31 juillet 2008

Luwuk

Je suis a Luwuk afin de prendre un bateau pour le sud est de l'ile. Les connctions sont ce qu'elles sont est mon convoi arrivera dimanche. Je profite donc de mon retour a la civilisation pour checker le net et rencontre Lim qui se trouvera etre un sympathique compagnie m'aidant a faire reparer mes lunettes et mon chargeur de piles, a reserver mon ticket de bateau ou encore a traduire en cours de route.
Il me presente a ses amis qui ont le rire facile et sont tous d'une grande generosite a mon egard. C'est vraiment tres sympa!

I am in Luwuk to catch a boat for the southeastern islands. The connections are what they are and my boat will arrive on sunday (4 days to wait). I make the most of my return to civilisation and check the internet and meet there Lim who's gonna be a sympathic company, helping me to book my boat ticket, reparing my glasses and battery charger or translate by the way. He introduces me to his easy laughing friends and all are really generous with me. It's super nice!




Peu de tourisites s'aventurent dans le coin et cela se voit! Tout le monde me devisage et les Hello mister vont bon train (c'est meme parfois trop!)
Le mauvais temps et toujours present, j'attends dimanche avec impatience!

Only a few tourists make it here and you can feel it! Everybody is staring at me and the "Hello Mister!" are constant (almost too much sometimes). Bad weather is still there, I wait for sunday.

23 juillet 2008

Togians

Je quitte le pays Toraja pour me rendre aux iles Togians. Il faut compter 3 jours de route pour les atteindre et ferais donc halte a Tentenna. Bien que ce village se trouve a environ 200kms seulement, le bus ne mettra pas moins de 12h30 pour y arriver! L'etat de la route est bon pourtant mais fort sinueux entre ces montagnes de jungles qui semblent ne jamais cesser.Je suis dans un petit bus qui ne tarde pas a se remplir de marmaille et de leurs parents, capables de s'endormir n'inporte ou (que je les envie!), ainsi que de sacs dans le couloir. J'ai la chance d'etre assise longtemps seule sur ma banquette pour 1.5 personne. C'est sur, il vaut mieux ne pas etre gros!!!
Apres 6 heures de route, une charmante grand-mere s'installe a mes cotes et nous echangeons les usuelles informations auxquelles je peux maintenant repondre en bahasa indonesia (d'ou je viens, ou je me rends, suis-je mariee, etc).
A part l'habituelle pause repas, le bus fait halte a diverses occasions : la, pour acheter des rambutans (ces droles de fruits a la peau fuchsia et aux epines souples, vertes), ici des sucreries, specialites de ces echopes du bord de route qui ne vendent rien d'autres et justifiant, apparement ces arrets. Le chauffeur profite aussi de chaque croisement avec un autre bout pour chater la moindre avec son collegue, sans se soucier, bien sur, de stopper tout le traffic routier (et accessoirement de nous ralonger notre trajet...). Puis il prendra meme soin de ralentir afin de laisser passer une mere poule entouree de ses petits qui courent, de fait, en tout sens. Il verifiera aussi dans son retroviseur que la petite famille soit au complet apres notre passage. C'est sur, dans ces conditions... Le trajet prendrea du temps!!! Pour dire la verite, j'aime ce brin d'humanite (qui fera neanmoins defaut a la pause-pipi) : le bus s'arrete au milieu de nulle part mais pour les hommes seulement. Il n'y a en effet, pas un recoin ou je puisse me cacher. Chouette, moi qui avait deja besoin de me soulager il y a 2 heures deja... Et c'est ainsi que l'on se met en etat de deshydratation volontaire pendant ces trajets interminables...
Il fait nuit lorsque j'arrive a Tentenna avec la delicate impression d'avoir ete lobotomisee, comme apres chaque long voyage (Dieu! Que j'aime les trains!!!)Le lendemain n'est consacre qu' a la recuperation, au bord du lac Poso, en compagnie d'un polar (les bouquins que je trouvent au fil de mes peregrinations ne sont pas forcement ceux que j'aurais choisi, mais bon... Il y a parfois aussi de belles surprises!)
I leave the Toraja land and go next to the Togian islands via Ampana Port. To do so, I'll make a break at Tentenna. Even though the town sets up in about 200 kms, only, the bus will take 12h30 to get there! The road's state is good though, I mean no pothole or traffic jam, just the usuals road's actors : many motorbike driven with enthousiasm and overpacked jeeps. The sinuous endless jungeli mountains makes it slow.I am in a little bus and it won't last long before kids and parents, able to sleep in any positions, fill it up as well as bags in the hallway.
I am lucky enough to be for a long time alone on my seat for 1.5 person. It's far better no to be fat, indeed! After 6 hours ride, a lovely grand-ma sits next to me and we share the usual informations I can now answer in bahasa indonesia (where I'm from, my name, age, if I am married etc.)
'Except the usual lunch break, the bus stops severl times : here to let people buy some Rambutan (those delicious fruits with a fuchsia skin and green flexible spikes) and there to get sweets, obviously specialities of those stalls as thez sell nothin else (and apparently, justifying those stops...)
The driver makes the most as well at every crossing with another bus to talk with his collegue, not really disturbed by the fact they do stop all raod traffic. Then he even takes care to slow down and let pass by a mother chicken with its babies which are actually running all over the place. He even verifies on his wing mirror that the little family is complete after our passage. Sure, in these conditions... The journey will take time!But this is also what I like (in Asia), this part of humanity.
Well... except for the loo break. We stop in the middle of nowhere but obviously it only concerns men as there is absolutely no way for me (or any other ladies) to hide. Nice : it's been 2 hours already I contain myself. And this is why you put yourself in a volountary dehydratation state during those endless rides...
It's dark when I finally get to Tentenna. I have the delicate feeling of beeing lobotomised like after any long journey (God! I love trains!)I take the first room I found after being driven on an Ocek (moto-taxi) through the village, my backpack in the front and me trying to hold myself while the thing is going like if were part of a speedrace...)The following day is devoted to recovering by the Poso lake with a thriller (the books I find on the way aren't necessarily the ones I would have chosen but there's not a big choice anyway. Sometimes there are some surprises too).




