22 novembre 2006

Kakanal (et oui, cela ne s'invente pas)

Je ne reste pas à Manali que je trouve trop bruyante et surpeuplée après le calme de Spiti Valley. Je descends quelques kilomètres plus bas, à Kakanal, chez des amis d'une amie (merci grande!) qui vivent là depuis quelques années déjà. Je me retrouve dans un havre de paix, une charmante maison, entourée de pommiers plantés en escaliers. De superbes oiseaux, à la longue queue faite de plumes rebondies, s'envolent et se posent sur les fils électriques, au gré de leur envie. La vie semble bien douce ici.



J'écoute les récits d'aventures de mon hôte, lorsque ses deux petits ouragans sont couchés. Les histoires de voyages datent d'il y a quasi 30 ans et cela me fait rêver. L'Inde devait être autre à ce moment-là. On peut dire que les moyens et services pour le voyageur ont quelque peu changés depuis!!! La route est maintenant bien facilitée.

De plus en plus, naît en moi l'envie de prendre des cours de hindi. Je me rends compte à chaque fois comme cela me serait utile. Dans les montagnes, particulièrement, là où les femmes sont davantage ouvertes, il serait intéressant de pouvoir communiquer plus profondément avec elles. Je cherche le prochain endroit du voyage où j'irais, afin de suivre ces cours. Ici, la saison ne devient pas idéale pour qui n'est pas équipé.

Je reste quelques jours où je récupère du dernier trajet.

Puis, nous descendons ensemble en jeep, de nuit et quittons la Kullu valley. J'aime ces trajets nocturnes. Il y a toujours une drôle d'ambiance. J'ai de la peine à dormir malgré ma fatigue. J'ai envie de voir le contour des montagnes sous la faible lumière de la lune. Cela donne toujours une autre perspective.
On s'arrête dans des bouibs au bord de la route. Malgré l'heure tardive, il y a toujours de quoi se sustenter et boire un chai... Evidemment...
J'adore ces moments, décalés, où tout le monde est fatigué. Il y a un gars qui dort, allongé sur le banc. Je me demande ce qu'il fait là et encore plus, ensuite, où il va, lorsqu'il finit par se réveiller et, partant sur la route, seul, au milieu de la nuit. Scènes de vie... J'entends le clapclap régulier du cuisiner qui confectionne des chapatis, les applatissant entre ses mains, en les faisant pivoter. Le feu rougeoie dans un coin, les murs de la cuisine sont noirs de suie, un autre noctambule a son écharpe nouée autour de la tête, telle un oeuf de Pâques... J'y vois toute une poésie.

Alors que la jeep continue jusqu'à Dehi, je saute en route pour rejoindre Richikesh.

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