Il est temps d'allumer des lueurs qui flotteront sur le fleuve, portées par mes prières.
15 mars 2007
En route, finalement, pour Varanasi
Il est temps d'allumer des lueurs qui flotteront sur le fleuve, portées par mes prières.
03 mars 2007
Kolkata
Nous rejoignons Sudder street, le quartier où résident les touristes. Bon nombre d'entre eux sont des bénévoles travaillant dans les diverses ONG locales, la plus connue étant celle de Mère Teresa. Je reconnais certains mendiants de l'année passée dont Gopal qui masse toujours les pieds en marmonnant des prières ou cette femme dont le buste a été ébouillanté.
Je prends quartier au même chai shop, évidemment. Cela devient vite le QG. Il fait bon s'y poser à toute heure du jour pour grignoter quelque chose, boire un inexorable chai ou simplement observer l'incessant manège de la rue.
Le plan maintenant est d'être amenés par le gars de l'agence jusqu'à la gare. Il nous faudra encore au passage récupérer les tickets d'avion qui ne sont, évidemment, pas arrivés entre temps.
Maintenant, c'est sûr, je n'y crois plus. Nous louperons le train.
28 février 2007
Havelock
Nous dormons sous tente sur des matelas. Quel luxe de commander un chai, arrivant dans les 2 minutes, à tout instant, sans devoir mettre en marche un interminable processus. Choisir ce que l'on veut à manger, sans devoir tenir compte de rythmes communs. Céder à la tentation et acquérir un pot de Nutella qui aggrémentera idéalement les fins de soirée et les pancakes!
Après Long island, Havelock me semble être le paradis!
Les soirées se passent dans l'un des restos-bouibs qui longent la route menant à la plage. Ils se ressemblent tous et proposent la même chose à manger. Puis, l'assemblée, quelques hippies rescapés et autres touristes musicos, entonne des chants que même les vieux locaux joignent en tapant la cadence. Une ambiance bonne enfant où il fait bon être.
Visite d'autres plages comme Elefanta, aux superbes fonds sous-marins, coraux vivants et aux couleurs variées. Les poissons sont nombreux, virevoltant au gré du courant. Après-midis de farniente sur la belle plage n°5.
La campagne est belle, vallonnée, à la végétation luxuriante. De nombreux martins-pêcheurs bleus traînent le long de la route. Ainsi que ces noix de coco, mises à sécher.
Le séjour sur les îles touche à sa fin et la perspective de rejoindre une mégapole, Kolkata paraît excitante (retour à real India) d'un côté et loufoque d'un autre : Quitter ce havre de paix pour se rejeter dans les klaxons, la pollution et l'agitation en tout genre paraît incongru... Un retour à la civilisation et au net, après une absence d'un mois qui m'aura valu de belles remises en question. L'envie de reprendre sérieusement la route se fait certaine. En attendant, dernière vue sur les Andamans, pour ce voyage-ci.
23 février 2007
Long Island
Nous étalons nos affaires, sortons les sacs de couchage et autres hamacs, cherchons du bois, bref, nous préparons cette 1ère soirée "à la belle étoile".
Je me souviens de cette scène, Alex et moi regardant cet épais et noir nuage au large, pensant que si nous avions été en Suisse, il ne manquerait pas "nous tomber dessus". Ricanant à cette idée qui semble bien loin de nous, il était alors difficile d'imaginer qu'une dramatique et efficace pluie allait s'abattre sur nous quelques minutes plus tard. Aucun arbre ou quelque autre abri ne peut nous protéger. La pluie est trop drue. En un rien de temps, toutes nos affaires, bêtement sorties trop tôt, s'en voient trempées. Cela semble surnaturel, spécialement à cette saison. Nous prenons notre mal en patience, que faire d'autre, et commençons à avoir sérieusement froid. Je fais également face à un autre démon intérieur: ma phobie des serpents, qui, comme tout le monde le sait, sortent par temps de pluie. Nous nous trouvons sur une plage, certes, mais néanmoins bordée d'une jungle dense, imposante, sûrement pleine de ces rampantes bêtes... Il n'en sera rien, heureusement, rien. Une fois que la pluie cesse, nous prenons le chemin du retour, affaires sous le bras et bravons la marée montante avant de rejoindre le village. Les indiens ne cachent plus leurs rires en nous voyant défiler en sens inverse, toutes nippes pendouillantes et dégoulinantes.
