15 novembre 2008

Bhuj

Je quitte un desert pour un autre. A 17h, un bus couchette me ramasse a l’agence du bord de route ou je l’attendais.
La lumiere est rose, il ne tardera pas a faire nuit. Notre chauffeur semble presse ou alors le traffic est terrible.. Ou les deux. Heureusement, j’ai une fenetre a mon 1er etage et c’est allongee, le nez dehors que je decouvre ces nouvelles terres. La lune est pleine et illumine d’une douce couleur argentee le paysage. Il a un aspect mysterieux, perdu dans cette brume qui grandit, grandit et donne l’impression qu’elle mangera tout. Je croirais voir une estampe japonaise en mouvement. Decidemment j’aime faire ce genre de trajet de nuit lorsque le calme finit par regner aupres des passagers. (enfin presque, le gamin d’a cote se met a hurler tres regulierement, il est 23h29… Vivement que l’on reprenne la route, nous faisons la pause “restauration”, le vrombissement du moteur et les vibrations des vitres devraient pouvoir couvrir ses cris…)
Je disais donc j’aime l’ambiance de ces road trips, lorsque le calme (re)vient. J’ai alors l’impression d’etre seule face a l’immensite. Je m’invente tout un monde ou alors est-ce seulement lui qui m’ouvre ses portes, me laissant entrevoir les secrets de ses campagnes aux champs dessines, puis ceux du desert et ses etendues sans fin? Je vois des arbres et buissons epars au tronc dur et sec. Leur feuillage est de couleur pastelle, comme si le soleil les avait delaves. Les forets de par chez nous ou alors les tropicales sont loin d’ici. Pas de mousses et de lianes pour habiller les branches. Non, la secheresse se sent, se respire au travers d’une poussiere volante et omnipresente tres vite je laisserais tomber le lavage de cheveux...)

Apres une nuit toute relative en matiere de sommeil, me voila arrivee dans l’etat du Gujarat que je decouvre. Premere destination Bhuj, tout a l’est du pays. Cette ville a ete salement detruite par un important tremblement de terre en 2001 pour ceux qui se rappellent. Bien des maisons en portent les stigmates et les nombreux terrains vagues temoignent de l’etendue des degats.

Je suis presque instantanement seduite par les gens, le lieu. C’est calme, les personnes que je croise me regardent, comme partout ailleurs dans ce pays, mais ca n’est jamais lourd. Je ne me fais pas accoster tous les deux pas pour visiter un shop, acheter de la drogue, de l’eau, des jouets, lacets, cigarettes, biscuits, fringues, cartes postales, journal, louer un bateau, prendre un rickshaw, donner des pieces a un mendiant. Non pas que cela me pese habituellement. Je dois dire que l’on developpe un certain flegme afin d’eviter de se prendre la tete pour ce genre de choses sinon autant ne pas voyager ici! Mais disonc que cela fait du bien aussi de ne pas tout le temps etre interpellee pour rien, finalement puisque la plupart du temps, si j’ai envie d’acheter de l’eau ou ai besoin de me deplacer, je vais chercher mo-meme ce dont j’ai besoin…

Donc tres belle 1ere impression qui se confirmera par la suite, alors que je me ballade dans le vieux Bhuj, son marche et ses palais excentriques ou luxe et faste, mauvais gout parfois aussi, se melangent.


I leave one desert for another. At 5pm, a sleeper bus takes me along the road, at the travel agency where I was waiting for. The light is pink and it won’t take long for darkness to come. Our driver seems in a hurry or the traffic is terrible. Or both. Luckily, I have a window at my 1st floor and it’s laying down, nose outside while smoking some splifs that I discover those news lands. The moon is full and enlightens the landscape with a soft silver color. It has a mysterious aspect, lost in a growing mist which gives the impression to eat it all soon. It looks like a moving Japanese woodcut print (浮世絵) I definitely like to ride at night time when finally quietness reigns between the passengers (well so to speak as there is that kid who’s crying more and more. It is 11.29 pm… I can’t wait for the bus to start again, we do the lunch break, the engine’s roar and the windows vibrations should cover his screams..).

So, I was just saying how I like the atmosphere of those road trips, when quietness is there (again). I have then the feeling that I am the only watcher of this show and invent an entire world or is it only it which opens its doors to me. I then see the secrets of its countryside with lands like drawned, and then the endless flat land of the desert. I see scattered trees and bushes with dry and hard trunks. The leaves are pastel colored like if the sun washed them out. Our forests or the tropical ones seem really far away. No mousse here to cover the branches. No, dryness is felt, is breathed.

After a relative night of sleep, here am I arriving in the state of Gujarat I am discovering. First destination is Bhuj, at the far west of the country. This city has been badly touched by the earthquake in 2001, for the ones who remember. Loads of people died, houses still show the scars and many left over grounds give proof the largeness of the horror. But life starts again and so you can see loads of new buildings around.

I am almost instantly seduced by the people, the place. It is quite, the persons I meet look at me, like everywhere else here, but it is never heavy. I don’t get approach every two steps to visit a shop, buy drug, water, toys, laces, cigarettes, biscuits, clothes, incense, postcards, newspaper or whatever you can think of, rent a boat, take a rickshaw, giving some coins to a beggar. Not that it annoys me usually. I reckon you do kind of develop a certain phlegm to avoid to be pissed of by this, otherwise you just shouldn’t travel here! But lets say it is nice as well to be left alone. Finally if I want to buy water or get a rickshaw to move, I know where to ask for it!!!

So really nice first impression which will be confirmed later on as I am walking around the old Bhuh, it market and excentric palaces where luxurious and fast, bad taste sometimes as well, are mixed up.































4 commentaires:

  1. Woaw ! les yeux des femmes du desert au Radjastan...

    Avec un temps de retard,

    Bonne route la Roniapolla

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  2. mince mais qui ecrit la au dessus???

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  3. C'est le Dano...qui a oublié de signer.

    Dano ( voila )

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  4. Ahhhhhhhhhh tcho le dano!

    merci pour ton message! ca fait tout plaisir! les femmes du rajastan sont toujours belles comme tu le sais!
    te biiiiiiiiiz

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