30 juin 2008

Pays Toraja















Me voici a Rantepao, petite ville bien placee pour visiter le Pays Toraja, connu pour son architecture exuberante et ses rites funeraires surprenants.
La maison traditionnelle s'appelle Tongkanan et a un toit en forme de cornes de buffle s'elevant dans les airs a chaque extremite. Cela rappelle la coque d'un bateau ou le chapeau du capitaine Crochet.


Here am I at Rantepao, a small town, ideally located to visit the Toraja land, well known for its exuberant architecture and stunning funeral ceremonies. The traditional long house is called Tongkonan and have a towering rood shaped like buffaloes horns, rearing up in the air at each extremities. It reminds me the hull of a boat or the hat of Captain Hook!

Les parois en bois sombres sont peintes et sculptees de motifs d'animaux, c'est simple et beau.

The dark wooden walls are painted and carved with animal motifs, it's simple and nice.

Ces demeures semblant venir des temps anciens emergent des rizieres, des forets ou d'un quartier de la petite ville.

Those houses which seem to come from another age, emerged from ricefields, forests or neighbourhood of the town.




Les rites funeraires quand a eux s'appelent Tomate et se doivent d'etre celebres de maniere digne de ce nom, sans quoi la famille risquerait d'etre frappee de malchance. Il y a deux ceremonies, l'une suivant de suite le deces et l'autre, plus elaboree venant quelques mois plus tard, lorsque les fonds necessaires ont ete recoltes.La croyance veut que l'ame des animaux suive celle de leur maitre, direction leur prochaine vie. Ceci explique le nombre considerable de sacrifice qui accompagne, de nos jours encore, ces funerailles. Plus le decede etait une entite importante, plus le nombre de buffles sacrifies sera eleve.

The funeral rituals are called Tomate and have to be celebrated with dignity otherwise the family might be paid by bad luck.There are two ceremonies, one is coming just after the death and another one, more elaborated comes a few months later, when enough cash has been raised. Belief wants the animal's soul to follow the one their master, for their next lifes. This explains the considerable amount of sacrifices, still occuring nowadays, at those funerals. The more important the deceased, the more buffaloes must be sacrificed.

Lors de ma visite des lieux, je tombe bien, "la saison des funerailles" commence, je n'etais pas franchement preparee au spectacle auquel je vais assister. J'en profite pour dire maintenant que ce qui va suivre (ainsi que les photos) sont assez gore... Pour ceux qui prefereraient passer...

Apres une charmante ballade en bemo (mini-van faisant office de bus) a travers monts et vaux, me voila a Rembon. En suivant d'ou viennent les gens vetus de noir, je debarque sur ce qui semble etre un campement ou a eu lieu une grosse bastringue.

When I visit the area, good timing, "the funeral season" is just starting, I wasn't frankly prepared to the "show" I'm gonna see... After a charming ballad on a bemo (mini-van working as a bus) through mounts and valleys, I reach Rembon where I've been told a funeral ceremony is going on. I follow the people dressed in black and so end up on what seems to be the basecamp where a big party must have go on. I see the rest of it : the tampled soil, people recovering here and there and finally the site slightly deserted. I'm afraid I've missed the affair. Nay girl, you're gonna get what you were looking for...










J'en vois les restes : le sol pietine, les gens recuperant ci et la et enfin le site quelque peu deserte. J'ai meme peur d'avoir manque les festivites. Que nenni ma fille, tu vas en avoir pour tes yeux!
Il y a des bungalows aux toits de cornes, installes en cercle et presque en leur milieu, de longues feuilles de palmier, organisees en demi-cercle elles aussi, creent de l'ombre a ce qui s'averera etre le lieu de sacrifice. C'est sur, avec la chaleur qu'il fait, les odeurs ne manqueront pas de se manifester et ce, malgre ces 3 bouts de branches installees la pour faire ombrage...

There are kind of bungalows with horny roofs set up in a circle and almost in their middle, some long palm leaves, organised in a half circle as well, to create some shadow on what appears to be the sacrifice's place.For sure, with the heat, smells would not miss to manifest themselves and this even with those 3 pieces of branches put there to make shade.





La chaleur toujours, le campement, les hommes se tenant par la main, dans une grande ronde et chantant des airs repetitifs, en tapant le rythme avec leurs pieds, tribaux, renforcent cette impression d'irrealite dans laquelle je viens de m'immerger.Je m'abrite du soleil sous le toit de l'un de ces bungalow et j'observe, m'impregne de cette ambiance ou le silence est respecte, hormis les chants (que l'on oublient presque) accompagnant l'ame du defunt.

