10 novembre 2007

Depart pour la Jordanie



Je quitte (enfin) Israel par un beau matin... enfin plutot vers les midi apres un dernier week end au kibbutz. Ceci me vaudra un petit coup de stress, qui n'est pas pour me deplaire (j'aime bien ces moments d'adrenaline).

Je decide de la jouer roots, en prenant la frontiere la moins usitee mais la plus proche de Tel Aviv. Elle se trouve non loin de Jericho, territoire musulman, mes amis juifs n' y vont donc pas.
Me voici partant pour Jerusalem, sur la trajectoire du King Hussain bridge (la frontiere). Tout se goupille bien jusque' la. Puis j'apprends que la frontiere semble fermer bientot, plus aucun bus n'y va... J'entends l'info mais suis bien decidee a rejoindre Amman aujourd'hui. Marco, un pote rencontre l'hiver passe en Inde m' attends deja depuis quelques jours...

Je prends donc un minibus qui me pose dans une petite ville non loin de Jerusalem. De la, je suis sensee pouvoir prendre un autre bus jusqu'a la frontiere. Ceci n'aura pas lieu car il n'y en a plus. Je decide, tant pis pour mon budget, de prendre un taxi. Le chauffeur ne parle pas un mot d'anglais. Il appelle alors un ami qui me donne d'abord des infos concernant la fermeture de la frontiere. Ca semble vraiment juste mais je suis obstinee a y aller. Son ami me dit que je devrais passer la nuit dans sa ville, ou mieux chez le chauffeur qui semble fort m'apprecier. Il serait meme d'accord de ne pas me faire payer la nuit et le trajet si j'accepte de lui tenir la main... Non mais je vous jure! Ai-je besoin de cela maintenant. Je suis un peu tendue, reste sur mes gardes et heureusement, le trajet touche a sa fin: nous atteignons le pont.

Je dois alors prendre un autre mini-van apres un premier check israelien. Nous traversons une longue etendue avant d'atteindre la-dite frontiere. J'ai un pot pas possible, elle est encore ouverte. Pas besoin de passer la nuit avec le chauffeur hehehehehehehe!!!

Nous sommes deux dans le bus qui traverse le no man's land entre Israel et la Jordanie.
Je partage le taxi avec le seul autre visiteur, un soudanais qui me raconte sa vie et pourrait tout autant ecrire un bouquin. Ancien rebelle, il a vu toute sa famille se faire tuer pendant l'une des guerre civile qui fait saigner son pays. Il a vecu dans la jungle pendant des mois avant de rejoindre l'Europe. Je vous jure, certaines personnes ont de ces vies... La Suisse, sa paix et sa liberte sont bons a rappeler pour ceux qui l'oublieraient...
Nous atteignons Amman alors qu'il fait deja nuit. Cette ville est tres epatee, situee entre 17 collines.


Je rejoins le downtown, la ou les hotels pour petits budgets se trouvent. Marco doit m'y attendre. Nous nous retrouvons et c'est chaque fois un vrai plaisir de revoir des amis de voyages precedents. Nous parlons, parlons et parlons. Apres un succulent repas fait de houmous, falafel et autre foul dans un typique troquet nous allons dans un cafe ou se fume le narguile. Une sorte d'institution ici. Puis j'initie l'ami au backgammon et nous retrouvons dans un cafe ou il n'y a aucune femme...
Je suis en terre musulmane et cela se sent. Bien qu'il y ait des madames sans voile, la plupart le porte et certaines sont meme cachees sous d'epaisses burkas. L'ambiance est totalement differente d'Israel, comme on peut bien l'imaginer... Je peux le dire, je suis bien contente de voyager en compagnie d'un homme. Les regards poses sur moi peuvent etre parfois un peu lourds et je me demande ce qu'il en serait si j'etais seule...
Ceci dit, l'accueil est fort sympathique partout ou je vais.

La chambre


L'eau tres legere ici...

J'organise la suite du voyage en laissant mon passport a l'indian embassy et pars ensuite pour rejoindre Wadi Musa et le site incroyable de Petra.


Amman bus station

avec son lot de vendeurs ambulants

30 octobre 2007

Sinai

Mon séjour en Israel touche gentiment à sa fin et je pars, avant cela, pour une petite semaine à Sinai, en Egypte. Je me trouve au bord de la mer Rouge dans un campement, ma foi, fort agréable, avec coussins et matelas installés sur le sol où il fait bon se poser.