Puis le jour suivant, je reprends la route en compagnie de Conchi et Nene, un couple d'espagnols allant egalement sur les iles. En route donc en bemo d'abord jusqu'a Poso ou nous devrons attendre 5 heures un bus pour le port d'Ampanna... Hesitations puis marchandage pour une voiture proposee afin de nous y rendre. Ceci nous evitera d'arriver tard et s'averera etre une excellente idee. Grand luxe donc pour ce trajet, la jeep est flambant neuve!Le lendemain matin, nous voila embarquant enfin pour les Togians, sur un vieux raffiot en bois. Un indonesien vient nous montrer sa trouvaille, un bebe serpent se tortillant entre ses doigts. Yerk! Apres l'avoir triture en tous sens, il le relachera enfin en pleine mer. L'etendue d'eau est extremement plate dans cette enorme baie, et ce malgre la pluie qui se met a tomber. Nous arrivons sur l'ile de Kadidiri, apres un transferts a Wakai, un des villages les plus importants des iles, sous des trombes d'eau.Je peine a reconnaitre les lieux (y suis brievement passee il y a 9 ans : Hello a vous Bernard et Benoit!) et de nouveaux bungalows ont ete construits, bien plus luxueux que ceux de l'epoque. Ils se trouvent derriere un muret retenant les marees montantes et retrecissent la plage : fini le filet de beachvolley!Fort heureusement, il y a toujours, en bout de plage, une charmante famille qui accueille le backpackers au budget reduit. Il n'y a que 3 chambres et je prends la derniere. Aka, le pere de famille est pecheur et nous mangeons du poisson frais tout les jours! Quel luxe! Cuit au feu, prepare en papillottes dans une feuille de bananier, je fais le plein de proteines et mes papilles se delectent!Et puis il faut voir Aka pecher. Il se laisse descendre dans l'eau bleutee, droit comme un "i" et se couche sur les coraux, comme s'il se cachait et attend le poisson, tout cela en apnee bien sur. Il ne porte que ses lunettes de plongee et son harpon. Il est d'une efficacite redoutable et c'est impressionnant de le voir faire. Chaque fois qu'il part pecher, nous pouvons l'accompagner pour snorkeller. Les coraux sont superbes autour de ces iles. Ils recouvrent les fonds et sont a portee de main.

