20 octobre 2009

Chello Pakistan!!!

Voila plusieurs annees que j’hesite a aller visiter le Pakistan. J’ai toujours remis ce projet a plus tard, en esperant voir les evenements se calmer. Et puis j’ai rencontre plusieurs voyageurs s’y etant rendu. Leur recit a toujours rallume en moi cette envie mais ils me precisaient aussi que ce ne serait pas forcement une bonne idée d’y aller seule. Dans certaines regions, les hommes ne s’adressent pas directement a la femme, par respect. (ce qui rend certaines situations assez etrange par ailleurs : Je pose une question, on repond a l’homme voyageur a cote de moi et si le pakistannais veut savoir mon nom ou d’ou je viens, il ne s’adressera pas directement a moi mais de nouveau a l’homme qui m’accompagne. Heureusement ca n’est pas partout le cas et je serais meme surprise de voir que beaucoup me parlent sans hesitation).

Pour me decider completement, j’ai lu des blogs recents de voyageurs et ai aussi envoye des mails a des ‘couchsurfeuses’ vivant au Pakistan. Je leur ai transmis mes idees d’itineraires en leur demandant egalement si, de maniere generale, il est ok de voyager seule dans le pays. Au regard de leurs retours positifs, j’ai decide que le moment etait venu.

Si l’insecurite devenait trop grande ou l’ambiance s’avererait etre pesante, je pourrais toujours rentrer en Inde et on en parlerait plus.

Me voila donc a Amritsar et la frontiere est a quelques kms seulement. Je m’y rends en bus et passe seule dans le no man’s land reliant ces deux pays depuis lontemps ennemis. Ca me fait drole, je me couvre la tete et ressens de l’apprehension due a toutes les idees preconcues que j’ai. Mais je suis tres bien accueillie par les officiels pakistannais qui me demandent s’il y a encore du monde après moi pour pouvoir fermer guichet.

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It has been a few years now that I have wanted to visit Pakistan. I always put off this project until later, hoping that the situation would get more quiet. And I met a few travelers who went there and their stories always awakened in me this desire to go. But they were also telling me that it wouldn’t be a good idea to go there as a single woman. In certains areas, men do not talk directly to ladies as a matter of respect and so some situations can be pretty weird : I ask a question, they answer to the traveler man next to me and if the Pakistani wants to know my name or where I am from, he won’t talk to me directly but again through the guy who accompanies me. Happily it is not like that everywhere and I would even be pretty surprised to see that many are talking to me without hesitation.

What made me finally decide to go there was reading recent travelers blogs and the positive feedback I got from the female couchsurfers I sent emails to. I gave them some ideas of itineraries I had while asking them if in general it would be ok to travel alone in the country. The moment has come. If security becomes too poor or the atmosphere gets too heavy, I can always go back to India and we won’t talk about it anymore.

But here am I at Amritsar and the border is only a few kms away. I get there by bus and go all alone through the no man’s land linking the 2 countries who are longstanding enemies. It is a bit weird, I cover my head and feel a bit of apprehension with all the preconceptions I have about the country. I am made really welcome by the paki officials who ask me if there is anyone behind me to close the offices.







Puis un vendeur dans une echope me donnera volontiers son aide en me decrivant, etape par etape comment rejoindre Lahore.

Je prends place dans un bus vibrant de toute part, a l’avant, la partie reservee aux femmes. Elles sont toutes sous un voile colore, maquillees et me devisagent en m’offrant un superbe sourire des que je les regarde. Tres vite notre compartiment avec pour seul homme le chauffeur, se remplit d’etres en long voile, entoures de leurs nombreux gamins. Ca s’entasse dans tous les coins et je prends un petit bout sur mes genoux pour soulager sa mere, tout en maintenant mon gros sac (j’ai pris la tente…).