Très vite le groupe se démantèle, chacun allant à son rythme. Je me retrouve en compagnie de Jez, l'un des 2 anglais (heureusement que l'on s'avèrera être à 2 d'ailleurs!). L'itinéraire que l'on nous a donné était pourtant simple: "Tout droit, puis à gauche en arrivant à la mer".
Cette marche est intense, il fait chaud, on ne sait pas où l'on va et encore moins où sont les autres. Quelque peu flippant, certes, mais quelle autre option que de continuer.
Nous trouvons un endroit pour camper. Il y a déjà un abri pour le feu, il nous faut juste déblayer le sol des feuilles mortes, afin de voir où nous posons les pieds. Chacun implante son hamac, son espace. Les autres du groupes finissent par arriver quelques 2h plus tard... Un peu furax, il est vrai...
Le campement :
La nuit, le ciel est sublime. Il n'y a (bien entendu) pas d'électricité, nous pouvons alors voir des étoiles scintiller par milliers. La voie lactée pointille de sa traînée cotonneuse l'étendue noire. C'est de toute beauté. Sur le hamac, j'isole mon dos avec des couches de loongis car le vent souffle et me refroidit. Puis, au cours des heures, la marée monte jusque sous ma couche. C'est bruyant mais je ne finis par ne plus l'entendre.
Les réveils sont auroraux, la lumière faisant son apparition dès 5 heures du matin. C'est le moment que les vaches, traînant sur la plage, préfèrent, pour tenter de voler à manger. Elles se sont successivement attaquées à un livre, un sac-à-dos (rongés) et carrément toutes les provisions de nos voisins. Un matin, alors que j'étais la seule éveillée, je vois le troupeau, motivé, se diriger vers le campement des voisins, suisses-allemands, brièvement rencontrés sur Neil island (débrouillards comme pas 2 : ont carrément construits un vaisselier et un abat-jour (!!!) pour illuminer toutes les mains des joueurs de poker (oui, les soirées ont repris ici aussi!). En voulant chasser les ruminants donc, j'ai shooté dans un petit tronc poussant sur le chemin, blessant ainsi violemment mon orteil. Je fais une petite parenthèse sur l'état de mes jambes car les conséquences s'en feront sentir pour quelques semaines encore... De plus, il y a sur la plage des petites bêtes appelées sandflies. Minuscules mouches, quasi invisibles à l'oeil inattentif, qui piquent et donnent ensuite furieusement envie de se gratter. Ce qu'il ne faut évidemment pas faire au risque de se voir parer d'une belle infection... Plusieurs d'entre nous seront touchés (les plaies peinant en effet à cicatriser avec les pieds constamment dans le sable, l'eau salée et, disons-le, souffrant d'un manque d'hygiène régulier...). Un des tchèque, nous l'apprendrons plus tard, s'est retrouvé avec des pieds énormes, ressemblant étrangement à ceux d'un élephant, à force d'avoir trop gratté ses plaies...
Nous quittons l'île et nos compagnons, par petits groupes. La cohabitation aura été sympathique et supportable pour ce temps donné. J'ai surtout béni cette compagnie les 1ers soirs, les plus rudes, ceux de pluies. Je nous aurais bien vus, avec l'Alex qui, disons-le, n'est pas non plus un pro du camping, seuls, sous la pluie ardente, dans le noir, aux portes de la jungle, ruminant sur notre sort, si cela se trouve affamés car incapables de faire un feu (pénible quand cela prend 1/2 heure), paranoïant sur toutes les bestioles potentiellement dangereuses que cette forêt doit forcément abriter, recroquevillés sur nous-mêmes, à la recherche d'un brin de chaleur, préférant pour un temps la solitude et le mutisme avant de finalement se hurler dessus, accusant l'autre de tous les maux, comme des frangins le feraient...
Non, c'est bien qu'on ait été accompagnés pour ces épreuves, je ne suis pas sûre, sans cela, que nos nerfs auraient passés la nuit...