Je profite aussi pour plonger sur l'epage dun avion B-24, datant de la 2eme guerre mondiale. J'ai toujours aime ce type de plongee "atmospherique". L'engin est bien conserve et est recouvert de coraux ou flottente des lionfish par dizaine. Ils sont toujours aussi superbes, gracieux en faisant de lents mouvements. La visibilite n'est pas excellente car nous nous trouvons non loin de mangroves (je viens d'apprendre que le chauffeur du bateau y a vu, en debut de matinee, un grand crocodile de 3-4 m... Mmmmhh... manquerais plus que ca, me faire bouffer l'un d'eux!!!) Heureusement, comme a chaque fois que je m'imerge, toute pensee negative du genre ne m'effleure plus...

The next day again, I leave Tentena with Conchi and Nene, a spanish couple, to Poso with a bemo. There, we have to wait for a bus to Ampana, arriving only 5 hours later, are we told. Hesitations, then bargain for a car to get there. This will avoid to arrive too late and will prove true (s averera) to be a good idea. Big luxury for this 5 hours ride, the car is brand new!

The following morning, we finally embark for the Togian islands on an old wooden boat. An indonesian man comes to show us his discovery : a baby snake wiggling between his fingers. Yerk! After he pummels it in all ways, he finally released it in the sea.The water is extremely flat in this enormous bay, even though rain is pouring down. We get to Kedidiri island after a transit break at Wakai, one of the biggeset villlage of the Togians, under a heavy rain.I hardly reconize the place (I came here briefly 9 years ago) and new bungalows have benn built (a lot more luxuruous than the ones I remembered) behind a small wall to contain the high tides (and by the way, shrunking the beach : no more beachvolley!) Luckily, there's still a charming family at the end of the beach, welcoming backpackers with low budget. There are only 3 rooms, I take the last one.

Aka, the father of the family is a fisherman and we eat fresh fish twice a day! What a luxury! Cooked on a fire, prepared in a banana leaf, I make stocks of proteins and my taste bud are regaling! And you should see Aka fishing. He's going down in the blue water, straight as an 'I' and almost lying down on the corals, like if he was hiding himself, waiting for the big fish (all this in free diving of course). He only wears googles and holds a harpoon. He's dreadfully efficient and it's impressive to watch him doing it. Every time he is going fishing, we can join him for snorkelling. The corals are superb around those islands, they covered the bottoms with their various shapes and colors, giving home to miriads of fish.

I make the most of it and go diving on a plane's wreck, a B-24 from the II World War. I always like those types of atmospheric diving. The aircraft is well preserved and covered with corals. Loads of lionfish are there. They are always graceful while doing their slow movements. The visibility isn't good as we are close to mangroves and the bottom is muddy. I have just learned this morning that the boat's driver saw earlier this morning a big crocodile, about 3-4 meters long in the mangroves, where they like to be... Mmmmmmmmmmmh. That would be the last straw... being eating by one of them. Luckily, everytime I imerse myself, all negative thoughts of that kind do not skim me anymore.




















Les jours passent et le ciel devient de plus en plus couvert. Cela me mine un peu car il n'y a pas grand chose a faire sur une plage lorsque la pluie s'y abat. Je lis, lis et lis encore mais pense a quitter les lieux plus tot que prevu.

J'apprends que les fortes pluies ont detruit routes et ponts entre Ampana et Bunta. Pas de bol, c'est par la que je dois passer pour attteindre l'est de l'ile. Pour parer a cet alea, un couple en lune de miel s'apprete a louer un bateau pour aller directement sur Bunta. Ca coute cher mais ils me font une fleur et je ne paierais qu'un tribut (quand meme 8 fois le prix du ticket normal!). Vu que j'eprouve l'urgent besoin de me bouger, allez savoir pourquoi (le mauvais temps me pousse ailleurs. J'elabore plein d'itineraires possibles pour le reste de mon sejour en Indonesie ou ailleurs!), je saisis l'occasion, depart, un mercredi.Le couple loue aussi une jeep jusqu'a Luwuk, ma destination. Decidemment. Je suis invitee pour le trajet et ne dis pas non!Dans les montagnes, je vois 2 varans quittant lentement la route et un serpent, qui, j'en suis sure, est passe sous les roues de la jeep. Il faut dire qu'on aurait dit un bout de bois...

