trouve être un endroit fort intéressant, où il est agréable de traîner. Nous partirons donc 2 jours plus tard. Comme souvent lorsque je réserve à l'avance, mes plans tombent à l'eau. Il se passe toujours quelques chose, un aléa qui me vois changer de date, de destination. de décision.

Le jour donc où nous nous apprêtons à quitter la cité, Alex s'en va réserver des billets d'avion pour la suite de son voyage. Il est 17h15, nous prévoyons de quitter le quartier pour la gare autour des 18h45. Je n'ai pas pensé à lui préciser que la manoeuvre risque de lui prendre trop de temps. Habituellement, une matinée entière est dédiée à ce genre de "Mission".
Alors que j'attends Alex sur le trottoir, nos sacs descendus, prête à partir, il arrive en retard, sans ticket n'y même un numéro de référence. Il doit retourner à l'agence afin de récupérer ses billets dans 1/2 heure.
C'est à ce moment-là, je ne sais pas pourquoi exactement : Je sais que ça ne le fera pas. Nous ne serons jamais à la gare pour le départ du train, compte tenu de l'heure de pointe et du fait, que rien ne nous assure que dans 1/2 heure, les tickets seront là. Alex reste confiant, force m'est de constater qu'il ne sait pas...
Ce laps de temps passé, Alex revient de l'agence en courant, je suis toujours sur le trottoir, me faisant déjà à l'idée de ne pas partir ce soir et cela n'est pas pour me gêner, je me sens encore un peu faible, en effet.
Le plan maintenant est d'être amenés par le gars de l'agence jusqu'à la gare. Il nous faudra encore au passage récupérer les tickets d'avion qui ne sont, évidemment, pas arrivés entre temps.
Maintenant, c'est sûr, je n'y crois plus. Nous louperons le train.
Là, je dis franchement que nous devrions renoncer et faire les choses au calme. La perspective de courir à travers l'immense gare de Howrah, sac sur le dos, encore à moitié affaiblie par mon infection, après un train qui sera probablement déjà loin, ne me réjouis guère.
Nous pouvons toujours repousser, encore une fois nos tickets, attendre par exemple l'arrivée de Nadja, notre copine de Neil island et partir ensemble jusqu'à Varanasi. Nous sommes mercredi, elle arrive dimanche, pourquoi nous presser...

C'est ce que nous finirons par faire, reprenant notre chambre et habitudes au chai shop dès notre retour downtown...

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