Et donc, chacun reprend son chemin. Jez reste au campement jusqu'au prochain bateau, dans quelques jours. Les suédoises et les tchèques s'en retournent à Port Blair alors que le reste d'entre nous allons sur Havelock, la dernière île des Andamans que je visiterais, ce coup-ci...
12 février 2007
Neil Island
Eeeeeeeeeeeeeeh oui, je sais... La nature fait bien les choses parfois... Nous sommes donc au mois de février. Certes, l'hiver n'aura pas été trop rude en Suisse cette année... Mais enfin tout de même... On se sent mieux lorsque les pieds foulent du sable fin comme de la poudre, blanc, presque trop étincelant et longent une eau à la marée contrastante, aux bleux clairs sublimes. Les arbres sont immenses ici, les troncs sont gris argentés, leur feuillage abondant, abritant des oiseaux aux beaux plumages. Nous suivons un rabatteur pour rejoindre la Tango guest house, toujours recommandée par Johav et qui s'avèrera être The Place to Be sur l'île. Nous y ferons de très chouettes rencontres de voyage. Nous avons une mini-hutte pour chambre. Elle est faite de feuilles de bananiers tressées. La porte se trouve être une simple bâche de plastique à en-(ou dé-)rouler. Outre les huttes du même genre, il y a aussi quelques chambres en dur et des hamacs disséminés dans le jardin, sous les arbres, ombrant de manière salvatrice les campeurs.
La vie se fait douce ici et rapidement, chacun prend ses habitudes. Je pars au village à mon réveil, pour y déjeuner des idlis, ces délicieux "moelleux" salés, servis avec du chutney, une sauce faite de noix de coco. Je vais dans un petit bouib sur la place du village pour les déguster. J'y prends mes habitudes... Le gars qui les vend finit fatalement par me demander si je veux un chai et hurle la commande à l'autre bout de la rue. Je rejoins ensuite le dit-chaishop, où j'en sirote encore quelques uns, alors que je regarde la vie se dérouler.
Les journées sont faites de ballades à vélo à la découverte de l'ìle et ses plages. La routine ici se compose essentiellement de beachtennis, bronzettes et trempettes dans ces eaux sublimes.
Nous faisons au sein de la guest house, de belles rencontres avec Yvi et Nadja, notamment, deux soeurs suisses-allemandes, parties sur la route pour une durée indéterminée. Nos nombreuses discussions vont alimenter des pensées qui ne demandent qu'à se réveiller. Reprendre la route sans date de retour, par exemple. La graine a été plantée dans mon esprit et ne cessera de grandir dès lors. Nous rencontrons là aussi tout un groupe voyageant déjà ensemble, se composant de 2 anglais, 2 suédoises et 2 tchèques. Nous nous retrouverons ensemble à camper sauvagement à Long island, mais j'y reviendrais plus tard...
Pour l'heure, nous voici partis en expédition "Snorkelling", plongée avec masque et tuba. Les côtes défilent, la mer est houleuse et un israélien vomira par 7 fois avant de se jeter gaiment à l'eau. J'aurais eu l'occasion de voir passer au raz du sol et à toute allure, une tortue, bénéficiant d'un courant rapide. En tournant la tête, je vois un requin des récifs à pointes noires, s'éloigner d'un coup de queue. J'aperçois encore les traditionnels poissons corails que l'on trouve partout dans ces eaux. Les coraux à proprement parler sont passablement morts malheureusement. Les vives couleurs des poissons animent seules les fonds.
Clive and Jez
Our favourite londonian accent friends
Les soirées sur l'île sont trépidantes : Poker au programme. Il faut le dire, le risque en cas de perte est moins grand lorsque l'on joue des roupies... (100rs = 3.-). Je bluffe et m'en fous plein les poches le temps des premiers soirs. Cela me vaut une réputation qui me précèdera (incroyable!), les nouveaux arrivants sur l'île semblant tous connaître "lasuissessequijoueaupokeretplumetoutlemonde". Ce temps de gloire sera néanmoins bref, chacun s'améliorant au fil du temps, la concurrence deviendra rapidement rude.