Days are passing by and the weather is just getting worst and worst. There is not much to do on a beach when it's pouring down. I read, read and read but think to leave earlier than I thought. I learn that the heavy rains distroyed roads and bridges between Ampana and Bunta. Bad luck, this is the way I have to take to reach the east coast. To counter this hasard, a honeymoon couple is gonna charter a boat to reach directly Bunta. It's expensive but they make me a flower and I will only pay them a tribute (still 8 times the cost of the Ampana's boat!).
Because I feel an urgent need to move, who knows why (sure, bad weather pushed me away, I then elaborate many different itinaries for the rest of my trip in the country or somewhere else, now I need to materialize!).
The couple will also rent a car to Luwuk, my destination. Really. I am invited for the ride and I don't say no...
In the mountains before reaching Luwuk, I see 2 varans leaving slowly the road and a snake which, I am almost sure, has been squashed under the wheels. Well, it really looked like a piece of wood, but here are we in the "biggest" town of eastern Sulawesi.

30 juin 2008

Pays Toraja















Me voici a Rantepao, petite ville bien placee pour visiter le Pays Toraja, connu pour son architecture exuberante et ses rites funeraires surprenants.
La maison traditionnelle s'appelle Tongkanan et a un toit en forme de cornes de buffle s'elevant dans les airs a chaque extremite. Cela rappelle la coque d'un bateau ou le chapeau du capitaine Crochet.


Here am I at Rantepao, a small town, ideally located to visit the Toraja land, well known for its exuberant architecture and stunning funeral ceremonies. The traditional long house is called Tongkonan and have a towering rood shaped like buffaloes horns, rearing up in the air at each extremities. It reminds me the hull of a boat or the hat of Captain Hook!

Les parois en bois sombres sont peintes et sculptees de motifs d'animaux, c'est simple et beau.

The dark wooden walls are painted and carved with animal motifs, it's simple and nice.

Ces demeures semblant venir des temps anciens emergent des rizieres, des forets ou d'un quartier de la petite ville.

Those houses which seem to come from another age, emerged from ricefields, forests or neighbourhood of the town.




Les rites funeraires quand a eux s'appelent Tomate et se doivent d'etre celebres de maniere digne de ce nom, sans quoi la famille risquerait d'etre frappee de malchance. Il y a deux ceremonies, l'une suivant de suite le deces et l'autre, plus elaboree venant quelques mois plus tard, lorsque les fonds necessaires ont ete recoltes.La croyance veut que l'ame des animaux suive celle de leur maitre, direction leur prochaine vie. Ceci explique le nombre considerable de sacrifice qui accompagne, de nos jours encore, ces funerailles. Plus le decede etait une entite importante, plus le nombre de buffles sacrifies sera eleve.

The funeral rituals are called Tomate and have to be celebrated with dignity otherwise the family might be paid by bad luck.There are two ceremonies, one is coming just after the death and another one, more elaborated comes a few months later, when enough cash has been raised. Belief wants the animal's soul to follow the one their master, for their next lifes. This explains the considerable amount of sacrifices, still occuring nowadays, at those funerals. The more important the deceased, the more buffaloes must be sacrificed.

Lors de ma visite des lieux, je tombe bien, "la saison des funerailles" commence, je n'etais pas franchement preparee au spectacle auquel je vais assister. J'en profite pour dire maintenant que ce qui va suivre (ainsi que les photos) sont assez gore... Pour ceux qui prefereraient passer...

Apres une charmante ballade en bemo (mini-van faisant office de bus) a travers monts et vaux, me voila a Rembon. En suivant d'ou viennent les gens vetus de noir, je debarque sur ce qui semble etre un campement ou a eu lieu une grosse bastringue.

When I visit the area, good timing, "the funeral season" is just starting, I wasn't frankly prepared to the "show" I'm gonna see... After a charming ballad on a bemo (mini-van working as a bus) through mounts and valleys, I reach Rembon where I've been told a funeral ceremony is going on. I follow the people dressed in black and so end up on what seems to be the basecamp where a big party must have go on. I see the rest of it : the tampled soil, people recovering here and there and finally the site slightly deserted. I'm afraid I've missed the affair. Nay girl, you're gonna get what you were looking for...