Dehors, je ne vois que tres peu de femmes dans les rues. La route est poussiereuse et les hommes, tous vetus de Salwaar kameez (cette longue chemise arrivant jusqu’au genou sur un bas de pyjama bouffant) s’ecartent nonchalamment du bord de route, suite aux klaxons du bus. A part les lettres en urdu sur les pancartes, ce nouvel environnement me fait fort penser a l’Inde. Evidemment, ce sont les memes gens, separes lors de la Partition, au regard de leur religion respective. Le Pakistan pour les musulmans et l’Inde pour les hindous (meme s’il y reste beaucoup des premiers en Inde et cela, sans compter certaines villes importantes comme Delhi ou Ahmedabad qui sont clairement musulmanes). Anyway, de prime abord, pres de la frontiere, la difference ne me frappe pas. Cela viendra plus tard, au contact des gens.

Je debarque donc en ville de Lahore, en fin de journee. C’est encore une periode de fete puisque le Ramadan vient seulement de se terminer. Tous les magasins sont fermes et les rues sans traffic sont etonnamment calmes. Le chant du muezzin rententit alors que je rejoins LA guest house ou tous les voyageurs se retrouvent. J’espere rencontrer la d’autres personnes avec qui faire un bout de route, histoire de sentir l’ambiance du pays avant de m’aventurer seule. Il y a enormement de voyageurs venus a velo (toute proportion gardee, etant donne la chute du tourisme depuis le 11/9). Sur le toit terrasse, ca se donne des plans, se montre des photos, se renseigne sur les treks a faire, c’est tres sympa. Il fait une chaleur d’enfer, la terrasse sous les ventilateurs est donc bienvenue pour se poser et se raconter.

Je visite le vieux Lahore en compagnie de Johannes, un jeune allemand sur la route depuis deux ans et Mark un hollandaise aussi rencontre a la guest house. Les rues sont etroites. Des noeuds de fils electriques s’amassent dans les airs et l’ambiance generale me fait penser a un vrai mélange entre l’Inde et les pays du Moyen-Orient. Et de fait, je pourrais m’y croire mais il y a un ce petit quelque chose, l’appel regulier du Muezzin ou la diversite surprenante des facies qui me rappelle que je suis encore dans un quelque part etant autre.



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A stall seller who describes to me step by step how to reach Lahore. I sit at the front of the bus, set aside for the ladies. They all wear a veil and make up and stare at me while offering bright smiles when I look at them. Quickly our compartment, with the driver as the only man, gets filled with souls under long veils and with their many kids. It gets full to the rafters and I will carry a little one on my knees to take the weight off his mother.

Outside, I see only a few women in the streets. The road is dusty and men, all wearing a salwaar kamiz ( this long shirt comes down to the knees like a pyjama. It is really elegant) get nonchalantly out of the way when the bus is sound horning. Apart from the urdu characters on the signs, it makes me think of India. Of course they are the same people, separated during the Partition, according to their respective religions. Pakistan for Muslims and India for Hindus (even though there are still many of the former there in big important cities like Delhi or Ahmedabad which are clearly Muslim). Anyway, at first sight, near the border, the difference between the two countries does not shock me. It will come later, when meeting the people

So I get to Lahorre by the end of the day. It is still a holy period as Ramadan has just finished. All the shops are closed and the streets are stunningly quiet. The singing of the muezzin can be heard when I get to THE guest house where all travelers congregate. I hope to meet some other people to go along with, to get a feel for the country’s atmosphere before going alone. There are a lot of travelers who came by bicycle ( a relatively small number, given the fall of tourism since 11/9).

On the rooftop, everyone shares tips, shows pictures, gets information about treks. It is really nice. And it is dam hot, so the spot under the fans is ideal and welcoming to chill and share.

I visit old Lahore with Johannes, a yound German guy on the road since 2 years and Mark, a dutch fellow also met at the guest house. Streets are narrow, bundles of electric wire are hanging in the air and the general atmosphere makes me think of a mix between India and middle-east countries. And actually I could believe I am there but there is that little thing, the repetitive call of the muezzin or the surprising diversity of faces which reminds me that I am somewhere else.