Nous festoyons aussi à l'occasion des 20 ans d'une jeune suédoise. Pour ce faire, une sono a été louée au village et des guirlandes mises dans les arbres. Il faut le dire, ce sera pour certains une belle beuverie et pour d'autres, le moment de danser toute la nuit (avant de finir à la table, car qui est gambleur, le reste...)
Puis le jour pointera son nez et ce sera l'occasion de regarder apparaître le soleil, l'oeil un peu rougi et la bouche pâteuse. Le spectacle restera nénamoins superbe. Je finirais par m'endormir sur la plage et me réveiller à 9h, sous une chaleur déjà torride, rude après cette longue nuit... Chacun récupérera à son rythme et pour sûr, la demoiselle se rappelera de ses 20 ans!!!
Nous passons quelques 2 semaines sur cette île, habitée en grand nombre par nos amis les bernard-l'hermite, qui arpentent les plages.
Puis nous organisons notre départ pour Long Island, dont Nadja et Yvi nous ont tant parlé. Ce sera l'étape Robinson Crusoé de ce voyage puisque nous y ferons du camping sauvage. Il s'agit de faire le plein de piles pour les hauts-parleurs de voyage, acquérir un nouveau jeu de cartes et se munir de hamacs qui seront notre couche pour les 10 prochains jours.
28 janvier 2007
Pondicherry et Auroville
Nous allons retrouver Dano, l'ami yogi, qui séjourne à Auroville, cette étrange cité, créée en 1968 par "La Mère", soeur spirituelle de Sri Aurobindo, visionnaire du début du siècle passé. Auroville donc, se veut être un lieu qui n'appartient à personne, interdisant toute religion mais où chacun y résidant, s'engage à devenir meilleur. L'argent n'est pas sensé être un problème mais le reste, comme partout ailleurs.
Cette communauté se veut en constante évolution dans divers domaines et apporte peut-être un plus, ou du moins, tente un essai différent de mode de vie.
Il m'a néanmoins semblé que les humains et leurs préoccupations restent partout pareils et même avec les meilleures volontés qui soient, ne semblent pas être si différents à Auroville.
Enfin, il faut leur laisser les meilleures tartelettes au chocolat (suisse, s'il vous plaît) et les croissants pur beurre que je me suis envoyés!!!
Nous avons loué une vespa pour nous y rendre et cela a été l'occasion de bonnes rigolades. C'est un peu comme être dans un jeu vidéo, où plusieurs obstacles, pour ne pas dire dangers, nous viennent contre. Les motos, voitures, rickshaws, camions et bus composant les principaux acteurs de la route ne cessent de se dépasser, faire irruption sur la chaussée, freiner brusquement pour tourner, sans, bien évidemment avertir du mouvement. Bref, une ballade qui m'a fait me demander si je ne fais pas, parfois, preuve d'inconscience lors de mes voyages... En même temps, il faut bien le dire, cela fait partie des meilleurs moments!
Nous ne restons que quelques jours dans les environs, puis rejoignons Chennai en fin de journée et peinons, étrangement, à trouver de quoi loger près de l'aéroport. Nous finissons dans un hôtel, un peu plus loin sur la route pour une courte nuit. L'avion pour les Andamans part tôt demain matin...
26 janvier 2007
Tirupati
Arrivés à destination, nous cèderons à la tentation, en nous offrant un taxi, plutôt que le bus, au départ incertain. Il y a une faune qui erre entre la gare et le guichet des tickets de bus. Nous négocions le prix du taxi, roulons dans un lieu où le traffic ne semble jamais s'arrêter et visitons plusieurs chambres avant de jeter notre dévolu sur l'une d'entre elles. Elle est charmante, à l'arrière du batiment, donc loin de la route et de son agitation. Alors que nous nous reposons enfin, voilà qu'un loooooooooong sifflement se fait entendre. Il nous laisse cois, jusqu'à ce que nous réalisons que la chambre donne bien à l'arrière, mais sur 6 voies de chemin de fer!!!
Et c'est là que j'ai pris conscience de la longueur des sifflements de locomotives, annonçant les départs et arrivées des nombreux trains, déversant leurs lots quotidiens de pélerins.
Puis, il y a les coiffeurs qui travaillent, assis par terre, leur outil à la main. Ils s'activent en gestes précis, traçant des lignes faisant apparaître le crâne brun, lissé, rasé. Les cheveux tombent, par longues masses chez les femmes, qu'il est déjà si rare de voir aux cheveux courts... Certains enfants pleurent, d'autres restent stoïques.