J'en vois les restes : le sol pietine, les gens recuperant ci et la et enfin le site quelque peu deserte. J'ai meme peur d'avoir manque les festivites. Que nenni ma fille, tu vas en avoir pour tes yeux!
Il y a des bungalows aux toits de cornes, installes en cercle et presque en leur milieu, de longues feuilles de palmier, organisees en demi-cercle elles aussi, creent de l'ombre a ce qui s'averera etre le lieu de sacrifice. C'est sur, avec la chaleur qu'il fait, les odeurs ne manqueront pas de se manifester et ce, malgre ces 3 bouts de branches installees la pour faire ombrage...

There are kind of bungalows with horny roofs set up in a circle and almost in their middle, some long palm leaves, organised in a half circle as well, to create some shadow on what appears to be the sacrifice's place.For sure, with the heat, smells would not miss to manifest themselves and this even with those 3 pieces of branches put there to make shade.





La chaleur toujours, le campement, les hommes se tenant par la main, dans une grande ronde et chantant des airs repetitifs, en tapant le rythme avec leurs pieds, tribaux, renforcent cette impression d'irrealite dans laquelle je viens de m'immerger.Je m'abrite du soleil sous le toit de l'un de ces bungalow et j'observe, m'impregne de cette ambiance ou le silence est respecte, hormis les chants (que l'on oublient presque) accompagnant l'ame du defunt.

Instinctivement, telle la bete sanguinolaire que je ne me connaissais pas, je vois mes pas rejoindre pourtant le lieu des sacrifices ou il m'a semble repere un brin d'animation, dans cette torpeur de la mi-journee. En effet, un buffle est amene vers les branches et leur ombre relative. Une corde lui pend au cou et est attachee a un poteau de bambou.

The heat still, the basecamp, the men holding their hand in a big round dance and singing those repetitives airs while beating the rythm with their feet, tribals, reinforce this impression of unreality I just imersed myself. I hide from the sun under one of those bungalows and observe, impregnate of this atmosphere where silence is respected besides the singings, we almost forget about, accompanying the deceased's soul.Instictively, like a bloodthirsty beast I didn't know I could be, I see though my paces joigning the place of sacrifices, where I can see a bit of animation in this mid-day torpor.Indeed, a buffalo is brought, the rope hanging down its neck is now attached to a bamboo post.



Les minutes passent, semblent interminables et seuls le vol des mouches et la respiration acceleree de l'animal se font entendre. Il sent sans aucun doute son heure arrivee. Les regards convergent vers lui et d'autres m'ont rejointes sous le toit des huttes installees jsute derriere l'autel du sacrifice. Une enorme flaque de sang (laissee par les betes precedentes), melee a la terre marque le lieu. J'ai oublie de preciser que les festivites ont commence il y a deux jours deja.
Minutes are passing by where only the fly's flights and the buffaloe's accelerated breathe can be heard. I sense neverthless the buffalo's hour will soon come. Looks converged to it and others joined me under the hut's roof set up just behind the puddle of blood done by the previous beasts. Did I tell you the the funerals started two days ago already.



Un homme se leve, arme d'un couteau, petit me dis-je pour la tache qu'il a a accomplir, et attrape la bete par la grosse boucle qui lui passe entre les nasaux. Je n'ai pas eu le temps de me rendre compte de quoi que ce soit et voila la bete titubant deja. Je remarque seulement maintenant son cou et l'enorme trou beant aux chairs sanguinolantes pendouillantes. Le buffle s'affaisse au sol, souffle peniblement, en emettant un derangeant bruit de gargouillis. Des jets de sang giclent en tous sens, clea me rappelle Kill Bill, en moins drole. Les yeux se revulsent, les pattes battent l'air, cherchant un apui, une solution a ce qui est irrevocable. L'animal mettra longtemps a mourir et m'effraiera en faisant un dernier soubresaut dans un rale, alors que je pensais le tout deja fini. Je ris nerveusement, ecarte un haut le coeur, la bouche pateuse.

A man stands up, armed with a knife, small tell I to myself, and catch the beast by the big ring which goes through its nasals. What's gonna follow is pretty gore (for the ones who prefered to skeep the text and the pics...) I haven't time to realize nothing and the beast is already staggling. I only notice now the big gaping hole, full of blood-stained fleshes in its neck. It's saging on the ground, breathing with difficulty, jets of blood are spurting in all directions with a disturbing gurgle sound (it reminds me Kill Bill for some reasons, but less funny...). The eyes are contorted, the legs flap the air, looking for a support, a solution to what is irrevocable.