La variete des visages s’explique d’une part par les invasions passees et d’autre part par cette situation privilegiee pour les anciens commerces reliant l’Inde a l’Europe centrale et au Moyen-Orient. Les facies sont donc en effet tres varies. Le teint et les yeux peuvent etre clairs ou alors au contraire fonces tels ceux des indiens. Les joues peuvent etre hautes et rondes, comme le visage, faisant penser aux habitants de l’Asie centrale. Un vrai melting pot qui se compose de Punjabis, les dominants en nombre et dans la bureaucratie. Suivis des Pashtuns, qui regardent davantage en direction de l’Afganistan que d’Islamabad. Venant de la frontiere au nord ouest, ils composent les plus grandes tribus autonomes du monde. Les Balochs du sud-est sont un mélange de nomades et de paysans et les Brahuis vivant dans le sud-ouest appele Balochistan, representent la derniere importante communaute venant de la civilisation de l’Indus vallee, un des peuple les plus ancien du sub-continent. Les Sindhis eux etaient principalement hindous avant la partition et bon nombre ont fui après celle-ci qui a fait couler tant de sang. Puis les Kalasha sont une exception dans le pays car ils ne sont pas musulmans mais conservent des traditions vieilles comme le monde ou plutot datant de la conquete d’Alexandre le Grand. Tout ce beau monde est reuni dans ce pays par la religion. Cela en fait des langues et des cultures differentes qui cohabitent et cela, sans compter les refugies afghans!



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The variety of faces can be explained by the many past invasions and the privileged position on the old trade route to central Europ and the middle east. The colour of the eyes can be really clear or as dark as the ones on the Indians. Cheeks can be high and round, like the face, making think of the central asian ones. A real melting pot composed by Punjabis, the dominants by number and in the bureaucracy. Followed by the Pashtuns, who are look more towards Afghanistan than Islamabad. Coming from the north west frontier, they are the biggest autonomous tribe in the world. The south-east Balochis are a mix of nomads and farmers and the Brahuis living in the south-west called Balochistan, are the last important community coming from the Indus valley civilization, one of the most ancient cultures of the sub-continent.The Sindhis were mainly Hindus before the partition and many of them left after it. Already a lot of blood was spilled. The Kalasha are an exception in this country as they aren’t Muslim but keep ancient traditions. They are said to be descended from the soldiers of Alexander the Great who stayed back after his conquests. All those nice people united in one same country, not counting the Afghan refugees. A lot of languages and cultures living together!
















Mais revenons au vieux Lahore. Beaucoup de batiments semblent etre en construction ou en renovation, on ne sait pas trop. Au milieu des cables electriques, nous decouvrons de vieilles facades ravalees par le temps, qui semblent avoir ete le support a de beaux ornaments. De nombreux minarets ou reposent les hauts-parleurs s’etirent dans le ciel. Des galettes de cereales sont bouillies dans des sortes de gros woks fumants, on m’en tend un bout, c’est delicieux. De la viande en tous genre pendouille a chaque coin de rue (c’est sur, nous ne sommes plus dans un pays vegetarien!), la poule qui attendait dans une cage est egorgee a meme la rue, d’un coup de couteau effectue tout en douceur.



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But let’s go back to Old Lahore. Many of the buildings seem to be under construction or being renovated. Between the dangling wires we discover old weather-beaten walls, which seem to have been beautifully decorated. Numerous minarets where speakers are set up are stretch into the sky. Some cereal flat bread is boiled in a big smoky kind of wok. I ve been given a piece and it is delicious. Meat of all kinds is dangling down everywhere (we are certainly not in a vegetarian country any longer!). The chicken which was waiting in a cage has its throat slit in the street, in a smooth motion.











Des chaishops ou des vieux a la barbe coloree au henne semblent refaire le monde se cache entre les epiceries ou se melangent desserts trop sucres, boites de pickles et sachets de riz attendent le client. Des enfants jouent a la balancoire ou a la guerre avec de faux pistolets. Non loin de la, de l’autre cote de la rue, un homme allume sa pipe a eau derriere ses piles colorees d’epices alors que des femmes passent, certaines sont sous une burka. Cela me fait toujours bizarre. J’ai de la peine a savoir ou se trouve le devant du derriere. C’est comme un ‘cousin machin’ en tissu qui se deplace. Impossible d’imaginer non plus ce que ce doit etre d’evoluer sous cette attifage et avec cette chaleur.