Instinctivement, telle la bete sanguinolaire que je ne me connaissais pas, je vois mes pas rejoindre pourtant le lieu des sacrifices ou il m'a semble repere un brin d'animation, dans cette torpeur de la mi-journee. En effet, un buffle est amene vers les branches et leur ombre relative. Une corde lui pend au cou et est attachee a un poteau de bambou.

The heat still, the basecamp, the men holding their hand in a big round dance and singing those repetitives airs while beating the rythm with their feet, tribals, reinforce this impression of unreality I just imersed myself. I hide from the sun under one of those bungalows and observe, impregnate of this atmosphere where silence is respected besides the singings, we almost forget about, accompanying the deceased's soul.Instictively, like a bloodthirsty beast I didn't know I could be, I see though my paces joigning the place of sacrifices, where I can see a bit of animation in this mid-day torpor.Indeed, a buffalo is brought, the rope hanging down its neck is now attached to a bamboo post.



Les minutes passent, semblent interminables et seuls le vol des mouches et la respiration acceleree de l'animal se font entendre. Il sent sans aucun doute son heure arrivee. Les regards convergent vers lui et d'autres m'ont rejointes sous le toit des huttes installees jsute derriere l'autel du sacrifice. Une enorme flaque de sang (laissee par les betes precedentes), melee a la terre marque le lieu. J'ai oublie de preciser que les festivites ont commence il y a deux jours deja.
Minutes are passing by where only the fly's flights and the buffaloe's accelerated breathe can be heard. I sense neverthless the buffalo's hour will soon come. Looks converged to it and others joined me under the hut's roof set up just behind the puddle of blood done by the previous beasts. Did I tell you the the funerals started two days ago already.



Un homme se leve, arme d'un couteau, petit me dis-je pour la tache qu'il a a accomplir, et attrape la bete par la grosse boucle qui lui passe entre les nasaux. Je n'ai pas eu le temps de me rendre compte de quoi que ce soit et voila la bete titubant deja. Je remarque seulement maintenant son cou et l'enorme trou beant aux chairs sanguinolantes pendouillantes. Le buffle s'affaisse au sol, souffle peniblement, en emettant un derangeant bruit de gargouillis. Des jets de sang giclent en tous sens, clea me rappelle Kill Bill, en moins drole. Les yeux se revulsent, les pattes battent l'air, cherchant un apui, une solution a ce qui est irrevocable. L'animal mettra longtemps a mourir et m'effraiera en faisant un dernier soubresaut dans un rale, alors que je pensais le tout deja fini. Je ris nerveusement, ecarte un haut le coeur, la bouche pateuse.

A man stands up, armed with a knife, small tell I to myself, and catch the beast by the big ring which goes through its nasals. What's gonna follow is pretty gore (for the ones who prefered to skeep the text and the pics...) I haven't time to realize nothing and the beast is already staggling. I only notice now the big gaping hole, full of blood-stained fleshes in its neck. It's saging on the ground, breathing with difficulty, jets of blood are spurting in all directions with a disturbing gurgle sound (it reminds me Kill Bill for some reasons, but less funny...). The eyes are contorted, the legs flap the air, looking for a support, a solution to what is irrevocable.








J'ai a peine le temps de me remettre que voila deja un 2eme ruminant amene pour le sacrifice suivant. Il s'averera etre retors.Ce coup-ci, je vois bien le mouvement bref du couteau, alors que la main tient haut la tete de l'animal, tranchant donc d'un geste sec le cou ainsi offert en pature.Le buffle se retrire vivement et malgre deux de ses jambes attachees, se met a charger dans un elan de survie. Les humains alentours s'ecartent craintivement, de concert, tel un nuage de poissons. Je fais un bond en arriere et pars me refugier en lieu sur. Le cortege amenant cochons et autres offrances s'arrete dans sa marche. Tout le monde est omnubile par la scene. L'animal fait preuve d'une resistance et force sans nom. Il charge encore, tombe, se releve, lutte sans cesse. Il faudra que l'homme s'y reprenne a huit fois pour en finir avec ce triste spectacle qui retient l'attention de tous et me degoute maintenant.Non mais a quoi je m'attendais en debarquant la guilleretement...

