30 octobre 2007
Sinai
25 octobre 2007
La Mer Morte
L'attitude israélienne easy going déjà mentionnée précédemment a un pendant négatif : tout est tellement cool, que l'on parle de faire les choses sans pour autant les concrétiser à chaque fois!!
Je trouve finalement en la compagnie de Yogi, un ami du kibbutz, l'opportunité de partir camper aux abords de la mer.
Yogi étant un fervent amateur de trance music, ce sont donc sur des rythmes endiablés que nous roulons jusqu'à notre but.
Le paysage devient de plus en plus sec. Les montagnes sont claires et arides, aucune végétation ne pousse plus Nous voyons des panneaux qui annoncent progressivement l'altitude, en sens inverse: - 100m ; - 200m puis enfin -300m. La mer morte est l'endroit le plus bas sur terre et ça se sent, comme une autre énergie ambiante...
En sortant de l'eau, ma peau est comme huileuse et le resterait si je ne la rincait pas. Ce qui serait, somme toute, peu agréable.
Heureusement, il y a une sorte de pool sur la plage. Ce petit bassin d'eau douce est constamment alimenté par un geyser sous-marin que je ne repère pas tout de suite. Assise sur le fond en train de barboter, je vois néanmoins le sable virevolter. J y mets mes jambes et la sensation est très étrange. Je sens l'arrivée d'eau, comme une buse dans des bains thermaux si vous voulez, mais ne perçoit jamais le fond. Est-ce que je tomberais dans ce trou naturel si j'y laissais aller mon corps???
A certains endroits, la concentration de sel est telle qu'elle façonne des cristaux qui rendent l'eau très claire. Il vaut alors mieux porter des chaussures pour entrer dans l'eau. Cela me fait penser à un sol recouvert de coraux. C est magnifique.
Nous campons sur la plage. La nuit est belle et la lune pleine ce soir. Elle permet de voir tous les reliefs des montagnes nous entourant. En face, la Jordanie où tout semble être bien calme.
Les moustiques commencent à attaquer sérieusement le corps et ce, même à travers les habits. Je lutte quelques heures avant le lever d'une brise salvatrice qui ne cessera de souffler. dès lors, tenant loin de nous ces minuscules assaillants.
Tôt au lit ce soir car demain matin nous nous apprêtons à gravir le chemin du serpent, qui atteint le fort de Massada.
A 3h30 donc, le réveil sonne... C est tôt...
Nous ne serons pas les seuls à avoir la meme idée et chacun commence l'ascension à son rythme. Le jour arrive gentiment et
j' accélère un tant soit peu mon pas afin de ne pas rater le lever du soleil. Je suis ruisselante lorsque je parviens au sommet!
Il est 5h45...
La vue est superbe et la lumière orangée tout autant.
Yogi on top!
Nous passons les premières heures du jour a visiter le vaste site, symbole du royaume juif et de sa destruction, aux temps anciens (les habitants ont préfèrés se suicider collectivement plutôt que de tomber aux mains de leurs ennemis...).
Nous rejoignons ensuite l'un des deux sites très touristique du coin. Ce sont des hôtels de luxe avec leur lot de personnages grassouillets et rougeauds... Yogi a un ami qui travaille là. Il nous propose de bénéficier gratuitement du SPA de son hôtel... Après une dernière baignade dans l'eau très salée, nous voilà profitant des hammams, saunas et autres jacuzzis qui relaxent bien après notre marche matinale!
Jerusalem
Je déambule dans les ruelles étroites, aux ambiances différentes suivant le-dit quartier.
Puis je me trouve face au mur des lamentations. Juste derrière celui-ci, la mosquée, haut lieu de pélerinage musulman. C'est étonnant!
Le mur donc. Les hommes s'en vont d'un côté, le plus grand espace et les femmes d'un autre. Comment decrire cette intensité, cette énergie. Le front appuyé contre les pierres, les unes prient, les autres pleurent, marmonnent, cherchent un espace dans le mur pour y coincer un bout de papier et sa prière. J'en vois des qui se balancent, la bible sur le nez (ça, c'est presque effrayant et n'ai pas sans me rappeler certains autistes...).
Quelle ferveur! Les croyances sont fortes, c'est indéniable. Que l'on soit adepte ou non, cela a finalement peu d'importance, elles sont là, palpables, elles existent. Ce qui me fait penser qu'il sera difficile de mettre un terme au conflit qui habite ce pays.
12 octobre 2007
Le nord
Je pars ensuite aux alentours de la mer de Galilée, c'est bien connu, on ira tous là-bas...
Ce sera la seule fois que je paierais une nuit d'hôtel lors de mon séjour dans ce pays! C'est la première fois que cela m'arrive dans cette vie de voyageuse...
Je loue un vélo et longe le lac sous un soleil de plomb. Il y a des hordes de pélerins chrétiens, certains même s'en vont se faire baptiser...