La saison est calme, je suis la seule touriste. Je profite de lire et lire encore entre 2 baignades/bain de soleil.




J'observe les couleurs changeantes sur les montagnes qui bordent la mer. Elles sont désertiques, imposantes, superbes.







Je pars pour une virée dans un canyon où le silence qui règne est relaxant (non pas que ma beach life soit agitée pour autant!)










On croise des bédouins sur la piste. Ils sont plus ou moins forcés par le gouvernement de se sédentariser.

Puis, je quitte ce havre de paix pour rejoindre Eilat au petit matin.




Je m'y prends tôt, espérant ainsi éviter la queue à la douane. Vous l'aurez peut-être compris : on se fait beaucoup fouiller en entrant le pays ou tout autre espace public d'ailleurs qui regroupe beaucoup de monde (gares ferroviaire, grands magasins etc). J'espère donc m'éviter d'attendre quelques heures, mais que nenni, c'est sans compter sur les russes de passage qui se deplacent en tours organisés (donc nombreux) pour aller à Petra y passer la journée??! (ils leur faudra passer environ 4h à la douane israélienne pour faire ce trajet en une journée)
Après donc quelques heures à me faire vérifier le sac que j'ai pris soin de faire petit, je rejoins Eilat et décide d'aller plonger avec des dauphins. Touristique certes, mais enfin, quel plaisir de les voir évoluer, jouer sous l'eau. J'entends même les drôles de petits sons qu'ils font pour communiquer! Deux d'entres eux me frôlent de tres pres, quelle puissance!







Je remonte en fin de journée sur Tel Aviv afin d'y passer mes derniers jours en disant au revoir à tout le monde.

25 octobre 2007

La Mer Morte

Je tente à plusieurs reprises d aller en expédition à la mer morte.
L'attitude israélienne easy going déjà mentionnée précédemment a un pendant négatif : tout est tellement cool, que l'on parle de faire les choses sans pour autant les concrétiser à chaque fois!!
Je trouve finalement en la compagnie de Yogi, un ami du kibbutz, l'opportunité de partir camper aux abords de la mer.
Yogi étant un fervent amateur de trance music, ce sont donc sur des rythmes endiablés que nous roulons jusqu'à notre but.
Le paysage devient de plus en plus sec. Les montagnes sont claires et arides, aucune végétation ne pousse plus Nous voyons des panneaux qui annoncent progressivement l'altitude, en sens inverse: - 100m ; - 200m puis enfin -300m. La mer morte est l'endroit le plus bas sur terre et ça se sent, comme une autre énergie ambiante...














En sortant de l'eau, ma peau est comme huileuse et le resterait si je ne la rincait pas. Ce qui serait, somme toute, peu agréable.
Heureusement, il y a une sorte de pool sur la plage. Ce petit bassin d'eau douce est constamment alimenté par un geyser sous-marin que je ne repère pas tout de suite. Assise sur le fond en train de barboter, je vois néanmoins le sable virevolter. J y mets mes jambes et la sensation est très étrange. Je sens l'arrivée d'eau, comme une buse dans des bains thermaux si vous voulez, mais ne perçoit jamais le fond. Est-ce que je tomberais dans ce trou naturel si j'y laissais aller mon corps???






A certains endroits, la concentration de sel est telle qu'elle façonne des cristaux qui rendent l'eau très claire. Il vaut alors mieux porter des chaussures pour entrer dans l'eau. Cela me fait penser à un sol recouvert de coraux. C est magnifique.







Nous campons sur la plage. La nuit est belle et la lune pleine ce soir. Elle permet de voir tous les reliefs des montagnes nous entourant. En face, la Jordanie où tout semble être bien calme.





Les moustiques commencent à attaquer sérieusement le corps et ce, même à travers les habits. Je lutte quelques heures avant le lever d'une brise salvatrice qui ne cessera de souffler. dès lors, tenant loin de nous ces minuscules assaillants.