Cela m’intriguerais d’essayer afin de me rendre compte…

Il y a des hommes a la peau claire faisant d’avantage penser a un turc ou un iranien, debouts, parlant a leur mobile phone. Et juste a cote d’eux, un pauvre diable essaie de vendre trois pacotilles. Il a la peau bien plus foncee, certainement originaire de l’Inde du sud.



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Chaishops where old men with henna colored beards set the world to rights hide between grocery stores where sickly desserts, pickle boxes and bags of rice are waiting for their customers. Some kids are playing at war with fake guns or on a swing.

Not far away, on the other side of the street, a man lights his waterpipe behind piles of colored spices while women are passing by, some are wearing a burka. It always makes me feel weird. I hardly know which is the front or the back. It is like a fabric “Cousin It” moving around. Impossible to imagine what it must be like to wander around under that thing in this heat.

I would like to see what it is like…

There are men with pale skin who are more like Turks or Iranians, standing around and talking into their mobile phones. And just next to them, a poor devil tries to sell some bric-a-brac. He has much darker skin, certainly originally from south India.















Quoi qu’il en soit tout le monde est fort sympathique a notre egard. Et avec toute l’aide apportee et ce presque sentiment de protection dont les pakistannais nous couvrent, le voyage est extremement facilite.Ca nous aide a prendre le taxi, negocie le prix du trajet, nous emmene meme a l’endroit desire. Comme ils nous le disent tous : “Vous etes nos invites, nous nous devons de bien vous recevoir”. Et ben dis donc! On aurait a en apprendre dans nos pays dits-civilises…



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Everyone is just so nice to us. And with all the help and this feeling of protection the Pakistanis seem to give us, the trip is extremely easy. They help us to take a taxi, bargaining the price or even coming with us to the desired spot. As they all say to us :
”you are our guests, we have to take care of you”.

Well… We could actually learn a lot about it in our so-called civilized countries…









Ca nous invite pour un chai, veut savoir d’ou l’on vient, nous offre des cadeaux . Les discussions nous amene a la meme conclusion :

“Dites chez vous que nous ne sommes pas tous ce que vos journaux decrivent”. Et c’est bien vrai, je vais faire des rencontres spontanees ou une generosite et un sens de l’accueil hors normes m’epateront.

Nous sommes en effet bien loin des fous furieux decrits dans la presse.

Puis j’attends le jeudi soir avec impatience car il y aura la nuit ‘suffi’ avec les deux freres percussionnistes, deja rencontres a Delhi il y a quelques annees et qui m’avait laisse une tres forte impression. Ils jouent sur des tambours enormes a l’aide d’archets ou de leurs doigts. Ils tapent des rythmes forts, envoutants, entrainants. Plus d’un se laisse prendre par cette trance repetitive. Ils jouent en effet toutes les semaines dans un Dharga, le mausolee du saint suffi Baba Shah Jamal.

Et ainsi debute la soiree.

Les deux freres viennent chercher a la guest house les cinq touristes que nous serons. Nous les accompagnons dans leur tournee nocturne et irons d’abord sur le toit de la maison d’un ami ou nous souperons de delicieux curries. Il y a un drap etendu par terre et quelques personnes invitees au souper dont nous autres, les touristes. Il y a une importante foule autour de nous, composee d’hommes et d’enfants seulement. Ils nous regarde pendant que nous mangeons. Je suis la seule femme a la ronde. Celles de la famille sont dans les etages inferieurs, nous les apercevrons en montant et descendant les escaliers. Elles nous saluent furtivement.

Ils jouent ensuite pour la premiere fois. Et c’est fort, tres fort mais ca ne fait que commencer…



* * *


We are invited for a chai, they want to know where we are from and give us some gifts. The talks always bring us to the same conclusion :
”Tell them in your country that we are not what your newspapers are saying”.

And it is true, I am meeting people with incredible generosity and a welcome which blows me away.

It is a far cry from the bearded lunatics talked about in the press.