08 octobre 2007
Tel Aviv
Commence alors mon sejour a Tel Aviv qui s'averera etre bien plus long que prevu, mais ca n'est pas pour me deplaire! La vie ne semble jamais s'arreter ici.
Tel Aviv est bordée de plages en forme de lune. Elles sont encore fort fréquentées en ce mois d'octobre. L'été s'éternise ici et les soirées sont encore douces : ENFIN il fait chaud. Les rues sont remplies de monde, il y a toujours beaucoup de militaires, des jeunes hommes et femmes qui se baladent en vert avec leur mitraillette pendouillante le long des côtes.
C'est quelque chose l'armée ici. Certes, le pays est en guerre mais rien ne le rappelle à Tel Aviv, la bouillonnante.
La deuxième chose surpenante ici est la mixité de la communauté : les gens viennent de partout, vraiment partout : Russie, Pologne, Allemagne, France, Afrique noire, du nord, d'Asie, un saisissant mélange! J'entends toutes sortes de langues, de musique. La nourriture est hétéroclyte, délicieuse, c'est un vrai melting-pot.
Je vais souvent au marché, animé, ca y sent bon les épices du sud. Les stands regorgent d'amandes, de dattes et autres graines à boulotter. Il y aussi bien sûr les étals de loukoums et autres Ralvas... Les fruits sont charnus, les plantes aromatiques embaument l'air, la menthe semblant souvent prendre le dessus. On y trouve de tout : fleurs, babioles, shlaps et autres t-shirts, un marché quoi, proche du souk.
Je rencontre plein de gens, amis d'amis, les liens se font, toujours dans une attitude easy going. C'est chaque fois l'expression qui me vient a l'esprit. Les gens ne se prennent vraiment pas la tete et cela se sent tout particulierement dans l'accueil qui m'est reserve. Je dois d'abord dire un grand merci a Snir qui m'a laisse son appartement pendant 2 semaines!
Je passe aussi du temps a Ranaana, la ou vit la famille de Snir et ou l'accueil y est incroyable.
Sal, le chien de la famille
Les jours passent (2 semaines pour être précise) et je ne ressens absolument pas le besoin de m'en aller. On me répète tellement de faire comme chez moi que ça en devient dangereux!
Je squatte ensuite chez Ilan, le voisin de Snir. Bien qu'il ne me connaisse pas, il installe un lit dans la chambre et me donne une clé, le temps de mon séjour. Il y a 3 appartements sur l'étage. Le jeune couple qui occupe le dernier logement est fait de deux cuisiners et il n'est pas rare de se retrouver pour une delicieuse petite bouffe. C'est incroyable, quelle spontanéité!
Je découvre en me balladant les recoins de la ville. Voici Jaffo, le quartier musulman, au sud. Dans le fort, la vieille ville se compose de petites ruelles sinueuses. C'est tout-à-fait charmant.
D'apres certains, on y mange le meilleur houmous d'Israel. Sans equivoque, c'est une expérience à vivre. Le restaurant où s'agglutinent les afficionados ferme dès qu'il n'y a plus de houmous. Il faut donc venir tôt! Les serveurs hurlent les commandes à travers la salle, servent les plats à une vitesse hallucinante et les débarasssent tout aussi rapidement, faisant ainsi place au suivants. Et qu'est ce que c' est bon!
Je revois Nadja, une copine rencontrée en Inde l'hiver passé. Elle me présente à son reseau d'amis, dont certains vivent au kibbutz de Palmahim.
Les kibbutz, il faut en parler. Ce sont ces communautés typiques du pays qui semblent toutefois avoir perdu de leur ampleur avec le temps. C'était un mode de vie rural basé sur des principes égalitaires.
Les enfants étaient eduqués tous ensemble dans une maison, voyant leurs parents quelques heures par jour seulement, pas évident...
Mais ce qu'il en ressort pour ceux que je rencontre c'est une amitié qui semble être à toute epreuve! La plupart y vivent toujours, ce que je comprends bien étant donne le cadre. Palmahim se trouve à quelques kms au sud de Tel Aviv, au bord de la mer. Ce kibbutz me fait penser à un camp de vacances avec ses petites maisons et les jolis jardins qui parsèment les chemins.
Bien souvent les samedis soirs (notre dimanche), ils organisent un barbecue. On est sensés être six à la base et l'on se retrouve à dix-huit! Chacun amène quelque chose à manger (pita, houmous, salade). L'ambiance y est chaleureuse, ça rit, ça parle, c'est décontracté.
Yogi, le chef barbecue
Inon
Tel Aviv, c'est festif, il faut bien le dire. Ca sent la vie! Je me retrouve un soir dans un club ou j'ai juste l'impression d'avoir, pardonnez l'expression, un baton dans le cul! Les filles se dehanchent, se frottent aux garcons qui sont bien degourdis eux aussi. Ca mate a tout va, la Suisse me semble bien loin...
Je renconterais encore Sharon et Amit au sud de Tel Aviv avec qui nous auront d interessantes discussions sur le pays, les kibbutz, l architecture, bref, encore une jolie decouverte.