J'ai a peine le temps de me remettre que voila deja un 2eme ruminant amene pour le sacrifice suivant. Il s'averera etre retors.Ce coup-ci, je vois bien le mouvement bref du couteau, alors que la main tient haut la tete de l'animal, tranchant donc d'un geste sec le cou ainsi offert en pature.Le buffle se retrire vivement et malgre deux de ses jambes attachees, se met a charger dans un elan de survie. Les humains alentours s'ecartent craintivement, de concert, tel un nuage de poissons. Je fais un bond en arriere et pars me refugier en lieu sur. Le cortege amenant cochons et autres offrances s'arrete dans sa marche. Tout le monde est omnubile par la scene. L'animal fait preuve d'une resistance et force sans nom. Il charge encore, tombe, se releve, lutte sans cesse. Il faudra que l'homme s'y reprenne a huit fois pour en finir avec ce triste spectacle qui retient l'attention de tous et me degoute maintenant.Non mais a quoi je m'attendais en debarquant la guilleretement...

I have a retch and put my look away. It's gonna take long before the buffalo finally dies. It will even scares me while it's having a surprising jolt in a death rattle while I thought all was already over. I have no time to recover and here comes a second ruminant which is gonna be a crafty one. This time, I see clearly the quick movement of the knife, while the hand helds high the animal's head, cutting in a yank gesture the neck so offered. The buffalo steps back vividely and even with tied legs, starts to charge in a surviving impulse . Humans around spread out quickly in one go and shyly, like a group of fish. I jump back and run to hide in a safe location. The procession bringing pigs and others offerings stops in its walk. Everybody is obsessed by the situation. The beast is showing resistance and strongness out of name. It's charging still, staggling, picking up, fighting non-stop. The man will need another 8 times to end up this sad carnage which holds everyone's breathe and disgust myself now.No but what was I expecting while coming here in jolly mood???







Un 3eme buffle subit le meme sort mais meurt de suite, comme s'il n'avait pas voulu se battre pour rien, de toute evidence...Je quitte les lieux lorsqu'ils amenent les cochons. N'ai en effet pas le courage d'assister a cela alors qu'ils hurlent deja comme des possedes, de leur cri strident, horrible sans que personne ne les touche pourtant... Je sors de la sonnee, il faut bien l'avouer...

A third buffalo undergo the same destiny but die a lot quicker, like if it didn't want to fight for nothing anyway. I leave the place when they bring the pigs for the ritual. Can't be arsted to assist to this while I can hear already their horrid screams, even though, by now, nobody is touching them...What a day!!!



Pour oublier le souvenir encore cuisant de ces rites bien particuliers, je pars decrouvir les superbes environs. Ils sont jalonnes d'immenses plantations a demi inondees ou regne un vert vibrant. Il emane une intense impression d'harmonie de ces rizieres ou se lisent successivement tous les stades de la culture du riz. Ici, le vert si frais des champs ou la plante est deja haute, puis la, le gris des marecages ou des dizaines de femmes sous leur chapeau conique (ou parfois simplement une veste nouee sur la tete), jambes dans la boue, repiquent une a une les jeunes pousses.Le paysage est parseme de collines boisees ou il fait bon se ballader. Les nuits sont fraiches la-haut et la nuit, le ciel est noir, brillant de centaines d'etoiles inconnues. je ne reconnais que la voie lactee...

To forget the sticking memory of those rituals, I go and discover the superb surroundings. They are mark out by huge half-drowned plantations of a vibrant green. It emanates an intense impression of harmony from those ricefields where you can read successively all the phases of the rice culture. The so fresh green of the fields where the plant is already high, then the grey of the sludge where dozen of women, under their conical hats or simply a jacket tied around their head, legs in the mud, transplanting one by one the young growth. The landscape is scattered with green wooden hills where it's nice to be. Nights are colder up here and the sky is dark and shining with hundreds of unknown stars. I only recognize the milky way...






















Leonidio, les monastères alentours puis le village de Kosmas et enfin Astros

  To go with the flow... Je tombe instantanément sous le charme de Leonidio , situé en Arcadie , alors que je longe le lit asséché de la riv...

Les articles les plus lus!