Voila plusieurs annees que j’hesite a aller visiter le
Pour me decider completement, j’ai lu des blogs recents de voyageurs et ai aussi envoye des mails a des ‘couchsurfeuses’ vivant au
Si l’insecurite devenait trop grande ou l’ambiance s’avererait etre pesante, je pourrais toujours rentrer en Inde et on en parlerait plus.
Me voila donc a
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It has been a few years now that I have wanted to visit
What made me finally decide to go there was reading recent travelers blogs and the positive feedback I got from the female couchsurfers I sent emails to. I gave them some ideas of itineraries I had while asking them if in general it would be ok to travel alone in the country. The moment has come. If security becomes too poor or the atmosphere gets too heavy, I can always go back to
But here am I at
Puis un vendeur dans une echope me donnera volontiers son aide en me decrivant, etape par etape comment rejoindre
Je prends place dans un bus vibrant de toute part, a l’avant, la partie reservee aux femmes. Elles sont toutes sous un voile colore, maquillees et me devisagent en m’offrant un superbe sourire des que je les regarde. Tres vite notre compartiment avec pour seul homme le chauffeur, se remplit d’etres en long voile, entoures de leurs nombreux gamins. Ca s’entasse dans tous les coins et je prends un petit bout sur mes genoux pour soulager sa mere, tout en maintenant mon gros sac (j’ai pris la tente…).
Dehors, je ne vois que tres peu de femmes dans les rues. La route est poussiereuse et les hommes, tous vetus de Salwaar kameez (cette longue chemise arrivant jusqu’au genou sur un bas de pyjama bouffant) s’ecartent nonchalamment du bord de route, suite aux klaxons du bus. A part les lettres en urdu sur les pancartes, ce nouvel environnement me fait
Je debarque donc en ville de
Je visite le vieux
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A stall seller who describes to me step by step how to reach
Outside, I see only a few women in the streets. The road is dusty and men, all wearing a salwaar kamiz ( this long shirt comes down to the knees like a pyjama. It is really elegant) get nonchalantly out of the way when the bus is sound horning. Apart from the urdu characters on the signs, it makes me think of
So I get to Lahorre by the end of the day. It is still a holy period as Ramadan has just finished. All the shops are closed and the streets are stunningly quiet. The singing of the muezzin can be heard when I get to THE guest house where all travelers congregate. I hope to meet some other people to go along with, to get a feel for the country’s atmosphere before going alone. There are a lot of travelers who came by bicycle ( a relatively small number, given the fall of tourism since 11/9).
On the rooftop, everyone shares tips, shows pictures, gets information about treks. It is really nice. And it is dam hot, so the spot under the fans is ideal and welcoming to chill and share.
I visit old
La variete des visages s’explique d’une part par les invasions passees et d’autre part par cette situation privilegiee pour les anciens commerces reliant l’Inde a l’Europe centrale et au Moyen-Orient. Les facies sont donc en effet tres varies. Le teint et les yeux peuvent etre clairs ou alors au contraire fonces tels ceux des indiens. Les joues peuvent etre hautes et rondes, comme le visage, faisant penser aux habitants de l’Asie centrale. Un vrai melting pot qui se compose de Punjabis, les dominants en nombre et dans la bureaucratie. Suivis des Pashtuns, qui regardent davantage en direction de l’Afganistan que d’Islamabad. Venant de la frontiere au nord ouest, ils composent les plus grandes tribus autonomes du monde. Les Balochs du sud-est sont un mélange de nomades et de paysans et les Brahuis vivant dans le sud-ouest appele Balochistan, representent la derniere importante communaute venant de la civilisation de l’Indus vallee, un des peuple les plus ancien du sub-continent. Les Sindhis eux etaient principalement hindous avant la partition et bon nombre ont fui après celle-ci qui a fait couler tant de sang. Puis les Kalasha sont une exception dans le pays car ils ne sont pas musulmans mais conservent des traditions vieilles comme le monde ou plutot datant de la conquete d’Alexandre le Grand. Tout ce beau monde est reuni dans ce pays par la religion. Cela en fait des langues et des cultures differentes qui cohabitent et cela, sans compter les refugies afghans!
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The variety of faces can be explained by the many past invasions and the privileged position on the old trade route to central Europ and the middle east. The colour of the eyes can be really clear or as dark as the ones on the Indians. Cheeks can be high and round, like the face, making think of the central asian ones. A real melting pot composed by Punjabis, the dominants by number and in the bureaucracy. Followed by the Pashtuns, who are look more towards
Mais revenons au vieux
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But let’s go back to Old
Des chaishops ou des vieux a la barbe coloree au henne semblent refaire le monde se cache entre les epiceries ou se melangent desserts trop sucres, boites de pickles et sachets de riz attendent le client. Des enfants jouent a la balancoire ou a la guerre avec de faux pistolets. Non loin de la, de l’autre cote de la rue, un homme allume sa pipe a eau derriere ses piles colorees d’epices alors que des femmes passent, certaines sont sous une burka. Cela me fait toujours bizarre. J’ai de la peine a savoir ou se trouve le devant du derriere. C’est comme un ‘cousin machin’ en tissu qui se deplace. Impossible d’imaginer non plus ce que ce doit etre d’evoluer sous cette attifage et avec cette chaleur.
Cela m’intriguerais d’essayer afin de me rendre compte…
Il y a des hommes a la peau claire faisant d’avantage penser a un turc ou un iranien, debouts, parlant a leur mobile phone. Et juste a cote d’eux, un pauvre diable essaie de vendre trois pacotilles. Il a la peau bien plus foncee, certainement originaire de l’Inde du sud.