Then I am waiting for Thursday as it is “Suffi” night with the two percussionists brothers I met years ago in Delhi and who made a really strong impression on me. They play enormous drums with sticks or their fingers. They beat out loud, mesmerizing and transporting rhythms. More than one was caught up by this repetitive trance. They play every Thursday evening in a Dharga, the Mausoleum of Sufi Saint Baba Shah Jamal.

And the night begins.

The two brothers come to pick up the five tourists from the guest hosue. We join them on their night shows and start on the rooftop of a friend’s house where we eat some delicious curries. There is a sheet on the floor and some people invited to the dinner. There is an important crowd around us, composed of men and children only. They watch us while we eat. I am the only woman there. The women of the family are in the floors below, we see them briefly while going up and down the stairs. They greet us furtively.And they start to play for the first time and it is loud, very loud, but it is only starting.











Nous partons ensuite pour le mariage d’un ami. La aussi il n’y a que des hommes dans l’audience. Nous accompagnons l’arrivee du promis dans la salle des festivities ou bientot les hommes se mettront a danser sous les rythmes endiables de nos deux percussionnistes. Des billets sont lances sur la tete du futur marie et sur les tambours enormes des musiciens.Je vais meme devoir faire un pas de danse afin d’honorer le promis, devant toute cette assemblee masculine… J’en mene pas large.



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We go then for a friend’s wedding. There again there are only men in the audience. We actually lead the groom to the stage where soon men start to dance to the wild rhythms of our two percussionists. Some bills are thrown on the groom and the drums. I even have to dance and honour the soon-to-be married man in front of that male assembly… I felt ill at ease.










Puis nous partons pour la nuit au Dharga. Une grande cour, des gens assis autour,.Les femmes sont dans un coin reserve a leur egard, derriere une barriere. Tout le monde ecoute les musiciens, en sirotant un chai ou fumant du charras. Après quelques heures, des danseurs suffis, souvent vetus de rouge, se mettent a tournoyer et leur robe forme une sorte de cloche dans les airs. Ils remuent aussi la tete d’un cote puis de l’autre, en cercle ou dans tous les sens,en augmentant d’intensite a chaque mouvement. Ils sont pris d’une profonde trance. J’adorerais a cet instant etre un homme pour pouvoir, moi aussi, aller danser en me laissant prendre par les rythmes fous.
Me perdre dans la musique pour mieux me retrouver.


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Then we finally go at night to the Dharga. A big courtyard,with people seated all around it. Women are in a reserved corner, behind a barrier. Everyone listens to the music while sipping chai or smoking charas. After a few hours, Sufi dancers, often wearing red, start to turn and their robes create a bell shape in the air. They move their head on one side and then on the other, in circles or in all directions, raising the intensity every movement. They are in a deep trance. I would love right now to be a man and be able to go too dancing an be transported by the crazy beats. Loose myself in the music so as to find myself better.









Nous quitterons le dharga a la fin de la nuit, accompagne d’un chauffeur de rickshaw, d’un policier du quartier de notre hotel et d’une connaissance juste rencontree pendant le ‘concert’. Notre nouvel ami habite a deux rues de la et nous explique les rudiments du suffisme au Pakistan. Nous echangeons aussi sur la politique acutelle et les agissements terroristes qu’il deplore, comme chaque personne avec qui nous en parlons en fait.
C’est comme s’il y avait deux mondes, deux realites totalement opposees dans ce pays. Et definitivement, la tres grande majorite des habitants et plus que pacifiste. C’est assez troublant.

Lahore restre tres chaude et il est temps de partir sous d’autres cieux, au nord dans l’Himalaya, le long de la Karakorum Highway (KKH).


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We will leave the Dharga by the end of the night, accompanied by a rickshaw driver, a policeman from our neighborhood and a guy we just met. Our new friend lives two streets away and invites us in his place. He explains the basics of Pakistani Sufism. We also chat about politics and terrorism which he deplores, just like every person we have been talking to about it.It is as if there were two worlds, two realities here, totally opposed. And definitely, the great majority of the people are more than pacifist. It is rather troubling
Lahore is still really hot and it is time to go north, into the Himalaya along the Karakorum Highway (KKH).


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