I have a retch and put my look away. It's gonna take long before the buffalo finally dies. It will even scares me while it's having a surprising jolt in a death rattle while I thought all was already over. I have no time to recover and here comes a second ruminant which is gonna be a crafty one. This time, I see clearly the quick movement of the knife, while the hand helds high the animal's head, cutting in a yank gesture the neck so offered. The buffalo steps back vividely and even with tied legs, starts to charge in a surviving impulse . Humans around spread out quickly in one go and shyly, like a group of fish. I jump back and run to hide in a safe location. The procession bringing pigs and others offerings stops in its walk. Everybody is obsessed by the situation. The beast is showing resistance and strongness out of name. It's charging still, staggling, picking up, fighting non-stop. The man will need another 8 times to end up this sad carnage which holds everyone's breathe and disgust myself now.No but what was I expecting while coming here in jolly mood???







Un 3eme buffle subit le meme sort mais meurt de suite, comme s'il n'avait pas voulu se battre pour rien, de toute evidence...Je quitte les lieux lorsqu'ils amenent les cochons. N'ai en effet pas le courage d'assister a cela alors qu'ils hurlent deja comme des possedes, de leur cri strident, horrible sans que personne ne les touche pourtant... Je sors de la sonnee, il faut bien l'avouer...

A third buffalo undergo the same destiny but die a lot quicker, like if it didn't want to fight for nothing anyway. I leave the place when they bring the pigs for the ritual. Can't be arsted to assist to this while I can hear already their horrid screams, even though, by now, nobody is touching them...What a day!!!



Pour oublier le souvenir encore cuisant de ces rites bien particuliers, je pars decrouvir les superbes environs. Ils sont jalonnes d'immenses plantations a demi inondees ou regne un vert vibrant. Il emane une intense impression d'harmonie de ces rizieres ou se lisent successivement tous les stades de la culture du riz. Ici, le vert si frais des champs ou la plante est deja haute, puis la, le gris des marecages ou des dizaines de femmes sous leur chapeau conique (ou parfois simplement une veste nouee sur la tete), jambes dans la boue, repiquent une a une les jeunes pousses.Le paysage est parseme de collines boisees ou il fait bon se ballader. Les nuits sont fraiches la-haut et la nuit, le ciel est noir, brillant de centaines d'etoiles inconnues. je ne reconnais que la voie lactee...

To forget the sticking memory of those rituals, I go and discover the superb surroundings. They are mark out by huge half-drowned plantations of a vibrant green. It emanates an intense impression of harmony from those ricefields where you can read successively all the phases of the rice culture. The so fresh green of the fields where the plant is already high, then the grey of the sludge where dozen of women, under their conical hats or simply a jacket tied around their head, legs in the mud, transplanting one by one the young growth. The landscape is scattered with green wooden hills where it's nice to be. Nights are colder up here and the sky is dark and shining with hundreds of unknown stars. I only recognize the milky way...






















29 juin 2008

Sengkank

Accostage a Pare Pare le lundi 23 juin (deja!), tot le matin. Une chaleur digne de la fameuse canicule (lors de ses pointes culminantes), celle qui ravagea l'Europe il y a quelques etes, s'abat sur nous comme tous les jours de l'annee, d'ailleurs...Il n'est pourtant que 8 heures du matin.Et maintenant, je suis sous l'equateur.Je pensais passer la nuit dans la petite ville portuaire afin de recuperer apres ces 36 heures de route (prendre une douche, faire la lessive, checker le net avant que je ne puisse plus...) mais en me balladant je change d'avis. Un petit je ne sais quoi qui me fais me dire : "Ok, c'es sympa, mais bon..." Sympa : ca l'est, chaque personne que je croise me gratifie d'un vibrant "Helle miiiiiiiiiiiiiister" et d'un beau sourire.Mais bon : Il y a 2 rues paralleles qui longent la mer, bordees de magasins en tout genres, ou ici aussi, les mobiles shops font legion. Les gamines portent un uniforme, compose d'une jupe et chemise longues, de 2 couleurs differentes. Elles ont aussi un voile, de ceux qui entoure le visage, le rendant ovale, sur des joues encore chargees d'enfance. Elles envoient des textos a tout va, si leur vie en dependait. A croire que le monde des humains est partout pareil, seuls les vetements changent...