C'est étonnant tous ces tondus à la ronde, cela n'arrive pas souvent d'en voir autant!
Le site est énorme et reçoit les jours de festival, plus de visiteurs que la Mecque, le Vatican et Jérusalem réunis...
23 janvier 2007
La douceur de Hampi
Nous voyagerons en classe générale, autrement dit, les bancs en bois. Il n'y a plus de place et parvenons à trouver un espace au-dessus des banquettes, sur les portes-bagages. Nous nous asseyons, cougnés comme des sardines, certes, mais le trajet se fait néanmoins dans la bonne humeur. Il faut simplement faire preuve d'une certaine agilité pour se frayer passage afin d'aller au WC par exemple ou fumer une cigarette à la porte, toujours ouverte. Il fait chaud et bon se poser sur les marches, en regardant le paysage défiler. La campagne est verte, en longues étendues. Il y a de nombreux oiseaux qui virevoltent. C'est calme et beau.
Puis, enfin nous parvenons à Hospet. Un rickshaw nous mènera jusqu'au village saint de Hampi.
La vue donne sur les rizières qui sont superbes au coucher du soleil, alors que la lumière devient comme magique, ourlant de doré tous les contours.
Les temples de Hampi réservent aussi des surprises. Il y a là un éléphant, par exemple qui, lorsqu'on lui donne 2 roupies, fait une puja (prière) en bénissant le donneur avec sa trompe. Je n'ai évidemment pas manqué de me faire protéger par la bête (Ganesh n'est pas loin...)
Nous avons gravit les 500 marches qui mènent à l'Hanuman temple (Dieu Singe), avec un saddhu qui vit là, fumant de gros shiloms à longueur de journée. L'escalier pour y parvenir est escarpé. Les singes se balladent dans les arbres aux alentours. Ils sautent de branches en branches, se posent pour manger un fruit glâné au passage ou encore se cherchent les poux. Ils ne sont absolument pas gênés par les aller-et-venues des pélerins et autres amateurs de points de vue. Car celui qui est offert depuis le temple est tout simplement splendide. Les cocotiers se dessinent en mini feux d'artifices, les rizières se voient parées de reflets aux tons changeants et enfin les rochers encadrent le tout comme dans un rêve.
हनुमान तेम्प्ले
Enfin, j'achète ici mon 1er sari, sublime en soie fine, vert émeraude, avec un tombé sur l'épaule en violet, parsemé de bordures dorées. Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller me pavaner (à quelle occasion le porterais-je sinon?!). J'avais le sentiment d'être une princesse, avec ces drapés qui ondulent si bien.
Tous les indiens m'ont regardée défiler, un grand sourire aux lèvres et en dodelinant de la tête, comme ils le font ici, si typiquement, me disant que je suis comme une femme indienne ainsi. Il faut dire que Ganga, la maman de la famille (22 ans), m'avait toute préparée : Bindi au front, tresse sur cheveux préalablement huilés et bien sûr l'enfilage du sari, que j'aurais bien été incapable de faire seule. Et voilà ce que cela donne...
J'ai fort sympathisé avec Ganga, mère des 2 garçonnets de la maisonnée. Ils ont le même âge que mes neveux et sont de vrais bouts de chous. Ils nout ont adoptés, venant jouer, dessiner ou se faire consoler à nos côtés. Nous sommes partis en expédition "à la ville" afin de faire des achats, dont le dit-sari. Il fallait nous voir, entassés dans la jeep-taxi, musique bolywoodienne entraînante émanant de la radio et le petit sur mes genoux. Moments magiques.
Nous avons quitté la maisonnée où l'on se sentait vraiment comme chez soi, avec un confort pourtant loin de rappeler la maison (d'une propreté néanmoins irréprochable). Et pourtant cet endroit, la rencontre avec cette famille resteront l'un des points forts de ce voyage. Le sens de l'hospitalité, le souci de bien faire et la générosité de ces gens en ont fait une vraie rencontre de voyage où les larmes se sont confondues aux au revoirs lorsqu'il fût temps de partir.
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