Tôt au lit ce soir car demain matin nous nous apprêtons à gravir le chemin du serpent, qui atteint le fort de Massada.
A 3h30 donc, le réveil sonne... C est tôt...
Nous ne serons pas les seuls à avoir la meme idée et chacun commence l'ascension à son rythme. Le jour arrive gentiment et
j' accélère un tant soit peu mon pas afin de ne pas rater le lever du soleil. Je suis ruisselante lorsque je parviens au sommet!
Il est 5h45...
La vue est superbe et la lumière orangée tout autant.





Yogi on top!




Nous passons les premières heures du jour a visiter le vaste site, symbole du royaume juif et de sa destruction, aux temps anciens (les habitants ont préfèrés se suicider collectivement plutôt que de tomber aux mains de leurs ennemis...).


Nous rejoignons ensuite l'un des deux sites très touristique du coin. Ce sont des hôtels de luxe avec leur lot de personnages grassouillets et rougeauds... Yogi a un ami qui travaille là. Il nous propose de bénéficier gratuitement du SPA de son hôtel... Après une dernière baignade dans l'eau très salée, nous voilà profitant des hammams, saunas et autres jacuzzis qui relaxent bien après notre marche matinale!
Beau week end!

Jerusalem

Je visite Jérusalem et particulièrement sa vieille ville qui s'avère être un endroit hallucinant. A l'intérieur des murs, quatre quartiers principaux se répartissent l'espace, les croyances : juif, musulman, chrétien et orthodoxe d'Arménie.







Je déambule dans les ruelles étroites, aux ambiances différentes suivant le-dit quartier.






Puis je me trouve face au mur des lamentations. Juste derrière celui-ci, la mosquée, haut lieu de pélerinage musulman. C'est étonnant!







Le mur donc. Les hommes s'en vont d'un côté, le plus grand espace et les femmes d'un autre. Comment decrire cette intensité, cette énergie. Le front appuyé contre les pierres, les unes prient, les autres pleurent, marmonnent, cherchent un espace dans le mur pour y coincer un bout de papier et sa prière. J'en vois des qui se balancent, la bible sur le nez (ça, c'est presque effrayant et n'ai pas sans me rappeler certains autistes...).
Quelle ferveur! Les croyances sont fortes, c'est indéniable. Que l'on soit adepte ou non, cela a finalement peu d'importance, elles sont là, palpables, elles existent. Ce qui me fait penser qu'il sera difficile de mettre un terme au conflit qui habite ce pays.














12 octobre 2007

Le nord

J'arrive enfin à m'extraire de ma petite routine Tel Avivienne pour arpenter du pays. Je pars d'abord au nord, à Haifa. Je visite là le temple des Baha'i, une religion, branche de l'Islam que je ne savais même pas exister. De superbes jardins entoure les bâtiments. J'y croise Chahaf, un autre pote rencontré en Inde (pour ceux qui ne le savent pas, il y a énormement d'iraeliens qui voyagent là-bas, ceci expliquant cela...)







Je pars ensuite aux alentours de la mer de Galilée, c'est bien connu, on ira tous là-bas...
Ce sera la seule fois que je paierais une nuit d'hôtel lors de mon séjour dans ce pays! C'est la première fois que cela m'arrive dans cette vie de voyageuse...






Je loue un vélo et longe le lac sous un soleil de plomb. Il y a des hordes de pélerins chrétiens, certains même s'en vont se faire baptiser...

08 octobre 2007

Tel Aviv

Commence alors mon sejour a Tel Aviv qui s'averera etre bien plus long que prevu, mais ca n'est pas pour me deplaire! La vie ne semble jamais s'arreter ici.




Tel Aviv est bordée de plages en forme de lune. Elles sont encore fort fréquentées en ce mois d'octobre. L'été s'éternise ici et les soirées sont encore douces : ENFIN il fait chaud. Les rues sont remplies de monde, il y a toujours beaucoup de militaires, des jeunes hommes et femmes qui se baladent en vert avec leur mitraillette pendouillante le long des côtes.
C'est quelque chose l'armée ici. Certes, le pays est en guerre mais rien ne le rappelle à Tel Aviv, la bouillonnante.

La deuxième chose surpenante ici est la mixité de la communauté : les gens viennent de partout, vraiment partout : Russie, Pologne, Allemagne, France, Afrique noire, du nord, d'Asie, un saisissant mélange! J'entends toutes sortes de langues, de musique. La nourriture est hétéroclyte, délicieuse, c'est un vrai melting-pot.