Coming alongside at Pare Pare on monday 23rd June (crazy!) It's early morning.A heat, worthy of the scorching one Europ had a few summers ago (at his highest peak) storm on us, like everyday of the year here anyway... It's only 8 o'clock though!And now, I am under the equator.I thought I would stay overnight in Pare Pare to revover from the 36 hours journey (take a shower, do some laundry, check the internet while I can...) but as I am walking down the little port town, I change my mind. A little somethgin which tells me "Ok, its' nice but well..."Nice it is : every person I see on my way, gratify me with a "Hello Miiiiiiiiister!" and a big smile.But well : there are 2 parallels streets along the seafront, bordered with eclectic shops, where here too, mobile centers are incredibly numerous. The girls are wearing a school uniform, compose of a skirt and a shirt, long both of them and coming in 2 different colors. They have as well a veil, the ones which surround all the face, making it oval shaped, with cheeks still full of childness. They send textos generously, like if their life would depend on it. On the evidence, human world is the same everywhere, only the clothings are changing.



La nature, en revanche, me rappelle que je suis bien ailleurs. Les plantes, arbres et fleurs semblent fous, prenant place partout. Ils sont comme a l'assaut des villes!Les minarets et les plus hauts batiments emergent bravement de ce qui semble etre une dense jungle. Les orchidees poussent sauvagement ou bon leur semble et les bougainvillers orange, fuchsia et violet s'etirent et bavent sur les routes leurs eclats de couleur. Ils sont comme portes par une gracieuse flemmardise.Sur les lianes moussues entre les arbres, droits comme des soldats, s'ebattent une multitude d'oiseaux qui piaillent, sifflent et chantent, tel un concert assourdissant, soutenu par le gresillement des insectes, innombrables. C'est incroyable.

Nature, on the other hand, reminds me that I am far away. Plants, trees and flowers seem crazy, taking places everywhere, they are assaulting the cities!The minarets and highest buildings emerged bravely out of what seems to be a densed jungle. Here, orchids grow wildely and the pink, orange and purple bougainvilleas are streching, dribbling on the streets their colorful petals. They are full of a graceful laziness.On the mossy creepers between the trees, straight like soldiers, frisk a multitude of birds, which clack, whistle, sing like a deafening concert, buoyed up by the sputtering of the unumerous insects.It's like an explosion for my senses.


Je prends chambre a Sengkank, en dehors du centre ville et me ballade derriere les maisonnees qui cachent la riviere.Je loue un bateau et decouvre les villages montes sur pilottis ou regne une calme activite. Ici le pecheur lance son filet, la sur un ponton, les hommes refont le monde, entoures d'un nuage bleute de "Kretek". Sous le porche, les femmes s'occupent des enfants ou du petit magasin.Ici, la nuit tombe vite et ce soir ce sera dans une apotheose de rouge et de vert.

I take a room in the the little town of Sengakank et go along the river, hidden behind the busy street going to the bus station. I rent a boat and discover the quite life of the villages sets on stilts. Here, the fisherman throw his net, there some men are sitting down under a thick blue cloud of their "Kretek", while putting the world his rights. Under the porch, the ladies take care of the kids or the little shop.The darkness falls down quick here and tonight, it will be an apotheosis of red and green.












26 juin 2008

Tel le boat people, en route pour Sulawesi...


Les douaniers indonesiens m'accueillent a bras ouverts et sourires etincelants! Ils veulent tout savoir sur moi en decryptant mes documents et me demandant mon nom, mon age. Au guichet, alors que mon passport se fait tamponner, je me renseigne aupres des officiers : il me faut un cashmachine pour acheter mon billet de bateau.

Apres quelques explications dans nos baragouinements linguistiques respectifs, me voila emmenee a moto par le douanier qui vient de m'accepter sur sol indonesien! Armee d'un casque rigolo, rond avec une visiere a reflets multicolores, me voici roulant a travers la ville. Les rues sont bordees de Warungs, ou les brochettes de satay et autres Mie Goreng fument en attirant salement le passant de leur delicieuse effluves...
Une fois mes poches remplies de rupiah (me voila millionnaire!), je reserve un ticket a bord du "Queen Soya" qui part dans 2 heures. Cela me laisse le temps de faire quelques emplettes pour le trajet, qui durera tout de meme 2 nuits.

Un remue-menage incessant a lieu sur le quai. Il fait nuit, les lampadaires attirent un nombre effroyable d'insectes en tout genre et au sol, les porteurs a t-shirts bleu s'affairent en empacktant sur des charettes, bleues elles aussi, des piles enormes de bagages. Les passagers achetent les derniers snacks, des embrassades ont lieu sur le quai, comme dans le bateau.