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Chaishops where old men with henna colored beards set the world to rights hide between grocery stores where sickly desserts, pickle boxes and bags of rice are waiting for their customers. Some kids are playing at war with fake guns or on a swing.
Not far away, on the other side of the street, a man lights his waterpipe behind piles of colored spices while women are passing by, some are wearing a burka. It always makes me feel weird. I hardly know which is the front or the back. It is like a fabric “Cousin It” moving around. Impossible to imagine what it must be like to wander around under that thing in this heat.
I would like to see what it is like…
There are men with pale skin who are more like Turks or Iranians, standing around and talking into their mobile phones. And just next to them, a poor devil tries to sell some bric-a-brac. He has much darker skin, certainly originally from south
Quoi qu’il en soit tout le monde est
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Everyone is just so nice to us. And with all the help and this feeling of protection the Pakistanis seem to give us, the trip is extremely easy. They help us to take a taxi, bargaining the price or even coming with us to the desired spot. As they all say to us :
”you are our guests, we have to take care of you”.
Well… We could actually learn a lot about it in our so-called civilized countries…
Ca nous invite pour un chai, veut savoir d’ou l’on vient, nous offre des cadeaux . Les discussions nous amene a la meme conclusion :
“Dites chez vous que nous ne sommes pas tous ce que vos journaux decrivent”. Et c’est bien vrai, je vais faire des rencontres spontanees ou une generosite et un sens de l’accueil hors normes m’epateront.
Nous sommes en effet bien loin des fous furieux decrits dans la presse.
Puis j’attends le jeudi soir avec impatience car il y aura la nuit ‘suffi’ avec les deux freres percussionnistes, deja rencontres a Delhi il y a quelques annees et qui m’avait laisse une tres forte impression. Ils jouent sur des tambours enormes a l’aide d’archets ou de leurs doigts. Ils tapent des rythmes forts, envoutants, entrainants. Plus d’un se laisse prendre par cette trance repetitive. Ils jouent en effet toutes les semaines dans un Dharga, le mausolee du saint suffi Baba Shah Jamal.
Et ainsi debute la soiree.
Les deux freres viennent chercher a la guest house les cinq touristes que nous serons. Nous les accompagnons dans leur tournee nocturne et irons d’abord sur le toit de la maison d’un ami ou nous souperons de delicieux curries. Il y a un drap etendu par terre et quelques personnes invitees au souper dont nous autres, les touristes. Il y a une importante foule autour de nous, composee d’hommes et d’enfants seulement. Ils nous regarde pendant que nous mangeons. Je suis la seule femme a la ronde. Celles de la famille sont dans les etages inferieurs, nous les apercevrons en montant et descendant les escaliers. Elles nous saluent furtivement.
Ils jouent ensuite pour la premiere fois. Et c’est fort, tres
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”Tell them in your country that we are not what your newspapers are saying”.
And it is true, I am meeting people with incredible generosity and a welcome which blows me away.
It is a far cry from the bearded lunatics talked about in the press.
Then I am waiting for Thursday as it is “Suffi” night with the two percussionists brothers I met years ago in
And the night begins.
The two brothers come to pick up the five tourists from the guest hosue. We join them on their night shows and start on the rooftop of a friend’s house where we eat some delicious curries. There is a sheet on the floor and some people invited to the dinner. There is an important crowd around us, composed of men and children only. They watch us while we eat. I am the only woman there. The women of the family are in the floors below, we see them briefly while going up and down the stairs. They greet us furtively.And they start to play for the first time and it is loud, very loud, but it is only starting.
Nous partons ensuite pour le mariage d’un ami. La aussi il n’y a que des hommes dans l’audience. Nous accompagnons l’arrivee du promis dans la salle des festivities ou bientot les hommes se mettront a danser sous les rythmes endiables de nos deux percussionnistes. Des billets sont lances sur la tete du futur marie et sur les tambours enormes des musiciens.Je vais meme devoir faire un pas de danse afin d’honorer le promis, devant toute cette assemblee masculine… J’en mene pas large.
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We go then for a friend’s wedding. There again there are only men in the audience. We actually lead the groom to the stage where soon men start to dance to the wild rhythms of our two percussionists. Some bills are thrown on the groom and the drums. I even have to dance and honour the soon-to-be married man in front of that male assembly… I felt ill at ease.
Me perdre dans la musique pour mieux me retrouver.
Then we finally go at night to the Dharga. A big courtyard,with people seated all around it. Women are in a reserved corner, behind a barrier. Everyone listens to the music while sipping chai or smoking charas. After a few hours, Sufi dancers, often wearing red, start to turn and their robes create a bell shape in the air. They move their head on one side and then on the other, in circles or in all directions, raising the intensity every movement. They are in a deep trance. I would love right now to be a man and be able to go too dancing an be transported by the crazy beats. Loose myself in the music so as to find myself better.
C’est comme s’il y avait deux mondes, deux realites totalement opposees dans ce pays. Et definitivement, la tres grande majorite des habitants et plus que pacifiste. C’est assez troublant.
Lahore restre tres chaude et il est temps de partir sous d’autres cieux, au nord dans l’Himalaya, le long de la Karakorum Highway (KKH).
Lahore is still really hot and it is time to go north, into the Himalaya along the Karakorum Highway (KKH).