Je vais souvent au marché, animé, ca y sent bon les épices du sud. Les stands regorgent d'amandes, de dattes et autres graines à boulotter. Il y aussi bien sûr les étals de loukoums et autres Ralvas... Les fruits sont charnus, les plantes aromatiques embaument l'air, la menthe semblant souvent prendre le dessus. On y trouve de tout : fleurs, babioles, shlaps et autres t-shirts, un marché quoi, proche du souk.



Je rencontre plein de gens, amis d'amis, les liens se font, toujours dans une attitude easy going. C'est chaque fois l'expression qui me vient a l'esprit. Les gens ne se prennent vraiment pas la tete et cela se sent tout particulierement dans l'accueil qui m'est reserve. Je dois d'abord dire un grand merci a Snir qui m'a laisse son appartement pendant 2 semaines!

Je passe aussi du temps a Ranaana, la ou vit la famille de Snir et ou l'accueil y est incroyable.

Sal, le chien de la famille

Efrat, l'amie de Snir

Dany, l'apprenti de Snir
qui me receptionne mon 1er jour en Israel
au tattoo shop



Les jours passent (2 semaines pour être précise) et je ne ressens absolument pas le besoin de m'en aller. On me répète tellement de faire comme chez moi que ça en devient dangereux!
Je squatte ensuite chez Ilan, le voisin de Snir. Bien qu'il ne me connaisse pas, il installe un lit dans la chambre et me donne une clé, le temps de mon séjour. Il y a 3 appartements sur l'étage. Le jeune couple qui occupe le dernier logement est fait de deux cuisiners et il n'est pas rare de se retrouver pour une delicieuse petite bouffe. C'est incroyable, quelle spontanéité!




Ilan






Je découvre en me balladant les recoins de la ville. Voici Jaffo, le quartier musulman, au sud. Dans le fort, la vieille ville se compose de petites ruelles sinueuses. C'est tout-à-fait charmant.






D'apres certains, on y mange le meilleur houmous d'Israel. Sans equivoque, c'est une expérience à vivre. Le restaurant où s'agglutinent les afficionados ferme dès qu'il n'y a plus de houmous. Il faut donc venir tôt! Les serveurs hurlent les commandes à travers la salle, servent les plats à une vitesse hallucinante et les débarasssent tout aussi rapidement, faisant ainsi place au suivants. Et qu'est ce que c' est bon!

Je revois Nadja, une copine rencontrée en Inde l'hiver passé. Elle me présente à son reseau d'amis, dont certains vivent au kibbutz de Palmahim.
Les kibbutz, il faut en parler. Ce sont ces communautés typiques du pays qui semblent toutefois avoir perdu de leur ampleur avec le temps. C'était un mode de vie rural basé sur des principes égalitaires.
Les enfants étaient eduqués tous ensemble dans une maison, voyant leurs parents quelques heures par jour seulement, pas évident...

Mais ce qu'il en ressort pour ceux que je rencontre c'est une amitié qui semble être à toute epreuve! La plupart y vivent toujours, ce que je comprends bien étant donne le cadre. Palmahim se trouve à quelques kms au sud de Tel Aviv, au bord de la mer. Ce kibbutz me fait penser à un camp de vacances avec ses petites maisons et les jolis jardins qui parsèment les chemins.
Bien souvent les samedis soirs (notre dimanche), ils organisent un barbecue. On est sensés être six à la base et l'on se retrouve à dix-huit! Chacun amène quelque chose à manger (pita, houmous, salade). L'ambiance y est chaleureuse, ça rit, ça parle, c'est décontracté.




Yogi, le chef barbecue

Inon

Tel Aviv, c'est festif, il faut bien le dire. Ca sent la vie! Je me retrouve un soir dans un club ou j'ai juste l'impression d'avoir, pardonnez l'expression, un baton dans le cul! Les filles se dehanchent, se frottent aux garcons qui sont bien degourdis eux aussi. Ca mate a tout va, la Suisse me semble bien loin...

Je renconterais encore Sharon et Amit au sud de Tel Aviv avec qui nous auront d interessantes discussions sur le pays, les kibbutz, l architecture, bref, encore une jolie decouverte.

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 To go with the flow... Je prends la route de bon matin et continue de longer la côte qui devient de plus en plus construite en remontant en...

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