De suite, je suis accueillie par un marin que je dois suivre. Deambulade a travers les couloirs aux murs blancs et sols verts. Je descends dans ce qui me semble etre la cale, situee juste en dessus de la salle des machines... Le petit bonhomme me guide vers un matelas, a cote d'un couple de francais, les seuls autres touristes du bateau. Sympathique, ca fera de la compagnie.

Il fait une chaleur etouffante. Le sol vert est couvert de lattes en bois ou sont entreposes les matelas de moleskine noire, les passagers, leur bagages et pic-nics. Les bebes dorment suspendus dans des berceaux-hamacs qui tressautent au bout d'un ressort. Les gens sont couches, mangent, lisent le journal, fument, tuent le temps.
Je transpire sans cesse.

En tant que blancs (et peut-etre est-ce aussi du au fait qu'il y ait peut de tourisme ces recentes annees), nous voila jouissant de privileges inattendus. Ainsi, nous nous retrouvons dans la cabine de pilotage aux vastes baies vitrees et materiel perfectionne et dans la salle des machines (ou regne une chaleur sans nom et un vacarme d'enfer!). Miriade de manetttes et boutons pour gouverner ces machines qui nous font avancer sur quelques 800 kms.

La lune inonde de sa belle lumiere orange les eaux scintillantes. Etendue de bleu ou j'apercois des dauphins a nez plat sauter et jouer dans les remous crees par le bateau.

The indonesian custom officers welcome me with open arms and sparkling smiles. They want to know everything about me while they try to decipher my documents and asking me my name and age. At the desk, as my passport is stamped, I try to know about an ATM, somewhere around to buy my boat ticket. After a few explanations in our respective linguistic mumblings, I finally end up at the back of the custom's motorbike, this one who just accepted me on the indonesian soil! Armed of a funny, round shaped helmet, with a multicolor reflecting visor, I ride through Nunukan, looking for an ATM. Streets are bordered with "Warungs" where chicken satay (peanut sauce) and other Mie Goreng are fuming, attracting badly the passer-by, with their delicious smells.Once my pockets full of rupiah (I am a millionaire now!) I book a ticket for the "Queen Soya" which leaves in 2 hours. Great, it gives me time to shop around for the journey which will lasts actually 2 nights...I embarck on the Pelni ship (compagny), which lefted me a saur taste the first time I visited the country (I caught the para-typhoid fever while eating onboard). I'm suspcious since then. And that's strongly annoying because Indonesia is an archipelo (one of the biggest in the world with its 17500 something islands...) Of course, low cost airlines compagnies do exist and make you earn heaps of time, but as we know already, I am not goot at all for planning in advance my moves...So I will reach Pare Pare by boat. A constant unpheaval is happening on the jetty. It's dark, the streetlights attracts a dreadful number of insects, all kind are found there. On earth, porters with blue shirts are busy packing on carts, blue as well, enormous piles of luggage. Passengers are buying the last snacks, good bye are done on the quays as well as on the boat. I have been brought straight away, by a little man from the staff, through the white and green corridors of the ship. I go down in what appears to me like the hold of it, located just above the machine room. The little man shows me my mattrass, just next to a french couple, the only other tourists onboard. Sympathinc, it ill bring compagny for the journeyl.It's bloody hot down there!The green soil is covered with batten where are laid down the balck matrass they provide, people, luggages and picnics.Babies are sleeping in hanging hammocks, jumping at the end of a spring. People are lying down, eating, reading, smoking, killing time.As white skin (and maybe dut to the little tourism these recent years) we do enjoy some unexpected privileges. We so end up in the pilot cabin with its wide bay-windows and sophisticated gear (reassuring this brand new boat has just been brought back from Japan) and in the machine room (where reigns a suffocating heat and a hellish huallaballoo). Myriad of levers and buttons to govern those engines which make us go on for about 800 kms!Area of deep blue water we go through where I see dolphins with flat noises jumping around and playing in the swirl done by the boat.Beatiful orange moonlight reflecting his shape in the sparkling waves.

En route pour l'Indonesie

Je ne me presse pas lorsque je quitte Semporna pour me rendre a Tawau, ou se trouve la frontiere. Je fais le trajet en mini-van taxi et arrive en debut d'apres-midi, ou je reserve un ticket de bateau pour rejoindre Nunukan. Je vois la qu'il y a meme une connction ce soir-meme pour Pare Pare, sur la cote ouest de Sulawesi. Va bien. Il faut savoir que les bateaux sont peu frequents, coup de chance donc ce coup-ci (ouais, enfin je ne suis pas encore dessus!).