Etape suivante - Israel
J'avais été avertie qu'il me faudrait être assez tôt a l'aéroport car les passagers allant sur Israel s'avèrent être fouillés de manière rigoureuse, comme on peut s'en douter.
Ainsi donc, je me dirige vers le bureau du ¨check-inê mais me fais arreter bien avant de l'avoir atteint pour répondre à de nombreuses questions. Securité oblige. Soit.
Le péèposé me confirme qu'il n'y a rien de personnel à tout cela (j'espere bien, nous venons juste de nous rencontrer!!!) et il commence enfin à m'interviewer et je réponds aux questions : Oui, je me rends en touriste sur place, non je n'ai pas de guide qui m'attende ou même de bouquin sur le pays. Non, je n'irais pas à l'hôtel (des amis m'ont donné le contact d'un de leur ami chez qui j'irais habiter). Ah non, je ne connais pas son nom de famille (bien qu'il doit être noté quelque part, mais où ai-je donc fichu ce bout de papier?). Non, je n'ai pas de ticket d'avion de sortie ( vu que je ne sais pas encore où j'irais après, ni comment, j'ai préféré eviter des frais superflus)...
Et là, commencent les embêtements.
Le préposé ne sourit plus, il s'en va parler avec des collègues, probablement des supérieurs et s'en revient avec eux. Il est très clair que je ne peux pas embarquer pour ce vol sans avoir un ticket d'avion qui me fasse sortir du pays. Well... Ces gens n'ont pas l'air du tout de rigoler ou de vouloir me faire une faveur...
A part acheter de suite un ticket d'avion, je n'ai pas vraiment d'autre choix.
Je cours donc à travers les couloirs pour trouver une agence qui me proposera le ticket le moins cher pour n'importe où et qui puisse être remboursable. Je le tiens finalement en main, espère atteindre enfin le guichet du ¨check-in¨ mais là, me vois alors diriger dans un cagibi où le contenu de mes sacs sera verifiés. Je suis fouillée minutieusement, leur donne mes chaussures puis reste assise dans un coin sans trop savoir ce qu'il se passe.
Je suis appelée ensuite pour venir ouvrir mes sacs. Puis ils me demandent de quitter la pièce. Ils sont trois pour ce faire et ils fouilleront tout. Cela veut dire les sacs en entier. Chacune de mes affaires (pourtant savamment arrangée) est passée dans une grosse boîte, une à une, décortiquée. Je ne vous dis même pas le bordel que c'est! Et le temps que cela prend.... Une heure et demie pour etre exacte! Pendant ce temps, personne ne m'adresse la parole, j'ai un peu l'impression d'être une terroriste et me demande subitement qu'est ce que je vais aller faire dans ce pays!!!
J'ai ensuite à peine eu le temps de dire au revoir à ma mère car nous ne pouvions pas être ensemble pendant la fouille. Elle a "freaken out" comme qui dirait... Et moi aussi, mais bon, il vaut peut-etre mieux un zèle de vigilance plutôt qu'une bombe dans l'avion non?!
Nous nous sommes donc dit au revoir dans l'urgence car évidemment, vu tous ces retardements, j ai du être menée spécialement par un gars pour atteindre l'avion qui était prêt à partir... Je ne vous dis même pas dans quel état j'etais après les proues heures de sommeil de la nuit passée, la dernière avant le départ sur la route...
Tout ceci n'est que passé depuis je suis arrivée en terre sainte car les choses s'enchîinent ensuite incroyablement bien. Oui, enfin cela n'était pas gagné à première vue. J'ai trouvé sans trop de peine le tattoo shop où je dois rejoindre Snir, l'ami des amis qui m'hébergera. J'ai déjà pu être surprise par le nombre de soldats en ville, ils sont partout et sont surtout.... très jeunes! Snir n'est pas là à mon arrivée mais à l'hôpital pour une sérieuse urgence. Heureusement il ira mieux rapidement et restera en convalescence encore quelques jours dans sa famille. Je passe donc mon premier après-midi au shop où je rencontre et discute avec son apprenti, un jeunot tout sympa (et qui n'a pas fait l'armée, fait relativement rare par ici. Les hommes font un service qui dure 3 ans et les filles 2). Nous évoquons les troubles qu'il y a ici et c'est fort intéressant...
Le soir, Roy, le frère de Snir passe me chercher pour que me mener a l'appart, qui se trouvera être mien le temps de la convalescence de Snir!!! L'accueil est chaleureux, l'appartement douillet, situé au centre ville et le frigo est rempli par la mama qui cuisine des trucs incroyablement bons... Bref, je suis dorlotée comme jamais et m'entends sans cesse dire de faire comme chez moi. Une attitude "easy going" comme j'ai rarement vu... So nice!!!
Je tombe bien car il vient d'y avoir le nouvel an juif (Rosh Hashana, suivi de Yom Kipour, journée de demande de pardon à Dieu pour les fautes commises, volontaires ou non), c'est donc une période festive...
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