Lorsque je passe la frontiere, il y a deja une queue qui semble sans fin et le bateau part dans une demi/heure... Je depasse toutes ces personnes, histoire de voir s'il y a un bureau pour les passports etrangers (mais surtout pour tenter de m'imiscer dans la queue). Pas besoin de ces subterfuges, voila que l'on me fait signe d'aller directement au 2eme guichet.... Ca aide parfois d'avoir la peau blanche!

Une fois sur le bateau qui ne cesse de se charger de sacs, plantes, piles de sceaux, cartons et passagers...

I take it easy when I leave Semporna. I have to reach Tawau, where the border is. I ride in a mini-van share taxi and arrived early in the afternoon. Book my boat ticket to Nunukan, indonesian side and even see there's a boat this evening for Pare Pare, on the west coast of Sulawesi, where I m first going. Good to know... You have to remember that boats aren't running that often. It's a lucky day (well... I'm not in yet!)When I go to cross the border, there's already a long queue. I walk straight away to the desks, see if there's any one for foreign passports (and try to sneek in if possible). No, but I am called already to show my documents. It helps sometimes to have a white skin (and dont even need to use vicious subterfuge).




je reponds aux memes questions : Je viens de Suisse, oui, ou il y a l'Euro en ce moment (ils en savent bien plus que moi a ce niveau-la!!!), m'appelle Sonia. Oui, je suis seule et non, pas mariee. La, j'ai droit a un regard desole, voire plein de pitie...
Pensez donc, a mon age, si c'est pas triste. Ici, une fille pas mariee a 25 ans et un cas perdu, alors moi...

Etrangement, cela met fin a la conversation (s'ils sont aussi supersticieux qu'en Inde, je risquerais peut-etre de leur porter la poisse!?) en les laissant songeurs...

On the boat which is fully charged with bags of all sizes, plants and piles of buckets, I anwser to the same questions : I'm from Switzerland, yes, where there's the Euro (they do know a lot more about it than me!), my name is Sonia, yes, I'm alone, no, not married. And then, they pay me with a sorry look, almost full of pity. (Think about it, at my age, if it isn't pityful...Here, an unmarried gril after 25 years old is a lost case, so me... Imagine...)It does end the conversation and leaves them lost in their thoughts...

Des que le ferry se met en route, des hommes s'asseyent en rond par terre et jouent aux dominos, en misant de l'argent. Ca attire le regard de leurs voisins qui voient ainsi le moyen de se divertir. Les passions s'enflamment, l'un ne cesse de gagner...

As soon as the ferry goes, men seat around and play dominos, while betting money. It attracks the look and curiosity of their neighbours whom see then an occasion to be distracted. Passions are heating up, one is always winning!




Si l'Inde a sa typique odeur, il en va de meme pour l'Indonesie. Ici, c'est celle des cigarettes Kreteks que l'on reconnait avant tout. Elles sont parfumees au clou de girofle. Interdites dans bien des pays car beaucoup trop fortes, elles sont ici une institution. Elles laissent un gout sucre sur les levres mais sont effectivement bien trop lourdes a fumer, mettant des heures a se terminer et occasionnant du coup des maux de tete... En revanche, j'aime leur odeur epicee, bien plus agreable que la fameuse Gauloise bleue sans filtre...

Une traversee en douceur aux travers d'iles avant de me voir reserver un chaleureux accueil par les douaniers indonesiens lorsque je foule le sol de Nunukan.

If India does have it smell, it goes the same way for Indonesia. Here, it's the cigarettes called "Kretek" we do recognize at first. They are parfumed of cloves (frobidden in many countries because too strong)They leave a sweet taste on the lips but indeed are too heavy to smoke. They take hours to be ended, creating so a headache ; no thanks but I still like this spicy smell, a lot more nice than the famous "Gauloise blue without filter"... It's a soft ride between the islands before I got a warm welcome from the indonesians custom borders when I get to Nunukan.

Leonidio, les monastères alentours puis le village de Kosmas et enfin Astros

  To go with the flow... Je tombe instantanément sous le charme de Leonidio , situé en Arcadie , alors que je longe le lit asséché de la riv...

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